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  • : Blog de dominique Baert
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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 11:04

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J-interviens-au-Ceser.JPG

 

 

 

 

 

 

Cet après-midi, à la demande de Frédéric Motte, son président, j’interviens lors d’un 5 à 7 du conseil économique et social régional (CESER) dans l’enceinte du Conseil régional, au sujet de la problématique du financement des collectivités locales.

Le sujet est d’importance car les titres des journaux sont alarmistes sur le sujet. Alors qu’en est-il en ce début 2012 ?

De fait, je rappelle d’abord que les dépenses d’investissement des collectivités locales ont été de 52 Mds € en 2010 (dont 59 % du bloc communal) et constituent 70 % de l’investissement public ! Elles ont été financées par 16 Mds € d’emprunts.

Pourquoi les collectivités empruntent-elles ? Pour financer leurs investissements. Dans un marché liquide, avec une offre bancaire abondante, elles n’ont pas eu de problèmes pour emprunter pendant longtemps. Malheureusement, les crises (celle des subprimes, puis celle des dettes souveraines) ont profondément bousculé les conditions du financement bancaire.

Les banques ont enregistré des pertes, des doutes sur leur solvabilité et les nouvelles contraintes prudentielles de Bâle III (de fonds propres et de liquidité) défavorisent le risque collectivités locales. Depuis l’été 2011, pour celles-ci, ce sont moins de crédits, de moins longue durée, et plus chers, pour moins d’investissements (comme le souligne la dernière enquête des associations d’élus).

2012 sera un cap financier difficile à passer pour les collectivités locales. En moyenne sur 2006-2010, leur besoin d’emprunts a été de 17,8 Mds €. Pour 2012, il leur faut donc trouver 18 Mds € (+ 4 à 5 Mds pour les hôpitaux !). Mais où ?

Le financement bancaire sera insuffisant : 4 Mds € par les caisses d’épargne, moins de 3 Mds € par le Crédit Agricole, 500 M € chacun par Crédit Mutuel et Société Générale, ne feront pas le compte !

Et les nouvelles solutions ne sont pas prêtes. La Banque postale de développement local ne sera opérationnelle qu’en juin et ne pourra accorder que 2 Mds € en 2012. Si une émission obligataire groupée des grandes collectivités est envisagée, le montant cité est de 1,1 Md €. Et l’agence de financement des collectivités locales a besoin de textes législatifs pour être créée, et donc n’interviendrait au mieux qu’en 2013.

D’où, pour éviter un crédit crunch, l’impérieuse nécessité de l’appel à la Caisse des dépôts (comme fin 2011) : une nouvelle enveloppe de 5 Mds € est annoncée. Mais, elle ne suffira pas, d’évidence.

Enjeu déterminant pour la croissance (car il y a risque non seulement de gel mais de plongeon de leurs investissements), la situation financière des collectivités locales est préoccupante, d’autant que les 5 500 communes (pour ne citer qu’elles) qui ont dans leur dette des produits toxiques n’ont pas encore pu les nettoyer (ce qui va, si cela n’est pas résolu rapidement, peser sur leurs intérêts, dégrader leur autofinancement et donc leur capacité à investir).

Il est d’autant plus nécessaire d’avoir conscience de ces réalités, qu’elles ne prennent même pas en compte les besoins de financement du secteur hospitalier, et que les dotations de l’Etat aux collectivités sont durablement contraintes par la situation d’ensemble des finances publiques (+ 5 Mds € d’ores et déjà en 2012 et en 2013 sur les intérêts de la dette de l’Etat !).

D’où l’urgence que l’on sache, au plus vite, comment nos villes, nos départements, nos régions et nos hôpitaux trouveront à se financer en 2012 et… au-delà !

 

 

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 10:36

Ce soir, je suis l’invité du dîner-débat de l’association Parole citoyenne, à la MEP de Lille, et je planche sur le thème : « Crises, dettes et banques : le citoyen est-il pris dans une tempête ? ».

