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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 15:45

Ce midi, séance de travail, un sandwich vite avalé, avec Francine Langevin, avec qui je me présenterai aux prochaines élections législatives : elle a accepté d’être ma suppléante et j’en suis heureux. Car on travaille bien ensemble, et je crois que nous nous complétons également bien.

Comme moi, Francine connaît les quatre villes de la 8ème circonscription du Nord : native de Roubaix, elle habite Croix depuis près de 40 ans où elle est conseillère municipale, chef de file de l’opposition municipale et secrétaire de la section socialiste de Croix-Wasquehal.

Syndicaliste, militante associative, travaillant dans un Centre communal d’action sociale où elle est au contact des plus démunis, son dynamisme et son expérience de terrain me correspondent, ses compétences sociales me complètent, moi qui ai une formation d’économiste et de spécialiste de questions financières. Mais nos volontés d’agir nous réunissent.

Elle et moi savons que l’urgence est aujourd’hui sociale : la pauvreté, l’exclusion, la précarité ont explosé ces dernières années et nous ne pouvons nous y résoudre.

Tout comme il nous semble inconcevable de se résigner à voir appauvrir encore plus nos écoles, nos hôpitaux, nos services publics : s’il ne fallait qu’une raison, une seule raison de s’engager à Gauche, et ne pas vouloir laisser notre pays et notre agglomération encore 5 ans aux mains de la Droite, ce serait celle-là !

Notre objectif est donc de faire gagner la Gauche pour porter à Paris la parole, les souffrances et les espoirs des habitants de Croix, Roubaix, Wasquehal et Wattrelos. Pour défendre l’emploi, combattre les discriminations, préserver la cohésion de nos quartiers et la protection sociale, impulser une vraie politique de logement et d’éducation, et construire un calme durable dans nos cités.

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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 23:08

Ce midi, dès la fin de l’assemblée générale, direction Dunkerque. Mon ami et complice, son maire Michel Delebarre, m’a invité au Carnaval pour lancer du balcon de l’Hôtel de ville les célèbres « kippers »… pendant que lui lancera également – privilège du maire – des homards (selon la célèbre apostrophe de la population dunkerquoise : « Delebarre, des homards ! »).

Qu’on se rassure : si les harengs saurs – dits kippers – sont sous film plastique (mais l’odeur est bien là, j’en atteste !), les homards eux sont en plastique : 6 seront lancés, et ceux qui les attrapent peuvent les échanger dans une poissonnerie de la ville (en pratique, ils ne le font jamais, trop fiers de leur trophée !).

D’ici là, me voilà déguisé : sitôt arrivé sur le parking, me voilà en « carnavaleux ». Dominante bleue, chapeau et masque… pour faire discret (cf. photo). Soyons franc : tout cela est très raisonnable, et cela le restera jusqu’au moment où tous les invités du maire se trouveront affublés… d’un « boa » (d’un mauve superbe !) que ni Régine ni Zizi Jeanmaire n’auraient dédaigné. On rit, Michel est épuisé mais en forme (le miracle du maire en fête dans sa ville !), mais je ne me vois pas encore trop exubérant.

La foule s’agglutine sous le balcon. C’est superbe de couleurs, de parapluies, de jaune, de rouge, de bleu, de vert, de tout cela mélangé et de bonne humeur. C’est qu’elle peut en contenir du monde, cette place ! Et elle est noire de monde.

Enfin, ça y est : on ouvre les fenêtres, on grimpe sur le balcon, une clameur monte. Au premier kipper, c’est un cri général qui s’élève. Au premier homard, c’est l’émeute. Extraordinaires mouvements de foule. Impressionnant ! Caméras, télés, photographes immortalisent la scène.

Que c’est beau le Nord en fête. Que c’est bon quand on peut tout oublier. Tous ici, en haut et en bas, déguisés, nous sommes pareils : on est là pour cela, pour dire notre plaisir de rire, de sourire, de passer un moment de joie.

Déjà vingt minutes et il n’y a plus de harengs. Des tonnes sont devenues des poissons volants. Les fenêtres se referment… Dommage. La fête est finie ? Non. Bien sûr, partout dans la ville, elle continue.

