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  • : Blog de dominique Baert
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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 17:53

 

toulouse15-3.jpgToute cette matinée des 38e journées des communautés urbaines, à Toulouse, est consacrée à la table ronde des présidents. Hôte de ces journées, Pierre Cohen, député-maire de Toulouse, plaide d'abord avec force pour "la reconnaissance du fait urbain".

 

Gérard Collomb, président de l'ACUF, sénateur-maire de Lyon, évoque le couple de demain, la Région et la Métropole, et dit vouloir une loi qui tienne compte de la diversité de la France. Avocat passionné, Michel Delebarre (Dunkerque) pointe que "nos communautés, ce sont le fait urbain même puisqu'elles assurent la responsabilité des principales agglomérations urbaines" ; il s'affirme favorable à "un effort de décentralisation pour renforcer ces agglomérations urbaines, notamment par la politique de la ville". Tandis qu'André Rossinot (Nancy) rappelle "qu'un Etat fort est d'abord un Etat républicain", faisant vivre une "république des territoires".



Claudy Lebreton (président de l'association des départements de France) stigmatise ce qu'il appelle la loi actuelle de "recentralisation" en cours et souligne combien l'Europe est la grande absente des débats français. Il plaide pour "un Etat fort certes, mais dans ses compétences recentrées" et réclame des "Etats Généraux de la décentralisation".



Jacques Pelissard (président de l'association des maires de France) appelle lui aussi à "renforcer le poids des métropoles", préconise l'approche "conventionnelle", en "conservant des départements qui ne sont pas riches en zones urbaines". Les communes doivent par ailleurs "conserver un rôle dans les métropoles" (ainsi, pas question de transférer le foncier bâti aux métropoles !) car elles ont un rôle équilibrant de cohésion sociale.


toulouse15-6.jpg

Vincent Feltesse (Bordeaux) parle, lui, avec pertinence "d'état d'urgence territorial" et demande aux communautés de se doter d'une plate-forme revendicative face aux extrêmes difficultés qu'avec la suppression de la taxe professionnelle, la fin de l'ANRU, la quasi-disparition de la politique de la ville, les conséquences sur la taxe d'habitation des ménages, les communautés urbaines vont connaître immanquablement.



Voilà pourquoi, au terme de ces débats, les présidents des communautés urbaines ont adopté une longue résolution, portée par trois idées : "Plus d'autonomie pour plus de responsabilités, une réelle adaptation aux contextes locaux et une véritable co-construction des politiques publiques avec l'Etat et entre échelons territoriaux".



C'est d'ailleurs dans son discours de conclusion, en présence de Michel Mercier, ministre de l'aménagement du territoire et du développement rural, ce que Gérard Collomb a dénoncé : le risque – réel - qu'avec la fin de la TP, il y ait transfert du prélèvement fiscal sur les ménages au lieu des entreprises hier. Et d'affirmer que les élus des communautés urbaines refusent "la responsabilité d'augmentations qu'ils ne souhaitent pas".



Et au demeurant, l'urgence (et c'est mon dossier n°1 actuellement à LMCU) est "que le transfert de la part départementale de taxe d'habitation au bloc communal soit neutre à la fois pour les habitants et les finances locales".



Ce dossier, je le porte depuis le début de l'été. J'ai ainsi défendu, au nom de l'Exécutif communautaire, un vœu sur ce thème aux conseils de communauté des 25 juin et 1er octobre. J'ai posé une question écrite au gouvernement aussi sur cette très complexe question, et déposé un amendement à l'article 59 du projet de loi de finances pour 2011 pour résoudre le problème.

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 17:49

 

14102010.jpgNuit très courte, train à 7 heures pour le Nord, dossiers et rendez-vous en mairie, puis départ dès le début d'après-midi pour Toulouse où se tiennent les 38es journées des communautés urbaines.

 

Au-delà de ce qu'il faut bien appeler une contrainte dans l'emploi du temps d'aller là-bas pour deux jours (mais compte-tenu de l'actualité financière des communautés urbaines, impossible que le vice-président au budget de la communauté urbaine de Lille ne fasse pas partie de la délégation lilloise), j'ai quand même une double satisfaction.

toulouse14-6.jpg

La première est d'aller saluer sur place mon copain Pierre Cohen, député-maire de Toulouse, président du Grand Toulouse, communauté urbaine instituée en 2009, et qui a donc rejoint notre association nationale des communautés urbaines de France (ACUF) l'an dernier.