Le sujet est lourd car les problématiques embrassées sont complexes et mon objectif, pour les deux heures de mon intervention et du débat qui s’en suit, est de permettre à mon auditoire de disposer des clés de lecture des grandes évolutions économiques de ces dernières années, et des questions-clés qui se posent en ce début 2012, en France et dans le monde.

S’agissant des crises, nous sommes passés d’une crise à l’autre. D’abord ce fut celle née aux Etats-Unis dans la période 2006-2007, qui s’est propagée au système bancaire mondial par la diffusion des actifs dérivés des subprimes. Ensuite, autre crise, celle des dettes publiques, avec un épicentre en Europe à cause des doutes nés sur la soutenabilité de celle de la Grèce, puis de l’Irlande et du Portugal.

La dérive des dettes souveraines est en effet préoccupante. En Europe, les Etats les moins endettés sont au Nord, les plus endettés au Sud. La Grèce est à 142,8 % du PIB en 2010, l’Italie à

119 %, l’Allemagne à 83,2 %, la France à 82,3 %… et l’Estonie à 6,6 % ! L’analyse de la dette publique française, en véritable explosion (+ 4,7 % par an, par rapport au PIB depuis 2007 ; du jamais vu depuis 30 ans !), est malheureusement significative car loin de se réduire, elle va mécaniquement continuer à s’alourdir et, à défaut d’une vraie reprise de la croissance économique, devenir étouffante pour toute marge de manœuvre budgétaire. Il y a risque majeur de surendettement durable ! Avec, en 2012, un besoin annuel de financement de l’Etat sur les marchés de 184,1 Mds € (je rappelle que le total de l’impôt sur le revenu perçu en France est de 58,4 Mds € !).

Pour couvrir leurs besoins de financement, les Etats européens de la zone euro devront, globalement, lever 810 Mds € auprès des investisseurs (notamment étrangers).

Malheureusement, alors qu’il leur faut financer l’économie et la dette publique, les banques sont sous contraintes, par manque de liquidités (repli des investisseurs en dollars) et du fait des nouvelles contraintes prudentielles (Bâle III, qui les contraint à augmenter leurs fonds propres). De fait, si, avec ses décisions de novembre et février, la Banque centrale européenne aura injecté à bon prix (1 %), près de 1 000 Mds € de liquidités supplémentaires, des risques subsistent de voir les banques réduire certains financements.

Au total, si des incendies ont été éteints dans la zone euro, donnant un sentiment d’apaisement, des questions de fond demeurent en ce début 2012 : la gouvernance de la zone euro ; la stimulation indispensable de la croissance (comment faire si, plan après plan, l’austérité s’ajoute à l’austérité) ; et surtout les deux très lourdes inconnues mondiales : l’énorme dette américaine (15 000 Mds $ fin 2011), en plein dérapage, et la plus énorme encore dette publique japonaise (204 % du PIB) qui, si elle devait connaître un défaut de paiement, signerait immédiatement un arrêt de mort clinique du système financier mondial…

Pour voir le support de mon intervention, Exposé crise Parole citoyennecliquer ici.

 

 

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 08:48

W-Houston.jpgCe n'est pas courant sur ce blog de parler d'une artiste, mais un blog, c'est aussi l'expression d'un vécu pas seulement professionnel, mais aussi du ressenti d'émotions.

Et de ce point de vue, en allumant la radio avec le premier café, le jour n'est pas encore levé, la mauvaise nouvelle tombe : la voix s'est tue. Whitney Houston a été retrouvée morte dans un hôtel de Beverly Hills.

Elle n'avait que 48 ans. Elle paraissait éternelle. L'annonce de sa disparition me surprend, et me peine sincèrement. Certes, je n'ignorais pas, comme tous, les mauvais démons qui hantaient la star ces dernières années, jusqu'à la placer davantage à la une des journaux pour ses déboires judiciaires que pour sa carrière artistique.

