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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 11:09
Loi renseignement : protéger et respecter

L’Assemblée nationale a adopté, ce mardi 5 mai, la loi relative au renseignement, par 438 voix contre 86 dont 42 abstentions. J’ai évidemment voté ce texte important qui contribue au renforcement de la sécurité des Français tout en préservant les libertés publiques.

 

Avant même juillet 2014 et l’annonce par le Président de la République, François Hollande, d’une loi sur le renseignement, le Gouvernement et la majorité parlementaire avaient défini le cadre d’un tel texte : protéger les Français en dotant notre pays de moyens modernes et efficaces pour faire face aux défis auxquels la France est confrontée. Cette finalité a bien sûr été renforcée par les attentats terroristes tragiques de janvier 2015.

 

La nécessité de renforcer l’action des services de renseignement est une évidence dans une société moderne comme la nôtre, eu égard au développement d’Internet, de la téléphonie mobile. Parallèlement, l’engagement international de la France sur plusieurs théâtres d’opérations extérieures, les menaces répétées dont est l’objet notre pays, exigeait de préciser un cadre légal formel pour les missions de renseignement effectuées par les services spécialisés dans le domaine de la prévention des actes terroristes, de la lutte contre la criminalité organisée ou au niveau de la défense des intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de la France.

 

D’où l’importance d’encadrer strictement les conditions de mise en œuvre et la sécurisation des activités des services de renseignement.

 

Après le vote à l’unanimité en commission des lois, le texte a été enrichi, complété par la majorité parlementaire au terme d’une consultation de près de 40 associations, syndicats, structures non gouvernementales ou autorités constitutionnelles, ce qui a permis d’aboutir au vote d’un projet de loi équilibré, innovant et respectueux des libertés publiques.

 

> Un nouveau cadre légal précis pour les missions des services de renseignement

 

Les missions des services de renseignement sont soumises à autorisation préalable du Premier Ministre et doivent préciser la nature, les finalités poursuivies, les motifs et la durée des interceptions de sécurité. La traçabilité des techniques employées, la conservation dans le temps des données collectées sont strictement définies par la loi votée en première lecture. Les techniques de surveillance s’appliquent exclusivement à des individus ou groupes dont la menace est avérée.

 

> Des activités contrôlées par une autorité administrative indépendante

 

La loi renseignement institue une commission nationale de contrôle des techniques du renseignement, autorité administrative indépendante composée de magistrats et de parlementaires qui sera saisie de toute opération de technique de renseignement et effectuera un contrôle à priori et à posteriori. Sont concernées notamment les opérations touchant à la vie privée, à la sécurité de correspondances et à l’inviolabilité du domicile. Les conditions d’un exercice effectif des missions de contrôle de la CNCTR sont clairement affirmées dans le texte.

 

> Un contrôle juridictionnel affirmé

 

La loi crée pour chaque citoyen ayant intérêt à agir un droit de recours devant le conseil d’Etat. Le juge administratif pourra annuler l’autorisation, indemniser le requérant, ordonner la destruction des données collectées, notamment grâce à la possibilité de pouvoir accéder aux pièces d’un dossier classé secret défense.

 

Cette loi marque donc une avancée majeure pour l’Etat de droit en instituant un triple contrôle politique, administratif et judiciaire, corollaire indispensable au renforcement de l’action des services de renseignement. Elle est une pierre de plus pour améliorer la sécurité des Français, alors que depuis 2013 les moyens humains de nos services de renseignement ont été augmentés de manière conséquente. Ce fut dans un premier temps, l’annonce du recrutement de 432 personnes sur 5 ans au sein de la DGSI, dans le cadre plan de renforcement et de diversification des compétences (analystes, linguistes, ingénieurs). Puis en janvier 2015, le Premier ministre a décidé de 2 680 créations d’emplois supplémentaires au cours des trois prochaines années consacrés à la lutte contre le terrorisme dans les services régaliens de l’Etat et dans les juridictions, dont 500 pour la DGSI (en plus des 432 cités ci-dessus), 250 pour le ministère de la défense, 80 pour le ministère des finances, dont 70 pour les douanes.

