Ce soir, commence dans l'hémicycle (la semaine dernière, c'était en Commission) l'examen de la loi de finances rectificative pour 2010 qui porte les 35 milliards de dépenses liées au Grand Emprunt.
On n'est qu'à quelques semaines du début de l'année, que déjà le Gouvernement corrige la copie de sa loi de finances !
La dégradation de nos comptes publics est sans précédent et nos comptes sociaux sont à la limite de l'asphyxie. Les baisses d'impôts injustes et ciblées sur les plus aisés, décidées par la Majorité avant le début de la crise, ont contribué fortement à l'accroissement du déficit et de la dette sans aucun effet sur la croissance et l'emploi !
Alors, avec ce texte, le Gouvernement fait deux choses.
D'abord, pour pouvoir payer en 2010 les intérêts de cet emprunt supplémentaire, le Gouvernement annule 500 millions de crédits sur les budgets de plusieurs ministères. Lesquels ? Celui de l'écologie (- 113 millions), la justice (- 25 millions !), la sécurité (- 28,5 millions !), la solidarité (- 60 millions !), ou celui de la ville et du logement (- 23 millions !). Tout cela, ce sont des priorités décisives pour la vie quotidienne dans nos villes, dans nos quartiers... Eh bien, on réduit déjà leurs moyens.
Ensuite, il autorise le Gouvernement à augmenter le plafond des emprunts qu'il va lever en 2010 et inscrit des dépenses supplémentaires.
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