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  • : Blog de dominique Baert
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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 16:54

Mosco-europeennes-suite-1.JPGDisponible, détendu, et en amitié, Pierre Moscovici, invité de la réunion organisée par la section socialiste de Wattrelos (salle Jean Jaurès !), était d’évidence ravi d’être là, à mes côtés pour parler de l’Europe, et surtout des enjeux du vote de dimanche prochain.

 

Il l’a fait en évoquant plusieurs questions : 

  • Pourquoi l’Europe ? Parce que « l’Europe est une construction historique extraordinaire ». Elle est d’abord et avant tout la paix : il rappelle  François Mitterrand qui, à Berlin, déclarait en 1995 « Le nationalisme, c’est la guerre » ; le repli sur soi. Et à cet égard, n’imaginons pas que le péril de la guerre a disparu ; « ce n’est pas une fiction la guerre en Europe ! ».

L’Europe, c’est la démocratie (dans tous les pays européens, il y a des élections !). C’est l’égalité, d’abord entre les hommes et les femmes, et le Parlement européen, est le plus grand Parlement paritaire du monde. C’est le refus des discriminations. L’Europe est un continent laïc. Ce sont les droits de l’homme, la lutte contre la peine de mort. Ce sont enfin d’immenses marchés : 70 % des échanges se font entre européens.

 C’est un modèle culturel, économique et social. « C’est une chance de vivre en Europe ! ».

 « Je ne suis pour autant  pas un européen béat » : je sais aussi qu’en Europe, il y a des taux de chômage très élevés, trop de laissés pour compte. Mais « combattre le chômage, ce n’est pas jeter le bébé avec l’eau du bain, et rejeter l’Europe ! » Cela passe par une croissance qui soit plus solide : nous devons élever le chiffre de la croissance !

  • Pourquoi il faut voter dimanche ?

Mosco-europeennes-suite-2.JPGRien n’est fait, tout est possible : il n’y a pas de fatalité que le FN soit le premier parti en France ! Mais si cela arrivait, ce serait pour la France une perte d’image en Europe.

 Cette élection est déterminante ! Il faut participer à l’élection d’un Parlement puissant, qui investit, auditionne le Président de la Commission ; « 760 hommes et femmes ont le pouvoir de faire et défaire la loi européenne ». Cela ne peut pas être une élection à quelques-uns pour un Parlement si fort ; on ne peut pas se dérober à une élection décisive : il faut aller voter !

  • Quels sont les enjeux ?

D’une part, on va choisir « le chef du gouvernement de l’Europe ». D’autre part, on choisit une orientation, et il y a 3 visions de l’Europe.

 Celle du FN, c’est « sortons de l’Europe » : « c’est un suicide pour la France ». Cela veut dire qu’on dévalue : nos importations (numériques, essence,…) seraient plus chères, et cela engagerait « une spirale terrible » (pertes de pouvoir d’achat, inflation…). Le FN n’a aucune solution ni pour la France, ni pour l’Europe ; il se dit patriote mais veut « une France bas de gamme ».

 A la vision des conservateurs, s’oppose celle des socio-démocrates : c’est celle de la croissance et de l’emploi, celle où il faut investir (énergie, transports, numériques,…). Celle où on pourra réexaminer le « rythme du retour à l’équilibre budgétaire » : « je ne vois pas comment, même quand on est socialiste, on tomberait amoureux d’un déficit ! » Mais la réduction des déficits, « il faut la faire en bon ordre ».

Notre vision c’est aussi une Europe qui « réarme » sa politique industrielle, renforce sa politique sociale (« il faut un Smic dans chaque pays européen, cela créera progressivement la convergence », et « un budget pour la zone euro, pour financer un socle commune d’indemnisation du chômage »).

En répondant aux questions de l’assistance, Pierre Moscovici évoque :

 - la jeunesse, pour qui « je m’investirai dans la pédagogie de l’Europe »

 - l’industrie : « je souhaite des champions européens » ; dans les rapprochements d’entreprises (cf Alstom) « ce qui compte, c’est le contenu en emplois ». « Où seront les sites de production ? Je souhaite qu’ils soient en France.» La politique européenne doit se faire avec des entreprises, avec une seule préoccupation « où sont les emplois ? ».

- la négociation du traité transatlantique. « Quel sens cela a de refuser la signature d’un traité qui n’existe pas ? » Il rappelle les limites auxquelles la France est attachée (l’exception culturelle, les normes phytosanitaires,…). Si on ne parvient pas à un bon accord, il ne faut pas signer ; mais si c’est bon, pourquoi ne pas le signer ? Et de dénoncer la « mauvaise foi » des anti-européens, anti-américains, de ceux qui militent pour le repli sur soi, car l’Europe, pour vendre ses propres produits, n’a aucun intérêt à être protectionniste !

 

Bon nombre de sujets ont encore été évoqués, avec une conclusion appuyée et très claire, de Pierre Moscovici : l’élection européenne c’est important, et voter socialiste dimanche c’est important, pour la France et pour les peuples d’Europe.

 

Mosco-europeennes-suite-3.JPG Mosco-europeennes-suite-4.JPG

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