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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 16:58

Combien de générations d’hommes et de femmes ont connu, à travers l’Histoire, des temps de guerre ? Trop, beaucoup trop assurément.

En commémorant la victoire du 8 mai 1945 ce matin dans les deux cimetières de Wattrelos (au cimetière du Crétinier, j’ai d’ailleurs tenu à fleurir la tombe d’un Wattrelosien éminent mais trop peu connu, Moïse Priez, Compagnon de la Libération), en compagnie bien sûr des sociétés d’anciens combattants et des élus de la ville, je me faisais la réflexion suivante : non, la paix n’a jamais été et ne sera jamais donnée aux hommes une fois pour toutes, même si elle nous semble naturelle, évidente, en France en 2008.

Comme le feu pour nos très lointains ancêtres, elle s’entretient, elle se transmet, et surtout, elle reste un bien fragile acquis lorsque l’on considère les guerres – de toutes natures – qui ensanglantent et minent aujourd’hui encore notre planète.

Je vous propose de découvrir le discours (en cliquant ici) que j’ai prononcé à l’occasion de cette commémoration à laquelle je suis très attachée au nom du devoir de mémoire, manifestation qui cette année s’est trouvée rehaussée de la participation de l’Amicale des Anciens du 5e régiment de Cuirassiers.

 

 

 

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 11:18

C’était un ami de Wattrelos ; c’était un ami des arts.

Ce matin avaient lieu les funérailles de Raymond Droulez, vice-président de l’Atelier des arts de Wattrelos et figure emblématique de l’association.

J’ai tenu à me joindre à la tristesse de ses proches, de ses nombreux amis pour lui dire un dernier adieu et, par ma présence en tant que maire, porter témoignage qu’avec la disparition de Raymond, c’est un personnage de Wattrelos et un homme extrêmement attentif aux autres qui nous a quittés.

Sa silhouette imposante et sa voix puissante, son rire reconnaissable entre mille, cachaient une grande sensibilité, un sens aigu de la précision et de la patience indispensables à l’expression du sculpteur de talent qu’il était, formé à l’école d’un autre grand sculpteur wattrelosien disparu trop tôt lui aussi : Edouard Guszczinski.

Raymond était également, lorsque l’heure était à la fête, un homme très chaleureux, décontracté. Lors du dernier carnaval, il était à mes côtés, rayonnant, souriant, et je l’avais taquiné car là où il était placé, c’est sûr, il allait en manger des confettis !

Sûr qu’il aurait voulu qu’on garde cette image de lui : un compagnon joyeux, un ami fidèle aimant rire, adorant la fête et les rendez-vous conviviaux, comme tout Wattrelosien qui se respecte.

Si la grande famille wattrelosienne est en deuil aujourd’hui, une étoile vient de s’allumer au ciel des artistes. Je suis au moins certain d’une chose : nous ne t’oublierons jamais, Raymond.
Adieu l’artiste.

 

 

 

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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 10:43

 

C’est en effet le club Ensemble de Wattrelos qui, ce matin, visite l’Assemblée national dans le cadre de ses découvertes sur le terrain.

Cet après-midi, il visitera la plate-forme aéroportuaire de Roissy. Un beau programme pour nos aînés wattrelosiens toujours en quête de savoir et de culture.

Voilà pourquoi j’ai mis un point d’honneur à les accueillir ce matin à l’Assemblée.

Pas facile à gérer dans l’emploi du temps car à 15 heures, je dois célébrer un mariage en mairie, ce qui impose que je sois dans le TGV de 13 heures. Heureusement pour moi (et heureusement que je me suis levé tôt pour arriver dès potron minet à l’Assemblée), le groupe est arrivé avec près d’une heure d’avance. J’ai donc eu le temps de les accompagner et d’illustrer, par quelques remarques complémentaires, les remarquables explications que le guide de l’Assemblée leur donnait.

Je ne les ai quitté qu’une fois installés dans l’hémicycle.