Je n’y tiens plus. Je rejoins la foule, une bande se forme. Au coin de l’autre place là-bas, une marée humaine s’avance. Des rythmes secouent tout le public alentour. Je plonge dans la masse. Plonger dans la "Vischerssbende" parmi les "masqueloures" et les "berguenaeres" relève de l'exploit sportif. On y retrouve Rosalie, Marguerite, Rose, Charlotte, Marie et Raymonde évoquant "tet'ches", "wiches" et "picheloures" en toute liberté. Il est vrai "qu'on n'est pas là pour faire des manières..." Quelle chaleur, quel moment ! Voilà que résonne, porté par mille, par dix mille, par cinquante mille voix, « l’hymne à Jean Bart ».

Une communion entre une population et une chanson. Une identification. J’en ai plein les yeux, plein les oreilles. Et un moment d’orgueil : je me souviens que l’écrivain Jacques Duquesne, qui a écrit une biographie de notre célèbre Corsaire du Roi, m’a confié qu’à l’époque Jean Bart s’écrivait Jean Baert !

Le soir tombe, il faut rentrer. J’ai encore du travail ce soir, mais je suis heureux. Ah, le Nord est une superbe région. Et qu’est-ce que je l’aime…

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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 21:48

Ce matin, dès 9 heures, me voilà à l’assemblée générale du Syndicat des Pêcheurs de Roubaix-Tourcoing au Parc des Sports à Roubaix.

J’aime bien son Président, Jean-Jacques Fertelle, fort en voix, c’est vrai, mais d’un dévouement exemplaire : malgré une maladie qui l’a affaibli et éloigné de longs mois, comme il le dit au début de son discours, il a tenu le gouvernail avec les autres membres de son Comité et de son équipe. Toujours les mêmes, c’est aussi cela le bénévolat : peu de volontaires pour faire, bien plus nombreux pour critiquer. Et ça aussi, Jean-Jacques le dit. Il a malheureusement raison.

Mais à cette assemblée, je vais – aussi régulièrement que possible – pas seulement par égard à son président, mais parce que j’y ai pas mal de copains, et surtout parce que j’apprécie ce que représente l’attachement de tous ces pêcheurs à LEUR canal. Un nom, ce matin, me revient, celui d’un amoureux inconditionnel du canal, celui d’Emile Duhamel, un grand copain lui aussi, mieux : un camarade, disparu il y a quelques semaines… A la tribune, on lui rend hommage, tant mieux !

Côté élus, en ce début d’assemblée générale, on n’est pas très nombreux, et je me sens bien seul. Qu’à cela ne tienne, je reste : les autres arriveront plus tard… quand viendra l’heure des discours, en fin de matinée.

Moi, je ne vais pas pour parler, mais pour écouter. Mais puisqu’en fin de matinée, on me demande mon avis, je le donne. Et du point de vue du canal, mon état d’esprit est clair.

1)      Du point de vue du maire de Wattrelos, je suis franc : le retour en navigabilité du canal de Roubaix n’était pas une priorité. Améliorer ses abords, en curer les fonds, en faire un espace de promenade, le valoriser, y faciliter l’accès dans des conditions sécurisantes aux pêcheurs, oui. Y faire naviguer des bateaux, bof ! Non pas que je sois insensible aux promenades bucoliques sur l’eau, mais j’ai deux remarques sur ce dossier : d’une part, je n’imagine pas que mes concitoyens aient pour projet de vie de faire naviguer leur bateau sur le canal (de Roubaix ou d’ailleurs, au demeurant !) ; d’autre part, quand ils me demandent des interventions, ils me les demandent sur bien d’autres priorités (logement, voiries, éclairage, espaces publics…). Mais bon, « Blue Links » était une opportunité d’obtenir des fonds européens, ça a été décidé, dont acte.

2)      En matière de solidarité des charges, avec toutes les villes traversées (11 au total !) par le canal, on est loin du compte ! Deux exemples : d’abord le curage du canal (nécessaire pour le retour en navigation certes, mais aussi – et à mes yeux, c’est bien plus fondamental – pour lutter contre ses débordements et donc les inondations dans le quartier du Laboureur). Il concerne 11 villes disais-je, et seules 3 (Wattrelos surtout, Leers un peu, et Wasquehal mais ce n’est pas complètement bouclé) vont stocker sur leur territoire les sédiments ! Autre exemple : sur toutes les villes traversées, seules Roubaix, Wattrelos, Tourcoing et Leers subventionnent l’association des pêcheurs ! Tout cela, il faut le rappeler, je le fais.

