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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 13:00

logo anLe 8 décembre dernier, j'interrogeais le ministre de l'éducation nationale sur la place des sciences de la vie et de la terre dans la réforme du lycée présentée par ses soins le 19 novembre 2009.


En effet, l'association des professeurs de biologie et géologie avait alerté les parlementaires quant à la remise en cause de l'importance des horaires et des conditions d'enseignement des sciences, en particulier celui des sciences de la vie et de la terre (diminution globale des horaires alloués aux sciences).

 

J'ai donc demandé au ministre de me préciser si la baisse du volume horaire alloué à cette discipline n'allait pas remettre en cause les conditions et, ce faisant, la qualité globale de son enseignement.


La réponse du ministre est parue ce mardi au Journal Officiel:


"Les arrêtés du 27 janvier 2010 publiés au Journal officiel de la République française du 28 janvier 2010 définissent l'organisation et les horaires de la classe de seconde générale et technologique et du cycle terminal de la voie générale. La réforme du lycée entre en application à compter de la rentrée 2010 en classe de seconde générale et technologique, à compter de la rentrée 2011 en classe de première, à compter de la rentrée 2012 en classe terminale. Les horaires des matières scientifiques, et notamment ceux des sciences de la vie et de la Terre en classe de première, doivent être examinés au regard des objectifs de la réforme." [...]

 

"Dans le cycle terminal, les sciences de la vie et de la Terre conservent toute leur place dans le cadre des séries rénovées. En séries ES et L, un enseignement obligatoire de sciences sera offert à tous les élèves de première à raison d'une heure trente par semaine ; les sciences de la vie et de la Terre feront partie intégrante de cet enseignement. En série S, l'objectif est d'attirer en priorité vers cette série les élèves motivés par les sciences ; le choix a donc été fait de permettre à ces derniers de construire par étapes un parcours qui favorise des poursuites d'études supérieures scientifiques. En classe de première S, en plus des heures de cours traditionnelles, des activités pluridisciplinaires permettront de travailler les méthodes propres aux sciences (travaux personnels encadrés, compétences développées dans le cadre de l'accompagnement personnalisé). En classe de terminale S, l'horaire des sciences de la vie et de la Terre reste stable ; un enseignement de spécialité d'une durée de deux heures hebdomadaires pourra en outre être choisi par les élèves de la série S qui souhaitent approfondir cette discipline. Dans cette même classe, dans l'optique de donner plus particulièrement aux élèves des compétences pour la poursuite d'études supérieures, l'ancrage scientifique de l'accompagnement personnalisé sera particulièrement affirmé, comme le précise l'article 4 de l'arrêté du 27 janvier 2010 relatif à l'organisation du cycle terminal de la voie générale, qui prévoit qu'en classe terminale « l'accompagnement personnalisé prend prioritairement appui sur les enseignements spécifiques de chaque série ». En série « sciences et technologies de laboratoire » (STL) rénovée, les sciences du vivant et les biotechnologies bénéficieront de contenus modernisés et plus polyvalents préparant mieux à des poursuites d'études supérieures. La nécessité de groupes à effectif réduit dans les disciplines expérimentales n'est par ailleurs nullement remise en cause. Leur mise en place se fera dans le cadre d'une enveloppe globale laissée à disposition des établissements. Ainsi, à titre d'exemple, une enveloppe horaire de neuf heures en classe de première S et de dix heures en classe terminale S sera laissée à disposition des établissements, notamment pour l'organisation des activités en groupes restreints dans les enseignements disciplinaires et dans le cadre de l'accompagnement personnalisé. Cette enveloppe équivaut en moyenne à l'ensemble des dédoublements actuels dans ces classes. Son utilisation sera réfléchie dans le cadre du conseil pédagogique. La représentation des enseignants des différentes disciplines dans cette instance est le garant de choix pédagogiques raisonnés pour répondre au mieux aux besoins des élèves. De surcroît, les textes réglementaires précisent (cf. arrêtés du 27 janvier précités) que le projet de répartition des heures prévues pour la constitution de groupes à effectif réduit devra tenir compte des activités impliquant l'utilisation de salles spécialement équipées. Dans ce cadre, les sciences expérimentales seront concernées au premier chef."

