Ce mardi 19 mars, nous votons en effet le projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République. Ce texte a été discuté en séance publique toute la semaine dernière, du lundi au samedi 4h du matin !
Première loi de programmation du quinquennat, ce texte prévoit la création de 60 000 postes et donne un agenda de la refondation : priorité au primaire, puis au collège et enfin au lycée. « Notre ambition collective doit être de passer un nouveau contrat entre l’école et la nation ».
Comme l’a souligné le ministre en séance, la refondation de l’école s’articule autour de « fondements solides », que sont :
> La priorité au primaire : la création de 60 000 postes en cinq ans dans le contexte budgétaire difficile, dont les deux tiers seront affectés au primaire et aux premiers apprentissages ; la création d’un parcours d’orientation et d’information pour tous les élèves pour éviter le décrochage ; la mise en place d’un conseil pédagogique commun à l’école et au collège, afin de contribuer à l’instauration d'un nouveau service public du numérique éducatif ; l’apprentissage obligatoire d’une langue étrangère dès le cours préparatoire.
Bien d’autres lignes de stratégie qui figurent dans ce projet de loi correspondent particulièrement à des besoins pour nos villes de Roubaix et de Wattrelos, à savoir : le développement de pratiques pédagogiques innovantes, visant en priorité les zones les plus défavorisées, tel le dispositif nouveau « plus de maîtres que de classes » pour lutter contre la difficulté scolaire dans la classe et pour travailler différemment ; le développement de l’accueil des enfants de moins de trois ans, d’abord dans les territoires les plus en difficulté ; le soutien aux établissements du secondaire les plus en difficulté, en particulier les collèges, grâce à des créations de postes ; l’anticipation des évolutions démographiques au moyen de la création de postes également dans le premier et le second degré ; l’amélioration de l’accueil des élèves en situation de handicap et celle de la vie des établissements.
> L’exigence de « former à nouveau les enseignants et de leur apprendre un métier exigeant et difficile qui mérite la reconnaissance et l’estime de la nation » : la création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) ; la mise en place, grâce à ces ESPE, d’une formation des enseignants et d’une année de stage, car l’entrée progressive des enseignants dans le métier et l’organisation d’une formation initiale solide sont deux exigences ; la possibilité dans ces ESPE pour les professeurs de pouvoir travailler avec tous les autres métiers de l’éducation, ainsi qu’avec les professionnels des autres ministères (santé, police, etc.)
> « Donner du temps à ceux qui en ont besoin pour enseigner ou pour apprendre » : la réaffirmation de la nécessaire modification des rythmes scolaires qui soient adaptés aux apprentissages et au développement des enfants ; l’éducation au respect des autres et au respect de soi même ; l’amélioration de l’acquisition d’une langue étrangère, ainsi que le cas échéant d’une langue régionale ; l’apprentissage des technologies de l’information et de la communication ; la formation des jeunes au numérique ; la réaffirmation de la mise en place d’un nouveau service public de l’éducation, c’est-à-dire gratuité, l’égal accès de tous, la continuité et la qualité du service, avec également l’exigence de réduire les inégalités scolaires.
Ce texte, qui se concrétisera à travers, maintenant des lois de finances, décrets et circulaires, est une vraie ambition pour l’école, pour nos enfants et leurs familles, et pour la valorisation de nos enseignants.
Pour le vote, sur 547 suffrages exprimés, 320 voix pour (dont la mienne !), et 227 contre. Voilà qui engage, comme l’a dit le ministre Vincent Peillon après le vote, « un pas dans la bonne direction, après des années de pas dans la mauvaise ! ».