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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 17:10

Signature-Caisse-de-po-ts-nov-2013_4.jpegPour financer des investissements (sauf à admettre qu’elle soit immensément riche, à tel point qu’elle puisse tout financer par son autofinancement), une ville doit emprunter. Wattrelos, depuis trois ans, tout en maintenant un bon niveau d’investissements en équipements indispensables pour la population (rénovation de Beaulieu, reconstruction complète de l’école maternelle Michelet, réhabilitation profonde de tout le groupe scolaire Brossolette), réussit à emprunter moins que ce qu’elle rembourse chaque année de nos anciens emprunts. En termes clairs, Wattrelos se désendette.

 

Et lorsqu’il faut chercher des emprunts, je continue de les chercher sûrs, et au meilleur taux possible. Depuis le début de l’année, grâce au rétablissement de notre épargne depuis deux ans, nous n’avions encore rien emprunté. Mais des travaux sont en cours ou approchent, notamment dans les groupes scolaires de Beaulieu qui vont permettre de finir la convention du PRU (programme de rénovation urbaine) : ce sont l’agrandissement de la maternelle Curie et la réhabilitation du groupe scolaire Albert-Camus.

 

Et c’est ainsi qu’aujourd’hui, à la Porte de Versailles à Paris, pendant le congrès des maires, en fin de matinée, j’ai signé avec Stéphane Keita, préfet, directeur du développement territorial et du réseau de la Caisse des dépôts et consignations (à droite sur la photo), en présence de Dominique Mirada, directeur régional CDC du Nord - Pas-de-Calais), un contrat de prêt qui va boucler tout le plan de financement des investissements de Wattrelos pour cette fin d’année et le premier semestre 2014. L’opération porte sur 2,3 M € sur 20 ans, à 1,85 %, dans le cadre de la rénovation urbaine (indexée sur le taux du livret A).

 

Une opération financière très intéressante pour la Ville mais aussi pour la Caisse des dépôts qui confirme son ancrage dans le financement des collectivités locales. Au micro, je rappelle ainsi son rôle majeur pour éviter précisément qu’en 2013 et 2014 ne s’assèche l’accès au crédit de nos collectivités locales : c’est grâce à la Caisse que la France n’a pas connu le crédit crunch redouté.

 

Pour lire le communiqué de presse, cliquez ici.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 12:16

A-St-Jo-nov.-2013.jpgComme chaque année, ce matin j’ai accepté d’intervenir au collège Saint-Joseph de Wattrelos devant les élèves délégués de 3e qui travaillent sur l’engagement et qui, en me questionnant, veulent débattre de l’engagement citoyen et politique.

 

D’entrée, les jeunes Arthur et Lise-Marie assurent une présentation historique de la création de l’Assemblée nationale, les conditions du serment du jeu de Paume, puis du fonctionnement parlementaire dont le but ultime est le vote des lois. Ils insistent sur le double travail, à Paris et en circonscription du député, et évoquent ma circonscription, la 8e du Nord.

 

Deux heures durant, la trentaine de ces jeunes futurs citoyens m’auront posé une vingtaine de questions. D’abord, évidemment, sur mon parcours personnel et politique ; je leur ai rappelé qu’on peut être un jeune de Wattrelos, avoir son Bac, réussir ses études et pouvoir se mesurer aux élèves d’autres régions sans complexe : nos jeunes peuvent réussir ! J’en suis convaincu mais cela dépend pour une large partie de leur volonté et de leur travail ! Je ne leur ai pas fait le coup du « travaillez, prenez de la peine » de  La Fontaine, mais pas loin.

 

De même, j’ai plaidé pour l’engagement : moi aussi, de ma 6e à ma terminale, j’ai été – allez savoir pourquoi – délégué de classe ! Et si un jour, très jeune, j’ai participé à la vie de plusieurs associations, y ai pris des responsabilités, et si alors j’ai pris ma carte au PS (parce que la vie politique, au sens propre du terme est la vie de la cité, celle du quotidien et de notre environnement immédiat), c’est pour ne pas seulement être spectateur de ce qui se passe autour de moi, mais être acteur de cette vie collective alentour. J’insiste sur l’intérêt général, sur le collectif, sur l’importance décisive dans notre société que les intérêts collectifs ne soient pas oubliés au profit des intérêts individuels.

