Rencontre avec deux amis engagés dans une noble cause. Ces deux amis, ce sont les deux protagonistes, de cette cérémonie de remise des insignes de l’ordre du mérite à Frédéric Lambin par Edith Cresson, à Roubaix, à l’école de la 2e chance.
Edith, ma première ministre, celle auprès de qui j’ai eu l’honneur de servir à Matignon en 1991, est en effet plus qu’une amie (je n’ai jamais oublié qu’elle était venue à Wattrelos me soutenir en 1997 pour ma première campagne législative) ; infatigable militante de la lutte pour l’emploi et contre le chômage, elle est aussi la présidente fondatrice de la fondation des écoles de la 2e chance.
C’est à ce titre qu’elle est venue distinguer Frédéric, un autre de mes amis, engagé en politique aussi (issu d’une famille communiste, il a été, comme le rappelle Edith, forgé - formé ? - aux jeunesses communistes, dont il a gardé le sens de l’organisation, avant de rejoindre plus tard l’Udf et d’être actuellement élu Modem au conseil municipal de Lille), mais surtout dans le domaine de l’entreprise. Je l’ai connu, il y a pas mal d’années, à la CGPME, et à la Chambre de commerce.
Mais c’est surtout son engagement pour les écoles de la 2e chance (il préside l’école Grand Lille, qu’il fonda avec Bruno Bonduelle) qui est aujourd’hui, en même temps que sa personne, mis à l’honneur. Ces écoles, rappelons-le, ont pour objet, comme leur nom l’indique, de redonner une seconde chance à des jeunes qui ont raté ou se sont éloignés de leurs parcours scolaire et qui, par la formation qu’ils vont suivre, vont être réorientés vers l’employabilité.
Voilà pourquoi, comme le souligne Edith Cresson, même si le Président de la République a, il y a peu, sonné la mobilisation en faveur de ces écoles, ce qui doit compter, « c’est leur qualité, par leur nombre ».
Frédéric, lui, souligne que, à l’issue de leur passage à l’école, 65 % des stagiaires ont trouvé un emploi ou repris une formation qualifiante et que l’objectif à Roubaix est d’atteindre 70 %. Comme il dit, ce n’est pas « une école d’assistanat mais une école d’autonomisation », pour créer « les conditions d’une employabilité durable ».
Et chacun, dans la nombreuse assistance, aura apprécié qu’entouré de sa fille et de sa compagne, à la fin de la cérémonie, Frédéric ait dédié sa médaille aux stagiaires « eux qui ont eu le mérite de tout reprendre à zéro » et qui sont, dit-il, « l’honneur de la France ». D’ailleurs, c’est à eux, jeunes filles et jeunes garçons, qu’il laissera le mot de la fin pour que, émus mais volontaires, ils racontent leur expérience et ce qu’ils font désormais.
Ils ont su trouver leur place…