A Wattrelos, c’est certain, Sainte-Cécile, c’est une institution, et elle est toujours magnifiquement fêtée par notre Union musicale de Wattrelos ! Des centaines de mélomanes, de tous âges, avaient ainsi pris place salle Salengro, pour écouter la magnifique prestation de l’Union musicale, présidée par Laurence Ocmant, et menée ce matin – à la baguette - par son jeune chef (et directeur artistique !), Gwenaël Catteloin. Les professeurs du conservatoire à rayonnement communal (notre école de musique) sont nombreux ce matin au pupitre et concourent, par leur engagement, à la qualité de l’exécution des prestations.
Alors ce matin, Gwenaël, avec ses complices (car à l’Union musicale, tout est dans la convivialité), nous a concocté un programme parmi ceux qui pouvaient me faire le plus plaisir (même s’il l’ignorait !) : dans les deux parties du spectacle, il nous fait revisiter la musique russe et ses grands compositeurs. Ceux-ci sont trop peu connus en eux-mêmes, mais leur créativité fut extraordinaire ! A y bien écouter, dans leurs mélodies, on retrouve bien des thèmes de spots publicitaires ou des refrains de variétés…
Car la Russie, ce ne sont pas que Pierre le Grand, Raspoutine ou Lénine. Et même s’il fait froid ce matin, ce n’est pas que le frimas sibérien. Ce sont aussi et surtout l’âme russe, le charme slave. En cette matinée d’un automne hivernal, ce charme opère…
Si, après une première promenade, Moussorgsky nous fait franchir la grande porte de Kiev, c’est juste avant que ne s’illustrent des compositions de Rimsky-Korsakov et Borodine.
Dans la deuxième partie, on voit valser des Fleurs par Tchaikowsky (extrait de Casse-Noisette) dans une superbe interprétation de harpe, avant que de l’Oiseau de Feu, ne s’engage une Ronde des Princesses toute en finesse romantique. Après Rachmaninov, du romantisme il y en aura encore, avec un extrait de Roméo et Juliette de Prokofiev, et une valse de Chostakovitch, si entraînante que l’envie a du tourmenter plus d’un auditeur de ce concert de se mettre à valser devant la scène…
Et si, au gré d’une mélodie nous avons pu fredonner Etranger au paradis, chanson bien connue, au terme de ce festival, c’est clair, le paradis ne nous est plus étranger !
Merci à tous les musiciens, à leur chef, et à tous les professeurs du conservatoire qui, en ces temps de crise, s’interrogent eux aussi sur leur avenir (dans bien des villes, des disciplines enseignées ont été réduites, quand l’école n’a pas été purement fermée), et à qui je le dis très clairement : il n’y a pas en France un maire qui soit plus attaché à son école de musique que je ne le suis !
Et ce qu’avec nombre d’élus j’ai entendu ce matin me conforte ô combien. Merci, amis musiciens. Vous faites honneur à notre ville.