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  • : Blog de dominique Baert
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1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 10:51
Abus de marché, ma Proposition de loi adoptée définitivement à l'unanimité !

Adoptée dans des délais très contraints, compte tenu de la nécessité impérieuse de légiférer avant le 1er septembre afin de pouvoir continuer à poursuivre ceux qui fraudent sur les marchés financiers, ma Proposition de loi portant répression des abus de marché a été votée définitivement cet après-midi à l’Assemblée Nationale. J’ai exprimé à la tribune de l’hémicycle ma satisfaction d’avoir pu aboutir à un accord, le 17 mai dernier, avec le Sénat tant sur le contenu que sur la forme de ma Proposition de loi.

 

L’engagement a été tenu sur le plan du calendrier, et cela était primordial: ce qui était en jeu, en effet, c’était la capacité de pouvoir, administrativement et pénalement, réprimer et punir ceux qui fautent et faussent pour leur profit le bon fonctionnement des marchés boursiers, sur lesquels seuls l’efficacité et l’intérêt économique devraient guider le placement.

 

Grâce au vote aujourd’hui de mon texte, nous évitons le vide juridique créé par la décision du Conseil constitutionnel du 18 mars 2015 qui avait censuré notre système actuel permettant un cumul des poursuites et des sanctions pénales et administratives en matière de délit boursier, et nous procédons également à la transposition dans le droit Français de la directive européenne du 16 avril 2014 relative aux sanctions pénales applicables aux abus de marché.

 

Quelques jours avant l’ouverture du débat à l’Assemblée du Projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dit aussi loi Sapin 2, la Proposition de Loi – enrichie des débats parlementaires et de la Commission Mixte Paritaire avec le Sénat – se veut un texte cohérent, équilibré, efficace. Ce nouveau régime de la répression des abus de marché participe pleinement de l’exigence de transparence et de modernisation de la vie des affaires, donc d’une République exemplaire qui doit s’imposer à tous.

 

En combattant la corruption, en mettant en place les procédures adaptées à cet objectif, ma Proposition de loi, outre qu’elle avait l’assentiment personnel de Michel Sapin et le soutien du Gouvernement, aura finalement, dans sa rédaction définitive de cet après-midi, été votée par tous les groupes politiques, y compris par le groupe communiste dont le Président André Chassaigne à la tribune, m’a assuré de son soutien (« attentif » précise-t-il, « historique » complète-je !). Bref, unanimité !

Abus de marché, ma Proposition de loi adoptée définitivement à l'unanimité !
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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 17:00
Alléger la charge de la dette de l'Etat, c'est lutter contre la finance !

Chacun se souvient de la phrase de François Hollande, candidat, dans son discours au Bourget en 2012, « mon ennemi c’est la finance ! », une phrase si souvent mal réutilisée et qui sert si souvent à critiquer le bilan du Président !

 

De quoi s’agissait-il ? L’idée était, pour un président de gauche, de desserrer le carcan de la finance sur la France, d’émanciper davantage l’économie et nos services publics des pesanteurs bancaires et financières, de rétablir la souveraineté financière de la France en évitant qu’elle ne devienne une prochaine Grèce !

 

Car c’était bien ce qui se dessinait pour la France de Sarkozy : + 600 Mds € de dette publique supplémentaire, + 25 points de Pib de la dette publique en 5 ans ! Et une dette publique lancée au galop, en croissance exponentielle, poussée par un puissant « effet boule de neige » (écart entre les taux d’intérêt et le taux de croissance économique) qui, mécaniquement alourdissait le poids de la dette ! Sauf qu’une dette qui s’accroit, cela veut dire deux choses : d’une part, qu’il faut pouvoir la financer, et donc trouver les banquiers ou les marchés financiers qui veulent bien vous prêter en achetant vos titres de dette ; d’autre part, que vous paierez davantage de charges d’intérêt, et donc que vous consacrerez de plus en plus d’argent à rémunérer vos banquiers et moins, en conséquence, à financer des services publics et à satisfaire les besoins des français !

 

L’urgence absolue en 2012, c’était cela : casser la spirale de la dette ! Et il fallait donc pour y parvenir réduire ce qui alimente cette dette, à savoir le déficit public ! D’où la nécessité de ralentir la croissance des dépenses (dérivée seconde) puis de les faire diminuer (dérivée première).