Avant d’y parvenir, le circuit aura été bien sûr classique, démarrant par la projection d’un (court) film sur les conditions de préparation de la loi, et la visite de la galerie des fêtes de l’Hôtel de Lassay (siège de la Présidence). Comme le temps s’y prêtait admirablement, les jardins ont pu offrir de belles photos-souvenir, de même que les escaliers de la Cour d’honneur de l’Assemblée (et dire que c’est par là que les ministres arrivent en séance !).

Une belle journée, je crois, pour mes aînés ; les questions n’ont pas manqué. J’espère avoir répondu complètement à toutes.

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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 10:25

Le 1er mai est toujours pour moi très matinal (un peu plus encore que d’habitude), car je suis debout dès les premières lueurs du jour : comme d’habitude, j’ai à écrire mon discours de réception des médaillés du travail… et comme d’habitude, c’est le matin très tôt que je le termine.

 

Peu de temps ensuite, puisqu’à 9 heures je suis dans l’une des résidences pour personnes âgées de la ville pour remettre à chacun un brin de muguet, et semer ainsi, j’espère, quelques clochettes de bonheur chez nos aînés.

 

A 10h30, c’est au centre socio-éducatif la réception des médaillés du travail, une cérémonie traditionnelle à Wattrelos, mais une cérémonie qui est ici très importante : à mes yeux, comme socialiste, et pour l’histoire des femmes et des hommes de notre ville qui est si étroitement liée au travail. Vous retrouverez en cliquant ici le discours que j’ai prononcé : le conflit de la Redoute y est évidemment présent, tant il l’est dans les esprits des Wattrelosiens, du premier magistrat, et de tous ces salariés de l’entreprise, hier très nombreux, et avec qui j’ai pu avoir un bref échange en leur remettant leur médaille. Cette médaille du travail, si méritée, c’est pour moi un honneur de pouvoir l’épingler sur chaque femme, chaque homme que j’ai distingué ce matin. Ils peuvent, ils doivent en être fiers de cette médaille ! C’est la reconnaissance de leur labeur, c’est l’histoire de leur vie.

 

A 11h45, moment d’émotion aussi pour moi, et les élus, en allant porter, comme chaque année, un brin de muguet à tous les pensionnaires de la maison de retraite.

 

A 12h45, je participe à un repas-meeting des socialistes de Mouscron (première ville de Belgique… en venant de France !), à l’invitation d’Annick Saudoyer, présidente de l’Union communale socialiste, ancienne députée. J’interviens aux côtés de Rudy Demotte, ministre-président du gouvernement Wallon et de la communauté française (ph. ci-contre). L’instant est convivial, certes, car plusieurs centaines de personnes sont à table, mais solennel aussi, car Annick, dans son propos, donne tout de suite le ton : en Belgique, c’est avec les socialistes que se sont construites les mesures de solidarité ; naturellement, cette « solidarité », valeur fondamentale des socialistes, souffre beaucoup.

 


Le lien était fait avec mon propre discours, car en ce 1er mai 2008, un an après l’élection de Nicolas Sarkozy, comment mieux illustrer la nécessité du combat de la Gauche, des salariés et des travailleurs, que par la litanie des mesures de « rupture », mais en fait de « régression sociale » et de « démantèlement des services publics » mis en œuvre en France. J’ai rappelé le déséquilibre salaires/profits, les mesures fiscales pour les plus riches, ainsi que les conséquences des cartes judiciaire, scolaire, militaire, hospitalière… Voilà pourquoi, il est important que les socialistes soient, et restent, unis, et sachent se mobiliser pour porter le combat des plus modestes.

 
14h00 : il est temps pour moi de rejoindre mes amis socialistes de Wattrelos pour y déguster une excellente assiette anglaise-frites. Militer, c'est aussi savoir avoir des moments de convivialité !


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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 10:45

Hier après-midi, c'était le vote définitif du projet de loi de modernisation du marché du travail, transposition législative de l’accord interprofessionnel sur le marché du travail signé par les partenaires sociaux le 11 janvier 2008.