Whitney Houston sortit son premier album éponyme en 1985, et très vite elle enchaîna les succès. En vingt ans de carrière elle a vendu plus de 170 millions d'albums. Elle fut la première artiste à placer 7 singles consécutifs au top des ventes ! Parmi les plus grands hits : How will I know, All the man that I need, Didn't we almost have it all, Run to you, Saving all my love for you, et surtout I will always love you, bande originale inoubliable de The Bodyguard (1992) où elle forme avec Kevin Costner un couple mythique : cette romance sur fond de thriller, chacun s'en souvient avec émotion, comme de ce grand moment, superbe, que fut son interprétation de l'hymne américain aux Jeux Olympiques. Je n'étais pas à proprement parler fan mais sa voix me touchait.

La pop américaine a perdu l'une de ses plus belles voix et son départ trop tôt nous laisse un terrible sentiment de gâchis. Le talent ne protège malheureusement pas des addictions qui mènent à une fin tragique.

Whitney est devenue une étoile au firmament de stars.

Diva elle fut, dorénavant elle est légende.

 

 

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 15:27

Pierre Mauroy est l’homme-clé de ma vie politique !

D’abord par l’admiration sans faille que je porte au premier Premier ministre de François Mitterrand. Son origine, son histoire, son ancrage sur nos terres du Nord et dans le monde ouvrier, sa dimension visionnaire, sa fidélité aux idéaux et à l’histoire de la gauche, son internationalisme sont pour moi autant de références.

Jamais je n’oublierai que je suis, comme l’on dit en politique, un bébé Mauroy. J’ai eu la chance quand il était premier secrétaire du PS, rue de Solférino, d’être à son cabinet, d’écrire (1988-1991) discours et notes (ce qui me valut d’être cité, je me souviens, le matin par Pierre Mauroy à la radio, et par le Président de la République le soir même dans une intervention télévisée où François Mitterrand redonnait l’argument évoqué par Pierre le matin même… issu d’une note que je lui avais passée !), d’être choisi par lui pour représenter notre sensibilité politique au cabinet du Premier ministre Edith Cresson en 1991 et d’être son vice-président, apprécié je crois, au budget à la communauté urbaine. C’est lui qui remit, dans son bureau à la mairie de Lille, l’ordre du mérite à mon père… C’est dire si l’homme compte pour moi, l’homme politique comme l’ami fidèle, et nous sommes restés proches. P-Mauroy-opera-2012.JPG

L’hommage qui, cet après-midi, lui est rendu à l’opéra de Lille me va droit au cœur. D’abord par le superbe film, écrit par Bruno Vouters et réalisé par Alain Fleisher, Pierre Mauroy, de l’enfant au géant.

Cartignies, Haussy, sa cité ouvrière, l’enseignant, les jeunesses socialistes, le militant politique, syndicaliste, le conseiller général du Cateau-Cambrésis, l’appel d’Augustin Laurent en novembre 1970, les municipales de Lille au printemps 1971… Puis l’aventure politique avec François Mitterrand, le PS d’Epinay, la victoire de 1981, Premier ministre, premier secrétaire, président de l’Internationale socialiste, et surtout maire de Lille pendant près de 30 ans, président de la communauté urbaine de Lille jusqu’en 2008, sénateur jusqu’en 2011. Le TGV, Euralille, la métropole, une vision, une grande, très grande voix… Celle d’un grand, très grand homme. P-Mauroy-opera-2012_2.JPG

Il rappelle dans son discours, cette phrase – à méditer - que François Mitterrand un jour lui adressa : « Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l’avenir »…

Après les interventions de Martine Aubry et de Pierre, c’est l’orchestre national de Lille qui s’installe sur la scène de l’opéra avec, à sa direction, un ami, Jean-Claude Casadesus. En quelques mots, Jean-Claude dit son respect, son estime, son amitié à Pierre avant de lui rendre hommage en musique. Sous sa baguette, l’orchestre national de Lille nous ravira de Carmen, de la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak, avant de conclure par la célèbre Marche de Radetsky.