 

Lutter contre la finance, c’est bien sûr la loi bancaire (séparer les activités spéculatives des activités bancaires), la répression des abus de marché, la lutte contre les paradis fiscaux, l’optimisation fiscale et la corruption, tous ces textes votés depuis l’arrivée de François Hollande. Mais c’est aussi ça : réduire la charge de la dette !

 

Et de ce point de vue, l’action gouvernementale est un succès ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes ! Depuis que François Hollande est aux responsabilités, la dette publique coûte chaque année un peu moins cher au budget de l’Etat !

 

Ainsi, sous Sarkozy, entre 2009 et 2012, les intérêts payés chaque année sont passés de 37,6 Mds € en 2009 à 46,3 Mds € en 2012 (+ 23 % !) ; mais ce qui est plus significatif, c’est de comparer ces intérêts payés et l’Impôt sur le Revenu perçu par l’Etat ! Ainsi, en 2009, l’Etat devait consacrer 75 % de l’IR à payer les intérêts de sa dette, mais 90 % en 2011 !

 

A l’inverse, comme le souligne le graphique, la charge d’intérêts aura su être abaissée à 42,1 Mds € en 2015 (- 9 %). Et l’Etat ne consacre plus que 55 % de l’IR à payer les intérêts de sa dette,… à payer ses frais bancaires !

 

C’est cela lutter contre la finance : réaffirmer la souveraineté bancaire de la France. Moins d’argent pour la finance, davantage pour les Français ! Toute la stratégie financière de François Hollande est là : oui, le discours du Bourget qui proclamait la lutte contre la finance a été respecté !

 

Pourtant l’héritage des années Sarkozy est lourd, encore aujourd’hui. Ainsi, en 2016, l’Etat devra encore lever 187 Mds € sur les marchés pour rembourser… les dettes émises en 2008-2009 (dont la maturité moyenne des titres était d’un peu plus de 7 ans !). Ça aussi, il faudrait que les Français le sachent davantage… François Hollande, par sa politique, a desserré le garrot de la finance qui étranglait la France !

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18 mai 2016 3 18 /05 /mai /2016 08:07
Avec M. Valls à Evry : pour une France confiante, créatrice et fraternelle !

« La France est belle quand elle prépare l’avenir de sa jeunesse » ! C’est sur ce thème que, ce mercredi soir, dans un gymnase bondé, à Evry, et accueilli au micro par le maire Francis Chouat (par ailleurs animateur des prises de parole de la soirée), le Premier Ministre Manuel Valls – qui m’avait invité à être à ses côtés – a lancé une série de réunions thématiques de dialogue avec les Français. D’entrée, il en a précisé les enjeux

 

« Il y a le moment présent, ces constatations, ces attaques, les casseurs qui mettent en cause les fondements de la République. Il y a des postures politiques qui ne font pas honneur au pays, une gauche qui se déchire et se parle trop souvent à elle-même. Il y a des colères.

Avec M. Valls à Evry : pour une France confiante, créatrice et fraternelle !

Mais il y a aussi un moment plus long, dans lequel notre pays est entré en 2015, mis à rude épreuve. Sommes-nous capables de remonter les fractures, la défiance qui ronge notre société, sommes-nous toujours une nation unie et fraternelle, ou une France morcelée, fracturée, entre élite et peuple, riches et pauvres, entre confessions ?

 

Allons-nous nous barricader ? Allons-nous nous retourner sans cesse vers un passé idéalisé ?

 

Ce qu’il faut c’est le retour à la source.

 

Le retour à la source, ce sont nos valeurs : la République, la jeunesse, la laïcité, l’éducation. Nous avons 12 mois devant nous  pour : continuer à agir dans tous les domaines (croissance, emploi… élargir les horizons, construire pour demain, pour créer.

Avec M. Valls à Evry : pour une France confiante, créatrice et fraternelle !

Je sais que nous pouvons recréer de l’espérance. Il ne faut pas rester immobile. Autour de nous, dans d’opposition des projets, durs d’ailleurs, se forment. A gauche, il y a des logiques de divisions, de la défaite à l’œuvre.

 

Il faut partir de la source : les gens, les Français ! Tout au long du mois de mai, j’animerai des débats (Clermont Ferrand, Gironde, Seine-Maritime).

 

La source de ce qui nous forge, ce sont nos maîtres, nos enseignants : qui n’a pas dans son parcours un maître d’école qui lui a donné confiance ?