 

Initialement, ceux-ci avaient été appelés à travailler à partir de la proposition du  Président de la République visant à instaurer un contrat de travail unique, inspiré du CNE et devant remplacer le CDI. Au contraire, ils ont choisi, dans le cadre d’un accord majoritaire, d'écarter l’idée de contrat unique. Ils ont également affirmé que le contrat de travail de droit commun est le CDI ; aligné l’indemnité de licenciement de droit commun sur l’indemnité de licenciement économique et réduit de deux ans à un an la condition d’ancienneté pour en bénéficier ; réduit de trois à une année d’ancienneté la condition pour bénéficier des indemnités maladie complémentaires ; appelé l’obligation de motiver tout licenciement, économique ou non, par une raison réelle et sérieuse portée à la connaissance du salarié ; défini la durée et l’objet des périodes d’essai ; supprimé le CNE et requalifié en CDI tous les CNE en cours.

 

Difficile pour nous, élus socialistes, de voter contre ce texte, et de vouloir ainsi le rejeter. Il est incontestable qu'il n'est pas exempt de modifications intéressantes pour les travailleurs, pour les droits et la protection des salariés, ne serait-ce que pour la reconnaissance du contrat à durée indéterminée comme référence, et pour l'éradication du CNE. De surcroît, un parti comme le nôtre ne peut pas dire être attaché à la « démocratie sociale », et désapprouver, quand il est réalisé, un accord entre partenaires sociaux !

 

Certes, reconnaissons-le, nous sommes moins enthousiastes sur deux dispositifs nouveaux repris dans l'accord : la rupture conventionnelle du contrat de travail en complément de la démission et du licenciement, et le CDD à objet défini de 18 à 36 mois réservé aux cadres et aux ingénieurs.

 

Face à ce texte, les députés socialistes ont donc été exigeants : audition de partenaires sociaux, amendements destinés à assurer une transposition « exacte » dans la loi de l'accord interprofessionnel. Il s'agissait de combattre tout risque de dénaturation du texte et de l'équilibre trouvé par les acteurs sociaux.

 

Ceci a conduit le groupe socialiste à faire adopter, sur son initiative ou avec son soutien, plusieurs amendements :

 

-         l'un précise que le CDI est la forme normale et générale de la relation de travail ;

 

-         un autre intègre dans le code du travail que la définition de la période d’essai permet à l’employeur d’évaluer les compétences du salarié et au salarié d’apprécier si les fonctions lui conviennent ;

 

-         concernant la rupture conventionnelle intervenant d’un commun accord entre l’employeur et le salarié, un de nos amendements a permis de préciser que le salarié bénéficie dans les conditions de droit commun des allocations d’assurance chômage dès lors que la rupture est homologuée ;

 

-         quant au contrat à objet défini ou « contrat de mission », un amendement a pu préciser que le contrat à objet défini comporte les clauses obligatoires des CDD.

 

Au-delà de cette vigilance législative, nous ne sommes bien sûr pas satisfaits par un projet de loi qui ne comporte pas de mesures suffisantes pour lutter contre la précarité et le temps partiel, contre le chômage des jeunes et des seniors.

 

Voilà pourquoi nous avons décidé de nous abstenir. Il s'agit d'une abstention constructive dans la discussion parlementaire (car elle n'empêche pas l'adoption du texte), d'une abstention vigilante pour qu'une disposition législative future ne détricote pas sans négociation préalable entre les partenaires sociaux l'accord interprofessionnel jugé équilibré par beaucoup, d'une abstention enfin soucieuse de la préservation des droits des salariés.

 

Les socialistes ont veillé au respect de la démocratie sociale et à la protection des salariés.

 

 

 

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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 18:45
Voici la vidéo de la question orale dont il est question au cours des deux articles précédents :





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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 18:09


En effet, c'est bien la remarque que je me fais en écoutant le Secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités Locales, Alain Marleix, répondant, au nom du Gouvernement, au lieu de Michèle Alliot-Marie, Ministre de l'Intérieur, à la question orale que je lui ai posée.

Car franchement, j'ai rarement vu une réponse aussi creuse, aussi vide. Même le ministre lui-même en la lisant, je le voyais bien dans son expression, comprenait qu'on lui faisait faire une réponse qui n'est pas à la hauteur de l'enjeu !