Pour lire la réponse complète, et consulter le texte de ma question, cliquez ici

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 09:52

Après les rendez-vous usuels du lundi matin en mairie, je rejoins à Roubaix René Vandierendonck, maire de Roubaix, pour accueillir le ministre de la culture et de la communication, Frédéric Mitterrand, dont le programme de visite est dense. On peut d'évidence saluer une visite ministérielle qui, au moins, n'aura pas été à la va-vite. Au cœur de la présentation, l'importance et la qualité des compétences du pôle images de l'Union.

 

l Cela commence par une visite d'Ankama. Cette entreprise est extraordinaire. Quatre salariés en 2001… et près de 400 en 2010 ! Ces personnels, souvent très jeunes, d'origines de formation très différentes, concourent à créer des jeux vidéo (6 sont en conception pour 2010) et des produits dérivés. Et ça marche : l'entreprise est bénéficiaire et crée des emplois. Nous pouvons, dans notre agglomération, être fiers de l'ancrage de cette entreprise et de ces compétences qui rayonnent bien au-delà de notre région. La concurrence sur ce secteur est rude mais nous avons des atouts : dans cette ancienne entreprise industrielle, c'est une superbe reconversion d'avenir qui a été menée ! Elle dessine ce qui peut demain rayonner à partir des projets image de l'Union (dont les studios du Saint-Liévin, à Wattrelos, font partie).

 

        

l Ensuite aux côtés d'Alain Fleischer, directeur du Fresnoy, et de Daniel Percheron, président du Conseil régional, le ministre visite le studio national des arts contemporains, le Fresnoy. L'outil est de qualité, l'occasion pour Frédéric Mitterrand de se faire expliquer le contenu des formations dispensées, et les productions, grandes et petites, réalisées. frederic-fresnoy1i.jpg

 

L'occasion pour le ministre, lors d'un rencontre avec la presse, de mettre en avant « la reconnaissance de la culture comme industrie ». Elle crée aussi du travail, des emplois, de l'économie. La découverte de la pratique de ces industries culturelles entraîne des « modifications positives pour l'emploi ». Et Frédéric Mitterrand de souligner « l'émergence de nouvelles pratiques culturelles, telles que le jeu vidéo. C'est un véritable phénomène de société, comme en atteste l'engouement des jeux en ligne qui regroupe des communautés ludiques. Nombre de films s'inspirent de surcroît de jeux vidéo : il y a hybridation, croisement des arts ». Ces constats, honnêtement, difficile de ne pas les partager. Même quand, quelques minutes plus tard, le ministre dessine des mesures de soutien, là encore on ne peut qu'approuver... sauf que le montant des engagements financiers n'est pas explicitement précisé... Si ce n'est, pour certaines mesures, un appel à la mobilisation financière complémentaire des collectivités locales.

 

l Enfin, the must, le minisfrederic-05.jpgtre et son cabinet voulaient visiter, fut-ce rapidement, le musée La Piscine. Accueillis par René et moi-même, ils ont été guidés par Bruno Gaudichon, le talentueux conservateur, et l'inénarrable Maurice Decroix, président des Amfrederic-01.jpgis du musée. L'histoire de la piscine, de sa reconversion, la part réservée aux anciens salariés du textile, les collections, tout est expliqué autant que frederic-02.jpgpossible à un Frédéric Mitterrand en extase devant La petite châtelaine de Camille Claudel, et ravi devant les statues animalières de François Pompon... et de tant d'autres merveilles.