Pour la requalification du canal, de ses abords, et la rénovation de nos villes, des quartiers limitrophes et des conditions de vie de leurs habitants, il y a deux projets encore bien plus importants que la navigabilité du canal, et ils sont importants pour les pêcheurs : c’est d’abord la couverture et le recalibrage de l’Espierre, égout à ciel ouvert qui s’écoule en parallèle du canal jusqu’au Grimonpont (c’est coloré, et ça pue : depuis 1997, j’y ai emmené tous les préfets, secrétaires généraux et hauts fonctionnaires nommés dans le Nord !) ; c’est aussi le traitement du site Rhodia-Kuhlmann, sur sa pollution, ses aspects paysagers. La première tranche du premier projet se termine ; pour le second, la convention financière entre l’Etat, Rhodia, et LMCU est signée, et va mobiliser des moyens importants. Deux dossiers lourds, importants, coûteux, dont le décideur et l’organisateur pivot ne sont qu’une même entité : la Communauté urbaine de Lille ! Deux dossiers auxquels son Vice-Président au Budget a su porter une attention compréhensive… et bienveillante !
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16 février 2007 5 16 /02 /février /2007 12:21

Belle ambiance, hier soir à Dunkerque, au meeting de Ségolène Royal !

J’arrive un peu avant 17h… et l’énorme salle du Kursaal est déjà pleine ! J’aperçois des militants des villes voisines de Wattrelos, des Wattrelosiens venus en nombre… Je ne les vois pas tous mais ils sont là et ne sont pas les derniers à faire la fête !

C’est vraiment un grand rassemblement « à la dunkerquoise ». J’adore ces rythmes !

On m’annonce que Ségolène est sur la route ; mon ami Michel Delebarre, député-maire de Dunkerque, fait son entrée… en musique ! Alors Gilles Pargneaux, 1er secrétaire de la Fédération du Nord, monte à la tribune, remercie les personnes présentes… Il a pour mission de mobiliser la salle : ce n’est pas facile mais il ne s’en sort pas mal du tout ! On lui demande même d’en rajouter, de faire patienter : beau savoir-faire !

Enfin, Ségolène arrive dans une cohue toute sympathique : ça commence !

Michel monte en musique à la tribune, puis commence son discours, comme d’habitude plein d’humour (on ne le changera pas !) : il évoque le carnaval qui anime sa ville, le week-end « des trois glorieuses », le « bal républicain » de ce soir… Puis le ton se fait plus politique : il épingle « l’Autre », son comportement, ses initiales rappelant un certain Nénesse, grande figure du carnaval… Tout le monde savoure, tout le monde rit.

Mais Michel ne manque pas l’occasion de rappeler l’importance de ce que doit être la mutation du Dunkerquois et présente ses doléances à la « future Présidente de la République » : ses souhaits d’une politique portuaire ambitieuse pour concurrencer Rotterdam, d’une politique industrielle volontariste qui sache exploiter au mieux les hectares disponibles de l’agglomération, de voir améliorée la desserte routière, comparant l’A25 (Dunkerque-Lille) « à la première étape du Paris-Dakar ! »…

Puis Ségolène prend la suite, revenant pour une large partie sur son discours programmatique de Villepinte, dimanche, affichant ses priorités pour la France. Le thème choisi ce soir-là : « L’éducation, encore l’éducation, toujours l’éducation ».

En tant qu’élu, en tant que citoyen, en tant qu’homme, j’ai retenu :

1)      sa volonté d’une école laïque pour tous et partout sur le territoire, « de la Sorbonne aux Minguettes », qui assure autant de chances de réussite à « Frédéric qu’à Malika ». L’élu du Roubaisis que je suis apprécie !

2)      son engagement de revenir sur les suppressions de postes d’enseignants annoncés à la prochaine rentrée et de tous les rétablir : oui, il y a une différence entre la Gauche et la Droite ! L’élu du Roubaisis applaudit !

3)      son souci de donner d’autres moyens à l’Education nationale, par exemple en abandonnant la construction d’un deuxième sous-marin pour pouvoir embaucher des instituteurs et des professeurs ; j’en suis heureux ! Les militaires de haut rang eux-mêmes – et j’en connais pas mal – sont plus que réservés sur ce second sous-marin (à part la Marine !) : il faut un acte de vérité pour dire qu’il n’est pas indispensable à notre Défense. Ouf, c’est fait ce soir, Ségo a raison !

4)      sa volonté de mener une politique ambitieuse pour l’enseignement supérieur et les universités.