 

A-St-Jo-nov.-2013_4.jpgOn a aussi parlé des responsabilités exercées, du travail à faire, de son organisation, de mes équipes, de la coordination entre le maire et le député, ou des questionnements plus personnels sur mes éventuels moments de découragement, ou sur les conséquences sur la vie personnelle… Sans oublier, bien sûr, les questions insolites sur mes relations avec François Hollande ou Nicolas Sarkozy, ou sur – plus utopique – ma candidature aux élections présidentielles ! Ah, ils sont sympa, ces jeunes gens, et tout cela se sera déroulé dans une ambiance studieuse mais aussi souriante que possible… surtout lorsqu’ils ont voulu évoquer mon âge : je leur retourne la question qu’ils me posent, et là si une seule jeune fille me lance (ô douleur !) 61 ans, plusieurs voix fusent pour dire 43, 44 ans ! Yes, ils sont vraiment sympas ces jeunes ! Ça fait du bien… peu importe si ces réponses étaient peut-être de courtoisie !

 

J’espère que j’aurai su leur être utile. Et les convaincre que, dans notre société, l’engagement c’est important. Plus que jamais…

 

A St Jo nov. 2013 3


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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 18:12

AG Amigym 2013Ce matin, dès ma première manifestation, je savais que la journée serait haute en couleurs. En effet, dès l'assemblée générale au CSE d'Amigym et ses 175 adhérentes (ou presque, il y a un garçon… qui a bien du mérite !), avec Sylvie Gillon, la présidente, Isabelle la prof, fière d'annoncer son binôme avec Stéphanie, le sens de la bonne humeur était donné.

 

Amis Lab Sartel 2013Au club des aînés du Laboureur-Sartel de Lili (Eliane), on avait le cassoulet gai, et avec la présence de Supermec et l'orchestre de Sébastien, cela ne pouvait donner qu'une piste pleine !

 

Et avec les Copés in deux au CSE dans l'après-midi, les rires de la salle parlaient d'eux-mêmes ! Avec les Ladoe, père et fils (au pluriel !), l'bieau Jacques et le séduisant Francis, avec le renfort de la très touchante Renée Lamblin, on savait que ce serait du bon ! In n'in rit incore...

 

Copés in deux nov 2013A l'entrée, la salle entonne en rythme L'pato y n'est nin prêt d'êt' mort !, non plus malheureusement que Le ver solitaire de Renée. Clou de l'après-midi, un Valentin Obama à la tribune présidentielle américaine (entre parenthèses, chapeau pour l'anglais !), que doit traduire un interpréte ivrogne joué (c'est un rôle de composition dit-il !) par son père Christian : " You're drunk " dit le président ; " Non j'sus nin d'Roncq, ch'sus de Wattrelos ! " répond l'interprète… J'espère que vous avez compris !

 

Bien sûr, le romantique Francis entonnera une chanson pour son épouse, avant que Mado (Renée) la clocharde ne nous émeuve et que, sur l'air de Frou-frou, Jacques nous parle des Forçats de l'administration (les fonctionnaires !). Avec Les vacances en Turquie de la famille Ladoé, on a une valeur sûre où l'on sait tout (ou presque) du quotidien vacancier de ces sacrés Wattrelosiens en goguette !

 


Dans le spectacle, la troupe taquinera encore l'émotion en seconde partie, car après Ça gaze pour nous de Plastic Francis, Christian et Jonathan, côte à côte, ont fait un duo touchant Un père, un fils, deux fils unis.

 

Copés in deux nov 2013 2Copés in deux nov 2013 3Mais il y eut aussi du Musset (T’as le bonjour d’Alfred) car on a aussi caressé la poésie, le sketch du poivrot (Christian - encore lui ! Et après, il me dira qu’il n’a pas de prédispositions…) sermonné par Francis arrivé au ciel ; Valentin, à la fermeture-éclair récalcitrante (J’in peu pu, j’dos pichi) ; Christian et sa Mathilda (« chef d’œuvre in péril ») ; le douanier efféminé ; ou l’établissement (très) spécial de M. Touchmisa (ph. ci-dessus, à gauche)…

 

Bref, dans une salle comble, où si tous les spectateurs avaient en tête la dernière chanson de Francis (Mais din tche mond’ qu’in vit), ils avaient tous dans le cœur le même cri, celui du final : Viva les Ch’timis !


