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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 11:10

jubido0.jpgContraste des journées, contraste des émotions aussi ? Après les cérémonies officielles aux cimetières, toute la journée je la passerai, avec plusieurs élus, à aller à la rencontre de quelque chose de bien vivant : l’Amour. Celui qui s'écrit avec un grand A. Celui qui fait vivre ensemble, permet d’affronter les difficultés de la vie, donne tant de joies et en a donné pendant 50, 60, 65 et même 70 ans pour certains couples de ma bonne ville. Car je rends visite aux ménages jubilaires qui ne pourront se rendre à la cérémonie traditionnelle que la Municipalité organise à l’Hôtel de ville ce prochain lundi (de Pâques).  

Ce sont douze couples que je vais saluer un par un. Ils ont chacun leur histoire, leur vie, leurs problèmes, leur famille, leur lieu de vie à me (nous) faire découvrir. Cette rencontre, je l’aime.

Je l’aime, d’abord parce qu’ils s’aiment. Qu’ils se soient mariés en 1941, 1946, 1951 ou 1961, ils ont tous en commun de s’être voulus et, tous, de m’avoir dit que si c’était à refaire, ils se diraient encore « oui » l’un à l’autre. jubido2.jpg  jubido3.jpgjubido4.jpg

 

 

 

 

 

Je l’aime parce que j’y surprend, je vis de beaux moments de complicité. Entre les deux conjoints eux-même d’abord, et cela rend humble, profondément respectueux de voir cette vie de tendresse et d’amour qu’ils savent vous raconter en un seul regard échangé l’un à l’autre : ni les années passées ni l’âge ni la maladie n’y font rien, et ça c’est la vraie force. Ils savent, eux, pourquoi ils sont l’un avec l’autre, parce qu’ils étaient faits l’un pour l’autre… Quelle belle leçon de vie, quelle chance, de s’être ainsi trouvés.

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Complicité aussi, entre ces couples et moi. Oh, bien sûr, je n’étais pas l’officier d’état civil qui a recueilli leurs consentements. Mais je suis celui qui, après toutes ces années, leur relit leur acte de mariage (ils n’en avaient certainement pas écouté la lecture à l’époque… trop d’autres idées en tête sans doute !), leur rappelle les anecdotes historiques de l’année en question, des anecdotes de leur histoire (car je connais, évidemment, plusieurs de ces couples), ou même de notre histoire commune quand cela concerne notre ville ou un quartier en commun…

Alors oui, tous ces couples m’ont ému. Ce matin, cet après-midi n’auront été… que du bonheur ! Avec Mario et Noémie, nous aurons revisité l’Italie… qui a fourni de nombreux bras à certaines de nos grandes entreprises, ce qui a changé leur vie. Avec André et Marcelle, ce fut le quartier, le dévouement et l’administration. Chez Odette et André, homme d’engagement, ce fut avec ses confrères de la CLEF que nous visitâmes leurs années d’amour. Chez Michel et Françoise, ce furent souvenirs d’enfance… et tant et tant d’autres instants intenses.

Une intensité toute particulière, chez Jean et Anna qui fêtaient leurs 70 ans de mariage, donc leurs noces de platine ! Mariés en avril 1941 : chacun comprend combien il fallait de puissance d’amour pour décider de s’engager dans une famille à cette époque-là ! Après tant d’années, les voir se regarder aussi amoureusement, voir Jean, à ma demande, chanter pour Anna… une chanson d’amour, c’est mieux que tout ! C’est de l’émotion brute, à l’état pur… Superbe. Magnifique. Comme tous ceux présents, je fonds…

C’est beau l’amour. Le vrai, le grand…

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 11:09

deportation2011.jpgFin avril, la France rend hommage aux victimes et aux héros de la déportation, conformément aux dispositions de la loi n° 54-415 du 14 avril 1954. La journée nationale du souvenir est l'occasion particulière pour le pays d'entourer ceux qui ont connu les camps d'extermination ou les prisons nazis, et aussi de marquer son attachement à la défense de la liberté et des droits de l'homme.

