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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 06:54

Dans le cadre de l’examen des budgets des différents ministères (ou plus exactement des missions) qui décomposent le budget de l’Etat, plusieurs membres de la commission des finances se voient attribuer la fonction de rapporteur spécial, qui leur confère la responsabilité de suivre, pour le compte de la commission, le budget du ministère en question.


C’est ainsi que de 1997 à 2002, j’étais en charge des comptes spéciaux du Trésor et que, de 2007 à 2012, j’ai eu à suivre les engagements financiers de l’Etat.


Pour cette mandature, sur les 49 rapports, 34 sont confiés à des députés de la majorité et 15 à des députés de l’opposition.


C’est dans ce cadre que, par vote unanime de la Commission des finances, mes collègues et le rapporteur général du budget m’ont désigné rapporteur spécial sur la mission Ville.


C’est ce que j’avais demandé : tant mieux ! Cela me permettra de suivre les évolutions budgétaires et les politiques du ministère de la Ville. Toutes les actions de celui-ci concernent en effet Roubaix et Wattrelos : ANRU, crédits de la cohésion sociale (ACSé, adultes-relais…) ou de la réussite éducative…


J’avais dit, lors de la campagne électorale, que je voulais être le député des priorités concrètes d’action pour la vie quotidienne et de l’appui à nos communes. Avec cette fonction de rapporteur spécial sur ce sujet de la politique de la Ville, je serai au cœur des priorités roubaisiennes et wattrelosiennes.

 

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 12:46

Si en séance le gouvernement présente ce soir ce que sera l’orientation de la politique budgétaire de la nouvelle majorité pour la législature à venir, le rapporteur général du budget, Christian Eckert, dresse dans son rapport un réquisitoire intéressant de ce qu’a été la politique fiscale suivie depuis 2002. Photo1364.jpg

 

Sa conclusion est claire : si les prélèvements obligatoires sont passés de 43,3 % du PIB à 43,9 % au final, depuis 2002, il y a eu un transfert de la charge fiscale des ménages aisés et des entreprises (pour près de 24 Mds € !) vers l’ensemble des salariés !

 

Quels sont les impôts qui ont augmenté depuis 2002 ? Les impositions sur les revenus des salariés : cotisations sociales (+ 0,6 point du PIB), CSG et CRDS (+ 0,5 point), impôts sur les salaires et la main d’œuvre (+ 0,3 point).

 

A l’inverse quels sont les impôts qui ont été allégés ? L’impôt progressif sur les revenus (- 0,5 point) et l’imposition directe des entreprises, à savoir l’impôt sur les sociétés (- 0,4 point) et la taxe professionnelle (- 0,3 point).

 

Cela ne peut être négligé ! Car les mesures d’allègement de la fiscalité (dont l’analyse confirme qu’elles se sont concentrées sur les ménages aisés et les entreprises) ont globalement un coût : elles représentent depuis 2002 un manque à gagner sur les recettes fiscales de près de 55 Mds € ! Et il est clair que si ces milliards étaient encore perçus par l’Etat, les finances publiques ne seraient pas dans l’état où elles sont aujourd’hui ! Combien ont coûté ces allègements fiscaux depuis 2002 ?


           sur l’impôt sur le revenu : - 23,8 Mds € (réformes successives du barème, renforcement du crédit d’impôt pour l’emploi de salariés à domicile en 2006, exonération des heures supplémentaires en 2007, suppression de la contribution des revenus locatifs en 2007)  


 sur l’impôt sur les sociétés : - 9,5 Mds € (baisse du taux d’imposition des plus-values nettes à long terme, dite niche Copé…)  


 sur la taxe professionnelle : - 12,8 Mds €  


 sur les droits de mutation et l’ISF : - 4,6 Mds €


 sur le taux de TVA de la restauration : - 3,2 Mds €.

 

Cette réalité des cadeaux fiscaux ne peut pas être oubliée au moment où nous avons à bâtir une stratégie budgétaire pour les cinq années qui viennent. Rappelons que celle-ci préconise :


une réduction incontournable du déficit et de la dette pour retrouver la souveraineté financière de la France ;


  • de rééquilibrer le système fiscal en fonction de la capacité contributive de chacun ;


  • de redéployer les dépenses publiques en faveur de l’emploi, l’éducation, la sécurité et la justice, l’investissement et la préservation de notre modèle social.