Ce rendez-vous d’affection de cet après-midi m’aura beaucoup ému.

Pierre est vraiment le géant des Géants… Voeux-P-Mauroy-2012_2Mauroy-Casadessus.JPG

 

 

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 12:11

yannick_Noah1-au-Bourget.jpg20 000 personnes pour ce premier meeting de campagne au Bourget cet après-midi ! Un très beau meeting, une ambiance mobilisatrice !

Avant l’arrivée de François, début dans l’humour avec une vidéo de Coluche qui prédisait que « la gauche passe en 2012 ! ». Puis du rythme avec quatre chansons de Yannick Noah qui termine par « Donne-moi une vie, un espoir, une envie ».

Devant nous, François Hollande, positionne l’élection présidentielle prochaine. 

« L’enjeu de cette campagne, c’est la France ! Devant vous, rassemblés, je ressens une profonde émotion, celle d’exprimer votre volonté, votre espérance. J’ai conscience de ma tâche : incarner le changement ! Nous sommes ici pour changer le destin de notre pays ».

Et de préciser quelle est sa « conception de la présidence ». C’est la laïcité : « J’inscrirai la loi de 1905 dans la Constitution » ; c’est « refuser que tout procède d’un seul homme, c’est élargir les droits du Parlement, c’est reconnaître les collectivités locales, c’est promouvoir les partenaires sociaux » ;Meeting-Bourget-2012_4.jpg « c’est choisir les femmes et les hommes qui gouvernent la France en respectant leurs compétences ; c’est accepter de partager le pouvoir de nomination des plus hauts fonctionnaires ; c’est démocratiser les institutions, laisser de côté les peurs et les conservatismes ; c’est garantir l’indépendance de la justice, protéger la liberté de la presse ; c’est être impitoyable à l’égard de corruption ; c’est rassembler, c’est unir ; c’est être ferme à l’égard de ceux qui exploitent l’immigration clandestine, c’est refuser qu’aucune circulaire n’empêche de circuler les étudiants, les savants, les artistes… ; c’est s’abstenir de faire la leçon aux autres peuples ; c’est ne pas inviter les dictateurs en grand appareil à Paris ». Meeting-Bourget-2012.jpg

«C’est savoir aussi prendre des décision difficiles». Je pense à nos soldats morts en Afghanistan, avec émotion, dignité et respect. «Ces hommes assassinés faisaient leur devoir. Mais il faut aussi savoir affirmer que notre mission est terminée. Il est temps de décider le retrait qui s’impose».

C’est « donner le meilleur de soi-même, c’est être ambitieux pour son pays, et humble pour soi-même, c’est mettre toute la présence de l’Etat au service de ses citoyens, c’est montrer l’exemple».

« C’est à cette fonction que je me suis préparé ». En restant fidèle à moi-même. « Je suis socialiste. La gauche, je ne l’ai pas reçue en héritage, je l’ai choisie. Je l’ai aimée avec François Mitterrand dans la conquête. Je l’ai défendue dans ses réalisations. Je l’ai servie comme député. Je l’ai dirigée, avec Lionel Jospin ». F-Hollande-au-Bourget.jpg

Il a rappelé sa vie de maire de Tulle, de président du Conseil général, salué ses compétiteurs des primaires. Il a mis en avant sa simplicité. « Je ne m’exhibe pas. C’est une force : ce que vous voyez ici, c’est ce que je suis. Je veux conquérir le pouvoir mais je ne suis pas un vorace ; je veux simplement le mettre au service des Français. Je n’ai pas besoin de changer en permanence pour être moi-même !»  

« Je revendique ma simplicité qui n’est pas une retenue, mais la marque d’une authenticité. J’aime les gens quand d’autres sont fascinés par l’argent !