 

Je n’ai aucun état d’âme sur ce texte, a fortiori depuis que le Président de la République a annoncé – fait politique fort ! – qu’il saisira le conseil constitutionnel. Car nous sommes en guerre contre des fanatiques barbares, et on ne doit ni montrer ni avoir aucune faiblesse avec les terroristes !

 

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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 13:55
Une question et une réponse parues au J.O.

Ce matin, le Journal Officiel publie la question que j’ai posée à la garde des sceaux, ministre de la justice sur les considérables, et donc inadmissibles, retards de paiement qu'ont à supporter des entreprises qui fournissent des prestations ou interviennent pour le compte du Ministère de la justice.

 

Pour lire l’intégralité de ma question, cliquez ici.

 

Le J.O. publie également la réponse à la question que j'avais posée au ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social sur les difficultés financières, du fait de l'État, de trop nombreuses structures portant des actions d'ateliers et chantiers d'insertion.

 

Pour relire l'intégralité de ma question et prendre connaissance de la réponse, cliquez ici.

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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 14:06
Une réponse parue au J.O.

Ce matin, le Journal Officiel publie la réponse à la question que j’avais posée au ministre de l'économie et des finances sur la question concernant une disposition incohérente de l'ordonnance n° 2006-346 du 23 mars 2006 relative aux sûretés, laquelle fixe le cadre juridique permettant la mise en place du prêt viager hypothécaire (Journal officiel du 8 décembre 2006).

 

Pour relire l’intégralité de ma question et prendre connaissance de la réponse, cliquez ici.

 

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16 avril 2015 4 16 /04 /avril /2015 13:56
Condorcet au Parlement des Enfants
C'est en effet la classe de CM2 de M. Dacosse, de l'école Condorcet de Wattrelos, qui, cette année, participe au 20e Parlement des Enfants. Les enfants visiteront l'Assemblée nationale en ma compagnie le 8 juin prochain, mais ce jeudi matin, je suis dans leur classe pour répondre à leurs questions, sachant qu'en mars, les élèves ont dû élaborer une proposition de loi sur le thème (unique, pour toutes les écoles participantes) des droits de l'enfant.
 
La classe a choisi de rédiger une proposition visant "à améliorer l'accueil des enfants en situation de handicap à l'école", avec une idée centrale : que chaque élève se sente concerné par un camarade de classe "différent" et qu'un "tutorat" par les autres élèves s'organise (sous la responsabilité bien sûr de l'enseignant). Une prise de conscience collective et de relations intra-groupe qui mérite intérêt (pour lire la proposition, cliquer ici).
Condorcet au Parlement des Enfants

En ce qui me concerne, ce matin, bien sûr, je commence par une courte présentation de l'Assemblée nationale, du nombre de députés, de ma circonscription, et c'est d'abord moi qui leur pose des questions : le nom du Président de l'Assemblée (reconnaissons que le nom de Claude Bartolone n'est pas venu spontanément), l'hémicycle, les places du président, des ministres et des députés, la Gauche, la Droite, les partis…

 

Un débat s'engage, un enfant vient au tableau noir (ah, quel plaisir pour moi de retrouver la craie !) : on évoque la démocratie, la majorité, la minorité, à partir du choix d'un exemple en classe, et je les fais voter : il y a une majorité claire, et je peux leur expliquer le fait majoritaire, l'intérêt d'avoir des règles collectives, donc des lois, pour vivre ensemble, et l'importance de se respecter les uns les autres. On parle évidemment du rôle d'un député : voter la loi, contrôler le Gouvernement, représenter la population. Je leur explique les votes, à main levée ou électronique.

Condorcet au Parlement des Enfants

Leurs questions sont aussi personnelles : mon parti, mon engagement (en 1974) pour soutenir François Mitterrand et la Gauche, l'idéal de justice, d'égalité, de solidarité, l'envie du jeune garçon que j'étais d'être acteur, pour contribuer à changer la vie, mon parcours personnel, mes études, les langues que je connais.