 

La seconde est de découvrir une ville où je ne suis jamais allé… bien qu'ayant du côté de ma mère des origines ariégeoises. Les délégations des communautés urbaines, cet après-midi, se sont partagées en trois groupes pour visiter soit le chantier de rénovation urbaine du Grand Projet de Ville, soit le secteur aéronautique, soit le Cancéropôle.

 

Pour ma part, je suis arrivé trop tard pour me joindre aux visites de terrain ; aussi m'enferme-je à l'hôtel pour terminer la rédaction de mes derniers amendements au projet de loi de finances pour 2011 (ils doivent impérativement être déposés pour 17 heures !).

toulouse14-1.jpg

Ensuite, direction l'Hôtel de ville, où je vais retrouver Pierre, mais aussi avant lui... Jean Jaurès, dont un superbe buste nous accueille dès l'entrée dans le Capitole. Et oui, Jean Jaurès, dont l'an dernier fut celui du 150e anniversaire de sa naissance, fut conseiller municipal de Toulouse et professeur en faculté de lettres…

 

D'ailleurs, cette ville où Camille Ournac fut élu maire en 1888 fut un bastion de la gauche radicale, républicaine et anticléricale à la fin du XIXe siécle, et en reste marquée au point d'être encore une "ville rose" (depuis les dernières municipales de 2008).

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Pierre Cohen reçoit ainsi toutes les délégations, emmenées par Gérard Collomb, président de l'ACUF, sénateur-maire de Lyon, dans la grande "salle des Illustres", et nous tient un discours résolument tourné vers l'avenir.

 

Il rappelle ainsi que chaque année 7 000 nouveaux habitants viennent vivre à Toulouse, que cette ville a deux caractéristiques majeures : l'importance de sa jeunesse et de ses étudiants (la première université y fut créée en 1229) ; ses activités aéronautiques et spatiales. Et si, comme le dit son maire, Toulouse veut affirmer son rayonnement international, elle tient surtout à être "généreuse, solidaire et créative".

 

  

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 11:00

250px-La_Croix_svg.jpgVoici un article paru dans le quotidien La Croix sous le titre : « Des élus locaux redoutent toujours une hausse de la taxe d'habitation » pour lequel j'ai été interviewé.

 

«  La réforme de la taxe professionnelle pourrait avoir des répercussions sur le niveau de la taxe d'habitation, même sans hausse des taux.

 

Plusieurs élus locaux ont tiré la sonnette d'alarme au début de l'été. D'après eux, la réforme de la taxe professionnelle votée à l'automne dernier risque d'entraîner des hausses de la taxe d'habitation en 2011, sans que les collectivités locales aient augmenté leurs taux.

 

Aujourd'hui, ils estiment que la question demeure, même si le gouvernement vient de leur accorder un mois supplémentaire pour organiser la transition entre l'ancien et le nouveau système.

 

Les incertitudes ne portent pas sur les exonérations et dégrèvements consentis et financés par l'Etat aux ménages les plus modestes (10 millions), qui ne sont pas remis en question. C'est en réalité la mécanique remplaçant la taxe professionnelle qui est en cause.

Dans le cadre de la réforme, la part de la taxe d'habitation autrefois perçue par les départements sera désormais versée aux communes et intercommunalités (bloc communal). Or, certains conseils généraux avaient voté, outre l'abattement obligatoire pour charge de famille, une série d'abattements facultatifs, bien plus généreux dans certains cas que ceux adoptés par les communes.

 

« La charge fiscale globale pesant sur les contribuables ne changerait pas », selon Bercy,

 

Toute la question consiste désormais à savoir quel niveau d'abattements choisira le bloc communal quand la réforme entrera en vigueur. Et c'est là que le bât blesse, analyse Dominique Baert, vice-président de la communauté urbaine de Lille en charge des finances, et maire (PS) de Wattrelos (Nord).

