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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 23:32

Le 3 septembre 1939, la Grande-Bretagne, puis la France déclaraient la guerre à l’Allemagne, après que cette dernière eût envahi la Pologne deux jours auparavant, sans déclaration de guerre. Dix mois après la signature des accords de Munich, la Seconde Guerre mondiale commençait. La cause officielle invoquée par l’Allemagne pour envahir la Pologne était le rattachement de Dantzig à l’Allemagne.

 

Depuis 1918 et le traité de Versailles, la ville de Dantzig (Gdansk en polonais) avait un statut particulier. Cette zone constituait un corridor permettant à la Pologne d’accéder à la mer, mais coupant la Prusse orientale du reste de l’Allemagne. La population du corridor parlait un dialecte polonais ; en revanche, le port et la ville de Dantzig, dans la basse vallée de la Vistule, étaient presque entièrement allemands. La conférence de la Paix avait décidé que Dantzig et la région voisine constituaient une ville libre contrôlée par la Société des Nations. Les Polonais bénéficiaient du libre accès au port (il s’agissait du seul débouché de ce pays vers la mer), tandis que la ville de Dantzig était administrée par une assemblée du peuple et un sénat, à la fois chambre haute et exécutif.

 

En octobre 1938, RIBBENTROP, ministre allemand des affaires étrangères, avait proposé à la Pologne un accord complétant celui de 1934 : cet accord aurait permis le rattachement de Dantzig à l’Allemagne. La Pologne opposa une fin de non-recevoir : le 5 janvier, le colonel BECK, ministre des affaires étrangères polonais, fut reçu à Berchtesgaden par HITLER, qui lui renouvela ses promesses d’amitié. Parallèlement, la Pologne avait conclu un accord avec l’URSS le 26 novembre 1938, réaffirmant le pacte de non-agression de 1932.

 

Pourtant, pour certains en Europe, la guerre parut inévitable : après la remilitarisation de la Rhénanie, l’Anschluss et la prise des Sudètes, la Pologne et le corridor de Dantzig apparaissaient comme les prochaines proies de l’Allemagne nazie.

 

Le cheminement fut ensuite implacable. Une crise importante éclate en mars 1939, où, invoquant une crise entre Tchèques et Slovaques, HITLER fait entrer le 15 mars les troupes allemandes à Prague, tandis que la Slovaquie proclame son indépendance.

 

Le 26 mars, l’Allemagne somme la Pologne de rejoindre le bloc antisoviétique et réclame fortement le rattachement de Dantzig. Le colonel BECK évoque alors explicitement le risque de guerre. Le 28 mars, Madrid tombe dans les mains de Franco. Le 7 avril, Mussolini envahit l’Albanie, là aussi sans déclaration de guerre.

 

Toute l’intense activité diplomatique que la France et la Grande-Bretagne déploient dans les mois qui suivront ne contrarieront pas les exigences allemandes.

 

Des années funestes pour le monde, pour l’Europe, et pour tant et tant d’habitants de nos villes, ici dans le Nord, se sont engagées ce 3 septembre-là.

 

C’était il y a 70 ans aujourd’hui. Ne l’oublions pas…

 

 

 

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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 11:46

Comme elle l'avait annoncé vendredi en ouvrant les travaux de l'Université d'Eté,  Martine Aubry a consacré son discours de clôture de dimanche midi à s'adresser aux Français. Si à l'ouverture, vendredi, elle a surtout parlé aux militants et de la rénovation du parti (cf. mon article de samedi), l'objectif, dimanche, est de faire des propositions aux Français car il s'agit, pour les socialistes de conduire « une offensive de civilisation ».