 

Mais aussi mon emploi du temps, les séances à l'Assemblée, ma vie : partir tôt et rentrer tard, les dossiers à la maison, les week-ends chargés et les vacances raccourcies. On me demande si je connais le Président aussi, et inévitablement les questions portent sur le maire et s'adressent au maire : le carnaval, les TAP, l'école le samedi, les dates des vacances car les enfants semblent prêter beaucoup de pouvoirs au maire - qui, en zone urbaine, a d'évidence plus d'importance à leurs yeux, c'est classique, que le député - et il faut que je leur précise que non, ce n'est pas moi qui fixe les dates des vacances !

Condorcet au Parlement des Enfants

Si la question de savoir si je veux encore être maire ou député n'est pas la plus facile, curieusement, trois de leurs questions (originales, car on ne me les a jamais posées depuis que je vais ainsi à la rencontre des écoliers ou collégiens) nous permettent de conclure en élargissant les sujets :

 

- A quoi ça sert d'avoir un maire et un Président de la République ? Le maire est le "président" du Conseil municipal de la ville (au Portugal, justement, on l'appelle Présidente) et le Président préside... la France !

 

- Qu'est-ce que le socialisme ? Puisqu'ils ont travaillé sur Jaurès il y a quelques mois, la réponse s'impose - en l'empruntant à l'œuvre et à l'action de Jean Jaurès : le socialisme, c'est la paix, l'internationalisme (humain et social) et la jeunesse (et donc l'éducation) ;

 

- Comment faites-vous pour gérer les manifestations ? Cela me permet de conclure sur ce qu'est l'intérêt général, expliquer avec quelques exemples concrets ce que sont les intérêts individuels, et surtout faire comprendre que l'intérêt général peut être différent de la satisfaction des intérêts individuels, ce qui justifie le rôle et la mission parfois délicate, souvent difficile, du décideur politique.

 

Une rencontre passionnante, comme chaque année, comme je les aime, pour un exercice d'éducation citoyenne. Rendez-vous maintenant en juin à Paris à l'Assemblée.

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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 15:55
Trajectoire de redressement des comptes : les efforts paient !

Je l’évoquais hier soir à Bercy avec les ministres, et ce mercredi, après le conseil des ministres, Michel Sapin, ministre des finances, et Christian Eckert, secrétaire d’Etat au budget, sont auditionnés par notre commission des finances pour présenter le programme de stabilité 2015-2018 : ce document, que tous les membres de l’Union Européenne doivent préparer et transmettre à la commission, présente la stratégie et la trajectoire à moyen terme des finances publiques.

 

Et de ce point de vue, même si le scénario macroéconomique se veut prudent et réaliste (validé comme tel par le Haut conseil des finances publiques), il met en avant clairement que les efforts de redressement des comptes et de soutien de la croissance commencent à payer.

 

La croissance est validée à 1 % en 2014 (sans doute même un peu plus), puis 1,5 % en 2016 et 2017, rythme à partir duquel la création d’emplois nette reprend. La baisse des déficits est meilleure que prévue. La part du PIB des dépenses publiques et des impôts diminue progressivement (de 55,4 % en 2015 à 54,1 % en 2017).

 

Le programme de stabilité poursuit donc le redressement des finances publiques pour préserver notre souveraineté. Rappelons que si l’ancienne majorité avait laissé le déficit public à 5,5 % en 2012, en 2014 le déficit a été ramené à 4 %, et l’exécution budgétaire a été meilleure que prévue. Du coup, les prévisions vont dans le bon sens : 3,8 % en 2015, 3,3 % en 2016 et 2,7 % en 2017. L’objectif de revenir sous 3 % de déficit en 2017 sera tenu : c’est la condition de la stabilisation puis de la réduction dès 2017 du poids de la dette (après augmentation de 600 Mds € sous la présidence Sarkozy, elle s’auto-entretient et augmente mécaniquement : héritée à 95 % en 2013, elle devrait, enfin, plafonner à 97 % en 2016, avant de diminuer progressivement).