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 13:22

La réception annuelle des enseignants dans les salons de l'Hôtel de ville me permet de les remercier, ces enseignants. De ce métier je sais les moments de stress, de travail intense durant les semaines d'évaluations, les satisfactions aussi bien sûr quand un enfant progresse. Ils sont souvent des confidents pour les familles dont ils partagent les joies et malheureusement trop souvent les difficultés. Pas toujours facile de détenir les informations qu'on leur confie. Mais ils forment au jour le jour les citoyens de demain que sont nos enfants, et pour cette raison, ils méritent la gratitude et la reconnaissance de la Municipalité.Reception-enseignants-2012.JPG

 

Ce soir, en compagnie de Jean-Pierre Mollière, je salue plus particulièrement deux enseignants pour qui l'école est vraiment « finie », pas simplement l'année scolaire, mais leur carrière au service des enfants. Car, chut, l'heure de la retraite a sonné. D'abord pour Sylvie Tricoit, néo-retraitée qui fut d'abord pour moi ma voisine avant que je sache qu'elle enseignait ! Une femme de conviction, institutrice en maternelle depuis le début de sa carrière, appréciée à l'école Brossolette pour ses qualités de pédagogue... mais aussi d'artiste car elle est membre de la chorale du groupement des instituteurs de Wattrelos, laquelle a d'ailleurs ouvert cette cérémonie en chansons.

 

Sylvie est imitée en cette fin d'année scolaire par Martine Caracatsanis, dont le mari est le cordonnier bien connu du Laboureur et figure du monde sportif local (club de judo de la Potennerie). Une enseignante dévouée et fidèle, on en jugera : elle a effectué toute sa carrière à l'école Jean-Macé où elle enseigne depuis 1984 !

 

Et bien sûr, il me revient de féliciter Guy Vangheluwe, très ému car je sais qu'il n'aime pas être mis en avant, Délégué départemental de l'Education Nationale de l'école maternelle Jean-Zay et pilier de l'amicale éponyme dont il fut président une dizaine d'années (ses copains de l'amicale sont d'ailleurs présents ce soir, au premier rang desquels l'actuel président Jean Destaerke). Jean Zay, ce ministre du Front Populaire qui a tracé un sillon dans lequel Guy a inscrit ses pas pour faire vivre une laïcité qui n'exclut pas mais qui, au contraire, rassemble et fédère. Il reçoit ce soir les palmes académiques qui ne sont pas réservées qu'aux enseignants ; elle peuvent également être décernées à celles et ceux qui servent la communauté éducative – c'est le cas ce soir avec Guy.

 

En concluant mon discours, je forme un voeu : celui que vive l'école de la confiance en soi et de la réussite. Car jamais je ne me résoudrai à l'échec d'un enfant. C'est l'honneur de notre République que de donner toutes ses chances à chacun de nos enfants.

 

Alors merci à toutes et à tous, bonnes vacances cher(e)s enseignant(e)s... et rendez-vous à la rentrée !

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 13:00

Chaque année, je fais référence à mon auteur préféré, Sheila, pour dire aux enseignants des écoles publiques lors de la réception traditionnelle qui leur est consacrée : l'école est finie. Mais cette fois, c'est plus que vrai car c'est à peine finie l'année scolaire qu'avec la municipalité, j'ai le plaisir de recevoir nos enseignants. Et ils sont nombreux cette année, même si leur chorale n'est pas au complet.db-jpm2012

 

L'occasion, en toute convivialité, de souligner, comme le dit notre inspecteur, Jean-Pierre Mollière, notre tâche de coproduction éducative, c'est-à-dire la qualité de notre partenariat municipalité-éducation nationale. Un partenariat auquel Alain Joiffroy prit une large part, et ce soir, nous saluons à nouveau l'homme et son travail.

 

Pourtant, en cette fin d'année scolaire, l'école est entre espérances et inquiétudes.

 

Les espérances tiennent à des affirmations politiques fortes récentes. Ainsi, l'engagement du Président de la République dans sa campagne, de faire de la jeunesse et de l'éducation la priorité de son quinquennat : nul n'a oublié la promesse des 60 000 postes et de la hausse de 25 % de l'A.R.S.. C'est aussi, le 3 juillet, la déclaration du Premier Ministre, J.-M. Ayrault : "L'école est au cœur de la promesse républicaine. C'est l'école qui fait naître parmi les jeunes générations un profond sentiment d'attachement à nos valeurs fondamentales, à la laïcité, au civisme, au respect des autres. C'est l'école qui permet la promotion sociale, la construction et l'affirmation d'une citoyenneté libre fondée sur les droits et les devoirs !" Autre déclaration, celle du ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon : "L'école primaire est notre première priorité" car c'est la "priorité pédagogique de longue durée".