 

Ce quifrederic-03.jpg ne nous ôte pas le sens du réalisme... et celui de la nécessité. C'est ainsi qu'en clôture, René n'a pas manqué de plaider – et je le soutiens – pour son projet d'extension de ce musée d'un coût de 6,5 M€ à financer sur la base de trois tiers partagés entre la Ville, la Région et... l'frederic-04.jpgEtat, lequel pour l'instant ne s'est engagé que sur 1,5 M€, nous rappelle Véronique Chatenay-Dolto (ci-contre), directrice régionale des affaires culturelles. Pour ma part, je touche deux mots d'un appui financier nécessaire – bien plus modeste, mais tout autant utile – pour aider la nouvelle bibliothèque de Beaulieu à constituer son fonds documentaire. On se revoit dans quinze jours à Paris pour continuer nos discussions... et voir ce qui est possible.

 

Car les visites ministérielles, pour agréables qu'elles puissent être, le sont d'autant plus quand elles sont utiles.

 

 

 

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 14:13

Fleurs-de-Printemps.jpegAu matin du 25 avril 1974 s'est engagé au Portugal un putsch militaire conduit par le général Antonio de Spiniola, dont l'objectif est de libérer le pays. Sans effusion de sang, cette prise de pouvoir aura été une révolution visant, comme les militaires l'ont proclamé, à « garantir les libertés de pensée, de discours et d'action », et à restaurer des élections démocratiques. Aussitôt après cette révolution des œillets, les prisonniers politiques sont libérés et la censure de la presse est levée.

 

Deux ans plus tard, le 25 avril 1976, lors des premières élections parlementaires, les socialistes conduits par Mario Soares obtiennent 35 % des voix et constituent le gouvernement. C'est une page importante de l'histoire du Portugal, celle de la dictature, qui se tourne et une autre qui s'ouvre, celle d'un Portugal moderne et démocratique.

 

C'est ce que les Portugais de Roubaix, avec bien d'autres associations de la région, fêtent aujourd'hui en organisant un grand repas à la salle Richard-Lejeune, sous la conduite dynamique de leur animateur aux mille idées, Jean Barbosa. Je participe évidemment à la rencontre en présence de plusieurs autorités, notamment de Francisco Séixas da Costa, ambassadeur du Portugal en France.

 

Ce dernier a rappelé aux convives : « Vous êtes ici l'image du Portugal ». Et de préciser que « la meilleure façon d'être Portugais, c'est d'être un loyal Français », d'y travailler bien sûr, tout en entretenant la mémoire. « Ici, dans le Nord - Pas-de-Calais, les Portugais sont venus en 1918 pour faire la guerre, pour la liberté en Europe ». Et l'Ambassadeur, qui est venu en France pour la première fois en 1967, de souligner qu'il y a « 800 associations portugaises en France », mais « c'est ici, à Roubaix, qu'il a voulu venir fêter l'anniversaire de la Révolution ».

 

Et la fête fût belle. Ainsi, aux côtés de René Vandierendonck, mon collègue maire de Roubaix, et d'autres élus, nous avons pu apprécier la prestation de deux groupes folkloriques de Tourcoing et de Lille, et surtout vivre ce grand moment que furent ces chœurs qui, tous ensemble, reprennent successivement les deux hymnes nationaux, La Marseillaise bien sûr, mais aussi Hino de Portugal :

 

"Às armas, às armas !
Sobre a terra, sobre o mar,
Às armas, às armas !
Pela Pátria lutar !".

 

« Aux armes » disent nos deux hymnes. Cet après-midi, tous ensemble, nous avions une communauté de cœur et d'espérance : l'étroitesse des liens entre le Portugal et la France, à l'image de ceux qui, au long de ces décennies, se sont noués entre Portugais et Français.

 

Le député en porte témoignage et à l'Assemblée, je siège au bureau du groupe d'amitié France-Portugal. Mais le maire de Wattrelos, ville jumelée avec Guarda, en atteste tout autant...

 

Un moment d'amitié donc, et de belle ferveur festive... en cette terra da fraternidade.