 

Quelles sont les principales propositions formulées ? Elles concernent le soutien au pouvoir d'achat, un pouvoir accru pour les salariés, l'avenir de la jeunesse :

 

- des mesures d'urgence pour la consommation ;

- un remboursement de 200 euros de TVA pour les 16 millions de ménages modestes, non imposables, qui n'ont pas bénéficié du remboursement des deuxième et troisième tiers de l'impôt sur le revenu. Le coût est de 3,2 milliards d'euros, qui se retrouveront ici immédiatement dans la croissance et l'emploi ;

- le maintien des allocations familiales pour les enfants majeurs de plus de 20 ans ;

- face  aux entreprises largement bénéficiaires qui profitent de la crise pour transférer l'activité, une procédure de mise sous tutelle de l'entreprise par le tribunal de grande instance sur saisine des salariés en amont des licenciements ;

- un administrateur judiciaire serait nommé pour gérer l'entreprise le temps nécessaire pour faire cesser des pratiques contraires aux intérêts de l'entreprise et des salariés ;

- la création de 150 000 emplois-jeunes dans l'économie verte et des services aux personnes car « investir dans l'intelligence et l'avenir des jeunes, c'est aussi donner un sens à la société ».

 

Mais aussi, face aux scandales à répétition dans les banques et les grands groupes, il est urgent « de faire voter une loi s'inspirant de la proposition de loi de députés socialistes, plafonnant les écarts de rémunération, limitant fortement les bonus (une règle simple : qu'ils ne dépassent pas la part fixe du salaire), interdisant les parachutes dorés et les stock-options sauf pour les entreprises naissantes ». Il faut aussi « que l'Etat rentre dans les conseils d'administration des banques refinancées par la puissance publique afin de contrôler l'utilisation des 21 milliards d'euros d'argent public qui leur ont été versés ».

 

Là sont quelques mesures d'urgence pour les mois à venir, nécessaires dans la situation économique du pays, et pour faire face à l'urgence sociale. Mais, comme le dit M. Aubry, « il faut aller beaucoup plus loin ».

 

En analysant la crise, et en refusant la fatalité, les socialistes veulent s'attacher à construire un « nouveau modèle de développement économique, social, durable » : c'est le sujet d'une convention début 2010.

 

Une politique industrielle, une fiscalité adaptée, de nouvelles régulations, une vraie réforme de la santé, une nouvelle organisation du travail avec de nouveaux droits, répondre à l'exigence écologique, prôner une juste distribution des richesses, proposer une grande réforme fiscale profondément redistributive…

 

« Une offensive de civilisation ». C'est vouloir : une société fondée sur des valeurs d'humanité, l'égalité et la justice ; une société où le mieux-être supplante les injonctions à consommer à outrance ; une société qui développe de nouveaux liens entre les personnes, des solidarités concrètes et collectives, indispensables à une société du souci de l'autre et de la responsabilité ; une société d'individus respectés dans leur identité comme dans leurs inspirations.

 

Et de conclure que l'action politique se mesure à l'attention que la société porte à chacun, à l'attention que chacun porte aux autres et aux générations futures. Humaniser notre société, cela fait aussi partie de la mission de la politique. C'est retrouver la France que nous aimons, qui est aussi celle de la République et de la démocratie.

 

C'est sur ces bases que le Parti Socialiste veut « refonder ses idées », pour construire l'alternative en 2012. Aux militants, aux élus, aux sympathisants, à tous ceux qui veulent que cela change d'être à partir de maintenant « les activistes » de ce Projet !

 

 

 

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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 18:44

« La France qu'on aime », c'est le titre en effet de l'Université d'été du parti socialiste cette année. Elle prend le relais de celle des élus et s'étale du vendredi 28 au dimanche 30 août. Ce samedi, moi, je suis de retour à Wattrelos, mais j'ai pu assister hier après-midi aux premiers ateliers (notamment sur la social-démocratie en Europe), et surtout à la séance d'ouverture, marquée, ô combien, par le discours de la première secrétaire, Martine AUBRY.

 

Dire qu'elle était attendue est une évidence. Avec toute la pression médiatique qui s'est développée ces dernières semaines, s'exprimer n'était pas un exercice facile. Et tous les nombrilistes à chemise blanche et col ouvert de l'été en auront eux-mêmes été surpris : le PS a une patronne ! Martine, avec son discours, trouve le ton juste. Elle badine avec la salle, gonflée à bloc, et les militants lui rendent bien. Sur le fond, le cap est tracé et le cadre d'actions bien déterminé.

