Manuel Valls, ministre de l'intérieur, est venu clôturer, en fin de matinée, à l'occasion d'une table ronde animée par le journaliste bien connu Jean-Claude Bourret, les assises de l'INAVEM sur la cybercriminalité à l'ENPJJ de Roubaix, organisé localement par Richard Olszewski, président du SIAVIC et par ailleurs… mon suppléant !
Cette visite ministérielle intervient au moment où l'Etat a créé un groupe de travail interministériel sur la cybercriminalité, et s'inscrit dans la stratégie gouvernementale de lutte contre la délinquance. Le ministre souligne deux exigences pour l'aide aux victimes : la cohérence, et le parcours institutionnel des victimes ; la solidarité où l'action s'exerce entre les services de l'Etat et le secteur associatif (en premier lieu, l'INAVEM).
De la cohérence et de la solidarité, il en faut aussi dans l'action sur la cybercriminalité. Ce défi des temps modernes doit nous mobiliser. Elle connaît un développement rapide, et son coût total est estimé en 2010 à 1,7 Md €.
Que ce soit via des agressions contre les biens, les personnes, et contre nos valeurs, il y a des victimes touchées. L'aide aux victimes exige une cohérence, avec les bases claires d'une action commune avec les associations. Aider les victimes est un devoir de solidarité. Les victimes ne sauraient être un public captif ; elles attendent de la cohérence, une simplification de leurs démarches.
La question de l'accueil dans les commissariats et les gendarmeries est importante. Les intervenants sociaux s'inscrivent dans cette même exigence de proximité, d'humanisation de l'écoute avant sa judiciarisation.
La République doit exprimer sa solidarité à l'égard de toutes les victimes d'actes de délinquance quelles qu'elles soient. On ne peut pas faire de la sécurité et de la justice des priorités sans conserver des moyens importants aux victimes.