Bref, j’ai entendu hier soir un vrai discours de Gauche sur l’éducation, avec des priorités claires, des engagements, une vraie vision de société car c’est à l’école que les inégalités naissent et s’accroissent. L’éducation est l’un des piliers fondamentaux de notre capacité à vivre ensemble, sujet sur lequel les Français nous attendent tant. C’est aussi le plus bel investissement à faire pour préparer l’avenir.

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7 février 2007 3 07 /02 /février /2007 10:21














Avec Francine Langevin, secrétaire de la section PS de Croix-Wasquehal, et Bernard Catto, ancien commissaire central à Lille et chef de district.


Comme je vous le disais, je me suis rendu hier soir à Croix à l’invitation de la section socialiste locale pour prendre part au débat participatif organisé autour du thème : « Les insécurités et les violences sont-elles inévitables dans notre société ? »

Une quarantaine de personnes étaient présentes (malgré la neige !), et je dois dire que la discussion a été très constructive : des questions, des témoignages, des pistes de réflexion, des échanges entre les participants… j’y ai vu un bel exercice pratique de démocratie participative.

L’invité de cette réunion était l’ancien commissaire central de Lille et chef de district Bernard Catto. Un invité précieux qui nous a révélé l’envers du décor que notre Ministre de l’Intérieur a si habilement dressé : un déficit dramatique d’encadrement dans la police ; un « tout législatif » qui ne débouche sur rien (exemple : le décret si médiatique interdisant les rassemblements dans les halls d’immeubles = deux procédures en un an en France !) ; une transformation de la police menée en dépit du bon sens (sans sa dimension de proximité, la police ne peut être efficace!) et sans toucher au reste de la chaîne pénale (la prévention et l’éducation en amont ; la Justice et la prison à l’aval), que d’erreurs, que d’erreurs !

Je suis persuadé que les insécurités, qui génèrent les violences, doivent être l’objet d’un projet global qui s’attaque au moins autant aux causes qu’aux conséquences.

C’est-à-dire :

1)      une Police efficace et présente dans les quartiers ;

2)      une Justice efficace et rapide, avec un budget prioritaire et des solutions alternatives à l’incarcération car celle-ci ne règle pas, loin s’en faut, les problèmes de violence ;

3)      une Education pourvue en moyens humains (enseignants, encadrants, aide-éducateurs…) dès la très petite enfance car c’est à la maternelle que les inégalités se créent, mais également à destination des parents (pourquoi pas une école des parents ou davantage d’écoles de la deuxième chance ?), avec un « service civique » de un ou plusieurs mois (obligatoire pour moi) comprenant des travaux d’intérêt général auprès d’une association ou d’une collectivité publique ;

4)      construire l’adhésion à une société où chacun trouve sa place : c’est le fameux « lien social », et c’est le cœur du sujet. Cela signifie qu’il faut parallèlement éradiquer ces gangrènes que sont le chômage, la pauvreté (30% de RMIstes en plus en trois ans à Wattrelos !), le mal-logement (ou le pas-de-logement du tout), qu’il faut une politique économique qui parie sur l’investissement, sur la recherche, et qu’il faut des services publics de proximité.

J’ai, en outre, proposé lors de cette réunion une mesure très concrète : il faudrait que l’Etat crée une dotation couvrant 50% du « coût » d’un policier municipal pour les communes ayant un niveau modeste de ressources (exemple : Wattrelos, Roubaix, Tourcoing, pour citer les trois communes où les revenus moyens par habitant sont les plus faibles de la Communauté urbaine). Cela permettrait à ces villes, par essence les plus exposées aux phénomènes de violences et d’insécurité, de doubler les effectifs de leur police municipale – qui ne doit pas pour autant remplacer la police nationale, ce n’est pas ce que je suis en train de dire ! – dont la mission est d’assurer une première présence de proximité dans les quartiers.

Puisse cette idée faire son chemin…

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3 février 2007 6 03 /02 /février /2007 11:43

Dans le cadre de la préparation des échéances présidentielles, la section du PS de Croix-Wasquehal a décidé de conduire un débat participatif sur le thème : « Les insécurités et les violences sont-elles inévitables dans notre société ? ». C’est une question qui me semble très intéressante, et c’est bien volontiers que j’irai à cette réunion. Et, si possible, participer au débat.
Ce sera le mardi 6 février à 19h à la salle Schumann de Croix. Si le thème vous intéresse également, je prends la liberté de vous convier à venir donner votre point de vue : la réunion est ouverte à tout le monde. La salle se situe rue du Créchet.