 

Ce sont aussi des annonces sur l'accueil des enfants de moins de 3 ans, le renforcement de l'encadrement des classes, de nouveaux emplois d'auxiliaires de vie scolaire ou de CPE, la remise en place de la formation initiale et continue des maîtres, le plan d'urgence pour le secondaire ou l'annonce d'une loi de programmation.

 

Malheureusement, l'école suscite aussi des inquiétudes car elle a été mise à mal avec brutalité ces dernières années. La rentrée de septembre 2012, malgré les ajouts de 1000 postes, se fera sur une saignée de 14 000 postes (80 000 perdus en 5 ans !). L'échec scolaire est trop souvent massif, avec des inégalités sociales et territoriales criantes. Le décrochage scolaire est préoccupant, avec 200 000 jeunes qui quittent chaque année le système scolaire sans diplôme ni qualification. Et la situation, dramatique, des finances publiques ne peut que freiner la mise en œuvre de mesures pourtant nécessaires.

 

C'est précisément parce que la Municipalité a conscience du rôle primordial de l'école qu'elle ne ménage pas ses efforts pour la soutenir. Par-delà les activités culturelles, sportives, péri-scolaires, nous mettons l'accent sur les équipements. En septembre 2011, ce fut l'inauguration de la maternelle Michelet (2,9 M€). Dans l'année, ce furent 441 000 € d'achats de mobiliers, matériels et de petits travaux, avec notamment la dotation de matériels vidéo et multimédia pour toutes les écoles élémentaires et de coins jeux pour toutes les maternelles (74 k€ grâce au levier d'une réserve parlementaire de 25 k€ : c'est une des vertus du cumul des mandats !). En septembre 2012, ce sera l'inauguration du nouveau groupe scolaire Brossolette (1,6 M€), complètement réhabilité et sécurisé, avant, en avril-août 2013, la construction de deux classes supplémentaires à la maternelle Curie et l'engagement de la réhabilitation de Camus. Bref, une rénovation décisive des écoles de Beaulieu, partie prenante du programme de rénovation urbaine. Confirmation que l'enfant et l'égalité réelle des chances sont au cœur de notre projet municipal…

 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 14:26

Ministres-en-commission-04-07-12.jpgA l’issue du conseil des ministres, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac (cf. photo) sont venus en effet présenter les orientations de nos finances publiques et le projet de loi de finances rectificative pour 2012, « chantier crucial car il va assurer la crédibilité budgétaire et le changement ».


Pierre Moscovici établit un panorama de la situation économique : la croissance atone (0,3 % en 2012), chômage à 10 %, double déficit avec un déficit de croissance et de compétitivité (faible consommation des ménages, parts de marché à l’export ont reculé de 20 %), et un déficit de crédibilité (déficit public, dette…) : la crise n’explique pas tout, il ne faut pas confondre la gestion et la malchance; déficit de confiance.


Les Français ont voté pour une action résolue pour la croissance. Des avancées majeures ont été réalisées lors du conseil européen (120 Mds € pour la croissance et mesures de stabilité financière, avec une recapitalisation des banques en difficulté et la BCE intervenant sur les marchés des obligations, feuille de route pour une intégration solidaire). Au niveau national, des mesures d'urgence et de justice ont été prises (SMIC, retraites, contrats aidés supplémentaires).


Le gouvernement va lancer une série de réformes ambitieuses : soutien aux PME-TPE, réforme de l’IS et du CIR, création d’un banque publique d'investissement, réforme bancaire, réforme de la fiscalité de l’épargne réglementée. L’objectif est une fiscalité plus juste, plus efficace.


Redresser les comptes publics est une absolue nécessité, pour rester souverain, restaurer la confiance, et dégager les marges de manœuvre pour la croissance. Il faut réduire la part de la dette publique dans le PIB.


Après 5,2 % du déficit en 2011, la dérive pour 2012 était de 5 % (et non de 4,2 % !).

 

L’objectif : 4,5 % en 2012 ; retour à 3 % en 2013, avec un très gros effort pour un retour à l’équilibre des comptes en 2017.