 

D'entrée, elle déclare que l'essentiel est que cette université d'été, ce soient « trois jours utiles pour les Français », en contestant, en proposant, en élaborant « un autre projet de société que le libéralisme financier », « un projet crédible et imaginatif, original et réaliste ».

 

Pour cela, il faut « être ouvert sur la gauche, aux forces de gauche, aux citoyens », avec un parti socialiste « fier de ses valeurs, enthousiaste à les faire partager ». Sa 1ère secrétaire s'est « fixée une feuille de route : la refondation des idées et la refondation de notre parti n'iront pas l'une sans l'autre ». Elle veut un « parti socialiste en mouvement, avec une pensée en mouvement ». Et de saluer les grandes réunions plénières de cette réunion de La Rochelle, ouvertes, aux syndicalistes, aux ONG… L'enjeu n'est pas de parler de stratégie électorale, mais « de ce que nous avons en commun, des valeurs que nous partageons, du projet que nous avons à construire ». Et de marteler « le projet a toujours précédé les alliances ».

 

Pour elle, « il ne faut pas confondre refondation et combinaison ».

 

Après avoir été assez silencieuse, elle est heureuse de s'exprimer devant les militants, car elle dit « préférer l'expression collective au chacun pour soi ». « L'alternance, ça se mérite ! Il nous faut être convaincants ».

 

La rénovation : comment passer des discours aux actes ?

 

Des décisions devront être prises par une convention nationale extraordinaire de modification des statuts avant l'été 2010. Les militants trancheront. Dès le 1er octobre, par une consultation militante, pour fixer le cap, sur cinq champs de réforme :

 

-         le non-cumul des mandats, condition du renouvellement des générations et d'ouverture vers la société (mandat unique des parlementaires ? limitation en même temps, ou successivement ?) ;

-         des primaires ouvertes (au 1er semestre 2011). Pour Martine Aubry, elles peuvent être « une opportunité pour nous », elles ne doivent pas être « un problème entre nous ». Il faut y travailler dans la sérénité et le sérieux ;

-          la parité, partout dans nos instances ;

-          le lien entre le choix des idées et celui des dirigeants, c’est-à-dire le mode de désignation de nos instances ;

-          comment garantir un civisme interne ?

 

Les relations avec les partenaires, pour une Gauche Solidaire.

 

Cela suppose :

 

-         de la clarté, dans le projet ;

-         de conjuguer le droit à l'identité et le devoir de solidarité ;

-         de savoir être généreux aux idées des autres. Mais aussi que tous respectent une « charte de bonne conduite », où nos partenaires respectent ce que l'on a fait en commun là où nous gérons ensemble ;

-         d'accepter le pluralisme.

 

« La maison commune est notre priorité ». « Si les démocrates et les humanistes veulent nous rejoindre, nous sommes ouverts », a conclu Martine Aubry !

           

Avec un discours aussi mobilisateur, ragaillardis, vous dis-je, étaient les militants !

 

 

 

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 09:40

Depuis mercredi se tient à La Rochelle, l'université d'été des élus socialistes et républicains. Comme à l'accoutumée, depuis sept ans, j'y suis car, franchement, j'aime ce lieu de débat, de rencontres, de confrontation des expériences, de réflexion aussi sur les défis et les grandes questions d'avenir de nos collectivités territoriales. Et pour tout dire, je préfère cette université d'été là, à celle du parti socialiste lui-même qui se tiendra à partir de cet après-midi. Moins de caméras, moins de pression médiatique, moins de vedettes, moins de petites phrases… et plus de bon travail en commun.

 

Les ateliers se succèdent, je prends des notes, j'interroge, j'interviens, je pose des questions… Tous les élus, nous évoquons nos interrogations sur les conséquences du projet de loi portant sur la réforme des collectivités territoriales à venir à l'automne devant le Parlement, sur la réforme de la taxe professionnelle, sur les graves problèmes des finances des collectivités locales, sur le déménagement du territoire que conduit Nicolas Sarkozy, sur l'appauvrissement des services publics, sur la privatisation de La Poste, sur les difficultés de nos écoles, de nos hôpitaux, sur les dramatiques problèmes du logement et de l'habitat…

 

Voilà pourquoi, en concluant ces trois journées de travaux, Claudy LEBRETON, président de la fédération nationale des élus socialistes et républicains, lance un texte, adopté à l'unanimité, qui est l'appel à la mobilisation des citoyens et des élus de France, intitulé : La Démocratie, les territoires et les services publics en danger.

