8 mai 2007
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15:04
Je me suis rendu ce matin sur les lieux de l’incendie qui a ravagé, cette nuit, la crèche municipale du quartier du Sapin Vert, dans ma ville de Wattrelos.
Une crèche qui accueille plus de 60 petits et qui est partie en fumée. Plus rien ne reste de la structure.
Comme les parents, comme les habitants du quartier, comme les Wattrelosiens, je suis bouleversé, choqué. Choqué car l’hypothèse de l’incendie criminel est la plus probable ; si elle se vérifie, c’est consternant, stupide, écœurant. D’autant plus écœurant que le lieu accueille de très jeunes enfants.
En tant que maire, ma préoccupation, comme celle de mes collaboratrices en charge de ce secteur, est d’assurer la continuité du service public. C’est-à-dire trouver de nouveaux lieux d’accueil, et les plus proches possibles, à Wattrelos. Ainsi, la crèche familiale et la crèche du Centre pourront toutes deux recevoir quelques enfants pour quelques jours. Pour une solution plus durable, on cherche à dégager de la place dans des groupes scolaires proches également. Dès la fin de la semaine, ou au plus tard au début de la suivante, on pourra réaliser un accueil de qualité.
J’ai également fortement apprécié la solidarité des villes voisines qui ont pu nous fournir du matériel : c’est très généreux, et noble, de leur part ; qu’elles en soient remerciées chaleureusement.
Merci également à mes agents municipaux et au personnel de la crèche qui a fait preuve d’une réactivité épatante. Grâce à leur volonté et leur sens du devoir, grâce à l’amour de leur métier, les conséquences du sinistre ont pu être amorties.
Il n’en reste pas moins qu’il faudra à présent plusieurs mois de travaux pour que la crèche du Sapin Vert puisse ouvrir ses portes de nouveau.
Il n’en reste pas moins qu’il faudra à présent plusieurs mois de travaux pour que la crèche du Sapin Vert puisse ouvrir ses portes de nouveau.
Et c’est là que j’enrage car la Ville venait de protéger le site par la pose de grilles il y a à peine quinze jours. Que pouvait-elle faire de plus ? Réclamer la présence de la police dans le quartier ? Mais c’est précisément ce que je fais depuis cinq ans ! Un bureau de police nationale a été ouvert à 50 mètres de là en 2001 ; il comptait 12 policiers. Depuis 2002, l’effectif a fondu comme neige au soleil. A présent, ce bureau compte… 1 policier !
Je l’ai déjà dit, je le répète, je le martèle : sans l’aide de l’Etat, des missions de Police et de Justice qu’il se doit d’assumer en priorité, les communes sont et resteront vulnérables.
Alors aujourd’hui, ce que je veux dire, c’est que Wattrelos ne baissera pas la garde, certainement pas.
Mais à sa détermination doit absolument, nécessairement, prioritairement s’ajouter celle de l’Etat.