Avec l’accélération des réunions propre à l’approche de la fin de session extraordinaire, hier mercredi n’a pas été une journée au cours tranquille.
Après la réunion à 8 h 30 des commissaires socialistes aux finances (sur la préparation PLF 2014), l’audition de Didier Migaud en commission sur les péages et concessions d’autoroutes, puis une réunion au ministère des personnes âgées pour le financement des travaux de l’EHPAD de Wattrelos, et tout l’après-midi consacré aux auditions et débats de la commission Cahuzac, avec en soirée un conseil d’administration de l’EPFR à Bercy où je n’ai pu me rendre (pour cause de travaux parlementaires trop longs), je pensais que la session parlementaire pourrait s’arrêter là pour moi… si ce n’est que dès ce jeudi matin tôt, d’abord avec la commission des finances puis en séance plénière dans l’hémicycle, il fallait faire la troisième – et dernière ! – lecture du projet de loi de règlement pour 2012.
Le groupe socialiste m’a suggéré d’en être le principal orateur.
L’examen de ce texte, en présence de Bernard Cazeneuve, ministre du budget (cf. photo), ne manque pas d’intérêt car il souligne :
- qu’à 87,4 Mds €, le déficit de l’Etat est en recul de près de 4 Mds sur 2011 ;
- que si le déficit est supérieur de 8,4 Mds € à ce qu’il était prévu en LFI, il le doit à la baisse des recettes (- 8,3 Mds €), et non pas à un dérapage des dépenses (ce qui avait été le cas sous la Droite !) ;
- et qu’au contraire, les dépenses de l’Etat sont tenues : elles diminuent même de 300 millions € entre 2011 et 2012.
Tenir les comptes de l’Etat et éviter que la France ne continue de s’enfoncer dans les déficits et la dette n’est pas facile en période de ralentissement économique. Réduire quand même les dépenses, parvenir à réduire le déficit, telle est la marque des comptes – certifiés par la Cour des comptes – définitifs de ce budget 2012. Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault peut être satisfait d’avoir réussi, en six mois, à afficher une telle évolution de la politique budgétaire de la France. Même si, aucun d’entre nous ne l’ignore, il reste encore du chemin – douloureux, nécessairement, si la croissance économique ne se réanime pas – pour desserrer vraiment (enfin !) la contrainte budgétaire.
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