 

« Soit la communauté urbaine décide d'appliquer les abattements du département, qui étaient plus élevés que ce que pratiquaient chacune de nos 85 communes, et dans ce cas l'intercommunalité perdra 5 millions d'euros de ressources. Soit nous ne prenons pas de décision au niveau intercommunal : du coup, les abattements s'appliqueront commune par commune et comme ils seront moins généreux que les départements, cela reportera cette charge de 5 millions sur les contribuables, et en particulier sur les plus modestes (familles nombreuses, handicapés, etc.) qui bénéficient le plus des allégements ».

 

En réponse aux sénateurs, Bercy avait publié des estimations sur l'impact du changement de système, en précisant que « la charge fiscale globale pesant sur les contribuables ne changerait pas »: 3,5 millions de foyers (11,5 % du total) paieraient entre 50 € et 200 € supplémentaires, tandis que 3,6 millions (12 % du total) paieraient moins, car ils résident dans des communes où les abattements s'avèrent plus généreux que ceux du département.

 

D'après l'Association des maires de France, il n'y aura aucun changement pour 24,1 millions de foyers (77 %).

 

Il revient aux communes et intercommunalités de voter le niveau d'abattement qu'elles souhaitent, rappelle-t-on à Bercy, qui vient pour cela de leur accorder un délai supplémentaire (jusqu'au 1er novembre). Un fonds de garantie permet en outre d'assurer à la collectivité locale que la réforme ne lui fera pas perdre d'argent. « Ce dispositif est à revoir, rétorque Philippe Lemaire, directeur général de la communauté d'agglomération du Sud-Est toulousain (Sicoval), car les pertes de recettes seront calculées en se basant sur le niveau des abattements communaux, et non départementaux. »

 

Ce responsable a estimé à 1,5 million d'euros le coût pour Sicoval d'un alignement sur les abattements départementaux. A Lille, Dominique Baert compte sur l'examen du projet de loi de finances 2011 pour obtenir « une vraie neutralité financière de la réforme pour tous, entreprises, ménages et collectivités locales ».

 

 

 

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 08:53

Herman-Van-Rompuy.jpegCet après-midi, à la communauté urbaine de Lille, se tient l’assemblée générale de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, qui va consacrer le passage de présidence de Stefaan DE CLERCK, ministre fédéral belge de la justice (ancien bourgmestre de Courtrai) à Martine AUBRY, présidente de LMCU, jusqu’alors vice-présidente de l’Eurométropole. Cette assemblée est honorée de la présence d’Herman VAN ROMPUY, tout nouveau président du conseil européen.

 

Aux côtés de Martine AUBRY a aussi pris place Rudy DEMOTTE, ministre-président de la région wallonne. C’est dire si la séance est exceptionnelle.

 

Ÿ Nouvelle présidente, Martine AUBRY accueille ses hôtes en rappelant l’Europe des fondateurs et en soulignant le travail immense qui attend Herman VAN ROMPUY car nous avons besoin d’une Europe puissante et intégrée.

 

L’Europe des Régions est déjà une réalité. 230 régions sont représentées à Bruxelles mais l’Europe des métropoles est encore à son balbutiement.

 

Ici, dans la métropole, nous étions prédestinés à nous réunir. Notre frontière naturelle n’existe quasiment pas. A Lille, nous avons été flamands, bourguignons, français et espagnols avant d’être définitivement français. Il a cependant fallu la force de conviction de Pierre MAUROY pour dépasser bien des frontières. Après la COPIT en 2000, le GECT en 2006, le 28 janvier 2008, l’Eurométropole est née. Depuis elle travaille dans trois directions :

 

            Ø D’abord, l’Europe de la culture. La Flandre, la Wallonie, la Communauté urbaine se sont investies ensemble dans la culture (Lille 2004, Europe XXL…).

 

            Ø Le développement économique : nous construisons ensemble des opportunités d’avenir (tels que les textiles techniques innovants, le Pôle Image avec Tournai et Courtrai ; le pôle nutrition-santé où l’on travaille avec la Wallonie).

 

            Ø La vie quotidienne de nos concitoyens : amélioration des relations SNCF et SNCB ; tourisme (vers un office de tourisme eurométropolitain virtuel ?) ; schéma d’aménagement pour une métropole « mixte, durable et attractive ».

