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  • : Blog de dominique Baert
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27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 10:38

Bataille-de-Bouvines.jpgAux yeux de l’Histoire, c’est sans doute excessif mais il est incontestable que ce dimanche 27 juillet 1214, quand les troupes de Philippe-Auguste ont battu, en dépit de leur infériorité numérique, les troupes coalisées d’Otton IV d’outre-Rhin, du roi d’Angleterre Jean sans Terre, et du comte Ferrand de Portugal (et de Flandre : on le connaît bien à Wattrelos, c’est l’un de nos géants !), ce jour-là fut important : comme l’écrit l’éminent historien Georges Duby, c’est « l’un des 30 jours qui ont fait la France » !

 

Bouvines commémore donc solennellement aujourd’hui le 800e  anniversaire de cette bataille décisive. Elu du Nord et de notre métropole, il m’a paru normal et logique que je sois aux côtés de mon ami, Alain Bernard, maire de Bouvines. Les élus locaux qui n’y étaient pas, assurément, ont eu tort : d’abord parce que la cérémonie eut beaucoup de tenue ; ensuite parce que l’Histoire doit être respectée ; enfin, parce que réaffirmer la France face aux tensions que connait notre société, c’est important !

 

Les personnalités sont nombreuses. Sans les citer toutes, je prends plaisir à être aux côtés de Patrick Kanner, président du Conseil général (ph. ci-dessous, à gauche), Damien Castelain, président de LMCU, Vincent Ledoux, maire de Roncq, vice-président de LMCU (ph. ci-dessous, au centre), ou de Catherine Genisson, vice-présidente du Conseil régional, représentant Daniel Percheron.

 

Bouvines-juillet-2014-6.JPG Bouvines-juillet-2014-1.JPG Bouvines-juillet-2014-2.JPG

 

Bouvines-juillet-2014-3.JPGJ’y rencontre de nombreux maires amis du secteur mais aussi des collègues députés tels que Th. Lazarro, et J.P. Decool, ainsi que Guillaume Thirard, sous-préfet représentant le préfet du Nord, ou Sir Robert Worcester, représentant la Reine d’Angleterre (ph. ci-contre).

 

Personnalité marquante, qui renforce par sa présence la dimension historique de la cérémonie : le prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, descendant des Bourbons qui ont régné sur la France jusqu’à Charles X (ph. ci-dessus, à droite). S’affirmant bien sûr « successeur bien lointain, car tant de siècles nous sépare, de Philippe-Auguste, vainqueur de Bouvines », il insiste « au-delà de la victoire elle-même, miraculeuse », sur ses trois enseignements : « L’affirmation de l’Etat ; la nouveauté de la bataille » où, à côté des chevaliers et vassaux royaux, « la différence fut les milices bourgeoises des communes. Ce souvenir permet de souligner l’intérêt de l’Histoire : c’est dans le temps que notre pays s’explique. Une grande nation est celle qui sait s’inscrire dans le temps ».

 

Alain Bernard, maire de Bouvines, dans un très bon discours, rappele qu’avec cette bataille « le roi des Francs est devenu roi de la France. Pourtant, cela s’annonçait mal… », compte tenu de la très nette supériorité numérique des adversaires. Mais il y eut cette « victoire inespérée autant que belle. Au soir de Bouvines, l’âme d’un pays est ainsi née, et la nation France prend forme ». Il souligne que la commémoration de ce jour veut porter trois messages : « La paix, l’Europe, la jeunesse ».

 

La paix, « c’est la plus belle des victoires : savourons cet état de quiétude et d’harmonie entre les peuples ». L’Europe, car « Bouvines est présente dans une mémoire collective qui dépasse les frontières et qui appelle une Europe rassemblée. La jeunesse car il faut intéresser la jeunesse à son histoire, pour qu’elle tire les enseignements de son passé ».

 

Ce crédo d’avenir pro-européen, Patrick Kanner l’endosse aussi, affirmant que « les rivalités d’hier font les fraternités d’aujourd’hui », tandis que Catherine Genisson souligne que « Bouvines ne sonne plus comme un cri de guerre »… Cet après-midi, lors du concert qui aura lieu dans le jardin du château, les chorales entonneront avec ferveur « l’hymne européen ».

 

Mais en cette fin de matinée, c’est le sentiment d’un moment d’histoire que tous nous partageons. D’abord  la vue des 21 magnifiques vitraux de l’église, qui témoignent tous de cette bataille, ou devant l’obélisque pour le dépôt de gerbes, à quelques mètres à peine de cette chapelle où, dit-on, Philippe-Auguste se recueillit avant le combat.

 

Bouvines-juillet-2014-4.JPG Bouvines-juillet-2014-55.jpg

 

A Bouvines, ce matin, comme le conclura le préfet, on se sera souvenu de « ce moment d’histoire qui marque l’émergence d’une nouvelle puissance qu’est la France, mais aussi de la notion d’Etat »…

 

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