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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 09:09

Depuis plusieurs années maintenant, sous l’impulsion de mon adjointe Juliette Keraudy, Wattrelos participe à la Semaine de la solidarité internationale initiée par LMCU. L’occasion de mobiliser nombre d’associations wattrelosiennes ou intervenant à Wattrelos, et surtout nos concitoyens sur le message et surtout les actions de solidarité internationale.

 

Cette année, c’est autour de l’accès à ce droit essentiel qu’est l’eau que s’est bâti, à la salle Salengro, le village solidaire de nos associations, juste avant une soirée latin’eau. Le concept et la soirée ont incontestablement séduit cette année.

 

SSI 2013 2

Mais le fait majeur de cette édition, c’est la présence à Wattrelos de Maritza Martinez, maire de Potosi, au Nicaragua (ph. ci-contre, à ma gauche), et d’un chargé de projet de sa commune, à l’initiative de Touscan, avec le soutien de l’ambassade de France. Touscan mène depuis nombre d’années des actions humanitaires et déploie une énergie hors du commun pour ce pays, en particulier pour Potosi (école, maison médicale, eau…), et cette venue est une incontestable reconnaissance de ses efforts.

 

Ainsi est-ce avec Madame Martinez et Josiane Willoqueaux, ma collègue maire de Lys-lez-Lannoy (ph. ci-dessus), que nous découvrons à l’entrée de la salle la Solisphère réalisée par les écoles Jean-Macé et Voltaire, où s’expriment les préoccupations des enfants sur la pollution des océans.

 

SSI 2013 

 

Nous visitons ensuite les remarquables expositions de l’association La Licorne au sujet de sa coopération avec Madagascar, et de Touscan pour le Nicaragua. Avant de faire le tour des stands, chaleureux et colorés (de l’Amérique latine !) de nos associations.


SSI 2013 3 SSI 2013 4 SSI 2013 7

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A l’heure des discours, Maritza proclame, avec force, l’importance vitale de cette question del’eau (à Potosi, ils n’en ont ni régulièrement ni tous les jours !), et un émouvant « Merci mes frères ». Tandis que je rappelle ces propos de Danielle Mitterrand : « Sans eau, il n’y a pas de vie, et sans vie, il ne peut y avoir ni droits de l’homme ni droits des peuples ». Juste avant qu'à la tribune nous écoutions les hymnes nationaux main dans la main. Et que je lui offre une Berlouffe-souvenir, d’amitié et d’affection.


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Entre temps, la salle Salengro s’est bien remplie, les tables et les travées sont pleines, et chacun peut déguster le chili con carne ou le sandwich de son choix, avant de s’initier avec l’association Café con Leche aux subtilités élégantes de la salsa : sourires garantis sur une piste de danse bien pleine.

 

Evidemment, le concert de l’Union musicale wattrelosienne, sous la baguette de Gwenaël Catteloin, aura offert des rythmes sud-américains de qualité, s’initiant avec Comanchero, culminant avec A. Piazzolla (merci à E. Devoldre, à l'accordéon !) et se terminant par une Bamba bien agréable pour rentrer chez soi.

 

Incontestablement, un millésime 2013 bien pensé, très bien organisé et qui a trouvé son public.


Pour lire mon intervention, cliquer ici.

 

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 09:26

11nov-enfants.jpgCe matin, les traditionnelles cérémonies de la commémoration du 11 novembre 1918 commencent par un dépôt de gerbe au cimetière du Crétinier, puis au monument aux morts du centre. Les allées ont été refaites cette année, et le nombre important d’enfants et de parents qui entourent porte-drapeaux, élus et anciens combattants rehaussent l’importance et la solennité du moment.

 

Après la lecture de deux poèmes, les enfants des écoles Jean-Macé, Pierre-Curie et Lacordaire chantent ensemble La Marseillaise. Emouvant.