 

Dans le même temps, le programme de stabilité veut préserver la croissance. La position de la France est claire et ferme : elle fera les 50 Mds € d’économies prévues en trois ans, pas moins, mais pas plus non plus ! Elle ne partage pas le souhait de la commission d'un ajustement supplémentaire.

 

Pourquoi le ferait-elle d’ailleurs ? Le contexte économique de ce début d’année est stimulant pour la reprise. Si la baisse de l’euro dynamise nos exportations, et la baisse du prix de l’énergie favorise le pouvoir d’achat et notre compétitivité, la baisse des prélèvements obligatoires mis en œuvre par les mesures gouvernementales va favoriser la croissance :

> le CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi) aura injecté 10,2 Mds € de marges aux entreprises pour gagner en compétitivité, investir et embaucher (en 2015, son taux passe de 4 à 6 % de la masse salariale) ;

> depuis le 1er janvier, les cotisations employeurs ont été baissées pour les bas niveaux de salaires, avec désormais zéro cotisation URSSAF au niveau du SMIC. Les cotisations des travailleurs indépendants ont aussi baissé de trois points. La C3S a été supprimée pour les TPE et les PME ;

> en 2015, la suppression de la première tranche d’impôt sur le revenu va permettre un gain de 3,2 Mds € de pouvoir d’achat pour 9 millions de ménages.

 

Le taux de prélèvements obligatoires va passer de 44,7 % en 2014, à 44, 2 % en 2017.

 

Donc moins d’impôts, moins de dépenses publiques, moins de déficits, mais aussi et surtout plus de croissance pour plus d’emplois : stabilisé fin 2015, le chômage devrait baisser en 2016 et 2017. Car l’amélioration durable de l’emploi, telle est fondamentalement l’objectif de la stratégie économique menée.

 

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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 13:27
Une question parue au J.O.

Ce matin, le Journal officiel publie la question que j’ai posée au ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social sur les difficultés financières, du fait de l'État, de trop nombreuses structures portant des actions d'ateliers et chantiers d'insertion.

 

Pour lire ma question, cliquez ici.

 

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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 07:37
Deux questions parues au J.O.

Ce matin, le Journal Officiel publie les questions écrites que j’ai posées au ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique sur :

  • le projet d'ordonnance relative aux marchés publics, lequel suscite interrogations et inquiétudes des organisations professionnelles représentant les architectes et l'ensemble de la maîtrise d'œuvre. Pour lire ma question, cliquez ici.
  • la possibilité d'autoriser les associations habilitées pour distribuer du microcrédit à financer des entreprises de plus de cinq ans d'existence. Pour lire ma question, cliquez ici.

 

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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 10:18
Le GADE au Travail !

Comme convenu, en ma présence, le GADE (groupe d'action des demandeurs d’emploi), conduit par Paul Destailleur, a été reçu au ministère du Travail. Si, pour des raisons de commodités, la réunion a eu lieu à l’Assemblée nationale, une délégation (Paul, Joao, Laharbi, Bouzid et Pierre) a pu s’entretenir avec deux conseillers du cabinet du ministre. Les demandeurs d’emploi roubaisiens ont évoqué l’ATS (ex-AER), les revalorisations des allocations, la révision des conditions d’attribution de l’ASS, les jeunes, l’harmonisation des droits ASS/RSA…

Le GADE au Travail !

Ayant reçu la délégation à ma demande et à celle de François Rebsamen, ministre du travail, les conseillers font d’abord le tour des situations individuelles des présents.

 

  • Au sujet de Pôle Emploi, ils rappellent les 4 000 recrutements de conseillers depuis 2012 (ce qui change par rapport à la période précédente), et les accompagnements renforcés là où c’est nécessaire. Pôle Emploi doit aussi mettre en place des personnels spécifiques pour les entreprises, rechercher des offres et analyser les besoins. Les conseillers soulignent que, depuis le compte personnel de formation, 200 M€ ont été mis pour que les formations soient accessibles aux demandeurs d’emploi : chaque CPF de demandeurs d’emploi a été abondé de 50 k € de formation ! Se félicitant du CPF, Paul Destailleur demande toutefois la modification de la liste des formations agréées dans les Directe.