 

 

 

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 16:00

asb2010-8.jpg

Au  programme du voyage pour ces élèves de primaire : la découverte du musée des Invalides, avec notamment les salles consacrées à la première guerre mondiale et le tombeau de Napoléon 1er, un pique-nique sur l’esplanade, la visite de l'Assemblée nationale et une promenade en bateau sur la Seine.

 

Bien que l’Assemblée ne siège pas cette semaine, j’y ai fait un rapide aller-retour pour prendre connaissance du courrier et accueillir ces jeunes élèves de l’école asb2010-5.jpgVoltaire de Wattrelos !

 

La galerie de l'Hôtel de Lassay, magnifique, l'hémicycle avec ses sièges rouges et l'incontournable explication : comment on vote, comment on compte les votes, les compte-rendus… La bibliothèque avec tous ses ouvrages et même ses manuscrits ; les salons de travail des députés de gauche (avec les fleuves et les mers peints par Delacroix) et de droite (avec son plafond en trompe-l'œil décoré par Pujol); la salle des Quatre colonnes.... avec ses quatre colonnes et sa perspective si bien connue par laasb2010-2.jpg télévision ; l'imposant bronze rapportant le serment du jeu de paume, célèbre serment prononcé par Mirabeau : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous ne quitterons nos places que par la force des baïonnettes ! » ; les Marianne si évocatrices de notre nation et de notre Histoire ; les mini-bustes en terre cuite réalisés par Daumier, véritables caricatures des députés de la IIIe République ; la déclaration des droits de l'homme et du citoyen dans la cour d'honneur ; et le bureau de poste en pleine effervescence. Ils ont tout vu du Palais Bourbon, sauf mon bureau qui aurait été trop petit pour les accueillir tous ! asb2010-9.jpg

 

Et mes visiteurs en ont même vu un peu plus : comme j’étais présent, je suis allé voir la Présidence pour qu’ils puissent accéder à l’Hôtel de Lassay : le bureau du président de l’Assemblée, dit cabinet du départ, d'où part le président, traversant au son du tambour la salle des Pas Perdus entre deux rangées de gardes républicains. Et encore les salons de réception, dont les peintures réalisées par Heim sont dédiées à la musique, à la danse ou encore aux jeux d'enfants (ce qu’ils ont particulièrement apprécié). L'occasion, poasb2010-3.jpgur mes visiteurs du jour, de découvrir que les enfants du XIXe siècle jouaient déjà à saute-mouton, à colin maillard ou au badminton !

 

J'ai dû repartir un peu avant eux car je devais être à la préfecture pour 17 heures. Mais voilà, ce fut un rayon de civisme et de pédagogie pour ces enfants de la Martinoire ! J’espère qu’ils auront appris des choses et surtout qu’ils conserveront un bon souvenir. Moi, c’est certain…

 

 

 

 

 

  

 

 

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 14:03

En ce moment, mails, courriers évoquent le même sujet, à l’instar des courriers des lecteurs dans la presse locale : des personnes âgées, veuves ou veufs qui, jusqu’à présent, ne payaient pas d’impôt sur le revenu parce qu’elles bénéficiaient d’une demi-part fiscale car elles avaient élevé au moins un enfant, se trouvent devoir en payer dorénavant !

 

Pourquoi ?

 

Parce que la Majorité parlementaire actuelle de droite a voté une disposition en 2008, qui s’applique à compter de l’imposition des revenus de 2009, selon laquelle (après avoir déjà abaissé le plafond du bénéfice de cette demi-part en 2004 !) seules les personnes pouvant apporter la preuve qu’elles avaient élevé seules un enfant pendant cinq ans, pourraient continuer à se voir attribuer cette demi-part fiscale. L’origine de cette disposition récessive, approuvée par le Gouvernement et la majorité, est un amendement de Monsieur Charles de COURSON (Nouveau Centre).

 

La suppression de cet avantage a certes été conçue comme progressive, puisqu’elle se fera via un plafonnement à 855 euros en 2010 pour les revenus de 2009, à 570 euros en 2011 sur les revenus 2010 et à 28 % en 2012 sur les revenus 2011.