Quelle est-elle ? La réponse ministérielle dit ainsi :

 

De 2003 à 2008, les circonscriptions de sécurité publique du Nord ont vu leurs effectifs augmenter : celle de Lille a vu le nombre de ses fonctionnaires de tous grades passer de 1443 à 1506 ; la CSP de Roubaix dispose désormais de 458 fonctionnaires (auxquels viennent s'ajouter 46 adjoints de sécurité).

La sécurité ne se résume toutefois pas à l'augmentation des effectifs. Les chiffres de la délinquance font apparaître des résultats satisfaisants sur l'ensemble de ces circonscriptions. La délinquance générale a diminué de 2002 à 2007, de 7 % pour Lille, de 12 % pour Roubaix, de 14 % pour Tourcoing ".

 

En termes clairs, même discours que le ministre de l'Education Nationale qui nous dit que la qualité de l'enseignement n'est pas fonction du nombre de profs ! Ici, on nous dit : pas besoin d'effectifs de police supplémentaires, puisque même s'ils baissent (j'observe que le ministre ne conteste pas mes chiffres !), la délinquance diminue ! A qui fera-t-on croire cela ? C'est de la méthode coué, ce n'est pas de la volonté politique, ce n'est vraiment pas sérieux…

Ce qui l'est encore moins, c'est la réponse du ministre sur le "Grand Lille", et la restructuration des forces de police sur l'agglomération. Là encore, qu'on en juge :

 

" Ce projet vise à renforcer l'organisation des services pour mieux les adapter aux exigences de la conurbation Lille-Roubaix-Tourcoing et à pallier les inconvénients opérationnels du morcellement des services. "

 

"Cette réorganisation s'est naturellement accompagnée d'une consultation des élus locaux et des représentants du personnel " (ça, c'est faux, je n'ai jamais, moi, été consulté, ni comme député  ni comme maire !).

 

" Il n'est donc pas question d'appauvrir les circonscriptions de police de Roubaix et de Tourcoing, mais au contraire de renforcer l'action et l'efficacité des services de police " (faux, archi faux ! Ma question le rappelle : tout ce qui se fait sur Lille se fait par prélèvement sur les circonscriptions de police de Roubaix et de Tourcoing !!!)

 

Alors, au terme de cette séance de questions du matin, deux questions me viennent à l'esprit : Nicolas Sarkozy se souvient-il qu'il a été ministre de l'Intérieur, et de ses engagements ? Le Gouvernement attache-t-il vraiment de l'importance à la sécurité des Français ?

Je comprends le malaise des policiers. Eux, on leur en demande toujours plus, et on leur donne de moins en moins de moyens. Le problème, c'est qu'en décembre 2008, il y a aussi à Roubaix 60 policiers en moins, soit –15 % des effectifs, par rapport à mai 2007 ! Et ça, c'est la vérité.


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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 10:46

Voici le texte de la question orale que je pose ce matin, dans l'hémicycle, au Ministre de l'Intérieur, Madame Michèle Alliot-Marie, au sujet des effectifs de police à Roubaix :

" Hier soir, à travers un documentaire de France 3, la France entière a pu vivre ce qu’est le quotidien des forces de police de la circonscription de Roubaix. Ce que je veux vous dire ce matin, Madame la Ministre, c’est que ces professionnels sont inquiets, ainsi que les élus locaux et ceci pour deux raisons.

 

D’abord, parce que l’évolution des effectifs est plus que préoccupante, surtout quand on la compare aux besoins de sécurité. C’est une véritable hémorragie qui s’est produite, avec la quasi-disparition des adjoints de sécurité, le non-remplacement de départs, et le commandement lui-même est touché puisque s’il y avait encore dans ce commissariat divisionnaire 5 commissaires en 2002, ils ne sont plus que 2 actuellement. Alors qu’il y a déjà insuffisance, sur l’année qui vient de s’écouler, la circonscription de police de Roubaix a encore perdu 21 postes (472 postes affectés en avril 2008 au lieu de 493 en 2007) ; la perte est, me semble-t-il, de 23 postes sur Tourcoing. Et cette situation ne s’améliore pas puisque, hier, le mouvement des mutations à intervenir en septembre a été publié, et comporte zéro poste de gradé, zéro poste de gardien ouvert à Roubaix, non plus qu’à Tourcoing d’ailleurs ! Ce qui veut dire, qu’en décembre, avec les départs à la retraite prévus (19 agents) et les usuelles mutations d’automne (une vingtaine), le Commissariat de Roubaix va se retrouver avec 433 agents, soit 60 de moins qu’en avril 2007 ! C’est dramatique. C’est un « étouffement » progressif du commissariat qui est réalisé.