Avec la Municipalité, je tiens à ce que Wattrelos demeure associée à ce moment solennel de souvenir. Les élus étaient ainsi nombreux à m'entourer, successivement aux cimetières du Crétinier et du Centre, pour déposer une gerbe, accompagnée des porte-drapeaux de nos sociétés patriotiques.

Au Centre, ce fut l'occasion pour moi, de donner lecture du message rédigé par les fédérations et unions nationales de déportés qui rappelle combien l'ouverture des portes des camps de concentration, il y a 66 ans, avaient jeté « en pleine lumière la réalité d'un système d'oppression qui avait organisé scientifiquement la destruction d’êtres humains », et le « danger mortel que recelait un régime établi sur la négation des droits de l’être humain, par son avilissement et sa mort ».

Aussi, « en ces temps de tourmente où se confrontent des extrémismes étatiques ou religieux, et les aspirations d’ouverture vers la démocratie et le simple respect des droits de l’homme », les associations de déportés « appellent avec force leurs concitoyens à rester fermes dans la défense des valeurs de liberté, de démocratie, de tolérance et à ne jamais oublier que le monde se construit par la force de l’espoir et par la générosité des hommes »…

Ce message, à méditer et à partager, est d’une terrible actualité.

Car les leçons du passé, trop souvent négligées, ne doivent jamais être oubliées, surtout pour penser l’avenir.

 

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 19:09

carrefourblog.jpgCe soir, je peux – enfin - annoncer une excellente nouvelle : Carrefour s'implante à Beaulieu !

C'est l'aboutissement d'un travail de longue haleine, débuté dès avant l'été 2010, mené avec discrétion en raison des clauses commerciales et des lourdes incidences financières en jeu.
Cette fois, je peux l'annoncer : ça y est, c'est fait !

C'est un nouveau printemps pour Beaulieu qui aura donc sa grande surface, digne des habitants du quartier. Carrefour est la grande enseigne de distribution que chacun connaît : elle est la première en Europe, la deuxième dans le monde, implantée dans 33 pays, forte de 16 000 magasins, 472 000 employés et 101 milliards de chiffre d'affaires en 2010.

Elle apportera son savoir-faire dans un local de 900 m2 (ce sera un Carrefour Contact) où travailleront 11 employés en plus du gestionnaire. J'ai insisté, là encore, pour qu'à compétence égale, on favorise le recrutement de Wattrelosien(ne)s et Eric Beharel, Directeur développement régional Nord de Carrefour Proximité, présent à mes côtés ce soir, souligne son engagement en ce sens.

Si dans le cadre de la rénovation urbaine, Beaulieu est au carrefour de son avenir, si je peux annoncer cette très bonne nouvelle ce soir, c'est par la conjonction de trois éléments :

  1. C'est d'abord l'ambition, jamais démentie, d'une Ville, et d'une équipe municipale, pour que Beaulieu compte en son cœur de quartier une pièce maîtresse, une locomotive commerciale et un lieu de rencontre (en ce sens, le mot Contact à côté de Carrefour est éloquent !). Souvenons-nous : en 2000, le quartier avait perdu sa supérette et il ne restait plus que quelques commerçants de proximité. J'avais su alors convaincre l'Epareca d'investir, puis Leclerc de s'implanter à Beaulieu ; en 2004, Leclerc ouvrait ses portes pour une durée contractuelle de 6 ans. Ce contrat a été respecté et en 2010, Leclerc n'a pas souhaité le prolonger car il avait d'autres projets. Je le regrette mais je le comprends. Ce fut néanmoins une douche froide. Alors, dans ce quartier où tout est nouveau, il fallait un nouveau supermarché. Jamais la Municipalité n'a renoncé à cette ambition pour les habitants de Beaulieu, et pour le projet même !