 

Mais il n’en est pas moins vrai que c’est et cela reste la suppression d’un avantage fiscal qui existait depuis des décennies !

 

Et savez-vous pourquoi cette Majorité a accepté cet amendement (qui fait réaliser une économie de 900 millions à l’Etat) ? Pour « gager » le cadeau fait aux restaurateurs avec la baisse de la TVA sur la restauration…

 

En termes simples, ils ont voté une mesure injuste… pour financer une mesure inefficace !

 

Reste que bien des petites gens, aux retraites modestes, vont trouver bien rude cette surcharge fiscale qui va leur être imposée ! Que cela se fasse progressivement ne change rien à l’affaire : la pilule est amère !

 

C’est pourquoi, avec mes collègues socialistes de la commission des finances, j’ai signé un amendement (CF 26) visant à revenir sur la suppression de cette attribution de la demi-part, et que nous l’avons défendu lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative pour 2010 en février dernier.

 

Malheureusement, malgré le renfort de quelques députés de droite qui ont voté avec nous, nous avons été battus…

 

Dommage. Cela dit, nous recommencerons dès qu’une prochaine loi de finances viendra en examen à l’Assemblée…

 

 

 

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 07:20

logo anLe 23 juin dernier, j’interrogeais, via une question écrite, la ministre du logement au sujet des effets pervers de l'application du dispositif de surloyer issu de la loi du 13 juillet 2006 portant engagement national pour le logement et du décret n° 2008-225 du 21 août 2008 relatif au supplément de loyer de solidarité.

 

Ces deux textes prévoient en effet qu'un surloyer est obligatoire pour tout locataire dont les revenus dépassent de plus de 20 % les plafonds de ressources pour l'attribution d'un logement social. Ce dispositif, entré en vigueur le 1er janvier 2009, a pour but d'éviter, en cette période de crise du logement, que des locataires ne bénéficient des avantages d'un logement à loyer modéré quand leur situation financière leur permet de louer un logement dans le parc locatif privé.

 

Pourtant, après quelques mois d'application de ce dispositif, il apparaît clairement que le surloyer puisse être un facteur de précarisation des classes moyennes et, surtout, de remise en cause de la mixité sociale, notamment dans le parc HLM. Je demandais donc à la ministre si le Gouvernement envisage d'adapter ce dispositif.

 

Voici la réponse qui me parvient aujourd’hui par le Journal Officiel :

 

« Les nouvelles modalités de calcul du supplément de loyer de solidarité (SLS ou surloyer) ont été prises en application des dispositions de la loi portant engagement national pour le logement du 13 juillet 2006 qui ont été précisées par décret en date du 21 août 2008. Ces dispositions nouvelles visent à restaurer une équité de traitement au sein du parc social en prenant mieux en compte le niveau de ressources des ménages, grâce à la mise en oeuvre d'un surloyer qui évolue en fonction du niveau des ressources des locataires [...]

 

 La loi prévoit que le surloyer ne s'applique pas dans les quartiers classés en zones urbaines sensibles et dans les zones de revitalisation rurale. La loi prévoit également que le dispositif du surloyer puisse être adapté aux situations locales. Ainsi, les programmes locaux de l'habitat peuvent prévoir des zones géographiques ou des quartiers dans lesquels le surloyer ne s'applique pas. Les organismes HLM ont également la possibilité de déroger à l'application de ces nouvelles règles de calcul du surloyer dans le cadre d'une convention passée avec l'État. L'engagement des organismes HLM dans cette démarche contractuelle avant le 1er janvier 2009 leur permettait notamment de continuer à appliquer les surloyers existants jusqu'à l'adoption du nouveau surloyer dérogatoire. Par ailleurs, la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion du 25 mars 2009 a prévu de nouvelles dispositions visant à encadrer davantage le surloyer. Le décret du 29 juillet 2009 pris en application de la loi du 25 mars 2009 prévoit dorénavant le plafonnement du montant cumulé du loyer et surloyer pour les logements situés dans les zones tendues (les zones A, B1 et B2 retenues dans le cadre du dispositif d'investissement locatif privé, dit Scellier). Le décret en Conseil d'État du 30 décembre 2009 prévoit en outre les modalités et les seuils de modulation des surloyers que les organismes HLM seront dans l'obligation de mettre en oeuvre dans le cadre des conventions d'utilité sociale qui devront être signées avant le 31 décembre 2010. Le Gouvernement a en conséquence donné tous les moyens aux organismes HLM et aux collectivités locales d'adapter le surloyer aux réalités des territoires sur lesquels il s'applique. Il n'est donc pas nécessaire de modifier le décret du 21 août 2008."
 