 

Puis vinrent les prises de parole de : Stefaan DE CLERCK, président sortant, qui fit observer malicieusement à Martine (« Tu deviens présidente tous les deux ans : 2008, 2010… »), avant de souligner que « l’Eurométropole est arrivée à l’âge de la maturité » et qu’elle permet de « montrer que l’Europe est concrète » ; Rudy DEMOTTE, qui conclut sur une citation d’Umberto ECO : « La langue de l’Europe, c’est la traduction »… en assemblée générale où le bilinguisme fut la règle, il s’attira un franc succès !

 

En réponse, Herman VON ROMPUY a voulu insister sur la "créativité" de l'Eurométropole. A ses yeux, c'est un laboratoire. Au-delà de l'identité de chaque pays, le dépassement des frontières peut aussi être un renforcement au niveau individuel. Bien collaborer, supprimer des obstacles est un défi.

 

C'est grâce à la volonté que s'est construite l'Europe. L'Eurométropole suit la même approche pragmatique (économie, mobilité, santé,...).

 

Avancer, c'est important. La construction européenne est aussi complexe que la construction belge.

 

Les objectifs sont éternels. Une bonne collaboration n'est jamais terminée. Ce qui est important, ce ne sont pas les étapes, mais la direction.

 

L'Europe pour être forte a besoin des régions. Elle a besoin d'une stratégie coordonnée. Nous devons nous battre pour conserver nos atouts, notre modèle rhénan. L'Europe ne pourra atteindre un meilleur taux d'emploi qu'avec le concours de régions innovantes et compétitives.

 

 

 

 

 

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 15:10

Voici un article que j’ai eu le plaisir de lire sur le site www.lunion.org qui présente le projet de l’Union, commun aux villes de Wattrelos, Roubaix et Tourcoing :

 

« DOMINIQUE BAERT, LE TROISIEME HOMME

 

Le 8 avril 2010  -  Ils font l'Union

 

Portrait de celui qui garantit les financements

 

Dominique Baert est un bourreau de travail. A 50 ans, cet homme à la moustache « Troisième République », que l’on croirait sorti tout droit d’un épisode des Brigades du Tigre, se voue entièrement à ses fonctions d’élu local, de premier vice-président à la communauté urbaine de Lille et de député. Trois casquettes qu’il porte avec le même engagement, et auxquelles il applique un même leitmotiv : « On est là pour servir, pas pour se servir ». Compte tenu de son long parcours à la Banque de France, dont il a été l’un des dirigeants, on le croit sur parole. Mais de toutes, la fonction de maire est celle à laquelle Dominique Baert tient le plus. Ce fils de Wattrelos dit y mettre tout son cœur et toute sa passion.

 

Parler le langage des entreprises

 

Et les Wattrelosiens le lui ont bien rendu en 2008 en le réélisant au premier tour avec près de 70% des voix. A propos de son aptitude à dynamiser les parcs d’activité de sa ville, son directeur de cabinet  raconte : « Pour faire venir les entreprises, il parle leur langage. Il les aide à faire leurs montages financiers, est capable d’étudier leurs comptes. Comme il est capable pour un habitant en situation de surendettement de proposer des consolidations de crédit » Un vrai Robin des bois, économe et pragmatique.

 

La porte d'entrée de Wattrelos

 

L’Union ? Seuls 10% de ce territoire font partie de sa commune. On imagine donc que cette friche de projets n’est pas sa priorité. Et pourtant. Il suffit d’arriver à Wattrelos par la voie rapide urbaine pour se rendre compte que les friches qui s’étendent en amont de part et d’autre du canal formeront, une fois réinvesties, une porte d’entrée inespérée pour Wattrelos. Alors, un voisin « intéressé », Dominique Baert ? Son directeur de cabinet explique : « Si on entre dans la ville par une friche dégradée, ce n’est pas très incitatif, et c’est l’image de la ville qui en pâtit. » Pour autant, le mandat métropolitain de Dominique Baert lui fait appréhender l’Union au-delà de son propre « jardin ». En tant que premier vice-président de Lille Métropole en charge des Finances, il est garant de la pérennité des financements nécessaires au développement du projet intercommunal et s’investit aux côtés de ses homologues tourquennois et roubaisien, dans un trio de compétences idoines, pour le nouveau fer de lance de l’ambition métropolitaine.