 

11-nov-2013.JPG

Dans mon discours, j’insiste sur le lourd tribu humain que la France a payé pendant la première guerre mondiale, une guerre dont les soldats connurent l’horreur dans les tranchées, comme le raconte Roland Dorgelès dans Les croix de bois. Comme le soulignait le 7 novembre dernier le Président de la République, les leçons de la der des ders restent à méditer car elles sont encore d’une brûlante actualité. « Là où il y a injustice criante, contraste entre richesse opulente et pauvreté déprimante, il y aura tensions, rancœurs, jalousies, haines et donc risques de conflits. »

 

11-nov-2013_2.JPGNous « filles et fils de la paix », avons le devoir de « rejeter l’injustice, rejeter toute forme d’idéologie totalitaire d’où ne peut surgir que le malheur des hommes, refuser les vieux démons du chacun pour soi » et plaider pour « une Europe de la paix et solidaire » car telle était « l’espérance qu’en lettres d’honneur nos soldats de 14-18 ont écrite par leurs souffrances et leurs sacrifices ». « L’Europe réconciliée est la réponse qu’ils attendaient de nous » écrit François Mitterrand en 1988.

 

C’est, comme le disent les paroles d’une chanson canadienne, c’est à nos jeunes « de porter l’oriflamme / et de garder au fond de l’âme / le goût de vivre en liberté / Acceptez le défi, sinon / les coquelicots se faneront. »

 

Honneur à nos disparus et espérance, c’est le message de La Marseillaise et de l’hymne européen, interprétés ensuite par l’Union musicale.

 

11-nov-2013_3.JPG

 

11-nov-2013-me-daille-Ville.jpeg

Pendant le banquet républicain qui a suivi j’ai mis à l’honneur, en leur remettant la médaille de la Ville de Wattrelos pour les remercier de leur fidélité et de leur dévouement, nos quatre porte-drapeaux : Christian Laby (ACPG), Vincenzo Arnone (Fraternelle des combattants), Jean-Pierre Stevens (FNACA), et Jean-Pierre Vercruysse (Union musicale). Ils le méritent bien car c’est par eux que nos couleurs de France sont de toutes nos manifestations commémoratives wattrelosiennes. Merci à eux, pour la République, pour la France et pour Wattrelos !

 

Pour lire mon discours, cliquez ici.


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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 10:45

Comme je l’ai déjà dit, j’ai rencontré M. Jean-Yves Grall, tout nouveau Directeur général de l’Agence Régionale de Santé Nord, Pas de Calais à qui, pendant plus d’une heure, j’ai exprimé les caractéristiques de santé de ma population, les espérances que je voulais pour elle à travers les politiques municipales que nous menons et soutenons, et surtout l’importance viscérale que j’attache à l’accès aux soins, à toute heure, que doit autoriser notre Centre Hospitalier de Wattrelos. Et bien évidemment, la volonté unanime de la population, des élus, des personnels de voir maintenues nos urgences locales.

  

Aussi ai-je apprécié l’interview de J.Y. Grall que publie ce jour la revue spécialisée milieux hospitaliers, Hospimedia. Que peut-on y lire ?

  

« Parmi les dossiers laissés par son prédécesseur, figure aussi celui des urgences de Wattrelos. Sur cette question, Jean-Yves Grall ne souhaite pas a priori remettre en cause pour les wattrelosiens cette possibilité de pouvoir accéder à des soins urgents non programmés 24 heures sur 24 car cette demande semble correspondre à un besoin de la population. « Je n’ai pas l’intention de détricoter ce qui existe depuis longtemps » et « je ne vois pas ce qui empêche la poursuite de cet accès », a-t-il précisé. Il faudra néanmoins que l’hôpital de Wattrelos s’organise pour pouvoir assurer cette prestation ».

 

Cette prise de position, ouverte, pragmatique et à l’écoute des besoins du territoire et de notre population, me parait intéressante. La vigilance et la prudence restent de mise bien sûr, et mon attention combative ne faiblit pas. Mais, avec ces déclarations, la situation semble se détendre, et évoluer dans le sens de l’intérêt de l’Hôpital de Wattrelos. Espérons que les prochaines semaines nous en apportent confirmation…

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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 11:26

Colloque-AVPU.JPGJ’ouvre ce matin, à l’auditorium de la Maison de l'éducation permanente, la rencontre régionale de l’association des villes pour la propreté urbaine (AVPU), dont Wattrelos est adhérente. Cette association, créée en 2010 et présidée par Magali Ordas, compte plus de cinquante communes et agglomérations membres, de toutes tailles (à commencer par la ville de Paris), et dont l’objectif est d’améliorer la propreté urbaine en créant un réseau, un maillage permettant de mutualiser les compétences, les savoir-faire.