 

Sur l’éducation, la jeunesse, il s’agit de dresser un bilan, d’entendre les critiques, mais aussi d’approfondir. Car ce qui manque c’est un projet de société, une société où la défiance, les obstacles, les conservatismes de droite ou de gauche s’effacent pour laisser à chacun le droit de créer son destin.

 

Nous voulons une société juste, mais de créateurs : chacun a son dessein, et nous devons permettre à chaque citoyen de l’accomplir.

 

Je veux une France confiante, créatrice et fraternelle ».

 

Ce soir à Evry c’était la 1ère pierre de cette ambition collective, avec la participation aux débats, aux côtés du Premier Ministre, Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education Nationale, Patrick Kanner, Ministre de la Ville et de la Jeunesse, Thierry Mandon, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et Jean-Marie Le Guen, Secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement.

Avec M. Valls à Evry : pour une France confiante, créatrice et fraternelle !
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14 mai 2016 6 14 /05 /mai /2016 09:18

Lorsqu’il s’était invité en mairie le 30 avril, avec sa banderole (traditionnelle) et ceux qui l’accompagnaient, j’avais dit à Paul Destailleur que, compte tenu de mes engagements (dans les écoles) ce samedi-là, mieux vaudrait reprendre un rendez-vous pour le samedi 14 mai, à 9h30. Nous étions tous là à l’heure, et je les ai reçus dans mon bureau pour plus d’1h30 d’entretien.

 

Paul, animateur du Groupe d’Action des demandeurs d’emploi, a rappelé d’entrée ses préoccupations sur l’emploi et ses revendications que je connais et auxquelles j’attache grand prix de répondre autant que je le peux.

 

J’ai d’abord remis en perspective l’action gouvernementale depuis 4 ans, rappelant qu’en matière de politique d’emploi, en arrivant aux responsabilités, François Hollande avait 3 leviers d’actions possibles :

> la politique budgétaire, c’est à dire relancer les dépenses publiques. Sauf que la dette était déjà très élevée (+ 25 points de Pib de 2007 à 2012 !), qu’elle augmentait très vite (effet boule de neige, car les taux d’intérêt étaient supérieurs au taux de croissance), que le risque de « grecquisation » de la France sur cette tendance existait, qu’il était plus qu’urgent de casser cet emballement de la dette, et pour cela de réduire fortement le déficit (lui aussi très élevé : plus de 5 % du Pib), ce qui n’a pu se faire qu’en augmentant les impôts et en réduisant les dépenses ! Il n’y avait donc pas de marge de manœuvre pour augmenter les dépenses pour agir sur l’emploi.

> la politique monétaire, c’est-à-dire baisser les taux d’intérêt. La Banque Centrale Européenne l’a fait, et les taux sont dorénavant très bas. Cela favorise l’emprunt et la croissance, mais son effet macroéconomique prend du temps pour agir (de 18 à 24 mois) sur l’emploi. De plus, cela a un effet négatif : cela dévalorise l’euro (ce qui est favorable aux exportations certes), et donc renchérit les importations, et pèse sur le pouvoir d’achat. Ceci dit, la seule stimulation de l’emploi, cela ne peut pas venir de cet instrument.

> le développement et la compétitivité (par la politique de l’offre), ce que le Gouvernement a décidé de faire massivement à partir de début 2014, avec le CICE (qui n’est pas 40 Mds de « cadeaux aux patrons », comme on me le dit, mais 15 Mds € par an !) pour restaurer les trésoreries et les marges des entreprises, préserver l’emploi et créer les conditions d’investissement, et le Programme des Investissements d’Avenir, la Banque Publique d’Investissement, ou le Plan Juncker en Europe. L’inconvénient de cet instrument, c’est que s’il rétablit en profondeur l’économie, il est lent dans son action sur l’emploi : là aussi 18 à 24 mois avant que cela ne se manifeste sur les créations d’emploi !

 

Et voilà pourquoi on ne commence qu’à apercevoir en cette fin 2015/début 2016 les premiers signes de la baisse des défaillances d’entreprises, l’augmentation des créations, la diminution du chômage et surtout l’accentuation des créations d’emploi et des déclarations d’embauche.

 

C’est lent et progressif, mais c’est là ! Et il n’y a pas, il n’y avait pas dans les circonstances économiques du pays en 2012, d’autre politique possible.