 

Surfer sur la dynamique

 

En tant qu’élu local, il apporte aussi sa pierre. La première concerne d’importants travaux de voirie, sur les axes dits « habitat-travail » et au niveau du mal-nommé rond-point des Couteaux, propres à fluidifier les flux et à ouvrir la ville sur ses voisines et jusqu’en Belgique. Et puis Dominique Baert cherche à établir des passerelles avec les grands projets de l’Union. Avec le pôle Images, par exemple : au centre-ville, l'immense friche industrielle de Saint Liévin est transformée de façon inespérée en espaces de tournage et le lycée Emile-Zola accueille une filière de communication vidéo, en écho au BTS audiovisuel de Jean-Rostand à Roubaix. Avec le CETI aussi, qui représente l’espoir de maintenir des activités économiques dans le textile de haute technologie. Et puis, à la frange de l’Union, il y a l’habitat à rénover, des secteurs à requalifier. « On aura un éco-quartier à l’Union, il est donc indispensable d’envisager un nouvel élan pour les secteurs Jouhaux, des Couteaux et des Villas à Wattrelos », déclarait récemment Dominique Baert à la presse. Le quartier de la Mousserie pourrait ainsi devenir le trait d'union entre le nouveau cœur du nord-est de la métropole et la cité Berlouffe. La rue de l'Union porte déjà bien son nom. »

 

 

 

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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 08:58

Budget-LMCU-2010_2.jpgHier soir, après la signature de la charte sur la GUP de Beaulieu et l'examen des dossiers de la journée, je me suis mis à écrire la présentation du budget 2010 de la Communauté urbaine et ai continué très tôt ce matin avant de rejoindre la réunion du Bureau de LMCU.

 

C'est au conseil de l'après-midi que, premier grand dossier évoqué à l'ordre du jour, je commente le projet de budget 2010 de Lille métropole communauté urbaine. Il s'inscrit dans le prolongement du débat d'orientation budgétaire de décembre dernier.

 

Le budget sera finalement voté par la seule majorité. Le groupe Métropole communautés unies (majorité présidentielle UMP-Nouveau Centre) a voté contre... alors que nombre de ses élus membres m'avaient dit que c'était un bon budget, surtout par les investissements qu'il permet. A la commission des finances, sous la présidence de Marc-Philippe Daubresse, ils votent pour. Cet après-midi, ils votent contre... Posture politicienne à quelques semaines d'élections sans doute.

 Budget-LMCU-2010_1.jpg

Sur le fond, ce budget est à la fois raisonnable et ambitieux. Avec 1 590 millions d'euros de masses globales, ce budget s'est bâti sur des dépenses de fonctionnement très serrées et des dépenses d'équipements qui, à près de 457 millions d'euros inscrites, sont à la fois la contribution de la Communauté urbaine à la reprise économique (fondamentale pour éviter l'hémorragie d'emplois que notre pays connaît) et la réalisation du programme des investissements communautaires.

 

Deux fois plus d'investissements que sur le mandat précédent, sur des priorités de vie quotidienne (habitat, renouvellement urbain, transports, économie). Et au final un stock de dettes inférieur encore fin 2010 à ce qu'il était il y a deux ans ; toujours inférieur de plus de 450 millions d'euros à ce qu'il était en 2001 !

 

Alors oui, dans la Majorité, les soutiens exprimés n'ont pas manqué. Si Alain Bernard (Métropole passion commune) estime ainsi que l'équilibre trouvé stimule « une dynamique renouvelée » de notre communauté urbaine, il conclut que ce budget est « un beau bébé ». Et Olivier Henno (Modem), mon voisin, à la tribune, qui dit qu'il votera ce budget car il est « de responsabilité financière », se penche vers moi pour me dire que « c'est un budget strauss-kahnien »... Je prend cela pour un compliment.

 

Pour lire mon intervention au conseil, cliquez ici.

 

Pour visualiser la présentation synthétique du conseil, cliquez ici.