Parmi les mots-clés, pour François Hollande, c’est celui de confiance qui lance sa campagne. « Je veux redonner confiance aux Français ». Et il cite deux dates :

 

  • le 21 avril 2002, et il cogne sur le FN : « Je ne laisserai pas les ouvriers, les employés aller vers une formation politique qui n’a jamais rien fait pour eux ! ». Et de plaider pour qu’au second tour 2012, il y ait « un choix clair entre la gauche et la droite ».

  • le 10 mai 1981 : « Je veux installer la gauche dans la durée. Je connais bien notre pays, je l’ai sillonné tant de fois, ses espaces, ses lieux de production ; je n’ignore rien de nos villages, de ces quartiers où se mêlent la colère et la déception, et malgré tout le talent pour réussir ».

 

Quelle que soit la gravité de la situation, « il n’y a jamais une seule politique possible ». Et de construire « le redressement dans la justice ; l’espérance dans la promesse républicaine ».

« Dans cette bataille qui s’engage, mon adversaire, c’est le monde de la finance ! Il a pris le contrôle de l’économie, son emprise est devenue un empire. »

« Un seul mot caractérise la présidence qui se termine : la dégradation ! Tout s’est dégradé. La volonté d’omnipotence débouche sur un aveu d’impuissance ». Voilà pourquoi, c’est un changement de politique, de perspective, de dimension qu’il faut offrir le 22 avril ».

Et François Hollande d’égrener ensuite ses propositions sur les banques, sur l’Europe, la croissance, l’énergie, la dette, la réforme fiscale, les retraites… Avec un thème fort : « Je veux être le président de l’égalité, le président de la fin des privilèges ».

Ce qui signifie que ce que l’on proposera demain devra être « juste » : « Seule la justice doit guider notre action ».

Une action qui n’a qu’une finalité, un projet : « Faire tout pour que la jeunesse réussisse ».

 

 

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 11:30

Francois-Hollande.jpgCe matin, dans Libération, François Hollande, candidat à la présidentielle investi le 22 octobre dernier, publie une Lettre aux Français qui commence par : « Je suis candidat à l’élection présidentielle pour redonner à la France l’espoir qu’elle a perdu depuis trop d’années. Les Français souffrent. Ils souffrent dans leurs vies. Le chômage est au plus haut parce que la croissance est au plus bas ; la hausse des prix et des taxes ampute leur pouvoir d’achat ; l’insécurité est partout ; leurs emplois s’en vont au gré des fermetures d’usines et des délocalisations industrielles ; l’école, l’hôpital sont attaqués et n’assurent plus l’égalité entre citoyens ; l’avenir semble bouché pour eux et pour leurs enfants ; la jeunesse se désespère d’être maintenue en lisière de la société. Les Français souffrent aussi dans leur âme collective : la République leur paraît méprisée dans ses valeurs comme dans le fonctionnement de ses institutions, le pacte social qui les unit est attaqué, le rayonnement de leur pays est atteint et ils voient avec colère la France abaissée, affaiblie, abîmée, dégradée »…

Pour réussir le redressement de la nation, François dit vouloir s’inspirer de quatre principes : la vérité ; la volonté ; la justice ; l’espérance. Et proclame : « Oui, nous pouvons, même dans une économie mondialisée, maîtriser notre destin ».

« Je veux rappeler que la gauche et la droite ce n’est pas la même chose. Il peut y avoir des défis incontournables. Il n’y a jamais une seule politique possible pour les relever ».

Pour 2012, « rien n’est acquis » et beaucoup va dépendre de la force de la candidature de François Hollande !

Il y va d’une « grande ambition collective : celle de renouer avec l’esprit de justice et l’idée de progrès ».

Oui, il faut que 2012 soit l’année du changement !

 

 

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 14:28

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                                                                                                Photo Guy Sadet

Quand on porte le même nom que Jean Ba(e)rt (d’où mon costume du jour), quand on a travaillé au cabinet de Michel Delebarre, quand on aime la convivialité, les fêtes, où tous se mélangent, s’amusent sans considérations socio-professionnelles, géographiques ou autres… impossible de ne pas aimer, de ne pas être transporté par le carnaval de Dunkerque.

