Depuis près d’un an maintenant, l’Assemblée nationale m’a désigné pour participer à la session 2008-2009 de l’Institut des Hautes Etudes de la Sécurité. Comme Auditeur de cette 20e session, j’ai eu à participer à différents enseignements et séminaires, ce qui a pu être – je l’avoue – compliqué à gérer en terme d’emploi du temps (près de quatre jours par mois, mais j’ai refusé de prendre part au voyage d’études à l’étranger), d’autant que cette année n’aura pas vraiment été légère, pour moi, du point de vue du travail parlementaire.
Alors ce matin, c’est la fin de la session. Si celle-ci a été ouverte en octobre dernier par le ministre de l’Intérieur, les diplômes nous sont remis par le directeur de l’institut, M. Ventre, et son adjoint, le général de gendarmerie, M. Garcin (un de mes anciens co-disciples de l’IHEDN).
Donc, me voilà diplômé de l’INHES…
Plus que ce diplôme, dans cette formation, ce qui fut intéressant bien sûr, ce sont les informations, les échanges, les réseaux de relations nouées dans les secteurs de la sécurité et de la justice. Et surtout le travail en groupe (groupe de diagnostic de sécurité, sous la présidence de ma collègue, Isabelle Guion de Meritens, colonel de gendarmerie – photo ci-contre) où nous comparons les expériences, nous confrontons nos réflexions et cherchons ensemble des propositions sur le thème du rapport que nous venons, collectivement, de rendre aujourd’hui.
Le thème de notre travail : « Territoires, lien social, police du quotidien : quelles interactions et quels modes de gestion ? » (pour lire le rapport, cliquez sur la page de garde ci-contre)
Partant de l’enjeu de sécurité qu’ est la crise du lien social, et analysant ce qu’est, et ce que peut être, la gouvernance des territoires en matière de sécurité, nous nous sommes posés la question de ce que doit être la gestion de la police du quotidien.
De ce point de vue, il est clair qu’en leur état actuel – et cela se dégrade même progressivement – les modes de gestion étatiques du territoire et de la sécurité sont éloignés de la demande sociale ; il y a dans la société une demande croissante de sécurité, à laquelle l’Etat est loin d’avoir apporté une réponse efficace, si ce n’est le recours aux approches partenariales et territoriales des problèmes de sécurité.
Les réaffirmations de la citoyenneté (et notamment de la responsabilité de l’individu !) et de la proximité nous ont paru, consensuellement, être les lignes directrices des politiques à conduire.
Tout cela, c’était du boulot en plus. Mais une expérience intéressante, incontestablement.