 

 

 

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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 11:11

DB-DOB-2009-LCMU2.jpgCe vendredi matin, c'est réveil très (très) tôt car il me faut rédiger et mettre en forme mon intervention pour le débat d'orientations budgétaires pour 2010 de la communauté urbaine de Lille.

 

J'en présente les grandes lignes, et les perspectives de dépenses de fonctionnement et d'investissement pour 2010 lors de la réunion du bureau ce matin, avant d'être plus précis lors de la séance plénière de cet après-midi.

 

Le rôle du vice-président chargé DB-DOB-2009-LMCU3.jpgdu budget, s'agissant de ce débat, c'est de rappeler le contexte de préparation du budget 2010, de souligner les évolutions spontanées des recettes et des dépenses pour l'an prochain, d'examiner le champ du possible des revalorisations de recettes que pourrait décider le Conseil de communauté (à ce stade, il ne s'agit pas pour moi de dire au Conseil ce qu'il doit faire ni de présenter une proposition de l'exécutif, mais seulement d'expliciter aux élus ce qu'ils peuvent décider, là où ils ont des marges de manœuvres, si nécessaire), et les arbitrages qui seront utiles à réaliser sur les dépenses pour qu'on soit dans les cadres financiers fixés (pour préserver nos équilibres financiers globaux).

 

L'année 2009 aura été exceptionnelle pour la Communauté urbaine qui aura réalisé un volume exceptionnel d'investissements (402 millions € inscrits), boosté par des recettes elles aussi exceptionnelles (bonne tenue de la taxe professionnelle, avec des bases en hausse de + 5,2 % ; versements importants de FCTVA), ce qui au final aura permis à LMCU de se désendetter. C'est donc sur un équilibre financier consolidé que LMCU termine l'année.

 

Pour 2010, les perspectives de recettes sont freinées par la suppression de la taxe professionnelle (même si, en 2010 même, les bases augmentent encore de + 4,4 %), et surtout par la réduction des dotations de l'Etat (- 0,4 %), qui représentent quand même le tiers des ressources totales de la Communauté !

 

A l'inverse, les dépenses de fonctionnement sont assez rigides (reversements aux communes, contrats d'exploitation, contrats avec des sociétés d'aménagement...) et, qui plus est, poussées à la hausse soit par des contraintes d'exploitation (par exemple dans les transports, désengagement du Conseil général, ou hausse des compensations tarifaires), soit par les conséquences de la mise en service de nouveaux équipements (bus, déchetteries...).

 

Ce qui ne facilite pas les ajustements à réaliser sur ces dépenses-là,  alors que, dans le même temps, l'objectif est de maintenir un haut niveau d'investissement (mise en oeuvre des grandes priorités du programme : renouvellement urbain, habitat,  développement économique, transports...) afin, bien sûr, de réaliser les engagements pris mais aussi de soutenir une activité économique qui en a bien besoin :  c'est la contribution de LMCU à la reprise de la croissance économique.

 

Pour lire mon intervention, cliquez ici, et visualiser le document projeté, cliquer ici.



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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 11:05

Ces 8 et 9 octobre se tiennent à Bordeaux les 37es  Journées des communautés urbaines de France.

 

Les représentants, dont la quasi-totalité des présidents des seize communautés urbaines se réunissent en effet autour de Vincent FELTESSE, président de la communauté urbaine de Bordeaux. Ces journées annuelles sont l'occasion de faire le point sur les sujets et les défis communs des communautés. Chaque année, la préparation de la loi de finances de l'Etat et les informations sur les dotations annoncées pour les collectivités locales, sont au cœur des discussions.

 

Cette année, les sujets ne manquent pas car les projets qui frappent les communautés urbaines sont lourds de conséquences, avec le projet de réforme de l'organisation territoriale (qui passera au Parlement au printemps 2010) et surtout la réforme de la taxe professionnelle (qui est le gros morceau du projet de loi de finances pour 2010).

 

S’agissant du projet gouvernemental relatif à l'organisation territoriale, c'est la perspective de création de métropole qui mobilise l'attention : certaines communautés urbaines pourront devenir des métropoles, d'autres non. Mais avec quel périmètre ? Pour quelles compétences ? Et surtout avec quelles ressources au moment où la principale recette – la taxe professionnelle unique – disparaît, et où les recettes fiscales baissent donc fortement ?