 

Tout cela interpelle d’autant plus, Madame la Ministre, qu’une réorganisation des forces de police sur l’agglomération a été évoquée, il y a plusieurs mois maintenant, celle de la constitution d’un « Grand Lille », avec un  risque réel d’une centralisation sur Lille des commandements et des effectifs. Les autorités ont dit que ce projet était « gelé ». Certes, mais où en est-il ? Car nous, élus locaux, nous avons le sentiment qu’il se fait quand même, en catimini, à coup de détachements par ponction sur les commissariats de Roubaix et de Tourcoing. Il y a maintenant un Service Départemental de Nuit, à Lille ; le SIC a aussi été centralisé à Lille, de sorte que le 17 a perdu beaucoup de sa réactivité : les délais de réponse sont longs, incompatibles avec l’urgence de sécurité (je viens de le vivre avec un hold-up dans ma commune !), d’autant que si le commissariat local reçoit l’appel, il a l’obligation de le transférer à Lille, et n’a pas le droit d’envoyer une patrouille ! Bref, ça ne marche pas bien. Alors, pouvez-vous me rassurer, Madame la Ministre, sur les moyens du commissariat central de Roubaix, et que si « Grand Lille » il y a, cela ne se fera pas par l’appauvrissement des moyens, déjà très insuffisants, de ce commissariat ou de celui de Tourcoing ?"

 

 

 

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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 13:29

 

A la bourloire municipale de Wattrelos, c’était la remise des prix du tournoi du 25e anniversaire des Amis de la Bourle. Et comme je suis un ami de la bourle, et un vrai, je me devais d’y être ne serait-ce que pour deux raisons. La première, c’est que quand Wattrelos gagne un tournoi – et ce fut le cas cette fois-ci encore grâce à l’équipe de Daniel Germonprez – je suis le premier à chanter "On a gagné !"

D’autant que, ce n’est pas un secret, j’ai effectué mes premiers pas dans une bourloire, et que j’ai gardé un attachement viscéral pour cet endroit.

Ensuite, parce que cette manifestation s’opérait sous le haut patronage d’une grande figure de la bourle wattrelosienne, Robert Deschamps (photo ci-contre), pour qui j’ai un profond respect, et une véritable affection. Je ne peux oublier ce plaisir personnel qu’il me fit en me confiant une petite bourle, lors d’une fête des craquelins, qui me fit décrocher successivement les 2 plaquettes qui me remplirent de joie… et emporter un sympathique « pain gâteau » (comme on dit chez nous !) pour le p'tit dej' du lendemain.

Robert est donc pour beaucoup d’inconditionnels de la bourle une sorte de « père spirituel » Il est un fervent défenseur de ce patrimoine qu’il s’applique à transmettre à la jeune génération avec un enthousiasme de jeune homme. La passion, ça conserve !

Je lui ai donc rendu un hommage bien légitime hier soir : Robert est un homme dévoué, humble, admirable. Par surcroît, c’est un vrai Wattrelosien ; je crois qu’on ne peut pas lui adresser de plus beau compliment.

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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 10:37

Le premier conseil municipal de la nouvelle mandature, hier soir, dont les délibérations étaient essentiellement techniques, n’appelait pas de débats particuliers. Je suis donc particulièrement satisfait que l’on ait voté quasiment toutes ces délibérations à l’unanimité. Toutes sauf une ; j’y reviendrai.