 

La stratégie économique et sociale, c’est celle-là ; elle n’a pas interdit des gestes « sociaux » significatifs, et je les rappelle : + 10 % pour le RSA en 5 ans, la prime d’activité (4 Mds €) qui permet déjà à plus de 200 000 jeunes d’avoir un soutien financier qu’ils n’avaient pas jusqu’à présent, ou la « Garantie Jeunes » (ce que salue d’ailleurs Paul Destailleur !), non plus que les 300 € pour les chômeurs âgés (pour compenser l’AER que la Droite avait fait disparaître !).

 

De même, Pôle Emploi a recruté plusieurs milliers de nouveaux collaborateurs, et a réorganisé son fonctionnement.

 

Enfin, pour préparer la refonte des (dix) minima sociaux (et mettre fin aux incohérences – réelles – que soulignait parfois le GADE), le Gouvernement a reçu le rapport de mon collègue Christophe Sirugue, et devrait prochainement proposer les réformes nécessaires.

 

En ce qui concerne Wattrelos, j’ai confirmé à Paul Destailleur que Wattrelos était volontaire pour participer à l’expérimentation du « Territoire zéro chômeur de longue durée », mais que cela devrait se discuter dans un cadre métropolitain.

 

Pour autant je suis intéressé, comme député (et même si, étant membre de la Commission des Finances, je n’ai pas à intervenir dans les questions sociales), par les incohérences ou difficultés que les demandeurs d’emploi, présents ou que rencontre Paul, ont à connaître. Il me cite ainsi : les conditions d’attribution des 300 € des chômeurs âgés, les problèmes de l’accompagnement renforcé à Pôle Emploi, les conditions de départ en retraite des frontaliers, ou la participation des demandeurs d’emploi aux instances de l’Unedic ou de l’emploi (sujet sur lequel j’ai déjà posé une question écrite au Gouvernement en 2013, et… restée sans réponse, sans doute par la position de refus ferme des organisations syndicales !).

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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 08:16
Censure rejetée, Loi Travail adoptée !

Et tant mieux ! Comme le dit le Premier Ministre, Manuel Valls à la Tribune de l’Assemblée en répondant à la motion de censure de l’opposition, la décision de recourir à l’article 49/3 « s’est imposée parce qu’il y avait une volonté de blocage ». De fait, cette motion de censure, c’est « une alliance des contraires », puisque les communistes annoncent voter la motion… de la Droite !!!

 

Manuel Valls rappelle que ce Projet de Loi veut « passer à une autre vision des rapports de l’entreprise, qui sache faire confiance au dialogue social », ce qui est conforme à la démarche de la social-démocratie, et donc de gauche. Et le Premier Ministre, se tournant vers le groupe communiste, de dire haut et fort : « ni le Gouvernement, ni la grande majorité des députés socialistes n’ont de leçons de gauche à prendre de vous ! »

 

Après de longues discussions en Commission, dans ce débat dans l’hémicycle, signe de son écoute et de son ouverture, « le Gouvernement a pris à son compte plus de 460 amendements », et donc « chacun a fait des pas » vers l’autre.

 

« Qu’y a-t-il dans ce Projet de Loi qui a alimenté les fantasmes ? », rien d’autre que « la volonté de faire entrer sur le marché du travail ceux qui en sont exclus. Il faut permettre aux PME-TPE de créer plus d’emplois. Le Projet de Loi clarifie les motifs de licenciement économique pour donner plus de lisibilité, et favoriser les embauches en CDI ».

 

« Ce Projet de Loi, c’est la confiance faite au dialogue social. Nous, nous voulons faire confiance aux acteurs sociaux. Pour la première fois, nous affirmons clairement que des entreprises plus compétitives, ce n’est pas imposer à toutes le même cadre, c’est plus de libertés en matière d’organisation du travail, ce texte donne plus d’espace au dialogue social de proximité ».

 

A la Droite, mais aussi et surtout aux députés communistes, Manuel Valls lance « arrêtez de mentir ! », car ce texte ne cesse d’être caricaturalement dénigré, car « il y a des garanties à ces nouvelles souplesses » (accord majoritaire ; formation des salariés ; branches professionnelles moins nombreuses mais plus efficaces).