 

Moi, j’aime. Même si je ne succombe pas à la tournée des chapelles (là où l'on déguste "un jus d'houblon avant l'rigodon"), la couleur, l’éclectisme et le baroque des costumes, le plaisir sans prétention avec l’humour et la bonne humeur pour seules règles, les rigodons endiablés, les chansons où nombre de refrains ne sont pas à mettre dans toutes les oreilles mais qui provoquent des chœurs chaleureux auxquels on ne peut résister, les parapluies multicolores où sont accrochés tant de choses pas toujours identifiables, tout cela c’est Dunkerque, ses bandes, ses chahuts… Dunkerque, ce sont aussi ses harengs – ses fameux kippers – et ses homards lancés par Delebarre...

 

Alors, c’est aujourd’hui ! C’est la bande de Dunkerque. Et cet après-midi, c’est le jet des kippers et des homards du balcon de l’Hôtel de ville. Ce n’est pas ma première, mais c’est plus qu’un plaisir, c’est un vrai régal (même si je n’ai goûté ni aux harengs ni aux délicieux crustacés… d’autant plus qu’ils sont en plastique !). Par souci de mimétisme, j'ai même vu mon collègue et copain Christian Hutin, député-maire de Saint-Pol-sur-mer, déguisé en moule, avec sur la tête un... poëlon (sur lequel sont harmonieusement fixés oignons et ail) : un régal... visuel qui ne m'a pas empêché de le reconnaître cependant, fût-ce dans un grand éclat de rire.

  Dunkerque2011-2.jpg dunkerque2011-6.jpg

Mon ami et complice Michel Delebarre, député-maire de Dunkerque, m’a en effet proposé d’être à ses côtés pour cette journée folle, avec ses invités du jour, notamment Patrick Kanner, 1er vice-président du Conseil général, Dominique Lottin, 1ère présidente de la cour d’appel de Douai, et Jean Jacques Zirnhelt, procureur général de la cour d’appel, qui s’initient aux joies et aux usages carnavalesques.

 

 

"Le dimanche avec la Visscherbende
Nous défilerons dans les rues
Ce n'est pas la sarabande
Non, c'est des bons chahuts !" reprennent en choeur les carnavaleux
.

 

Le ciel est bleu, et si le thermomètre est bas, la température est chaude, dans les rues comme dans les cœurs. Déjà, le déjeuner est haut en rythmes, mais quel émoi lorsqu’à l’Hôtel de ville, les portes s’ouvrent sur le balcon central. Quelle foule, quelle clameur ! Que c’est beau ce tableau humain, c’est la plus belle des peintures, celle des hommes, des femmes, celle de la fête et de notre terre du Nord !

  Dunkerque2011-1.jpgDunkerque2011-3.jpg

Moment magique que le jet de ces kippers, instant géométrique extraordinaire que ces mouvements de foule avec ces bras qui se tendent, ces corps qui se pressent (ô combien) pour attraper le sachet tant désiré… Et quel cri à l’unisson, quel frisson dans la foule lorsque, tout d’un coup, Michel se saisit d’un de ces six homards (cf. photo) qu’il va jeter. Alors, où va-t-il aller ? Sur la gauche, devant le balcon, saura-t-il dépasser les premiers rangs, jusqu’où ira-t-il ? Chacun retient son souffle. Et voilà, il est dans les mains d’un(e) carnavaleux(se) ! Il (ou elle) rentrera tout à l’heure chez lui (chez elle), après une, deux ou plusieurs chapelles, avec ce trophée que rien ni personne ne lui enlèvera des mains ! Il n’est même pas certain qu’il ira, comme c’est la règle, l’échanger chez un poissonnier contre un vrai. Trop fier, trop heureux, trop bienheureux d’avoir un des homards de Delebarre…

 

La vie, la vraie quoi, celle où l’on oublie (un peu) les soucis, où on peut ne pas (toujours) se prendre au sérieux, et où la convivialité emporte tout sur son passage… au propre comme au figuré.