" Grâce à la décentralisation, les collectivités territoriales ont démontré leur efficacité pour apporter des réponses de proximité aux besoins des Français.

 

Aujourd’hui, deux projets du Gouvernement, l'un traitant de l’organisation territoriale, l’autre de la fiscalité locale, s’attaquent aux communes, intercommunalités, départements et régions de France. Ils menacent la démocratie locale et les services publics. Ils mettent à mal l’autonomie fiscale et financière des collectivités locales, et donc leur liberté.

 

Avec ces projets, c’est demain :

 - moins de constructions d’écoles, de collèges et de lycées pour nos enfants ;

 - moins de transports scolaires, de trains régionaux ;

 - moins d’accueil pour la petite enfance, pour les personnes âgées ;

 - moins de soutiens aux projets associatifs, à la culture, aux sports …


... parce que moins de moyens financiers pour les collectivités.

 

Qui peut croire que l’urgence est de détruire les services publics de proximité. L’urgence est ailleurs : l’Etat doit assumer ses propres responsabilités, celles de l’emploi, de la sécurité, de la santé, de la justice, de l’éducation…

 

Les deux projets du Gouvernement remettent en cause notre conception de la France, de la démocratie, de la solidarité.

 

La République n’est pas qu’un héritage. La République est aussi une promesse qu’il faut faire vivre : en approfondissant notre démocratie et non en restreignant les libertés, en confortant la décentralisation et non en lui faisant un procès infondé.

 

Les collectivités locales, véritable force économique, démocratique et sociale pour notre pays financent les trois quarts de l’investissement public. La crise actuelle démontre leur rôle majeur.

 

Les élus Socialistes et Républicains, lancent cet appel afin que les citoyens Français et les élus de la République se mobilisent pour préserver ce qui a fait ses preuves, pour que toutes les collectivités de France puissent continuer à assumer leurs compétences, maintenir le lien social et redistribuer aux hommes et aux territoires les plus en difficulté, les fruits de la création de richesse collective."

 

C'est, en effet, ce que nous ressentons tous, ici, à La Rochelle, dans nos villes et nos territoires…



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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 15:28

Ceux qui me connaissent le savent bien : il est peu de moments, journée, soir, week-end ou même vacances où je ne travaille pas, où je n’ai pas un dossier sous la main, à lire, une lettre à écrire… Ma vie, c’est 98 % (peut-être bien 99 %) de travail et mes loisirs se partagent le reste du temps.

 

Mais ce soir, c’est jour de plaisir, de grand plaisir même. Je vais voir Johnny Hallyday au Stade de France. Depuis presque un an, j’ai ma place précieusement dans mon portefeuille, pour ne pas l’égarer.

 

Pourquoi le nier ? Oui, je suis fan. Pas idolâtre mais fan, de ceux qui ne ratent aucun de ses spectacles. Pas depuis 50 ans, c’est vrai – je n’en ai pas l’âge – mais depuis pas mal de temps, oui.

 

Ces refrains, je les connais. Et moi qui fredonne souvent, ils font partie de mon quotidien.

 

Alors ce soir, j’ai rendez-vous avec un mythe, un artiste hors du commun, un spectacle qui sera lui aussi hors norme, superbe comme d’habitude, mieux que d’habitude sans doute car ce sera – ce devrait être – la der. L’émotion y sera, j’en suis sûr. Celle de l’artiste. Celle du public. 75 000 personnes qui scandent son nom, qui se bougent, qui chantent ensemble, qui partagent à l’unisson un moment hors du temps. Fait de couleurs, de féerie, de décibels, et d’une voix, cette voix chaude, forte, caractéristique qui vous fait quelque chose dès que, seule, sans même aucune musique, elle résonne dans l’enceinte du stade !

 

Tout cela fut au rendez-vous !

 

Tout cela, ce sont des tranches de vie, des chansons qui courent dans la tête, qui rappellent des moments particuliers pour chacun, la jeunesse, des amis, des amours.