 

Et le Premier Ministre, à juste titre, de rappeler que « progrès social, emploi et compétitivité sont liés ». Ainsi, avec le compte personnel d’activité, mais aussi avec des dispositions telles que : chaque salarié peu qualifié bénéficiera de 48 h de formation ; tous les jeunes de moins de 26 ans pourront se former gratuitement ; la garantie jeunes pour les 16/25 ans ; les bourses prolongées de 4 mois ; les nouveaux droits pour les travailleurs des plateformes numériques ; des avancées concrètes pour la vie des salariés (personnes handicapées, réseaux de franchises, salariés ultramarins, freins aux travailleurs détachés…).

 

Manuel Valls martèle : « la Loi Travail est une loi de progrès social et une réforme indispensable pour le pays. Je suis fier de ce Projet de Loi ».

 

Aux opposants, il lance « que voulez-vous censurer ? Le fait de tout faire pour consolider la reprise économique », pour permettre de créer des emplois ?

 

Et le Premier Ministre appuie – et il a mille fois raison ! – sur le comportement irresponsable d’une partie de la gauche plus apte à critiquer qu’à gérer sérieusement, en distinguant « ceux qui assument l’exercice du pouvoir, et ceux qui se complaisent dans le confort de l’opposition ».

 

Pour sûr, le Gouvernement – fidèle aux engagements de François Hollande – qui a construit méthodiquement depuis 4 ans une politique économique et sociale qui a su redresser les comptes de la France, desserrer enfin la dépendance bancaire de notre pays, rétablir la compétitivité de notre économie, et ainsi réamorcer la mécanique des créations d’emploi, poursuit avec ce Projet de Loi la réforme en profondeur des fondamentaux du marché du travail, tout en affirmant sa confiance au dialogue social. Avec pour priorités l’emploi et de nouvelles relations sociales, cette ligne politique est clairement de gauche ! Je m’y retrouve parfaitement.

 

Voilà pourquoi je n’ai pas voté la censure, et je salue au contraire le courage et la volonté de Manuel Valls et de Myriam El Khomri ! La censure n’a recueilli que 246 voix, soit celles des députés Républicains et de l’UDI et,…blessure à gauche, celles des députés communistes ! Quelle erreur historique ! Le Front de Gauche par sa stratégie suicidaire veut affaiblir la gauche de Gouvernement,… car lui préfère la gauche qui manifeste mais ne gère pas. C’est vrai que c’est plus facile de critiquer que de faire…

 

Moi, en responsabilité, à l’inverse, je préfère travailler à l’intérêt de la France et des trop nombreux demandeurs d’emploi… qui ont besoin d’en retrouver un, et vite !

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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 07:56
St François d'Assise à l'Assemblée

L’éducation à la citoyenneté, c’est d’abord une meilleure connaissance de nos institutions. Voilà pourquoi je réponds toujours favorablement aux demandes de rencontres, d’interventions de ma part, ou de visites de l’Assemblée Nationale d’écoles, de collèges, de lycées de ma circonscription. C’est ainsi que ce jeudi j’ai eu le plaisir de faire ouvrir les portes du Palais Bourbon à des élèves du lycée Saint François d’Assise de Roubaix.

 

Cette année, dans le cadre d’un séjour de deux jours dans la capitale, ce sont des élèves de Première Vente, de Première et terminale ARCU (accueil relation client et usager) sous la responsabilité de leur enseignant Farid Achouche qui, découvrent les différentes salles et l’hémicycle de l’Assemblée.

 

Le témoignage qu’ils m’ont adressé en remerciement pour cette visite vaut mieux que tous les longs discours : « Un monument extraordinaire par sa beauté et par ce qu’il représente. Nous sommes fiers de ce monument, fiers de notre République, fiers de notre France. Une fois à l’intérieur de l’Assemblée Nationale, nous avons été submergés par l’émotion ».

 

Si, ayant siégé la veille toute la nuit dans le cadre du débat sur la loi Travail, je n’ai pas pu accueillir ces élèves personnellement (ils l’ont été par Guillaume, mon assistant) car j’étais rentré en circonscription, je suis très touché de leur message et heureux de ce moment privilégié d’histoire et d’éducation citoyenne que j’ai pu leur permettre.