  2. C'est ensuite une volonté politique ferme et claire : pour Beaulieu et ses habitants, on veut le meilleur ! La Ville n'a pas le pouvoir de créer elle-même le projet économique, mais elle doit (en tout cas, c'est ma conception !) faciliter, catalyser, marier les possibilités. Il a fallu convaincre et j'y ai consacré beaucoup de temps et d'énergie. D'autant que deux projets différents ont coexisté : l'un plus petit (280 m2 de surface de vente) qui ne prenait pas toute la surface, n'avait pas ainsi de rayon boucherie et laissait vacantes deux cellules pour des commerces complémentaires ; l'autre – celui de Carrefour – pour lequel il m'a fallu faire visiter le quartier et expliquer l'attachement des habitants à leur territoire – Eric Beharel avoue d'ailleurs qu'il ne souhaitait pas investir à Beaulieu mais que quand il a vu à quel point le quartier avait changé, il a changé lui aussi... d'avis ! C'est ce projet-là (celui qui donne la meilleure offre pour les clients du supermarché) que la Municipalité voulait pour Beaulieu ; je l'ai dit publiquement à plusieurs reprises mais il m'a fallu conduire tous nos partenaires publics et privés dans cette direction.

 

  1. C'est enfin un partenariat indispensable qui a permis ce résultat, entre :

- l'Etat dont je remercie la Direction départementale de l'équipement, les deux préfets à l'égalité des chances (Yvonne Klein et Pascal Joly) et le ministre Maurice Leroy, en visite l'an dernier dans le quartier et qui a pris la décision d'engager l'Etat sur le projet de la Municipalité ;

- la Région et le Département ;

- LMCU, dont le GIP a tout fait pour que ça aille le plus vite possible ;

- Carrefour bien sûr, qui parie Beaulieu ;

- et enfin Vilogia, promoteur-bailleur représenté ce soir par son Directeur général Philippe Remignon, qui aura su prendre à un moment décisif les responsabilités financières décisives.

Bienvenue donc à Carrefour : le magasin ouvrira ses portes vers septembre-octobre 2011 (au plus tôt, au mieux !) du lundi au samedi de 8 h à 20 h + le dimanche de 9 h à 13 h, proposera 8 500 références (boulangerie, boucherie, produits frais, surgelés, cave, textile, produits de beauté et soins) sur 600 m2 de surface de vente dans un premier temps après avoir réalisé dans le local entre 600 et 650 000 euros de travaux d'aménagements.

Un beau projet, cohérent avec tout le boulot réalisé à Beaulieu depuis 10 ans !

 

 

 

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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 10:31

logo anAujourd'hui paraissent au Journal Officiel:

  • Ma question à Mme la secrétaire d'État auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé, sur le rapport 2009 publié par la commission départementale des hospitalisations psychiatriques du Nord (CDHP).

Pour lire le texte de la question, cliquez ici

  • Ma question à M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les légitimes préventions des personnels de l'établissement français du sang (EFS) et de leurs organisations syndicales face au regroupement des plateaux de qualification biologique des dons du sang.

Pour lire le texte de la question, cliquez ici

  • Ma question à M. le ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État sur la revalorisation annuelle des pensions de retraite.

Pour lire le texte de la question, cliquez ici

  • Ma question à Mme la secrétaire d'État auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale sur la mise en oeuvre du revenu de solidarité active (RSA) pour les jeunes.

Pour lire le texte de la question, cliquez ici

  • Ma question à M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la situation dramatique endurée par la population palestinienne depuis le blocus de la bande de Gaza en 2008.

Pour lire le texte de la question, cliquez ici

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 09:52

Si les problèmes à régler en ce moment ne sont pas minces, comment ne pas reconnaître l'effet adoucissant de la musique (même si, évidemment, elle ne résout pas les difficultés !). concerthommagedefunscsewos16042011003.jpg

Alors dégustons le bonheur du concert de printemps, samedi soir, de l'Union musicale wattrelosienne présidée par Laurence Ocmant. Au menu de ce soir, après la chorale dirigée par Alvina, qui nous aura offert des chants du monde, la prestation de l'Union musicale a un fil conducteur : Louis de Funès, ou plutôt, bien sûr, quelques-uns de ses plus grands films. Et l'Union musicale a fait ça bien en diffusant des extraits de chaque film avant de jouer tel ou tel morceau de la bande musicale. 