Pour lire la réponse complète, et consulter le texte de ma question, cliquez ici

 

 

 

 

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 10:45

logo anLe 19 janvier dernier, j'interrogeai la Ministre de la Santé et des Sports sur l'absence de reconnaissance de la pénibilité de l'exercice professionnel des praticiens hospitaliers.

 

Durement affectés par la réforme de l'IRCANTEC, laquelle a diminué leurs droits acquis en 2009 de près de 8%, je lui demandais quelles dispositions le Gouvernement comptait prendre à la veille de la réforme des retraites.

 

La réponse est parue ce mardi 13 avril 2010 au Journal Officiel:

 

"L'institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l'État et des collectivités publiques (IRCANTEC) est un régime de retraite complémentaire obligatoire qui s'adresse principalement aux salariés non titulaires, cadres et non cadres, des trois fonctions publiques.

 

Les praticiens exerçant à l'hôpital en constituent une catégorie d'affiliés spécifique, notamment en raison de leur durée de cotisation au régime et de leur forte contribution. Les projections prévoyant pour ce régime un déficit technique entre 2012 et 2016, augmentant ensuite jusqu'à épuisement des réserves avant 2030, une réforme du régime a été votée par le conseil d'administration de l'IRCANTEC le 10 septembre 2008. Elle prévoit une réduction progressive du rendement du régime d'ici à [...]"

 

Pour lire la suite de la réponse de la Ministre et le texte de ma question, cliquez ici

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 19:00

Impossible, quand on est député de Roubaix, de ne pas être à l'arrivée de Paris-Roubaix.

 

Pour moi, la question ne se pose même pas. Depuis que je suis parlementaire, je n'en ai raté aucun. Alors, après un passage au repas annuel de l'association wattrelosienne d'amitié franco-hongroise Kossuth et deux heures de travail à mon bureau, en route pour le mythique vélodrome de Roubaix.

 

 

Ce lieu est magique. C'est toute une histoire, des exclamations, des encouragements , des applaudissements qu'on entend au fond de notre mémoire, même quand il est vide.

 

 

Ce n'est pas le cas cet après-midi ! Les tribunes, les stands sont noirs de monde, et sur grand écran, la course se déroule en direct.

 

 

Dès mon arrivée, plus de suspense : Fabian Cancellara est en tête, très nettement en tête. Plus personne ne pense que la victoire ne puisse lui échapper. A l'arrivée, il aura plus de deux minutes d'avance sur le suivant : il a vraiment bien marché... Pardon, bien roulé !

  0001

Alors, les préparatifs de l'arrivée s'engagent. Mon ami, Alain Bernard, maire de Bouvines, président des amis de Paris-Roubaix, apporte le (célèbre) pavé qui sera remis au vainqueur, et que celui-ci, dans un cérémonial établi, embrassera tout à l'heure. Alain me le confie un instant (cf. photo), et si le poids du pavé est notable, j'avoue une certaine fierté à avoir ce trophée entre les mains. Aucun ch'ti ne peut ne pas avoir un pincement émouvant, comme je l'ai à cet instant...