 

Dunkerque, ça n’existe nulle part ailleurs…

 

Et c’est à nous, les Ch’tis !

 

 

 

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 09:53

Ce week-end avait lieu, comme chaque dernier week-end d'août, l'Université d'été du Parti socialiste. C'est l'événement qui marque la rentrée politique des socialistes. Après la pause estivale, élus, militants, sympathisants se retrouvent dans la bonne humeur de la fin de l'été pour travailler. Sont également invités nos partenaires de la Gauche et les écologistes, ainsi que les représentants des syndicats et d'associations.

 

C'est ainsi un temps de travail et d'échanges, à l'occasion de réunions plénières sur La crise, la Grèce, l'Europe et nous, sur Les territoires en danger et sur La question sociale au coeur de notre projet, à l'occasion d'ateliers : Libertés et sécurité dans un monde dangereux, Réussir la transition environnementale, Ecole: vers la réussite de tous ou encore Femmes / hommes: vers l'égalité professionnelle, ou encore par des événements hors les murs, 17 rencontres, 17 moments culturels et citoyens ouverts aussi aux Rochelais, tels la carte blanche à Danielle Mitterrand ou la pièce de théâtre de Renata Scant Il marchait vers une terre d'asile.

 

Au-delà du plaisir des retrouvailles en cette fin d'été, cette édition 2010 aura été marquée par un véritable esprit d'unité, unité entre militants et responsables politiques, entre socialistes et ses partenaires. Les journalistes l'ont souligné. Et l'un de mes amis socialistes n'écrivait-il pas dans Le Monde à la veille de l'Université d'été qu'il était « donc le savoureux regret de dire à nos adversaires que cela se passera bien ».

 

Ce moment particulier est aussi un rendez-vous avec les Français, un point de rencontre qui s'est manifesté particulièrement hier, dimanche matin, avec le discours de notre Première secrétaire. Après avoir dénoncé la politique du Président de la République qui oppose les Français, qui désigne des bouc-émissaires, qui menace notre pacte social, qui renonce devant l'urgence sociale et écologique, Martine Aubry a montré «  qu'une autre France est possible » ; une France qui retrouve sa voix et son poids en Europe et dans le monde ; une France où le politique saura à nouveau agir pour l'économie et contre l'insécurité, une France qui donne sa chance à chacun et qui construit le vivre-ensemble ; enfin une France où la moralité et l'exemplarité républicaines retrouveront toute leur place.

 

Aussi a-t-elle souligné, en conclusion, que « l'ambition [des socialistes] s’exprime aussi par cette phrase toute simple, mise en exergue à l’occasion de cette  université d’été : « La vie que l’on veut ». Oui, nous voulons continuer à « changer la vie ».

 

« Oui, nous croyons à la volonté en politique. »

 

Pour retrouver le discours de Martine Aubry : Discours de Martine AUBRY à LA ROCHELLE 2010Discours de Martine AUBRY, LA ROCHELLE 2010 

 

 

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 15:34

Contador.jpgComment ne pas laisser échapper, joyeusement, ce soir cette phrase ? Moi dont le grand-père (et la famille maternelle donc) a ses origines en Ariège, à quelques kilomètres de la frontière, je partage la joie du peuple espagnol.

 

Pour trois raisons. D’abord parce que ça fait plaisir de voir tout un peuple en liesse après que l’un des siens ait triomphé en maillot jaune sur les Champs-Elysées, alors qu’il y a quelques semaines à peine, l’Espagne faisait l’objet de violentes et rudes attaques sur les marchés financiers.

 

Ensuite parce que, socialiste, je devine la satisfaction du Premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, à un moment où, dans les rudes attaques qu’il a connues, cette belle victoire apporte un souffle salvateur et de la lumière appréciée.

 

Enfin et surtout parce que l’Espagne, en matière sportive, affiche sa force et a le vent en poupe !