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Débuter par La Grande Vadrouille de Gérard Oury est évidemment un gage de succès garanti, surtout quand le chef de l'Union, Gwenaël, devient Stanislas, avec une perruque blanche (photo ci-dessus) ! Ceux qui ont vu le film comprendront. Après, ce fut un festival : Fantômas, Le petit baigneur, La soupe aux choux, L'aile ou la cuisse, avec une double mention. D'abord pour Rabbi Jacob dont la musique (à mes yeux... pardon, à mes oreilles la plus réussie !) réjouit toute la salle, bondée, du CSE. Ensuite pour la série des Gendarmes car là aussi, c'est toute l'assemblée qui aura sifflé (moi aussi !) pendant le défilé (en musique) de la brigade de Saint-Trop !

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L'autre musique, c'est ce dimanche après-midi à Croix, avec le concert de l'accordéon club de Croix. Sous la baguette de Jean-Pierre Decruyenaere, ce fut un bien joli concert, où l'on a revisité les chansons de plusieurs des grands noms de la chanson française, Gilbert Bécaud, (Constant) Tino Rossi ou Edith Piaf qui nous dessine La vie en rose… Une visite aussi chez Astor Piazzolla ou une fort rythmée Tarantella (danse italienne)… avant que la jeune et très experte déjà Julie Calafiore, élève de la classe d'accordéon, ne pianote un très agréable Tango 2007 qui lui vaudra une standing ovation du public.

C'est une des caractéristiques de notre Nord : nos sociétés de musique, nous pouvons en être fiers, et il faut vraiment tout faire pour les épauler et les préserver.

 

 

 

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 08:24

Ce matin, je reçois une quinzaine de membres du GADE emmenés par l'infatigable Paul Destailleur, désireux de me parler de la situation des personnes privées d'emploi. Ensemble, nous avons échangé pendant plus d'une heure et demie sur la situation d'extrême pauvreté dans laquelle nombre de demandeurs d'emplois, ainsi que leurs familles, se trouvent et les mesures forcément prioritaires qu'il serait souhaitable de voir mises en œuvre.

L'urgence sociale, j'y suis confronté chaque jour, tant dans mes fonctions de maire que de député. Elle est une des réalités de la France d'aujourd'hui et de notre territoire... mais n'est d'évidence pas une priorité gouvernementale, ni pour sa majorité à l'Assemblée! Il existe en effet un décalage considérable entre l'agenda du travail parlementaire et la réalité du quotidien en circonscription. Décalage flagrant, quand ont sait (alors qu'ici, je n'ai jamais rencontré quiconque venant me dire qu'il y avait urgence à réformer l'impôt sur la fortune !) et même honteux, que depuis janvier, nos débats à la commission des finances ne sont focalisés que sur la question de la suppression de l'ISF… et seront désormais, jusqu'à cet été, orientés sur l'introduction d'une règle d'or visant à réformer la Constitution pour interdire le déficit public ! Ça veut dire quoi ? Cela ne signifie rien d'autre qu'une fois cette loi constitutionnelle votée, il faudrait réduire fortement les dépenses de l'Etat... à commencer sans doute (comme c'est le cas dans la programmation allemande !) par les dépenses sociales ! Tout cela est complètement à contre-courant de ce qui préoccupe les Français, ceux de la France d'en bas, ceux qui sont sans emploi, qui n'y arrivent plus, qui ne parviennent plus à se soigner, ni même trop souvent à se nourrir.

Ce sont de ces personnes-là dont vient me parler Paul Destailleur. Des difficultés de « ceux qui galèrent ».