 

Alors, ce soir, Johnny revisite tout.

 

Il nous ramène aux années 60, avec Le Pénitencier, ou Excuse-moi partenaire.

 

Il puise chez Elvis Presley avec Blue Suede shoes ou That’s all right mama.

 

Il me ramène à mon adolescence des années 70, avec Joue pas de rock’n roll pour moi (que j’ai tant joué, à l’époque, sur ma guitare), ou La fille de l’été dernier, La terre promise ou Gabrielle

 

Il nous (me ?) fait revisiter notre jardin secret, avec ces mélodies comme Requiem pour un fou ou surtout, Derrière l’amour

 

Qui a un jour aimé, et ou qui aime encore, ne peut pas ne pas être bousculé au plus profond de lui-même par ce Que je t’aime, où l’harmonie des lumières fait écho à l’émotion de la déclaration… Cette chanson est pour moi la plus belle de toutes, la plus belle déclaration d’amour jamais écrite, celle qui bouscule et dont parfois, quand la plume de la vie se trempe dans l’encre de la passion, on répète sans cesse les paroles.

 

Qui n’a pas un jour rêvé de ce moment où sa « pudeur dit non d’une toute petite voix »…

 

Oui, « quelqu’un te dit : je t’aime, et ça peut changer le monde ». Que c’est vrai !

 

Johnny chante l’amour, et il le chante bien, terriblement bien. J’ai tant eu envie, si souvent, de le chanter ce soir avec lui.

 

Alors l’émotion est à son comble, quand, après plus de 2 h 30 de concert, après un duo avec son fils David, un autre avec Sylvie Vartan, l’artiste entonne son message d’adieu avec un Ça ne s’arrêtera jamais auquel chacun veut croire… avant un superbe Et maintenant, emprunté à Gilbert Bécaud, qui laisse les questions sans réponse…

 

Au Stade de France, Johnny a « allumé le feu ». Mais il a surtout fait vibrer la flamme ! Celle des fans. Celle d’une vie d’artiste. Celle de tant de moments de nos vies à tous.

 

Mais il a surtout continué de me donner « l’envie, l’envie d’avoir envie »… Un bon, un grand moment en vérité.

 

 

 

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 09:48

En cette fin d’après-midi, je suis avec mes collègues maires de Tourcoing et de Roubaix, Michel-François Delannoy et René Vandierendonck, aux côtés de Gilles Pargneaux, candidat PS pour notre circonscription aux élections européennes du 7 juin.

La conférence de presse qui nous réunit a pour objet de faire passer les messages socialistes de cette campagne et appeler les électeurs à se mobiliser car :

 

-         il est temps de changer de modèle économique et social, et de dire non à la politique de dérégulation mise en œuvre à l’échelon européen par 2/3 des chefs d’Etat actuellement au pouvoir : nous étions des millions en France à le dénoncer dans la rue en janvier, en mars et récemment lors du 1er Mai ; il ne faut pas que cet élan soit classé sans suite. Nous voulons plus d’Europe et mieux d’Europe !

 

-         il est temps de protéger les salariés et de construire une Europe sociale, de donner du pouvoir aux syndicats dans la discussion européenne (développement des conventions collectives, création de comités d’entreprises européens avec droit de veto, harmonisation de l’assiette de l’impôt des sociétés dans toute l’Europe…) ;

 

-         il est temps de remettre le service public au premier plan de la construction européenne ;

 

-         il est temps de préparer l’avenir de nos enfants et d’aller plus loin dans la présentation de l’environnement avec un plan climat et un plan énergétique commun.

 

Pour tout cela, les socialistes d’Europe se sont accordés en rédigeant un manifeste commun. Il prévoit de développer le budget de l’Europe en empruntant, à l’instar de ce que les Etats-Unis ont réalisé dans le cadre d’un ambitieux plan de relance de la consommation.