 

Toutes les collectivités sont bien sûr concernées par cette problématique, de plus en plus prégnante ; pour preuve, la rencontre de ce matin a attiré des collègues des villes environnantes (Roubaix, Tourcoing, Croix, Wasquehal, Hem, et même des agents de LMCU) mais aussi plus lointaines (Grande-Synthe, Compiègne).

 

Il me revient donc de situer, en préambule, le contexte wattrelosien, son histoire, ses spécificités urbaines (117 courées et rangées difficiles d’accès où la problématique des déchets est par nature complexe ; proximité avec la Belgique où les déchets sont payants, d’où la tentation de s’en débarrasser subrepticement en France…) et de rappeler que la propreté urbaine est une préoccupation majeure chez nous. C’est même la première des priorités de nos concitoyens qui participent aux comités de quartiers que nous avons mis en place il y a un peu plus de dix ans maintenant. Le phénomène s’amplifie avec le temps. 

 

Je constate d’ailleurs parallèlement – cause ou conséquence – qu’au demeurant les sollicitations personnelles prennent de plus en plus le pas sur la dimension collective. Et que de la même manière, dans l’évolution de notre cadre de vie, les comportements acitoyens se développent. Certes, ce n’est pas le cas seulement à Wattrelos, mais dans la relation avec les élus, il est clair que les choses se sont modifiées avec le temps : nombre de citoyens se placent en consommateurs de services de nettoyage davantage qu’en contributeurs responsables à l’entretien de leur environnement. C’est d’ailleurs pour cela, et pour répondre à la demande des comités de quartiers, que la Ville a publié, dans le Journal de Wattrelos, un guide du bien vivre ensemble ! Tout cela à partir d’une remarque simple : si chacun, près de chez lui, devant chez lui, fait des efforts, collectivement, la ville de tous ne s’en portera que mieux.

 

Bien des investissements en équipements (balayeuse, machine anti-tags, gloutons…) et en moyens humains ont été faits dans les services municipaux wattrelosiens, et pourtant des insatisfactions peuvent subsister, y compris chez mes agents, les élus ou de ma part. Je sais tout ce qui est fait, tous les tonnages ramassés, les luttes incessantes contre les espaces dégradés. Et je ne cesse de vouloir pour autant qu’on puisse encore faire mieux. Et je rêve qu’un jour je puisse retirer des agents du service nettoiement – parce qu’il y aurait moins de travail – pour en affecter davantage à l’entretien des espaces verts, parcs et jardins, pour que la ville soit plus belle, toujours plus agréable à vivre.

 

Oh, bien sûr, moi qui voyage dans des communes alentour (jusqu’à Paris), je constate ô combien  que des communes qui ont des moyens considérablement plus importants que ceux de Wattrelos ont aussi des problèmes récurrents de nettoiement, qu’elles ne font pas toujours mieux, et parfois moins bien que mes équipes. Alors je pense à cette citation de Talleyrand :  « Quand je me considère, je me désole, mais quand je me compare, je me console »... La vérité est que la lutte est incessante pour faire comprendre qu’une ville propre, c’est l’affaire de tous, et pas seulement de la collectivité.  

 

Ensemble, on est plus forts. C’est pourquoi une association telle que l’AVPU peut être utile, pour les échanges d’expérience qu’elle permet. Mieux connaître les réussites, les échecs des uns et des autres,  c’est  être demain encore plus efficace dans sa politique de propreté urbaine. Voilà pourquoi Wattrelos y a adhéré.

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 21:13

La-Redoute-syndicats-mairie-Lille.jpegJuste après la manifestation de ce matin, je suis cet après-midi en mairie de Lille, aux côtés de Martine Aubry, maire de Lille et présidente de LMCU, de mes collègues maires de Roubaix et Tourcoing, mais aussi de Pierre de Saintignon, premier vice-président du Conseil régional, et de Patrick Kanner, président du Conseil général, afin de recevoir les délégués syndicaux de La Redoute, accompagnés de leur avocat, mon ami Mario Califano, et de quelques salariés.

 

L’objectif est d’organiser un front commun, et de mutualiser nos forces et capacités d’action, d’explorer toutes les pistes juridiques possibles, afin de contester la cession et d’éviter les mesures de suppressions d’emplois et de démantèlement annoncées.