Il me détaille aussi les mesures prioritaires nécessaires parmi lesquelles figurent notamment la revalorisation (il demande 200 € par mois) des revenus de remplacement (RSA – ASS) ; l'amélioration des conditions d'attribution des minimas sociaux; l'amélioration des conditions de réattribution. On évoque aussi et surtout les dures conséquences des modalités de calcul de l'ASS (qui fait des dégâts considérables dans nos villes !), le rétablissement de l'AER pour les plus âgés ; la participation des personnes privées d'emplois (regroupées en associations et / ou groupements structurés) à la table des négociations nationales les concernant.

Si je ne peux qu'abonder dans leur sens (voir notamment ma récente question écrite sur l'extension du RSA aux moins de 25 ans), je ne peux m'empêcher de leur dire que malheureusement, rien ne risque de changer d'ici 2012... mais que cela ne m'empêchera pas de faire vivre le pouvoir d'interpellation qu'a le député que je suis, et de relayer nombre de ces légitimes revendications ! Être député d'opposition interdit quasiment qu'une proposition de loi proposée par mon groupe politique ou moi-même aboutisse. Mais au gré des amendements, des questions écrites et orales, ou des débats d'idées, on peut réussir à faire avancer les choses. Tout du moins, aider à ce que cela bouge. Si je peux réussir dans mes fonctions à faire en sorte que cela bouge dans notre pays, pour les plus modestes, je le ferai bien sûr. Comme je m'efforce de le faire depuis quatre ans...

 

 

 

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 14:45
Cet après-midi, j'interviens en séance à l'Assemblée nationale lors de la séance de questions au Gouvernement, et j'interpelle Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, sur les suppressions de postes programmées dans nos lycées de Tourcoing, Wattrelos et Roubaix.  

question au gouvernement sur l'éducation nationaleLire le texte de ma question

 

Voici la vidéo de ma question et la réponse du ministre :

 

Pour lire la réponse du collectif Sévigné en lutte à l'inadmissible réponse du ministre, collectif-sévignécliquez ici.

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 08:58

logo anAujourd'hui paraissent au J.O. :

- ma question au ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État sur le taux de remboursement des frais de transport des fonctionnaires utilisant leur véhicule personnel.

Pour accéder à la question complète, cliquez ici

- ma question au ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur la situation spécifique des travailleurs frontaliers travaillant en Belgique, suite à la réforme des retraites récemment adoptée.

Pour accéder à la question complète, cliquez ici

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 07:07

Cet après-midi, à l'Assemblée, nous sommes appelés à voter en deuxième lecture la réforme de la garde à vue.

L'arbre ne doit pas cacher la forêt dans cette affaire. Si, bien évidemment, le député de gauche que je suis, soucieux de la garantie des droits pour tous, peut approuver que cette réforme prévoit pour toute personne gardée à vue de bénéficier, dès son audition, de l’assistance d’un avocat, force est de constater que l'opérationnalité de la réforme, elle, n'est pas assurée !

A contrario, les forces de police et de gendarmerie s'émeuvent considérablement de leur capacité à respecter les termes de cette loi, a fortiori dans un contexte de disette budgétaire des forces de sécurité comme de la justice.

Au demeurant, ce texte comprend aussi des manques, voire des risques.

  • D'abord, il ne règle pas la question du statut du Parquet. Et pourtant, la Cour européenne a affirmé que l'indépendance est un élément essentiel, comme l'impartialité ; et que l'une et l'autre excluent que les magistrats puissent agir par la suite contre le requérant dans la procédure pénale. Contrairement à cette exigence, le texte du Gouvernement comporte un risque d'inconstitutionnalité dans les pouvoirs accordés au procureur en matière de prolongation de la garde à vue ou de diminution du délai d'attente de l'avocat.

  • En outre, ce texte porte aussi des risques quant au bon déroulement de la garde à vue, en permettant au procureur d'autoriser notamment l'audition immédiate du gardé à vue, sans attendre l'arrivée de son avocat « lorsque les nécessités de l'enquête l'exigent ».