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21 janvier 2007 7 21 /01 /janvier /2007 10:44

En évoquant les services publics, dans un précédent post, je disais qu’ils sont le rappel, bien utile par ces temps d’individualisme, de la primauté de l’intérêt collectif sur l’intérêt particulier.

C’est cela, la noblesse de l’action publique. Et en tant qu’animateur d’une collectivité publique, d’une municipalité, je suis et resterai, quoi qu’il arrive, fidèle à cette conception : être au milieu de ceux que l’on aime, agir en responsabilité, donner le meilleur de soi, prendre plaisir dans l’action collective, gagner tous ensemble et faire gagner ceux pour qui l’on agit, pour qui l’on contribue à construire l’avenir.

Parce qu’être en responsabilité, c’est devoir aux citoyens-contribuables efficacité et bonne gestion des deniers publics.

Je me veux intransigeant avec ce qui paraît injuste, ferme pour défendre mes convictions, dans l’action avec le sens de l’équilibre, au service des autres dans l’intérêt général et dans le respect.

Si chacun se respecte, si l’on sait respecter les demandes de la population, les écouter et les comprendre, si l’on sait où l’on veut aller, oui, la politique saura offrir à ses concitoyens un bel avenir, et déjà un quotidien appréciable pour les habitants.

C’est comme cela que je conçois mon rôle de responsable politique, et donc de maire.

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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 11:45

Ce soir, Ségolène Royal sera à Roubaix. Ce n’est pas la première fois qu’elle y vient : en 1998, je l’avais invité, comme député de la circonscription, alors qu’elle était Ministre de l’Enseignement Scolaire, et elle s’était alors rendue au Lycée Jean Moulin (où cette photo ci-après a été tirée). Elle avait montré son écoute des enseignants, sa proximité avec les jeunes, elle avait pris son temps. Comme elle le prit, quelques années plus tard pour revenir à Roubaix, au collège Sévigné qui connaissait des tensions vives, et une crise de confiance forte. Deux moments où j’avais été à ses côtés, ou plutôt où elle avait su être aux côtés des élus locaux, des populations et de notre territoire.

Le fait qu’elle revienne ce soir pour un débat participatif sur le logement est pour moi significatif et utile, significatif parce que cela témoigne, là encore, d’une volonté d’écoute, d’aller vers les gens, pour savoir quels sont leurs vrais problèmes. Cela atteste d’un goût de l’humain qui est une valeur socialiste, mais qu’il est heureux de voir mis en avant par la candidate des socialistes.

Et cette venue est utile, ô combien, parce que le logement est un besoin criant, une angoisse pour tant de nos concitoyens, une charge de plus en plus lourde pour ceux qui en ont un, une aspiration tellement légitime pour ceux qui n’en ont pas ou qui n’ont pas celui qui correspond à leurs besoins. Mettre le logement au cœur de cette campagne, au cœur du projet que les socialistes veulent porter dans l’élection à venir, c’est plus que bien ! C’est indispensable ; notre candidate le fait, ici, à Roubaix, bravo !

J’ignore si je parviendrai à prendre la parole, mais il y a quelques vérités que j’aimerais voir sortir du débat ce soir. Je les joins à ce billet d’humeur (rubrique A consulter > dossier Logement).

 

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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 11:24

Il est incontestable qu’il y a une crise du logement dans tout le pays, et bien évidemment dans nos villes aussi. Ce n’est pas un fantasme, mais une réalité omniprésente. Car cela ne touche pas que les catégories modestes de nos populations, mais aussi les classes moyennes.

Dans nos permanences d’élus, les appels au secours sont nombreux. La situation est d’autant plus grave qu’au manque de logements font écho des hausses de prix vertigineuses, une explosion du prix du foncier, et des loyers qui s’envolent, avec des charges qui s’alourdissent.

Il y a pénurie de logements. En France, il y aurait 1 300 000 demandeurs de logements sociaux sur listes d’attente.

A cela, s’ajoute un triste constat : 10 % des français sont ghettoïsés, discriminés, et les personnes modestes, pauvres, en situation de précarité ou d’exclusion, ou d’origine étrangère ne sont pas réparties uniformément dans toutes les villes, 80 à 90 % de logements sociaux à Sarcelles ou à Wattrelos, mais 2,5 % à Neuilly !