 

Pour Martine Aubry, la vente à distance reste un secteur porteur, majeur dans le Nord, dont La Redoute est l’un des leaders. Or, le groupe Kering dont elle dépend l’a littéralement laissé « sécher sur pied » pour investir dans le monde du luxe. Il s’est donc servi de La Redoute à des fins stratégiques, l’a ponctionnée, oubliant de moderniser son outil de production, la laissant se désorganiser progressivement, compromettant ainsi sa pérennité. Bref, Kering méprise ouvertement une entreprise qui fait pourtant la fierté de notre région, et qui donne du travail peu ou prou, de façon directe ou indirecte, à quelque 6 000 personnes. Quel cynisme, quelle irresponsabilité !

 

Le message est clair : il faut exiger de la part de Kering, qui a réalisé 1,2 milliard de bénéfices l’an dernier (et dont les résultats seraient encore meilleurs cette année !) un vrai projet de réindustrialisation de La Redoute.

 

Parallèlement à l’action des syndicats et des salariés, les pouvoirs publics peuvent agir. Martine Aubry va ainsi demander à Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif (que j’ai pour ma part rencontré et questionné mercredi soir à ce sujet) de sommer solennellement le groupe Kering de renoncer à la cession tant que l’avenir de La Redoute ne sera pas clarifié.

 

Mais l’objectif de cette rencontre est aussi de pouvoir écouter syndicats et salariés, et de s’informer de leurs témoignages. On le sent d’emblée : l’émotion est palpable quand les uns et les autres s’expriment. La Redoute, ce sont des familles complètes, des femmes seules aussi, qui y travaillent depuis longtemps, des travailleurs âgés ou en situation de handicap, et dont la formation n’a pas été beaucoup renforcée ces dernières années. La perspective de  devoir perdre leur emploi, comme le dit Nora Miloudi, Secrétaire du C.E., est « catastrophique ».

 

Depuis 2006, à La Redoute, les effectifs ont fondu. Notamment à Wattrelos (oui, je l’ai bien vu ces dernières années, le volant d’intérimaires, très souvent wattrelosiens, a quasiment disparu : il y avait plus de 500 personnes !). Nombre de salariés se sentent méprisés. La secrétaire du CHSCT, Nicole, insiste pour que ne soit pas sous-estimé le risque psychosocial que déclencherait la destruction, dans ce contexte tendu, de centaines d’emplois.

 

La-Redoute-conf-de-presse-mairie-Lille.jpegLa Redoute doit vivre, c’est essentiel. Elle doit même se relancer, peut se moderniser, se réorganiser pour faire face à la concurrence et redonner confiance à son personnel en valorisant ses savoir-faire. C’est notre combat commun, élus, syndicats et salariés. Nous le mènerons au plus haut niveau de décision en appelant François-Henri Pinault, patron d’un très grand groupe, à se comporter comme tel, car pour l’heure, la décision essentielle est chez lui. Comme je le disais avec vigueur, au terme de la conférence de presse, à un journaliste en sortant de la mairie de Lille, si pour François-Henri Pinault la tentation de Venise, c’est bien, qu’il n’oublie pas la responsabilité de Roubaix !

 

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 17:50

Manif-La-Redoute-nov-2013.jpeg Manif-La-Redoute-nov-2013_2.jpeg

 

Sale temps sur la région et sale temps pour les salariés de La Redoute qui se mobilisent aujourd’hui à Lille. Une manifestation pour dire leur colère et leur angoisse suite à l’annonce, la semaine dernière, du directeur financier du groupe Kering (ex-PPR), de se séparer d’au moins 700 emplois (cf. article du 31 octobre).

 

Pas moins de quatorze cars ont été affrétés ; après avoir reçu les représentants syndicaux en mairie lundi après-midi, je suis évidemment de cette manifestation, en compagnie de mes collègues maires de Roubaix et Tourcoing, Pierre Dubois et Michel-François Delannoy, ainsi que des élus wattrelosiens, pour battre le pavé lillois, même humide. Nombreux sont les visages connus autour de moi : forcément, La Redoute à Wattrelos, c’est le site industriel de la Martinoire où travaillent beaucoup de mes concitoyens (La Redoute est le premier employeur de la ville, et de loin), parfois en famille d’ailleurs.