 

Pour ma part, j’ajoute aux propos de Gilles que nous souffrons très certainement d’un déficit d’Europe : sans elle, on fait bien moins que lorsqu’elle nous aide. En France, notre région a jusqu’à présent bénéficié d’aides consistantes de l’Europe (les départements des Dom-Tom mis à part). Pour prendre un exemple concret, notre Cité des Sports, dans le quartier du Crétinier à Wattrelos, n’aurait jamais vu le jour sans les financements européens. Autre exemple : le reconquête de nos friches industrielles a un besoin essentiel de cet effet de levier que représentent les fonds structurels européens (… qui sont actuellement en repli : c’est inquiétant !). Le maire de Roubaix complète : sur les 140 millions d’euros investis à Roubaix depuis 1998, 40 millions viennent de l’Europe !

 

Bref, le 7 juin, chaque voix comptera pour promouvoir l’alternative socialiste, la seule crédible car la seule à proposer à la fois le changement et des solutions. De la majorité parlementaire qui se dégagera des urnes se dégagera l’axe de la politique menée par l’exécutif (la commission européenne).

 

Le 7 juin, s’il fait beau, on peut aller à la pêche, ou à la mer, ou ailleurs… mais après avoir voté, et voté Gilles Pargneaux !

 

 

 

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 20:05

Ce soir, le conseil d’administration élu lors du congrès de Lys-lez-Lannoy (article du 15 avril dernier) s’est réuni pour mettre en place ses instances.

 

C’est à l’unanimité que le conseil d’administration m’a désigné à nouveau pour être président de l’Union départementale des élus socialistes et républicains.

 

A mes côtés, sur ma proposition, ont été élus quatre vice-président(e)s en charge de l’animation de territoire dans notre département :

 

Ø     Flandres-Dunkerquois : Jean-Pierre ALLOSSERY, maire d’Hazebrouck, vice-président du Conseil général ;  

Ø     Métropole : Martine FILLEUL, présidente du Conseil des territoires, vice-présidente du Conseil général ;  

Ø      Valenciennois : Marie-Noëlle COSTA, conseillère municipale de Valenciennes ;  

Ø      Avesnois : Christophe DI POMPEO, conseiller régional.

 

 

De plus, ont été élus une trésorière (Joëlle CROCKEY, adjointe au maire de Dunkerque), un trésorier-adjoint (Michel VANDEVOORDE, maire de Nieppe, conseiller général) et un secrétaire (Roger VICOT, adjoint au maire de Lomme, conseiller général).

 

L’équipe est en place ; maintenant, au travail !

 

 

 

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 07:20

6 mai 2007-6 mai 2009 : le bilan des deux premières années de la présidence Sarkozy est bien loin des promesses de la campagne présidentielle !


Bouclier fiscal, baisse du pouvoir d’achat, augmentation du chômage, hausse de la délinquance violente, difficultés à se loger, à se soigner, franchises médicales, atteintes aux libertés, absence de véritable plan de relance pour faire face à la crise, pratique autoritaire et personnelle du pouvoir, étranglement des collectivités locales, démantèlement des services publics.... voilà ce que montrent les chiffres et les faits.

Quel triste bilan de ces deux années de la présidence Sarkozy (et encore, on pourrait y ajouter les cinq années précédentes où il fut ministre, puis n°2, des gouvernements Raffarin et Villepin !). Les promesses du candidat Sarkozy ne sont pas tenues et la situation de nombre de nos concitoyens s'est aggravée !

 

Face à cette politique inefficace et injuste conduite par l'actuel président, nous avons des propositions. Car une autre politique est possible ! Une politique plus juste et solidaire.

 

Le document intitulé Deux ans de Nicolas Sarkozy : l'échec que je vous invite à lire en cliquant sur le lien souligne l'absence de résultats de la présidence Sarkozy, en propose un décryptage et rappelle les propositions des socialistes.

 

 

 

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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 16:13

C’est le message adressé par mon ami Pierre Moscovici (ph. ci-contre, au centre), député du Doubs, ancien ministre des affaires européennes de Lionel Jospin et ancien député européen (il fut même vice-président du Parlement européen), qui nous fait l’honneur et le plaisir d’être présent ce soir parmi nous, socialistes wattrelosiens, dans les locaux de notre section.