 

Toutes ces questions sont lourdes et suscitent beaucoup d'interrogations auprès des élus responsables des communautés urbaines : c'est même un véritable mal-être que tous ressentent, quelle que soit leur couleur politique ! Car le projet de réforme de la taxe professionnelle modifie profondément la nature et le volume des ressources des communautés urbaines.

 

Beaucoup d'entre elles vont perdre beaucoup de recettes fiscales.

 

Certes, cela fait quelques années que la taxe professionnelle a vu son produit réduit par plusieurs réformes. En 2006, avec le ticket modérateur et le plafonnement, déjà les communautés avaient perdu une part de leur pouvoir fiscal. Mais la réforme de 2009 c'est le coup de grâce de cet impôt local. Bien sûr, la réforme présentée est un allègement et un transfert, pas une suppression. Car la TP est remplacée par une contribution économique territoriale, composée d'une cotisation locale d'activité et d'une contribution complémentaire (cf. mon article du 1er octobre). Mais le schéma proposé bouscule gravement les équilibres financiers :

 

Ø        il y a nationalisation d'une très grande partie de la taxe professionnelle ; les entreprises paieront à l'Etat un taux fixe national, sans que les élus locaux puissent influer sur la modulation de ces taux ! Il y aura une répartition, via cette cotisation complémentaire (vers les départements et les régions !) mais pas vers les EPCI et les communes ;

Ø        la spécialisation / réallocation des ressources est modifiée : les impôts ménages sont tous redistribués vers les communes et les EPCI ;

Ø        il y a une baisse globale du rendement de l'impôt ;

Ø        c'est la fin de la possibilité d'accroître par la hausse des taux les ressources fiscales ;

Ø        s'il n'y a pas à proprement parler suppression de l'impôt économique, celui-ci est fortement allégé (cela va coûter en 2010 11,7 Mds € à l'Etat !), et surtout perd son lien avec le territoire où la richesse économique est créée !

 

Une résolution a été adoptée à l'unanimité, à l'issue des travaux. Pour la lire, cliquez ici.

 

 

 

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 00:29

On le sait, la Communauté urbaine de Lille a un stock de dette important, lié notamment au dossier du métro qui, dans les années 90, a fait atteindre des sommets d’endettement. Aujourd’hui encore, le volume global est de 1 600 millions € (il était de 2 100 M € en 2001 quand, lors du précédent mandat, je suis devenu vice-président au Budget de LMCU).

 

Cette dette a fait l’objet, tout au long de la décennie écoulée, d’opérations financières (réajustements ; swaps, c’est-à-dire échange, sur les marchés, des conditions du taux d’intérêt payé sur le prêt initial pour un produit où le taux d’intérêt qu’on espère payer sera moindre) dont le but premier est de réduire les intérêts payés pour LMCU. Cela s’appelle mener une gestion active de la dette. La Communauté urbaine de Lille a ainsi pu réaliser de très importantes économies financières (40 M€ ces cinq dernières années), qu’elle a pu utiliser pour son fonctionnement et donc pour les services rendus à la population.

 

Malheureusement, la crise financière est passée par là. Et si par temps calme on a un peu tendance à oublier les risques, quand crise boursière, crise bancaire et récession bousculent taux d’intérêt et taux de change, certains produits souscrits sur les marchés peuvent paraître plus dangereux. C’est ce qui s’est produit au dernier trimestre 2008. Voilà pourquoi, la résidente, Martine AUBRY, m’a demandé de conduire des investigations sur tous nos contrats de dette pour que nous puissions en connaître les risques potentiels et cerner le mieux possible les risques réels.

 

Ce travail, je l’ai présenté en commission des finances ce mardi, et je le synthétise ce matin au Bureau et cet après-midi devant le conseil de communauté.

 

Pour lire l’intervention que j’ai rédigée, cliquer ici.

 

La tâche est lourde et complexe, extraordinairement technique bien sûr. Moins que jamais, il ne faut jeter le bébé avec l’eau du bain : moi, j’en suis convaincu, la Communauté a eu raison, à mon sens, de chercher à disposer des instruments lui permettant, à partir de sa dette, de renforcer ses marges de manœuvre budgétaires. Quoi qu’en en dise, puisque économies il y a eu, cela veut dire qu’il y a eu des impôts en moins ou des projets en plus !