St François d'Assise à l'Assemblée
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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 10:28

Depuis le 3 mai, l’Assemblée Nationale avait engagé le débat sur le Projet de loi Travail. Considérablement enrichi en Commission des Affaires sociales (1000 amendements y avaient été examinés et 330 adoptés), ce texte équilibré porte des avancées sociales significatives pour les salariés :

-          mise en place de la sécurité sociale professionnelle (souhaitée depuis 30 ans dans notre pays) avec le Compte personnel d’activité qui regroupera les différents droits du salarié  (pénibilité, formation,…) durant toute sa carrière professionnelle ;

-          généralisation de la Garantie Jeunes qui octroie une formation et une allocation de 500€ à tous les jeunes de 16 à 25 ans sans qualification et sans emploi ;

-          calcul des congés payés dès l’embauche du salarié et non plus au bout d’un an et protection contre le licenciement des salariées en congé maternité durant 10 semaines au lieu de 4 actuellement ;

-          lutte contre le dumping social avec le durcissement des sanctions contre le détachement illégal des travailleurs,…

 

Telle est la réalité de ce Projet de loi Travail présenté par Myriam El Khomri : garantir des droits nouveaux pour les travailleurs, mettre en œuvre des protections renforcées pour les salariés.

Pitoyable nuit de lundi 9 mai : le déni de démocratie, ce sont les frondeurs !

Au cœur de ce projet de loi, figure bien sûr l’ambition centrale de développer la négociation collective au sein des entreprises (ce sont elles et elles seules qui créent des emplois !) et permettre ainsi de mieux s’adapter à la conjoncture et à la concurrence.

 

Derrière les mots savants (« hiérarchie des normes ») déclamés, certains opposants veulent faire croire que la négociation en entreprise conduirait inéluctablement à un affaiblissement des droits des salariés et à une dilution des règles du droit du travail. Cela est faux bien sûr ! Ces postures tournent le dos aux avancées mises en place dès 1982 par les lois Auroux, elles balaient d’un « revers de main » les 35 000 accords d’entreprises signés chaque année dans notre pays par les organisations syndicales (dont 80% le sont par la CGT !) !

 

Comment comprendre que les pays d’Europe du Nord, si souvent pris en exemple pour la qualité des relations sociales, soient valorisés comme modèle pour la social-démocratie en matière de dialogue social, et que lorsqu’on veut faciliter celui-ci en France, d’aucuns – plus obstinés qu’objectifs, plus opposants que réalistes – parlent de « régression sociale » ? C’est ridicule !

 

Ainsi, si la loi Travail dans son article 2 posait le principe d’un encouragement du dialogue social au plus près de la réalité économique du terrain, ouvre la possibilité, en matière uniquement de durée et d’aménagement du temps de travail, de déroger aux accords de branche, elle ne le valide que lorsqu’un accord majoritaire signé dans une entreprise obtiendra l’accord des syndicats représentant au moins 50% des salariés !

 

Ce Projet de loi affirme une démarche de confiance dans la négociation, et avec les nombreux soutiens de ce texte, j’affirme avec force qu’un accord signé majoritairement par des organisations syndicales n’est jamais un recul des droits ou des garanties des salariés!

 

Jusqu’au bout le Gouvernement, la Ministre, le Rapporteur, mon collègue et ami Christophe Sirugue, et la très grande majorité des députés socialistes ont travaillé inlassablement à améliorer, à répondre aux inquiétudes et demandes de précisions du texte : c’est cela la qualité de l’écoute et du travail parlementaire.

 

Malgré tout cela, ce lundi après-midi, et jusque tard dans la nuit, la ministre Myriam El Khomri a été soumise à un pilonnage, honteux et irresponsable, de certains députés socialistes qui ne sont que dans des positions négatives, critiques, destructrices !

 

Que l’opposition s’oppose, c’est légitime. Que les députés du Front de Gauche s’opposent, on est habitué à ce qu’ils soient contre ce qui est pour, et pour ce qui est contre : gérer cela ne les intéresse pas, critiquer et c’est leur fonds de commerce (c’est sûr, c’est plus facile !). Mais que des députés socialistes, élus pour soutenir le Président et son Gouvernement, pour redresser la France et la faire avancer, passent leur temps à savonner la planche des députés loyaux et des ministres, font tout pour faire perdre François Hollande en 2017 (pour mieux faire élire Montebourg ou Hidalgo en 2022 ? Piètre calcul !), quitte à faire gagner la droite (qui, elle, va rogner les services publics et les acquis sociaux !) et ou l’extrême-droite,… ça c’est inadmissible ! C’est à vomir ! Et ce soir, je n’ai que dégoût et écœurement pour les comportements de ces « frondeurs » !

 

Car enfin, le déni de démocratie, ce sont eux !

