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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 14:26

Conseil-municipal-30-juin-2014-8.JPGA Guy-Noël Lemay, conseiller municipal délégué précisément en charge des cimetières, qui revenait dans sa question sur les divers commentaires de presse qui ont été diffusés dans les journaux sur ce qui se passe dans les cimetières, j'ai été amené à faire cette réponse :

 

« Qu'est-ce qui est vrai dans tout cela, cher collégue ? Ce que vous avez dit ! Et je partage votre courroux car, par tous ces ragots, le service public wattrelosien tout entier est gravement offensé ! Et si certains se complaisent dans la bassesse de caniveau, quand on est en responsabilité comme je le suis, quand on gère une collectivité d'agents souvent très compétents et dévoués au service public de leurs concitoyens comme je le fais à la tête de cette mairie, on ne dit pas, on ne colporte pas, on ne fait pas n'importe quoi. On agit avec sérieux et sang-froid.

 

Sur ce dossier, j'ai dit tout ce que je sais et même tout ce que j'en pense.

 

Tout ce que je sais car ce qu'il y a à savoir vraiment, c'est bien peu de choses. Tout ce que j'en pense, c'est que cette affaire est grave sur le fond des accusations portées, lesquelles ne correspondent heureusement à rien d'avéré ni de démontré, grave surtout sur les méthodes employées.

 

1. Ces méthodes – je parle de celles utilisées par ceux qui cherchent à faire du bruit avec tout cela – sont des méthodes de voyous ! Comment appeler en effet des procès-verbaux volés, des documents falsifiés, des dénonciations mensongères, des lettres anonymes à la presse locale, nationale, au procureur, à la police… toujours avec l'espoir que quelqu'un s'intéresse à ces allégations aussi débiles qu'horribles. Avec quel objectif ? Incontestablement mettre en œuvre le vieil adage : "Salissez, salissez, il en restera bien quelque chose !"

 

Salir qui ? Tel ou tel collègue, c'est possible ! La municipalité, le maire, c'est bien possible aussi, qui peut en douter ? Car l'objectif de celles et ceux qui propagent et diffusent tout cela, c'est moins la recherche de la vérité que la volonté de nuire !

 

Mauvais calcul de ces pleutres qui se cachent dans l'anonymat car si c'est moi la cible, qu'ils y viennent un peu !

 

Car moi la vérité, je la veux !

 

2. La manipulation est grossière, d'évidence malfaisante. Cher collégue Lemay, je suis sûr que, comme moi, vous dites : halte à la désinformation, à la diffusion et à la propagation de rumeurs qui ne servent qu'à faire peur, qu'à noircir Wattrelos et ses agents municipaux.

 

Je n'ignore pas les périodes électorales, syndicales dans six mois, politiques il y a trois mois. Je n'ignore pas non plus, précisément, que d'aucuns, certains de tenir un bon sujet bien sale, bien horrible, ont fait le tour des candidats d'opposition aux municipales pour leur offrir des révélations sulfureuses susceptibles de faire basculer des électeurs : cette seule manière de faire confirme bien que ceux qui sont derrière tout cela ont davantage l'objectif de nuire que tout autre but !

 

3. Eh bien moi, contrairement à eux, dans la responsabilité qui est la mienne, mon objectif ce sont les faits, c'est la clarté, la vérité !

 

Voilà pourquoi, dès que j'ai eu connaissance des allégations d'un agent incriminant, fût-ce sans aucune précision, certains de ses collègues et racontant des choses aussi insensées qu'horribles, j'ai mandaté le directeur général des services pour diligenter une enquête administrative : interrogations, recoupements, consultations de dossiers… Tout cela a été consigné par ses soins et sous sa responsabilité.

 

Une fois ces informations collectées, le pouvoir d'investigation du premier des fonctionnaires territoriaux, donc du maire, étant juridiquement limité, il m'a paru opportun de saisir la justice, en vertu de l'article 40 du code de procédure pénale. Le procureur, à qui j'ai transmis tout ce qui est en ma possession, engagera l'enquête nécessaire s'il le juge utile, et dispose pour cela des moyens d'investigation que lui donne la loi : écoutes, vérifications de comptes bancaire, réquisitions, confrontations… ce que d'évidence je ne peux pas faire moi-même.

 

Pourquoi ai-je saisi le procureur ? Parce que je veux la vérité ! Quelle qu'elle soit… Je dis bien : quelle qu'elle soit.

 

S'il devait être prouvé que des agents ont commis des erreurs ou des fautes, je ne tolèrerai aucun écart ; il y aura sanction.

 

Mais à l'inverse, s'il est avéré que, comme je le crois, tout cela n'est qu'affabulations et propos diffamatoires, il faudra que l'honneur sali des agents municipaux et du service public wattrelosien soit lavé ! Il y aura alors poursuite pour diffamation.

 

4. Car enfin, une chose est certaine : toutes les horreurs que j'ai lues sont loin d'être la vérité ! Et l'article du Canard Enchaîné, pas davantage ! Enfin, comment peut-on oser parler "d'exhumations sauvages", de "fêtes macabres", ou "de nuit des morts-vivants" ?

 

Je le dis avec solennité et gravité : au vu de ce qui m'a été transmis et que j'ai lu, rien, mais vraiment rien, ne permet d'accuser qui que ce soit de quoi que ce soit avec certitude.

 

Pour mieux salir, tout est mélangé : les fins de concessions normales, des réutilisations de monuments, et même les chiffres : le Canard cite "880 tombes" qui auraient été concernées, je cite, par un "bricolage macabre"… chiffre qui ne correspond à aucune référence à notre disposition ! Les espoirs de tous ceux qui seraient friands de sordide et de sensationnel ne peuvent qu'être douchés : on n'a procédé, durant une quinzaine d'années, qu'à 54 exhumations, soit en moyenne moins de quatre par an : chacun reconnaîtra que c'est peu pour alimenter un trafic éventuel !

 

5. En revanche, pour alimenter les allégations et accusations d'esprits faibles, il est très facile de s'inspirer de faits divers qui se sont produits ailleurs, comme à Lyon par exemple, ce dont la presse locale a fait des compte-rendus précis ici même en septembre dernier ! Curieuse coïncidence quand même : l'affaire de Lyon est dans le journal en septembre, et à l'automne un fossoyeur, récemment sanctionné par ailleurs, se met à raconter des faits comparables qui se seraient passés chez nous !

 

Sauf que, j'en suis convaincu : Wattrelos n'est pas Lyon ! L'enquête nous donnera tous les éléments.

 

Je félicite le directeur général des services, Philippe Coll, pour le sang-froid et la maîtrise des procédures qui fut la sienne. Comme moi, il a une obsession : les faits, rien que les faits ! C'est sur ces faits que s'établira, je l'espère au plus vite, la vérité ! Seule celle-là doit nous guider.

 

Je n'ai rien à cacher, et je veux qu'on respecte à la fois la dignité des défunts – c'est un devoir absolu d'honneur – mais aussi celle des agents municipaux qui, dans leur très grande majorité, font un très bon travail au service des Wattrelosiens, et dont je suis fier d'être le chef. »

 

Pour lire la question de Guy-Noël Lemay, cliquer ici.

 

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