 

 

Henri Planckaert, adjoint aux sports – qui remettra le trophée – et miss Roubaix et ses dauphines me rejoignent au centre de la pelouse, avec l'équipe organisatrice ASO et les médias. Je salue Gilbert Duclos-Lasalle et j'engage une conversation avec 0002Bernard Hinault (photo). Lui, le blaireau, le vainqueur de 1981, souligne volontiers la victoire de Cancellara : « C'est magnifique, c'est un champion en super-forme en ce moment »… et on le sent admiratif ! Il faut dire que, quelques jours à peine après avoir gagné le Tour de Flandres, gagner Paris-Roubaix après une telle échappée, F. Cancellara a fait fort... (un doublé rare : même Eddy Merckx n’y est pas parvenu !).

 

 

D'ailleurs, voilà l'instant le plus magique : l'entrée dans le vélodrome. Le speaker l'a annoncé. Tous les regards se tournent vers l'écran. On l'annonce, il arrive, il est là... Et là, c'est plus qu'extraordinaire. C'est un seul et unique et puissant cri, une clameur à nulle autre pareille qui accueille le champion ! Son maillot rouge, son rythme rapide, c'est lui... Les applaudissements l'accompagnent tout le long de son0003 tour et demi de piste, jusqu'à ce qu'il arrive à la tente d'arrivée, à quelques mètres de moi, où il s'effondre dans un mouvement de joie et de fatigue mêlées (photo) ! Ça se voit, ça se sent, il est plus qu'heureux. Chacun l'est autour de lui, chapeau champion !

 

 

Voilà que les deuxième et troisième arrivent, puis les quatrième et cinquième, avec un duel entre eux, mais Tom Boonen ne remontera pas, il restera cinquième. La déception est perceptible dans les , où les drapeaux belges et flamands sont nombreux. Le premier Français arrive, il est neuvième : il s'appelle Hinault... mais Sébastien !

 

  0004

C'est l'heure de la remise des trophées. Je congratule le vainqueur de cette reine des classiques (photo), superbe course : pour la gagner, il faut aller chercher au plus profond de soi-même. Dans quel état j'ai vu arriver, toutes ces années, des coureurs quand la météo avait été plus humide, boueux, crottés, on ne voyait plus que leurs yeux ! Cet après-midi, pas de boue, mais des efforts, beaucoup d'efforts...

 

 

Encore un très beau moment que cet après-midi, où tous les Français se sont sentis Roubaisiens... De bien belles images. Les amis de Paris-Roubaix et mes copains du vélo club de Roubaix Lille Métropole peuvent être heureux de cette journée. D'ailleurs après l'arrivée, ils organisent une petite réception... uniquement avec des produits du Nord. Odeur – et succès garanti – de la tarte au maroilles, bière du Ch'ti et pour moi, 0005limonades... de couleurs (j'ai goûté à la violette et au pamplemousse rose !). Pas mal du tout. Et chacun de se donner rendez-vous à l'année prochaine.

 

 

Pour l'heure, pour moi, pas question de tarder, on me réclame à Wattrelos pour la remise des prix chez les pêcheurs du plan d'eau A.-Verbrugge. Faut que j'y aille... c'était le challenge du maire !

 

 

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 16:21

« Donner plus à ceux qui ont plus » : telle est la conclusion d’une analyse chiffrée des politiques fiscales menées en France depuis 2002, et surtout depuis 2007.

 

La politique fiscale depuis 2002 a été marquée par une forte baisse des impôts au profit des ménages les plus aisés. Les deux-tiers des baisses d’impôts de la période, soit 20 milliards d’euros par an sur un total de 30 (exactement : 18,4 Mds € sur 28,4 Mds €) ont été consacrés aux plus riches. C’est le cas de l’essentiel des réformes phares décidées par l’exécutif depuis 2002 : de la réforme de l’impôt sur le revenu (IR) à la baisse de l’ISF et de la fiscalité des successions et donations, en passant par la création du bouclier fiscal et la réduction d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile.