 

  • Au sujet de l’ATS, « le 6 novembre, le Président de la République a annoncé la remise en place d’une allocation. Le dossier est complexe, le Ministère a fait des propositions et plusieurs schémas sont en cours de réflexion. Le Ministère est mobilisé mais ne peut donner de date ». La question en débat est de savoir si on donne l’allocation à un grand nombre de personnes ou si on la concentre sur les personnes les plus en difficulté : l’enveloppe est de 800 M€. Paul Destailleur insiste sur la nécessité de faire accélérer ce dossier.

 

  • Sur les minima sociaux, les conseillers rappellent que le plan de pauvreté du Premier Ministre a ouvert deux chantiers.
    • D’abord, la fusion ASS et RSA socle : le travail va aboutir d’ici la fin de l’année, ce qui va permettre d’harmoniser les conditions d’attribution et les droits (ex-validation des trimestres pour la retraite). L’harmonisation des droits RSA / ASS est donc en cours pour que le nouveau dispositif ne génère pas de perdants !
    • Le second chantier, c’est la création de la prime d’activité, qui remplace la PPE et le RSA activité (auquel à peine 32 % des éligibles recouraient). A partir du 1er janvier 2016, la prime d’activité sera ouverte à tous les actifs (avec un avantage : l’ouverture aux jeunes, donc !). Ainsi, celui qui est à l’ASS, en allant à la CAF, percevra chaque mois une prime (de l’ordre de 130 euros si travaille au SMIC). L’objectif est de ne pas faire de perdants parmi les bénéficiaires du RSA activité : un Smicard a aujourd’hui 65 € de RSA activité ; il aura demain 130 €. Au-delà, s'agissant des minima sociaux, l’engagement du Gouvernement est très fort : + 10 % pour le RSA, en plus de l’inflation, sur le quinquennat. Cela peut paraître faible mais c’est un effort. Car l’accent est mis sur l’activité !

 

  • Sur l’indemnisation des demandeurs d’emploi, les conseillers ont rappelé la mise en place des droits rechargeables et l’effort fait sur les contrats aidés. D’ailleurs, pour les plus âgés, le ministre vient d’annoncer les contrats de professionnalisation nouvelle carrière (senior), avec un volet formation court pour se mettre à niveau et une activité en entreprise : ce contrat aidé sera mis en place avant fin avril.

 

Telles furent, en une heure, les grands sujets évoqués. Ils le furent dans un bon climat d’écoute et de volonté de travail en commun. Les prochaines semaines sauront, je pense, le confirmer.

 

Le GADE au Travail !
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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 08:18
Rencontre avec Jean-Claude Trichet

Je déjeune ce midi avec Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne, ancien gouverneur de la Banque de France, lequel procède à un tour d’horizon de la situation économique.

 

« Nous sommes dans la pire crise des pays avancés depuis la Seconde guerre mondiale, estime-t-il. On aurait pu avoir une grande dépression si des décisions rapides n’avaient pas été prises : ce qui a éclaté en 2007 avec les subprimes et en 2008 avec Lehman Brother aurait pu être une dépression du type 1929-1930.

 

Alors les banques centrales ont investi des hors-bilans considérables (liquidités sans plafond aux banques commerciales en août 2007 ; achats de valeurs du Trésor avec les programmes SMP pour cinq pays, puis OMT).

 

Aujourd’hui, des politiques monétaires encore très accommodantes, des situations financières du Japon et des Etats-Unis fragiles, et avoir des taux zéro sont des choses anormales ! Si le travail d’assainissement n’est pas fait, nous allons au-devant d’une nouvelle crise.