 

Le sport espagnol est, décidément, à l’honneur en cette année 2010 : victoires de Nadal à Roland-Garros et Wimbledon ; victoire de l’équipe nationale de foot à la coupe du monde ; et, ce dimanche, victoires du pilote de F1 Fernando Alonso au Grand Prix d’Allemagne et du cycliste Alberto Contador au Tour de France… E viva España !

 

La victoire de Contador retient de surcroît l’attention du député roubaisien que je suis, au-delà du fait qu’elle soit on ne peut plus récente ! D’abord parce que, je l’avoue, j’ai une préférence pour le sport cycliste, et comment ne pas l’être quand on est, par plaisir personnel autant que par bonne pratique protocolaire, un fidèle de l’arrivée de Paris-Roubaix au vélodrome, et de surcroît membre de l’amicale cycliste parlementaire (où je retrouve régulièrement avec plaisir Bernard Hinault et Christian Prudhomme, patron du Tour de France). Ensuite, parce que  le Tour de France fut particulièrement agréable cette année, dans un climat apaisé, noble dirais-je même, ce qui contraste avec des turpitudes encore trop récentes : ce Tour fut celui du sport, avec du suspense et un beau duel entre Contador et le Luxembourgeois Andy Schleck.

 

Finalement, le plus fort aura triomphé (même sans le gain d’une étape, mais c’est bien le classement général qui compte au final). C’est un beau champion, à la fois excellent grimpeur et très bon rouleur, qui s’est vaillamment battu et s’adjuge ainsi son troisième Tour de France.

 

Rien à redire. Nickel, disent les jeunes. Bravo dirais-je, tout simplement ! C’est une belle victoire. Propre et nette…

 

 

 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 10:42

Ce matin, je suis au conseil d’administration de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (je participe par ailleurs à son bureau national) en présence de son président Claudy Lebreton. Celui-ci, par ailleurs président de l’association des départements de France, avait annoncé l’an dernier son intention de quitter ses fonctions. Nommée Premier secrétaire, Martine Aubry lui avait toutefois demandé de rester à son poste le temps d’assurer la transition, surtout au moment où il y avait à conduire le combat à la fois contre la réforme de la taxe professionnelle et contre celle des collectivités territoriales.

 

Mais tout a une fin et c’est avec émotion que ce matin, Claudy remet sa fonction à la disposition du Parti. Son successeur est une femme de talent, chaleureuse et sympathique, que j’ai eu l’occasion de recevoir ou d’accompagner plusieurs fois dans notre agglomération, Marylise Lebranchu, députée du Finistère, conseillère régionale de Bretagne, ancienne ministre de la justice (c’est elle qui, en décembre 2001, avait signé pour l’Etat le contrat local de sécurité à Wattrelos), ancienne ministre des PME (en 1998, je fus parlementaire en mission auprès d’elle).

 

Avec les 60 000 élus de la Fédération, Marylise Lebranchu entend conforter la place et l’action des élus locaux dans la définition d’une nouvelle conception de la démocratie territoriale : « La Droite a choisi d’asphyxier les collectivités locales en supprimant leurs ressources, en brouillant les compétences et en s’arrangeant sur les modes de scrutin. Nous, élus socialistes et républicains, défendons le rôle des élus locaux pour développer leurs territoires, créer de la richesse, garantir les solidarités et favoriser l’épanouissement de nos concitoyens. Nous allons renforcer le réseau et faire gagner nos idéaux lors des prochaines échéances, cantonales, sénatoriales et présidentielles ».

 

Au cours des discussions de ce conseil national, il a bien sûr aussi été question des textes en cours, et notamment de la question – qui devient dramatique – des finances des collectivités territoriales. Nous n’avons pas manqué d’évoquer la « pièce en trois actes au dénouement malheureux » que viennent de dénoncer nos collègues sénateurs socialistes.

 

Pour en savoir plus, cliquez ici.

 

 

 

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