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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 17:27
Les services de l'Assemblée ne se font pas prier pour le confirmer, cette session d'automne aura été lourde, brouillonne, confuse, exagérément chargée et mal maîtrisée : au total, il n'est pas certain que le Parlement ait bien fait son travail.

Tout a été précipité, les ordres du jour sans cesse bousculés, les textes présentés dans l'urgence et à marche forcée ! Et pis que cela, dans la matière budgétaire dont je m'occupe, de mémoire d'étudiant ou de spécialiste de finances publiques, avec quatre textes de lois de finances (un par mois (!), ce qui veut dire qu'une nouvelle loi de finances arrive en débat pour modifier et corriger… celle qui n'a pas encore finie d'être votée au Sénat et n'est donc pas encore revenue à l'Assemblée pour son vote définitif !), on a atteint des sommets, c'est du jamais vu…

Sur le fond, cela donne le sentiment d'une confusion financière et budgétaire totale. Sur la forme, c'est épuisant. Semaine après semaine, séance de nuit après réunions de commissions, je le reconnais, cette session d'automne aura été stressante et épuisante.

Depuis le 25 août, jour de mon retour des vacances d'été, je n'ai pu me consacrer une demi-journée pour moi. Pas une seule fois. Alors, ce soir, oui, je souffle… et vais attaquer mes cartes de vœux.

Dès la fin août, j'ai eu à participer aux auditions de la commission des finances sur la crise financière et bancaire. Puis ce furent les auditions sur l'affaire Bernard Tapie, celles sur la mission d'information sur les fonds propres des PME, celles sur la mission d'information sur les nouvelles normes comptables (dont j'ai présenté le 30 octobre le rapport intermédiaire et dont je présenterai le 9 mars prochain le rapport final).

Ce fut aussi, dès le début septembre, la session extraordinaire du Parlement, les auditions des ministres sur le projet de loi de finances, les débats en groupe, en commission puis en séance sur la première partie de la loi de finances pour 2008, avec mon rapport spécial sur les engagements financiers de l'Etat (présenté en Commission élargie le 4 novembre et voté dans l'hémicycle le 13 novembre), les débats en commission et en séance sur la deuxième partie (crédits budgétaires), où je suis spécifiquement intervenu sur les crédits sur la Ville, le Commerce et l'Artisanat, les Anciens combattants, et l'Education (où j'ai apostrophé Xavier Darcos sur les postes Rased).

Puis ce furent les passages en commission et en séance du plan de sauvetage des banques, de la loi de finances rectificative pour 2008, du projet de programmation pluriannuelle des finances publiques 2009-2012, ma désignation comme secrétaire de la commission des finances, et donc ma participation aux réunions du bureau, sans oublier les groupes d'amitié qui se sont réunis (France-Algérie, France-Hongrie) et mes fonctions d'auditeur de la XXe session nationale de l'INHES (Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité) qui me prennent une semaine par mois, où l'Assemblée m'a désignée pour 2008-2009.

De surcroît, personne ne l'a perdu de vue, j'ai pris une part active aux débats de l'automne du parti socialiste, et à son congrès de Reims, aux côtés de Martine Aubry, pour qui, au demeurant, comme 1er vice-président en charge des finances et du budget, j'ai conduit ces dernières semaines, le débat d'orientations budgétaires et le vote du budget 2009 (approuvé par 84 % des conseillers communautaires !) de Lille métropole communauté urbaine.

C'était donc une session de fin d'année lourde, très lourde. Mais si le travail ne me fait pas peur, et si n'avoir ni week-end ni vacances, ni même loisirs – hormis les manifestations auxquelles j'ai participé en tant qu'élu, je ne me suis offert sur toute cette période aucun spectacle, aucun ciné, aucun film à la télé, aucun dîner entre amis – n'est pas un drame pour moi, ce qui est insupportable, c'est la désorganisation du travail parlementaire qui a caractérisé cette session !

A droite comme à gauche, beaucoup le disent. Le Parlement est maltraité, opposition comme majorité. On est loin de l'état d'esprit de la réforme constitutionnelle et des propos lénifiants du Président de la République.

Ceci dit, au moment où cette fichue session s'achève, alors que j'étais encore au Sénat tout ce samedi 20 décembre après-midi et soir, que j'étais ce lundi matin à l'Assemblée pour une nouvelle audition des ministres sur le projet de loi des finances rectificatives pour 2009 (qui passe en séance dès le 7 janvier !) – encore, ou déjà, un ! – et que j'étais ce lundi 22 décembre après-midi et soir dans l'hémicycle pour le vote définitif de la LFR pour 2008 (où l'un de mes amendements a été voté à l'unanimité), j'ai le sentiment d'avoir fait ce qu'on m'a demandé de faire : mon boulot !



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