 

J’ai déjà subi, comme bon nombre de collègues, avec colère et énervement leurs postures sur les textes budgétaires, la loi Macron ou la confiance au Gouvernement ! Ce soir, j’enrage encore. Car enfin, pendant que ces frondeurs irresponsables et saboteurs passent leur temps à attaquer « leur » Gouvernement, aucun d’entre eux ne dénonce les propositions liberticides et régressives que la Droite propose si par malheur elle revenait au pouvoir en 2017 : retour pur et simple aux 39 heures payées 35, assouplissement de la rupture du contrat de travail, suppression des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, suppression du compte pénibilité, suppression du compte personnel d’activité, dérégulation totale du marché du travail… Pourtant, par leur comportement irréfléchi, à vouloir détruire Hollande et Valls (qui font pourtant un travail de fond solide pour moderniser la France !), c’est cela qu’ils vont donner comme avenir aux Français !

 

Il y a 5000 amendements ; la désertion (car c’en est une !) de ces députés dits socialistes rend impossible un débat parlementaire sérieux, et complique l’adoption du texte. Pourtant, la France a besoin qu’on avance, et sans tarder ! Voilà pourquoi, ce soir en quittant vers minuit l’Assemblée, comme je le dis au Ministre des Relations avec le Parlement, et au Cabinet du Premier Ministre, il faut se servir du 49/3 ! Marre de l’obstination de quelques-uns, immatures et incapables de responsabilité ! La Ministre a fait preuve d’ouverture et d’écoute, les bloqués ce sont eux ! Il faut débloquer la situation, et surtout avancer ! Le 49/3 est non seulement nécessaire, son recours est indispensable ! Je suis pour.

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27 avril 2016 3 27 /04 /avril /2016 16:11
Fêtes d'école, la Ministre de l'Education répond !

Ce mercredi 27 avril après-midi, lors des questions au Gouvernement à l’Assemblée Nationale, en réponse à une question du député V. Ledoux (LR), Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale, a précisé la position du Gouvernement sur la tenue des fêtes d’école, qui semble-t-il fait beaucoup débat – trop ! – dans les conseils d’écoles et les établissements scolaires.

 

J’ai vu la Ministre à la fin de la séance, et elle m’a remis le texte exact, et précis, de la réponse ministérielle. Elle distingue les activités en temps scolaire et hors temps scolaire :

 

1°) « Concernant les activités qui ont lieu sur le temps scolaire, elles sont de la responsabilité de l’Education nationale et bien évidemment nous veillons à prendre toutes mesures pour assurer la sécurité. Ainsi, l’interdiction temporaire de sorties ou voyages scolaires a pu être prononcée après les attentats.

 

Ce n’était que des interdictions temporaires puisqu’actuellement, toutes les activités scolaires sont autorisées y compris les sorties et voyages scolaires. Mais comme nous ne pouvons passer outre le climat actuel, nous rappelons les règles de prudence habituelles. C‘est en ce sens que nous avons pris un ensemble de mesures et qu’une circulaire a été envoyée à l’ensemble des académies le 25 novembre dernier. »

 

2°) « Concernant les activités qui ont lieu hors du temps scolaires, c’est le cas des fêtes de fin d’année, elles relèvent, concernant les écoles, des communes. Nous sommes très attachés à ces fêtes de fin d’année. Nous conseillons aux maires de s’appuyer sur nos consignes de sécurité, même s’il n’est évidemment pas question d’enlever le pouvoir d’appréciation et de décision des maires sur cette question.

 

Par ailleurs, il y a des décisions de fonctionnement normal des écoles, où un directeur peut décider de tenir ou non une fête de fin d’année. Cela se passe ainsi sur tout le territoire, et pour des motifs qui très souvent ne sont pas liés à la sécurité.

 

Dans le Département du Nord, il a été redit au IEN, dans une réunion qui s’est notamment tenue ce mardi 26 avril, de transmettre aux directeurs d’école que les fins d’année doivent se dérouler dans des conditions les plus normales possibles et je vous confirme qu’aucune consigne n’a été donnée par le ministère pour l’annulation d’une quelconque manifestation de fin d’année dans le Nord ».

 

Aussi, et pour ce qui concerne Wattrelos la position du maire est claire : je suis pour que les fêtes d’école se tiennent comme prévues et comme nous en avons l’habitude !