 

Cela n’empêche pas d’être vigilant, et de l’être en toute transparence. J’y travaille activement.

 

 

 

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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 09:46

Les 1er et 2 octobre, l’AFIGESE (association finances gestion évaluation des collectivités territoriales), l’association des hauts fonctionnaires de finances et de gestion des collectivités locales tient ses XIVe assises à Lille sur le thème : Le temps des ruptures, l’heure des choix, et remet ce soir, lors de son dîner de gala, ses quatre prix de l’innovation financière. Il m’a été demandé, en tant que premier vice-président de la Communauté urbaine de Lille chargé des Finances, de présider cette cérémonie de remise des prix, aux côtés d’Eric Portal, président de l’AFIGESE (cf. photo).

 

Lors de mon propos introductif, je souligne combien est paradoxale la tâche de ces gestionnaires de collectivités dont la mission est d’être des gestionnaires rigoureux (pas de déficit possible), efficaces et soumis à une évaluation scrupuleuse de leur gestion, au moment même où l’Etat vient d’annoncer un déficit colossal pour son propre budget, pour 2009 et 2010, et qu’il emprunte, lui, pour financer son propre fonctionnement courant – ce qui est strictement interdit, et heureusement d’ailleurs ! – dans les collectivités locales !

 

Mais puisque ce soir je représente LMCU, je mets surtout l’accent sur l’intercommunalité, celle que j’appelle la cocue législative, ou la confiance abusée. Car en effet, comment qualifier autrement les mauvais traitements qu’elle subit ? La réforme à venir de la taxe professionnelle en est le point d’orgue !

 

En 1999, le législateur avait bâti une cohérence : à l’intercommunalité, il avait donné une compétence forte, construire le développement du territoire, et pour cela lui avait donné une ressource parallèle, la taxe professionnelle unique. Ressource évolutive, dynamique, elle intéressait au sens financier du terme, l’intercommunalité au développement de son territoire.

 

En 2009, dix ans plus tard, le panorama est tout autre. Avec la réforme de la taxe professionnelle que contient le projet de loi de finances pour 2010, cette ressource est vidée de son contenu et perd son lien avec le territoire .

 

Elle est vidée de son contenu car la TP est morte, voilà la contribution économique territoriale. Elle aura 2 composantes : la CLA (cotisation locale d’activité), liée aux valeurs locatives foncières des entreprises ; la CC (cotisation complémentaire), proportionnée à la valeur ajoutée (sur la base d’un taux national).

 

Mais l’intercommunalité ne percevra plus que la CLA sur les entreprises, et au bout va perdre d’importantes recettes fiscales !

 

De plus, comme la cotisation complémentaire sera prélevée sur une base nationale de valeur ajoutée, il n’y aura plus de lien entre le dynamisme du territoire, la création des richesses qui s’y fera et la ressource fiscale encaissée par la collectivité pourtant promoteur de ce développement.

 

Dès lors, comment envisager sérieusement la constitution de ces métropoles, au périmètre et aux compétences plus larges que les communautés urbaines, avec des ressources, demain, immanquablement moindres ?

 

L’intercommunalité aura été l’éternelle trompée, le parent pauvre des réformes depuis 2002. On lui a fait, il y a 10 ans, miroiter l’espérance de compétences, de sa capacité à penser et à conduire des projets d’importance. En réalité, on ne lui laisse pas le temps de concrétiser, et déjà la belle ressource promise s’envole…

 

Ces gestionnaires financiers, que je salue au nom de Martine Aubry, travaillent dans un monde :

 

-         de plus en plus incertain, par la crise et la conjoncture bien sûr, mais aussi par le fait
du prince
, ce que sont ces réformes législatives d’ampleur qui vont bousculer en
profondeur tous les équilibres financiers des collectivités locales ;

-         contraint, où l’argent se raréfie.

 

Voilà pourquoi, demain comme aujourd’hui, il est important pour eux d’être imaginatifs et promoteurs d’innovation financière !

 

 

 

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