 

Le redressement va demander des efforts significatifs mais des efforts justement repartis, notamment entre ménages et entreprises.

 

Le PLFR est le premier élément de cet objectif de redressement.

 

C’est Jérôme Cahuzac qui, le présentant, souligne que la situation est tendue, au vu-même de l’audit de la cour des comptes. Il y a des insuffisances de recettes (7,1 Mds €, dont 3,4 Mds € pour l’IS, 1,4 Mds pour la TVA, 1 Md pour les droits de mutation, 1 Md au titre des cotisations de S.S.) qui ne peut être accepté. D’où des mesures complémentaires, d’autant plus que la France avait perdu un contentieux qui coûte 1,7 Md € dès 2012 et un dérapage d’1,5 Md € de dépenses (sous-budgétisation).

 

Pour cela, la LFR décide de 7,2 Mds € de prélèvements supplémentaires : 3,41 (soit 53 %) sur les ménages (dont 2,32 Mds pour une contribution exceptionnelle sur la fortune en 2012, et 0,14 Mds de retour sur les allégements des droits de succession), 2,98 (soit 47 %) sur les entreprises (dont deux fois 550 M€ de contribution sur les secteurs bancaire et pétrolier, une majoration de 800 M€ exceptionnelle d’IS pour les entreprises de plus de 250 M€ de CA).

 

De surcroît, le texte supprime la TVA sociale (en fait l’augmentation de 19,6 à 21,2 %) que la Droite voulait appliquer au 1er octobre 2012 ! Et il baisse de 7 à 5,5 % la TVA sur le livre.

 

Comme le dit Jérôme Cahuzac avec humour, ce PLFR n’a qu’un but : « Après la correction démocratique, nous nous devons de réaliser cette correction budgétaire ».

 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 14:23

Cour des comptes et mécomptesCe matin, la Commission des finances auditionne Didier Migaud, premier président de la cour des comptes sur la certification et les résultats de la gestion budgétaire de l’Etat en 2011, mais aussi sur la présentation de son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques.


Tout a déjà été largement présenté dans la presse et a alimenté le débat politique de ces derniers jours.


En grandes lignes, que dit la Cour ?


  • Elle pointe que l’ancienne majorité de droite laisse un héritage très lourd et une situation des finances publiques plus dégradée que la moyenne européenne. En 2011, le déficit public, malgré sa baisse, reste important : 5,2 % du PIB, après 7,1 % du PIB en 2010. Il reste nettement supérieur aux moyennes des déficits des Etats de la zone euro et de l’UE qui s’établissent respectivement à 3,8 % et 4,4 %. Six états membres enregistrent même un solde excédentaire ou nul. Le déficit structurel se situe lui à 4 % du PIB, nettement au dessus de la moyenne des autres pays de la zone euro (3,2 %) et de l’Allemagne (0,8 %).


Elle rappelle que la crise n’a qu’une responsabilité partielle dans la dégradation du déficit. Celle-ci est largement structurelle et creusée par les mesures fiscales et sociales décidées depuis 2002.


  • Il y a eu dissimulation de dépenses et insuffisance de recettes. La Cour insiste sur deux contentieux (régime fiscal des fonds de placement, dispositif du précompte) qui vont représenter une facture de 7 à 8 Mds € sur les exercices 2013 et 2014. L’ancienne majorité a également engagé des dépenses sans en assurer leur financement. Entre 1,2 Md € et 2 Mds € de dépenses programmées pour 2012 ne sont pas financées :


  • les crédits affectés à la politique de l’emploi ont été intégralement consommés en cinq mois !


  • les budgets concernant la prime de Noël (450 M€) et l’allocation aux adultes handicapés (280 M€) n’ont pas été prévus.


Il manque également :


  • 200 M€ pour financer les opérations militaires extérieures ;


  • 120 M€ pour financer les bourses accordées aux étudiants ;


  • entre 55 et 100 M€ pour les demandes d’asile ;


  • entre 100 et 200 M€ pour les aides au logement et 150 M€ pour les allocations de solidarité ;


  • 300 M€ pour financer la masse salariale des fonctionnaires.


Enfin, le rendement de l’IS aura été surestimé de 1,5 à 3,5 Mds €, de même que les droits de mutation de 0,8 à 1,2 Mds € !