 

Notre section a en effet émis la bonne idée de l’inviter afin d’animer une réunion thématique consacrée à l’Europe, qui prend bien sûr pour cadre les élections européennes du 7 juin prochain.

 

Pierre est comme d’habitude souriant, disponible, affable et je suis très heureux de l’accueillir avec notre secrétaire de section Christophe D’Hulst, ainsi qu’avec les nombreux adhérents venus profiter de son savoir et de son expérience.

 

Pierre et moi, nous nous connaissons de longue date : il fut l’un de mes condisciples à la Fac, nous étions collègues au commissariat général du plan, nous avons été élus tous deux en 1997, battus – de peu – tous deux en 2002, et maintenant, son bureau à l’Assemblée nationale se situe juste en face du mien ! Comme il le dit, « nous sommes des amis sans guillemets », personnellement et politiquement proches.

 

Tous deux, nous avons envie d’une Gauche moderne, d’opposition et de proposition, mais aussi d’une Europe plus sociale, plus progressiste, qui s’oppose à tous les conservatismes.

Pierre débute d’ailleurs son propos en soulignant avec justesse que des rangs de la majorité du Parlement européen (754 députés) sera issu le président de la commission européenne. Il est donc très important que ce président soit un homme de gauche et de progrès afin de donner à l’Europe une impulsion basée sur la relance économique et sociale.

 

Pour cela, « il est temps de se bouger ! » martèle Pierre qui ressent un climat d’apathie et de désintérêt inquiétant pour ces élections européennes. Pourtant, près de 80 % de nos lois, en France, sont des lois européennes ! Un député européen a donc autant de pouvoir, sinon davantage, qu’un député français !

 

C’est la raison pour laquelle il faut voter, et bien voter. Donc voter socialiste. Car les socialistes européens s’engagent sur un programme de création d’emplois (10 millions), de développement des grandes infrastructures, sur une loi cadre protégeant nos services publics, sur le salaire minimum dans chaque pays, sur un programme ambitieux d’emprunt destiné à relancer notre économie, à augmenter la solidarité…

 

J’ajoute aux propos de Pierre qu’à Wattrelos, il faut voir ce que l’Europe a permis concrètement.

 

Par exemple, les fonds structurels européens nous ont été utiles dans la reconquête des friches industrielles du Sartel et du Peignage Amédée. Sans eux, nous n’aurions jamais pu financer la construction de notre Cité des Sports. Ces fonds sont aussi indispensables pour le financement des instruments pour l’emploi (Mission locale, Plan…) comme ils pourraient être particulièrement utiles, s’ils étaient plus conséquents, pour les échanges scolaires.

 

On le voit : l’Europe, c’est aussi du quotidien, et Wattrelos en a d’autant plus besoin qu’elle est ville frontalière. C’est par l’Europe que le dossier des transports transfrontaliers pourra aussi progresser, par exemple.

 

Bref, le 7 juin, votons, et votons pour une Europe socialiste, humaine, sociale, de progrès et qui tournera le dos au conservatisme !

 

 

 

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 16:10

C'est en tant que président de l'Union départementale des élus socialistes et républicains que j'ai eu à ouvrir le congrès de celle-ci à Lys-lez-Lannoy ce soir. Un congrès, c'est un événement fort car c'est pour notre Union l'occasion de renouveler nos instances (le conseil d'administration), de se prononcer sur ses rapports statutaires et de proposer des perspectives d'actions.

 

Mais ce Congrès est d'abord fort parce qu'il se tient à Lys-lez-Lannoy, auprès de Josiane Willoqueaux, nouveau maire, qui a battu la Droite lors des dernières municipales et ce soir, en la saluant, je pense au combat de celle dont Josiane a été la collaboratrice, qui a profondément tracé par son engagement le sillon de la reconquête de la ville pour la Gauche, mon amie, la sénatrice Dinah Derycke, trop tôt disparue. C'est dans l'émotion que j'ouvre le congrès.

 

Il est fort aussi parce qu'à mes côtés apportent leur soutien Claudy Lebreton, invité d'honneur, président national de la FNSER, mais aussi président du Conseil général des Côtes d'Armor et de l'Assemblée des départements de France, Bernard Derosier, président du Conseil général du Nord, Gilles Pargneaux, 1er secrétaire de la fédération du Nord du PS, ou encore Michel Delebarre, député-maire de Dunkerque, et bien d'autres élus.