Voilà pourquoi, il y a quelques idées fortes que cette campagne présidentielle doit, à mon sens porter :

 

 

  1. Le logement est un des domaines où l’action publique a toute sa légitimité.

     

 

 

C’est la sphère publique qui doit organiser et orienter la politique de logement. Il n’y a pas d’équilibre de logement, s’il n’y a pas de volonté politique. Il n’y a pas de mixité sans volonté publique.

La politique du gouvernement actuel est marquée par un désengagement des outils publics (baisse des aides publiques : en 1997, déjà, cela faisait 4 ans que les APL n’avaient pas été revalorisées !). L’aspect mutualiste de l’épargne logement a été remis en cause. Pour financer le Prêt à Taux Zéro, l’Etat a fait des économies sur son budget, en remplaçant la subvention par un soutien bancaire : au final, cela coûtera plus cher (mais moins à l’Etat).

De même a été remis en cause le lien avec le livret A, et la construction du logement social.

Il y a donc bien une légitimité de l’intervention publique et, pour cela, il faut conserver des outils d’intervention.

 

 

  1. L’Etat doit décider de l’endroit où il met l’argent !

     

 

 

Or, ces dernières années, l’argent est allé à un seul endroit : l’investissement privé. Le quart de l’effort public  dans le logement va dans le dispositif de Robien ! L’Etat dépense globalement autant d’argent public pour financier un « Robien » que pour financer un logement social !

Et phénomène pervers, plus l’investisseur est riche, plus il gagne, plus cela coûte cher à l’Etat (car il y a déplafonnement total !). Avec ce type d’intervention publique, l’investisseur achète un produit fiscal, mais pas un logement (le loyer d’équilibre sera d’ailleurs très haut !). En plus, cela alimente la spéculation immobilière.

Une telle mécanique participe à un mécanisme de dérégulation du marché. Ce gouvernement fabrique une offre locative qui n’est pas en phase avec la demande (d’où d’ailleurs les formidables hausses de prix qui s’observent).

 

 

  1. Ce gouvernement évoque la « pénurie », mais il ne doit pas en être surpris , car il l’organise

     

 

 

La question ce n’est pas combien, mais qu’est ce qu’on construit ? Les constructions sont-elles adaptées à la situation ?

C’est vrai, on en est presque à une production de 400 000 logements (on est régulièrement supérieur à 300 000 ces 3 dernières années), et le gouvernement objecte : « Vous voyez bien, nous on construit ! »

Oui, mais on construit quoi, et pour qui ?

En fait, on ne construit actuellement que seulement 53 000 logements sociaux par an, de sorte que nous manquons quantitativement de logements sociaux !

Avec ces gouvernements de droite, on produit certes 380 000 logements, mais seulement 11 % de logements sociaux. Sous Jospin, on ne construisait pas assez de logements, ce n’est pas faux, mais il y avait 30 % de logements sociaux !

Il y a aujourd’hui une crise qualitative, de la nature de l’effort de construction, en plus du besoin quantitatif incontestable.

 

 

  1. Que peut-on faire ?

     

 

 

La question du logement est caractéristique des choix politiques, et il faudra y consacrer une vraie priorité. Mais il faudra aussi répondre vite à une autre question : où allouer des moyens pour gérer des ressources rares ? Car il y aura à faire des choix.

En matière d’aide au logement privé, il est vraisemblable qu’il y a des réallocations à faire. Mais dans le même temps, le propriétaire privé doit être conforté dans ses droits : il faut des garanties sur le niveau des loyers et des ressources des personnes en location.

Il faut aussi intervenir sur le nombre de logements mis sur le marché et sur le niveau des loyers pratiqués.

On ne fera pas l’impasse sur la régulation des loyers, mais elle ne peut se faire seulement de manière autoritaire ; les petits propriétaires ont besoin de sécurité apportée par une « garantie mutuelle locative » (couvrant les dégradations…)

Il faudra surtout intervenir sur le foncier ! C’est la pénurie du foncier qui fait s’envoler les prix ! Nous devons être imaginatifs pour gérer autrement cette question. Des formules d’agence, de modifications des COS ou de mutualisation de la richesse sont à rechercher et à rapidement mettre en avant.

Telles sont quelques pistes. J’espère que le débat de ce soir en fournira bien d’autres.

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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 10:21
Voici une liste de dossiers que je vous propose sur des thèmes divers :
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