  • La Cour insiste sur la nécessité d’une politique de redressement des comptes. Sans celle-ci, la dette atteindrait en effet 100 % du PIB en 2017. Selon la Cour, l’effort à fournir en 2013, dans l’hypothèse d’une croissance de 1 %, serait de 33 Mds € de mesures nouvelles concernant l’ensemble des administrations publiques.

 

 

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 14:25

Discours-JM-Ayrault.jpgCet après-midi, l’ouverture de la session extraordinaire se fait avec le discours de politique générale du Premier ministre au terme duquel, en vertu de l’article 49-1 de la Constitution, J.-M. Ayrault sollicitera la confiance de l’Assemblée.


Ce type de discours est toujours un grand moment de la République. Après une alternance, ce l’est encore davantage. Deux traits saillants dans cette intervention : l’insistance de Jean-Marc sur son amour de la France et sur son expérience nantaise.


D’entrée, il a rappelé le cap fixé par le Président de la République : « Conduire le redressement de notre pays dans la justice ». En insistant sur « une crise sans précédent qui menace ce que le siècle dernier nous a légué, notre modèle social ». Il appelle « notre peuple à une mobilisation, à retrouver confiance dans notre destin ».


Bien sûr, il y a la dette. « Depuis 2007, la dette publique a augmenté de 600 Mds €, elle atteint 1 800 Mds, et près de 90 % de notre richesse nationale ! La dette est un enjeu de souveraineté nationale. Une France endettée est une France dépendante. Sans réduction de la dette, il ne saurait y avoir de redressement du pays.


Je ne suis pas venu lancer un débat sur l’héritage. Mais nous ne renonçons à rien. Cette majorité n’a pas été élue pour trouver des excuses mais des solutions. Nous pouvons, nous devons l’emporter.


Au-dessus de l’argent que l’on gagne, il y a ce sentiment plus fort que procurent l’estime et la reconnaissance de ses concitoyens. Je ne considère pas les gens auxquels je parle en fonction de leur patrimoine ou de leurs revenus.

Discours-JM-Ayrault_2.jpg

Nous ouvrons la porte à une évolution profonde. Nous voulons donner toutes ses chances à la démocratie ». Ainsi :


  • il souhaite que « la culture de l’accord, celle du donnant-donnant, s’impose » ;


  • il annonce une conférence sociale qui traitera de : l’emploi (des jeunes), la formation, le développement des compétences, les rémunérations, l’égalité professionnelle, le redressement productif national, l’avenir de nos retraites, le rôle de nos services publics et de leurs agents (intégration des salariés aux CA des grandes entreprises, information en amont des représentants du personnel) ;


  • d’autres concertations suivront : la refondation de l’école (5 juillet), l’avenir de la recherche ; nouvel acte de la décentralisation.


« Je sais que les attentes sont fortes, qu’on ne va jamais assez vite quand il s’agit de corriger des injustices. Mais nous voulons imposer le changement dans la durée. Les Français ne nous ont pas donné un mandat pour gouverner 100 jours mais 5 ans.


Au cours de ce quinquennat, deux phases se succéderont : celle des réformes de structure (réforme fiscale, redressement productif, décentralisation, transition écologique et énergétique) ; celle où seront tirés les bénéfices de l’effort collectif. »


Avec une ligne de force : la justice car « la justice n’est pas qu’une exigence morale, elle est un facteur de croissance et de progrès.


Le Président de la République a fixé des priorités : la jeunesse, la sécurité et la justice. Elles seront respectées ! Elles exigeront des choix. Une loi de programmation des finances publiques précisera le retour à l’équilibre à l’horizon 2017 en faisant la part des efforts demandés à chacun. De nouvelles recettes fiscales seront mobilisées. La volonté de ce gouvernement est de solliciter ceux qui ont été jusqu’à présent exonérés de l’effort collectif.


Maîtrise des dépenses publiques et nouvelles recettes fiscales sont le préalable. La situation est sérieuse. Je revendique le sérieux ; j’en appelle à l’effort national mais je refuse l’austérité ! ».


Et d’égrener avec précision les actions que le gouvernement conduira pour l’école, la sécurité, la justice, la démocratie, la solidarité…


Avant de conclure : « La situation de notre pays est préoccupante. Le redressement prendra du temps, ce sera difficile mais nous réussirons ! ».


De fait, les députés ont largement voté la confiance : 302 votes pour, 225 votes contre (527 exprimés, 544 votants).