  • Ce texte ne répond pas à la question des moyens qu'implique une telle réforme. Non financée, cette réforme sera purement et simplement inapplicable, comme l’a d’ailleurs reconnu le président UMP de la commission des lois lors des débats. Elle ne répond pas en particulier aux besoins de l'aide juridictionnelle.

  • Cette réforme a été faite à la va-vite par le Gouvernement, ne garantit pas les libertés publiques, ne garantit pas un meilleur exercice de la justice, ne répond ni aux besoins des victimes et familles ni à ceux des justiciables. C'est pourquoi cet après-midi j'ai voté contre.

  • C'est mon collègue et ami Jean-Jacques Urvoas qui s'est exprimé au nom du groupe socialiste.

  • Pour lire son intervention, Garde+à+vue+-+PIÈCE+JOINTEcliquez ici.

 

 

 

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 06:57

Photo0889.jpgCe midi, je participe à un déjeuner avec Elie COHEN, économiste réputé, directeur de recherche au CNRS, avec qui nous échangeons sur le chemin de la croissance française, d'avant et d'après la crise. Comme le souligne Elie, dès avant la crise, nous souffrions d'une faible croissance ; qu'a changé le choc de la crise ?

  • La crise a fait que le rythme de croissance moyen s'est considérablement ralenti. Sur la décennie écoulée, elle a été de 1,2 % en moyenne annuelle, et de 1,8 % si on enlève les chiffres de la récession de 2009 (- 2,5 %). Le choc de la crise a fait descendre d'une "marche d'escalier" : avec la crise, on a perdu 6 points de PIB ! Peut-on les récupérer ? Non. L'étude historique longue en atteste : en cas de crise financière violente d'origine bancaire, il y a trop de destructions d'activités pour qu'on retrouve le niveau antérieur. Mais il n'y a pas de raison pour que la crise infléchisse durablement le taux de croissance potentiel : il devrait rester près de 1,6 / 1,8 %.

  • Qu'est-ce que la crise nous a appris ? Que deux éléments étaient sous estimés : d'une part, la contrainte extérieure (on a trop vite pensé qu'avec l'euro, la question de l'équilibre de la balance courante ne se posait plus), car d'évidence elle est de retour via la question des dettes souveraines et de la notation de ces dettes (les spread de taux sur les dettes d'Etat ont la même hiérarchie que celle des comptes extérieurs !) ; d'autre part la contrainte des finances publiques.

La situation présente est d'autant plus délicate qu'en Europe, la fracture est en train de grandir entre pays d'Europe du Nord et pays d'Europe du Sud (du double point de vue de la compétitivité et des finances publiques). Là où les déficits de balance courante se sont très aggravés sur la période, pour rééquilibrer, il faut une politique rigoureuse de réindustrialisation (car l'industrie, ce sont les 4/5es du commerce international !), ce qui n'est pas aisé alors qu'on est contraint budgétairement.

  • Pourquoi nous, en France, avons massivement décroché ? La France a perdu 25 % de ses parts de marché en 10 ans ! Est-ce dû à la faiblesse d'investissement des entreprises ? De toutes les entreprises, non. Des PME, oui : nos PME françaises investissent beaucoup moins que les PME allemandes, dans tous les secteurs industriels, d'où un processus de dévitalisation progressif cumulatif.

Elie Cohen prône en conséquence des mesures-choc : qui transfèrent des charges de ces PME sur une base plus large ; qui renforcent l'enseignement de base (très dégradé ces 10 dernières années) ; qui fassent de gros efforts sur la recherche & développement (on y consacre deux fois moins d'argent qu'au temps du Général de Gaulle). Et me confie redouter que si l'Allemagne ne se décide pas, en stimulant sa demande interne, à jouer le rôle de locomotive européenne, on ne voit se dessiner un scénario de déflation européenne.

 

 

 

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