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26 avril 2016 2 26 /04 /avril /2016 07:26
Vote de la réforme du CSM, la droite face à ses responsabilités !

Mardi 26 avril, l’Assemblée Nationale a adopté, par 292 voix pour, 196 contre et 44 abstentions,  le projet de loi constitutionnelle réformant le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), élément essentiel du pacte républicain.

 

Ce texte important recouvre deux objectifs indissociables : garantir l’indépendance de la justice et assurer l’impartialité des missions confiées aux magistrats du parquet en renforçant les pouvoirs de discipline et de nomination du CSM à leur égard.

 

J’ai évidemment voté ce texte avec mes collègues socialistes car, à nouveau, il vient concrétiser un engagement, pris en 2012, par le candidat François Hollande qui affirmait sa volonté de garantir l’indépendance de la justice  et de tous les magistrats, de revoir les règles de nomination, de déroulement de carrière et de réformer le CSM.

 

Déjà, en 2013, nous avions voté la loi du 25 juillet qui supprimait les instructions individuelles en mettant fin aux interventions inappropriées de l’exécutif dans l’exercice de l’action publique.

 

Au printemps 2013, également, l’Assemblée Nationale avait voté, en première lecture, ce projet de loi constitutionnelle qui garantissait une majorité de magistrats au sein du CSM, confiait le pouvoir de nomination des personnalités extérieures du CSM à un collège indépendant et imposait un avis conforme du CSM sur les nominations au parquet. Malheureusement, l’opposition de la Droite au Sénat à l’été 2013 n’a pas permis de faire aboutir l’ensemble de ces dispositions novatrices.

 

Afin cependant d’aboutir à un texte de loi constitutionnelle de rassemblement qui soit quand même un progrès, le Président de la République, le gouvernement et la majorité de gauche à l’Assemblée Nationale ont recentré le projet de loi autour de deux articles :
                - l’article 1er, modifiant l’article 64 de la Constitution, dispose que le CSM concourt à l’indépendance de l’autorité judiciaire dont le Président de la République est garant ;
                 - l’article 2, modifiant l’article 65 de la Constitution dispose que les magistrats du parquet sont nommés sur l’avis conforme du CSM.  

 

La Gauche au pouvoir depuis 2012 a toujours respecté scrupuleusement les avis donnés par le CSM, ce qui était loin d’être le cas de la Droite lorsqu’elle dirigeait le pays !

 

Comble du cynisme, ce mardi à l’Assemblée Nationale, la Droite a fait volte-face et refusé de voter le texte que la … Droite sénatoriale avait voté en juillet 2013 !

 

Pour être adopté définitivement, ce Projet de loi constitutionnelle, essentiel pour le respect de la séparation des pouvoirs, nécessite maintenant une révision de la Constitution et doit être validé par une majorité des 3/5ème du Parlement réuni en Congrès. Le vote intervenu aujourd’hui rend a priori possible la convocation du Congrès.

 

A un an de l’élection présidentielle de 2017, c’est à la Droite désormais d’affronter ses vieux démons « d’une justice aux ordres » et de rompre le lien de subordination entre le parquet et la Chancellerie auquel elle tient tant. L’indépendance réelle de la Justice et le service de l’intérêt général sont en jeu.

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7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 08:48
Ma Proposition de Loi votée à l'unanimité !

Ca y est, c'est voté ! Ce jeudi, c'est dans l'hémicycle qu'était débattue ma Proposition de loi réformant les procédures de répression des abus sur les marchés boursiers. Suite à la décision du Conseil Constitutionnel annulant les articles 465-1 et 621-15 du Code Monétaire et Financier, il y avait urgence à légiférer, car, sinon, à partir du 1er septembre 2016, en France, il n'y aurait plus eu de possibilité de poursuivre ceux qui fraudent sur les marchés boursiers. La Proposition de Loi ainsi : organise la procédure de répression entre le Parquet National Financier et l'Autorité des Marchés Financiers ; réécrit les articles du CMF en intégrant le droit européen ; augmente fortement les sanctions financières pénales. En l'absence de tout député FdG, EELV et FN, et soutenue évidemment par le groupe socialiste, ma Proposition de Loi a été approuvée, dans son opportunité et son contenu,  par les Radicaux, l'UDI mais aussi les Républicains, et donc votée ce jeudi… à l'unanimité !

 

Pour lire mon intervention dans l'hémicycle, cliquer ici

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