 

Enfin et surtout, ce congrès doit être l'occasion de pouvoir exprimer une parole forte des élus socialistes et républicains, et, à la tribune ce soir, je veux dire que, par ma voix, les élus socialistes et républicains :

 

Ø      refusent une politique de cartes que l’Etat rebat tous azimuts !

 

Le Gouvernement ne cesse de lancer des chantiers sur l'implantation de ses services sur le territoire à travers ses révisions de cartes : carte judiciaire (avec des fermetures de tribunaux qui éloignent la justice des citoyens !), militaire (qui est un véritable déménagement de territoire), scolaire (aujourd'hui ce sont des classes qui ferment ; demain, cela risque d'être des écoles !), hospitalière, des commissariats, des perceptions, des sous-préfectures…

 

Tout cela sous couvert de RGPP (révision générale des politiques publiques), dont les résultats visibles sur nos territoires sont, pour les services publics locaux de l'Etat : un engorgement ; un appauvrissement du service rendu ; au final, une dégradation de la présence de l'Etat.

 

Ce n'est pas acceptable car, ne n'oublions pas, le rôle de l'Etat est d'être garant de la cohésion sociale sur tout le territoire.

 

Ø      Refusent une politique de garrot qui étrangle les collectivités locales !

 

Ces dernières années, nombreuses sont les décisions financières qui pèsent et réduisent les finances des collectivités locales. Ce sont :

-         des dotations d'Etat qui augmentent moins vite que la hausse des prix (d'où un effet ciseau dramatique !)

-         des dotations qui disparaissent progressivement (comme les compensations d'exonérations !)

-         des ressources vidées de leur contenu (cf. la réforme de la taxe professionnelle)

-         des compétences transférées dont l'alourdissement constitue un poids problématique (cf. RSA pour les Départements).

 

C'est un paradoxe mais l'Etat qui, à coup de réformes successives, est à l'origine de la perte d'autonomie financière des collectivités locales, est en train progressivement de placer celles-ci devant un dilemme infernal : soit supprimer des services publics ; soit augmenter leurs impôts. Et au bout du compte, une inexorable évidence : ce sont les ménages, surtout les plus modestes, qui risquent de trinquer car soit ils perdent des services collectifs qui leur venaient en aide, soit ils paieront davantage d'impôts ! C'est inadmissible.

 

Ø      Refusent une politique idéologique et politicienne !

 

Politicienne, la politique gouvernementale le prouve à travers l'annonce, via le comité Balladur, de la réforme de l'organisation territoriale (et via des réformes compliquées : reprendre à la Gauche le pouvoir qu'elle a gagné dans les urnes) ou celle du redécoupage électoral (dont, pour ce qu'on en sait, on voit qu'il fait perdre plus de circonscriptions à la Gauche qu'à la Droite !).

 

Idéologique, aussi, car cette politique n'a qu'un objectif : privatiser la société ! Il s'agit de réduire la part des services publics dans la société :

 

-         des services publics d'Etat : on le voit avec la dégradation du secteur de l'hôpital public, ou le risque de développement de polices privées ;

 

-         des services publics locaux car donner moins d'argent pour les collectivités locales, c'est dessiner à terme une réduction des services rendus. Or, dans les villes socialistes, nous le savons bien : les services publics municipaux, par exemple, existent d'abord pour aider ceux qui ont le moins de moyens, puisque par nature ils sont accessibles à tous (culture, sports, écoles, loisirs…).

 


Le service public, qu'il soit d'Etat ou local, est le patrimoine de celles et ceux qui n'en ont pas d'autre.

 

Voilà pourquoi les élus socialistes et républicains prônent, par les politiques menées dans leurs collectivités, un bouclier social ! Le combat pour la défense de nos capacités d'agir dans nos collectivités n'est pas un combat corporatiste ; il est socialiste car il vise à avoir les moyens de créer et de faire vivre sur notre territoire les indispensables instruments de promotion sociale et de protection des plus faibles.

 

 

 

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