 

Cette redistribution au profit des plus aisés a été financée par des prélèvements équivalents sur les classes moyennes. Ces prélèvements ont notamment transité via la fiscalité locale (qui est passée de 4,9 à 5,8 % du PIB) et les prélèvements sociaux (la ponction a été de 8 Mds € sur les classes moyennes). C’est ce qui explique que les prélèvements obligatoires soient restés stables sur la période. Au total, plus d’un point de la richesse nationale (20 Mds €, donc) a été pris des poches de tous les Français pour être donné aux ménages les plus riches. La Droite mène une politique de redistribution à l’envers.

 

Les baisses d’impôts appauvrissent l’Etat. Depuis 2002, les recettes fiscales de l’Etat ont baissé d’à peu près 10 % ! La redistribution réalisée est au demeurant financée par les prélèvements sur les jeunes et les générations futures. Les baisses de recettes fiscales ont en effet été en partie financées par l’endettement, via un creusement du déficit budgétaire, qui devra in fine être remboursé par les générations futures.

 

La politique fiscale a été orientée vers la rente, en contradiction avec l’objectif affiché de revaloriser le travail. C’est une révolution discrète : depuis 2002, la fiscalité du patrimoine et de ses revenus a été considérablement et systématiquement affaiblie, là encore au profit des ménages les plus aisés. Ainsi, la loi dite TEPA de l’été 2007 a permis une baisse des droits de mutation d’un coût de 2,3 milliards € au seul bénéfice de ceux qui ont la chance d’hériter un capital. Ainsi un couple de 50 ans peut transmettre un patrimoine de 1,5 million d’euros à ses deux enfants en franchise totale d’impôt au terme de deux donations puis d’un héritage pour le capital restant. La réduction des droits de mutation n’a de fait concerné qu’une minorité de ménages… les plus aisés !

 

Injuste socialement, cette politique fiscale est d’autant plus critiquable qu’elle s’accompagne :

 

Ø      d’un bilan économique médiocre, avec une série de mesures fiscales contre-productives pour la croissance et l’emploi : une redistribution sociale à l’envers qui affaiblit la consommation populaire, des exonérations pour les heures supplémentaires qui ont provoqué une forte accentuation du chômage, des mesures clientélistes chères et bien peu efficaces économiquement comme la baisse de la TVA pour la restauration ;

 

Ø      d’un bilan budgétaire préoccupant, avec un endettement public qui dérive rapidement (cf. article du mardi 6 avril).

 

 

 

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 22:02

L'Agence France Trésor vient de me transmettre, en tant que rapporteur spécial de la commission des finances, l'évolution trimestrielle des encours de la dette de l'Etat à fin mars.

 

Deux constats s'imposent :

 

Ø      la dette de l'Etat est passée de 1148 Mds € fin décembre 2009 à 1183,5 Mds € fin mars : la hausse est donc de 36,5 Mds € en trois mois (soit + 3,1 % !) ;

 

Ø      sur un an, la dette, qui était de 1063,8 Mds € fin mars 2009, a donc augmenté de 120 Mds € (soit + 11,2 % !).

 

La dette à moyen et long terme (OAT + BTAN), qui était de 899,7 Mds € fin mars 2009, est à 977,5 Mds € fin mars 2010. Elle dépassera les 1 000 milliards d'évidence dans les semaines qui viennent, avant juin !

 

Au demeurant, pour financer ses besoins (dont je rappelle que l'Etat finance la moitié de ses dépenses par le déficit, et donc par l'emprunt !), l'Etat vient de décider de lever une OAT 25 avril 2060... c'est-à-dire qu’il s'est s'endetté à 50 ans !

 

Quand on sait que l'essentiel des emprunts finance les dépenses de fonctionnement courant de l'Etat, on mesure l'aberration de la politique financière de ce gouvernement : il emprunte à 50 ans pour financer les dépenses qu'il fait en 2010 ! C'est un sacré chèque tiré sur les générations à venir. Et une énorme rigidité sur nos dépenses publiques pour les prochaines décennies.

 

 

 

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