 

Parmi l’ordre du jour figuraient notamment deux décisions fortes et symboliques de la volonté d’action de cette Municipalité :

 

1)      l’adoption du principe d’une expérimentation, proposée par LMCU, de déclaration préalable de mise en location. En clair, le propriétaire souhaitant louer un appartement ou une maison devra d’abord le déclarer en mairie. Pourquoi ? Parce que cela permettra à la Ville de pouvoir lutter contre l’habitat indigne. C’est un droit de regard, un outil permettant de contrer les marchands de sommeil qui ne trouveront pas à Wattrelos une base arrière pour faire fructifier leur fond de commerce ! Roubaix et Tourcoing sont deux villes qui expérimentent ce principe ; il était impensable que ce ne soit pas également le cas de Wattrelos.

 

2)      l’adoption d’un dispositif d’aide à la traversée du carrefour formé par les rues Delory et des Basanos pour les personnes non voyantes ou malvoyantes : des télécommandes sonores fournies par LMCU indiqueront la couleur des feux tricolores. L’accompagnement des personnes handicapées est une priorité programmatique pour les 39 élus de la Majorité qui se sont engagés à rendre la ville, et donc la vie, plus faciles pour toutes celles et ceux qui sont malheureusement privés d’une partie de leurs facultés (nous sommes d’ailleurs en retard sur ce plan-là dans notre pays). Ce dispositif est une première étape, un premier pas en direction de l’accompagnement de ces personnes ; il y en aura d’autres.

 

Voilà donc deux délibérations importantes votées.

 

Je reviens à présent sur cette unique délibération qui n’a pas fait l’unanimité car cela m’a profondément choqué, comme je crois la quasi totalité des élus et du public présents. Il s’agissait tout simplement de nommer six nouvelles rues de notre ville, notamment dans le quartier du Crétinier où la Municipalité propose une rue Guy-Môquet. Guy Môquet est ce jeune résistant communiste de 17 ans fusillé durant la seconde guerre mondiale dont toute la France a parlé l’été dernier, le président Sarkozy souhaitant que la dernière lettre de ce jeune homme, au demeurant fort émouvante, soit lue dans les écoles au nom du devoir de mémoire.

 

Le groupe Front National a voté contre cette décision, contestant le rôle de résistant de Guy Môquet, stigmatisant son appartenance au parti communiste, et arguant du fait que l’on satisferait de la sorte un « caprice présidentiel » (sic) alors que d’autres résistants, wattrelosiens ceux-là, pourraient être mis à l’honneur.

 

Cette intervention m’a écœuré. Elle m’a ramené quelques années en arrière lorsqu’il s’était agi de dénommer, au Crétinier, la place de l’Humanité. Cette même représentante du Front National avait trouvé ce nom « nauséabond » (re-sic). Manifestement, derrière un discours qui s’est lissé avec les années pour séduire plus sournoisement, vit encore avec une belle ardeur l’esprit du Front National qui synthétise à peu près tout ce que je déteste.

 

Bien entendu, j’ai réagi vivement aux propos de la représentante du Front National, ainsi que mon adjoint à la culture et président du groupe communiste Guy Duel. Quel que fût son engagement, Guy Môquet était d’abord résistant. C’était un jeune homme qui se battait pour la paix et la liberté. A travers lui, c’est la Résistance que l’on honore, de Wattrelos et d’ailleurs. Et notre cité n’a jamais manqué de rendre hommage à ses enfants qui sont tombés pour les mêmes idéaux pacifiques que ceux de Guy Môquet : une vingtaine de nos rues portent leurs noms glorieux, les diverses commémorations de l’année me donnent l’occasion à chaque fois de saluer leur mémoire, un film a même été édité par la Ville pour retracer leur action, une salle de notre musée des arts et traditions populaires leur est dédiée.

 

Il me paraît important que les Wattrelosiens, notamment ceux qui ont été électeurs de la liste présentée par Madame Langlois, sachent ce qui s’est passé hier soir. Car l’assemblée communale ne peut qu’avoir honte de tels propos. La démocratie, c’est d’abord la tolérance et le respect, surtout à l’égard de ceux qui ont donné leur vie pour la France.


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