 

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Manif-La-Redoute-nov-2013_3.jpegC’est dire l’émotion qu’a suscitée l’annonce de Kering, qui avait certes déclaré vouloir se désengager de la vente à distance depuis 2009 (afin de recentrer son activité en direction du sport et des produits de luxe), mais qui avait jusque là uniquement exprimé son souhait de trouver le meilleur repreneur possible, capable de porter le meilleur projet industriel possible en respectant l’emploi. Quelle volte-face !

 

Les parapluies, chapeaux et casquettes sont donc de sortie, en cette fin de matinée, pour dénoncer cette attitude brutale, choquante, irresponsable sur le plan social. Les banderoles, slogans et chants se mêlent dans une ambiance très digne, empreinte de beaucoup d’émotion, et je mesure toute la détermination des manifestants qui m’entourent. C’est bien, il en faudra pour engager la lutte et faire prendre conscience à l’actionnaire que derrière sa décision, ce sont des milliers de familles (si l’on prend en compte les emplois indirects) qui seront terriblement fragilisées.

 

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Ce cataclysme, ce tsunami social pour reprendre l’expression de mon collègue Pierre Dubois, il faut tout faire pour l’éviter. Cette manifestation est une étape importante, réussie, un incontestable succès de mobilisation. Mais l’action doit se poursuivre sans faiblir.

 

La Redoute et Wattrelos ont plus de 40 ans d’histoire en commun. Les élus wattrelosiens se battront fidèlement pour elle, aux côtés de ses salariés, car la vente à distance est encore un secteur d’avenir ; La Redoute en est encore l’un des leaders et elle doit avoir un avenir. C’est, ce midi, le cri des salariés et des élus qui les accompagnent.

 

Manif-La-Redoute-nov-2013_10.jpeg Manif-La-Redoute-nov-2013_11.jpeg


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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 00:00

Clubs-coup-de-pouce-2013.JPGApprendre à lire, c’est essentiel ! Dès les premiers apprentissages, l’avenir d’un enfant peut se jouer. S’il décroche à ce moment-là, si la lecture lui est trop complexe, fastidieuse, le retard pris peut devenir un handicap pour le parcours scolaire. C’est dire si je suis très attaché à cette action car je la crois fondamentale pour la réussite scolaire de nos enfants.

 

Voilà pourquoi je me suis battu, en liaison avec l’inspecteur de l’Education nationale, pour porter auprès du préfet et des services du ministère de la Ville, que le financement de nos clubs Coup de pouce soit reconduit, élargi même.

 

Ainsi, ce soir, avec Jean-Pierre Mollière, IEN, la représentante de l’Apfée, et nos élus en charge des écoles, je lance à l’Hôtel de ville les 14 clubs Coup de Pouce qui vont commencer le 12 novembre prochain et vont fonctionner durant cette année scolaire.

 

Le dispositif va concerner 13 écoles, mobiliser 16 enseignants et 16 animateurs, mais aussi les parents des 70 enfants concernés (5 par club !). L’idée est, dans un accompagnement personnalisé des enfants à l’école, mais aussi à la maison (d’où le rôle important des parents !), de rendre la lecture plus ludique, plus agréable, et finalement de faire tomber la barrière de l’apprentissage de la lecture pour les enfants qui risquaient de décrocher. Voilà pourquoi on parle de club et pourquoi ce soir, enfants, parents, enseignants, inspecteur de l’EN et maire, nous signons la carte du club de chaque enfant, véritable passeport vers la lecture.

 

Tout cela est soutenu par l’Etat, qui au titre de la réussite éducative soutient la ville pour précisément 101 181 euros. C’est un bel effort (il y a quelques années, nous n’avions que moins de la moitié de cette somme !), qui me permet – et j’en suis très heureux – d’ouvrir deux clubs Coup de pouce, à l’école Jean-Macé au Laboureur, qui en avait été jusqu’à présent injustement dépourvue. C’est d’ailleurs grâce à Manuel Valls, qui a consenti une zone de sécurité prioritaire à Wattrelos, que nous pouvons ouvrir ces clubs à Jean-Macé, puisque le Laboureur étant en ZSP, j’ai pu plaider l’extension de la géographie prioritaire d’intervention aussi sur la lecture à cette école élémentaire. Et tant mieux !

 

Tout cela pour donner un bon départ, le meilleur possible, à nos enfants dans leur cursus scolaire, car c’est à l’école que se forge la capacité à réussir. Lire est la première des libertés. C’est aussi la première des émancipations, c’est elle qui ouvre les portes du monde et de la connaissance.


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