Sitôt terminée l'inauguration de la MDA, je pars au Mat Pop, notre musée des arts et traditions populaires, pour le lancement, symbolique, de la participation wattrelosienne aux Journées nationales du patrimoine.
Comme à l'accoutumée, sous l'égide de Guy Duel, mon adjoint à la culture, et en liaison avec plusieurs associations, mes services municipaux ont concocté un programme dense, centré sur plusieurs monuments historiques (nos bourloires, église Sainte-Thérèse), avec circuit pédestre découverte ou présentation de jeux (bourles, javelot). Au musée, deux expositions, qui finalement se rejoignent car ce n'est pas simpliste de dire qu'elles parlent de deux tranches de la vie de nos aïeux : l'une consacrée à la frite (cf. article du 6 avril 2013) et l'autre, organisée par les Amis de la Lainière et du textile, intitulée La Lainière au fil du temps.
Moments émotions et souvenirs que cette exposition, d'autant plus que ce matin, on officialise la présence dans la cour du musée de la tête de bélier bien reconnaissable qui se trouvait jusqu'en 2004 (date de fermeture de l'usine) à la porte des bureaux de la filature Saint-Liévin (ph. ci-dessous) ! A l'époque, je l'avais fait récupérer par mes services pour ne pas qu'elle disparaisse ou soit détruite. Stockée depuis lors, elle vient d'être ressortie ; la revoir ainsi mise en valeur aura ce matin, je le vois bien, fait chaud au cœur de tous les salarié(e)s présents.
Car notre patrimoine, notre plus beau patrimoine, le seul à vrai dire que nous avons, mais celui qui est au plus profond de nous, c'est le travail de nos pères, mères, grand-pères et grand-mères ! C'est grâce à eux que nous sommes là aujourd'hui ; c'est pour eux que nous devons nous souvenir de notre passé et tout faire pour en préserver les traces qui subsistent. Pas par nostalgie. Mais par respect, par affection.
Parmi les élus locaux, j'ai, moi, de par mon histoire personnelle, un attachement fort à notre histoire ouvrière textile. Aussi je le dis avec conviction et force à nouveau ce matin : ces Journées du patrimoine seront l'occasion de réaffirmer notre vigilance à ce passé, aux bâtiments (à l'instar de la filature La Lainière que je fais tout pour préserver, ou à nos églises, menacées) comme à ce qui subsiste de notre passé : voilà pourquoi je soutiens sans réserve le combat des anciens salariés du textile pour la reconnaissance par l'Unesco certes, mais aussi pour que subsiste ici, à Roubaix-Wattrelos, un lieu de mémoire et d'exposition de ce que furent nos entreprises textiles et surtout le dur labeur de leurs salarié(e)s d'hier.
Ce patrimoine, ce qui est de nous, de notre vie quotidienne, je le touche encore de près cet après-midi car, après avoir donné le départ des 28 heures de la marche à Roubaix, ce furent moules-frites au club d'aînés des Dominos réunis, challenge de pétanque à Jean-Zay, fête du patrimoine à la ferme pédagogique (ph. ci-dessus et ci-contre) avec tours en calèche très prisés et photos-souvenirs, et assemblée générale du Wattrelos football club ! Et la soirée n'est pas finie…