 

  • A propos de l’Europe : si l’épicentre des crises de 2007 et 2008 se situe aux Etats-Unis, le troisième épisode, la crise des risques souverains, y trouve son origine. Elle a visé les signatures les plus vulnérables (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne) soit le tiers de la zone euro ! Ce n’est pas le moindre des paradoxes qu’au sein de celle-ci, on trouve les pays les plus crédibles mais aussi les moins bons ! Six raisons à la crise en Europe :
    • le pacte de stabilité et de croissance n’a pas été respecté (avec une monnaie unique, il faut un respect attentif du cadre budgétaire !) ; son application a été refusée en 2004 et 2005 en France et en Allemagne : c’était une énorme erreur !
    • pas de suivi attentif des évolutions relatives de compétitivité ;
    • pas d’outil financier pour combattre la crise (il a fallu les inventer !) ;
    • absence d’union bancaire (où il est apparu que la corrélation entre la qualité des banques et celle des Etats devenait très forte ! Avec la crise, la garantie de l’Etat devenait essentielle, avec un fonctionnement en cercles vertueux, et en cercles vicieux – les pays non crédibles entraînant alors leurs institutions financières) ;
    • le non-achèvement du marché unique ;
    • l’absence de mise en œuvre sérieuse des réformes structurelles du programme de Lisbonne : un marché intérieur à monnaie unique doit fonctionner avec souplesse et non de manière rigide (sinon, les problèmes apparaissent).

 

  • A propos de la France : elle n’a pas été dans le petit nombre de pays en situation difficile, n’a pas eu d’ajustement obligé à faire, a été dans le groupe des pays respectés et est proche des meilleurs pays en Europe. En dépit d’un chômage de masse, la France est créditée d’un Etat solide qui a fait des promesses et doit les tenir. Les problèmes français comportent trois dimensions :
    • économique : notre économie se perd en dépenses publiques, supérieures de dix points à l’Allemagne (frais généraux) ; il faut donc une diminution de la dépense publique. C’est l’anomalie française principale ;
    • structurelle : la rigidité générale de nos structures économiques (marché du travail, des services, des biens, des professions protégées…) ;
    • et nous avons des coûts unitaires de production qui ont augmenté beaucoup plus qu’en Allemagne. Quand on a été lancé l’euro, nous étions meilleurs que les Allemands ; 16 ans plus tard, l’Allemagne présente un excédent de 7,5 % de balance des paiements, alors que nous sommes  à - 2  %. L’Allemagne a enrayé le chômage de masse et sa cohésion sociale est plus convenable que la nôtre. Nos coûts unitaires de production ont augmenté de 16 à 18 % de plus qu’en Allemagne, donc les revenus aussi, soit à peu près 1 % par an. Il est donc fondamental que nous lancions une modération générale des coûts, sinon nous connaîtrons durablement le cancer du chômage de masse, ce qui est bien sûr inacceptable. Pour davantage de compétitivité, il faut moins de dépenses publiques, moins de déficits, plus de souplesse : les Allemands ont mis 8 à 9 ans pour y arriver. En France, la culture dominante n’est pas celle de l’exportation. La France doit regagner un point de compétitivité par an par rapport à l’Allemagne : il ne faut pas modérer les coûts en Allemagne ; en France, en revanche, ce serait un contresens ».

 

Parmi les autres questions, ont été abordées l’inflation et la Grèce, bien sûr.

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31 mars 2015 2 31 /03 /mars /2015 07:39

Ce matin, le Journal Officiel publie les questions écrites que j’ai posées au ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique sur :

 

  • l'augmentation du plafond des prêts autorisés pour les associations habilitées à octroyer du microcrédit professionnel, afin de développer celui-ci. Pour lire ma question, cliquez ici.

 

  • le souhaitable développement des sources de garantie du microcrédit. Comme le préconise l'Association pour le droit à l'Initiative économique (ADIE), il pourrait être pertinent d'augmenter la dotation consacrée au Fonds de cohésion sociale (24 millions d'euros en 2014), afin que le développement du microcrédit ne soit pas limité par un plafonnement de la garantie de son encours ou de sa production. Pour lire ma question, cliquez ici.

 

  • le même thème, comme le préconise également l'Association pour le droit à l'initiative économique (ADIE), il pourrait être pertinent d'élargir au microcrédit la liste éligible des emplois des ressources des livrets d'épargne réglementés non centralisés comme le propose le rapport sur la réforme de l'épargne réglementée remis par Pierre Duquesne au Gouvernement en 2012. Pour lire ma question, cliquez ici.
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