 

 

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 22:39

Inauguration-esplanade-Beaulieu_5.jpgC'est une jolie et pour tout dire assez agréable surprise que mes agents des espaces verts ont voulu me faire, parmi les animations de cet après-midi à Beaulieu. En effet, ils ont dessiné un parterre de fleurs, disposé à l’arrière de la gare de bus, où les bégonias forment la phrase suivante : MERCI M. LE DEPUTE-MAIRE ! Et au-dessus, le logo de Wattrelos formé de copeaux de couleur et de roses jaunes !


Superbe travail de mosaïculture que l’on doit à ces collaborateurs du service des espaces verts, très impliqués dans le verdissement de ce Beaulieu new look.


Je ne les ai pas épargnés dans la tâche, et c'est clair que pour la rénovation du quartier et son entretien, ils ont été fortement mobilisés. Depuis le rapprochement avec le service du nettoiement, il ont été doublement mis sur la brèche et mis à contribution. Je les ai parfois bousculés, j'ai exigé des réorganisations d'équipes, et il est vrai que les services municipaux ont dû s'adapter à un quartier qui se redessinait, à des propriétés foncières qui changent et donc à des responsabilités d'entretien qui ont aussi changé, et ils ont surtout pris une part majeure à l'embellissement du quartier.


Alors s'ils ont souhaité me faire un clin d’œil à l’occasion de cette inauguration (et cela me touche beaucoup, d’autant que le résultat est superbe !), c'est surtout eux, ces artistes du quotidien, qu'il faudrait plutôt remercier.


Si Wattrelos est une ville agréablement fleurie et arborée, c’est à eux qu’on le doit. Un métier pas toujours facile quand il faut tondre les pelouses qui poussent toujours trop vite (alors qu’il ne pleut que faiblement dans le Nord !), désherber, élaguer… mais qu’ils exercent avec enthousiasme et compétence. Il faut savoir que pour la seule rénovation de ce quartier de Beaulieu, 489 arbres ont été plantés (pour environ 200 arbres abattus) : pins noirs, érables, platanes, tilleuls... pour un total de 4 500 arbres d'ornements recensés dans notre ville.


Moi qui adore les arbres, j’apprécie. D’autant que ce verdissement s’accompagne d’un gros boulot de nos serres municipales qui produisent 105 000 fleurs (65 000 pour l’été et 40 000 pour l'hiver) chaque année pour composer 1 200 m² de massifs fleuris, 135 jardinières mobiles en bois, 65 jardinières fixes et 550 suspensions qui agrémentent le cadre de vie dans les quartiers.

 

 

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 13:27

Inauguration-esplanade-Beaulieu_4.jpgInauguration-esplanade-Beaulieu_3.jpg

 

Beaulieu a enfin un cœur ! Ce cœur, c’est bien sûr du cœur du quartier dont on parle, ce qui manquait cruellement à l'ancien quartier aux dires des urbanistes avec lesquels nous avons travaillé il y a dix ans maintenant. Ce cœur autour duquel et pour lequel tout le projet de rénovation urbaine a été pensé, dessiné et réalisé existe – c'est la fameuse esplanade que nous inaugurons cet après-midi.


Un très bel espace de jeux et de services, arboré et dédié à la détente en famille ou entre amis… et animé de belle façon avec de nombreux stands associatifs, un expo photo, des associations se produisant sur podium (atelier de slam et de percussions avec Ajir.com, mais aussi du hip-hop avec Convergences et du jazz avec le Conservatoire), divers jeux de balle auxquels je m’essaie volontiers (tennis de table, jokari, basket), sans oublier la partie de pétanque estivale qui va bien, ainsi que le décollage d’un ballon à gaz gonflé à l’hydrogène (ballon typique du XIXe siècle) depuis le stade de Beaulieu sur lequel s’ouvre désormais l’esplanade.


Malgré des nuages menaçants – on n’échappe pas à quelques gouttes quand même – l’ambiance est très sympa et l’idée de prononcer un discours ne me semble pas opportune : place à la fête plutôt qu’aux discours !


Inauguration-esplanade-Beaulieu_2.jpg Inauguration-esplanade-Beaulieu.jpg

 

Alors je savoure. Je savoure le quasi-aboutissement – il reste quelques petits immeubles en construction et les logements à venir du site Griltex – de ce gigantesque projet de plus de 150 millions d’euros que nous célébrons aujourd’hui. Si ce n'est pas la fin du projet (il reste encore beaucoup à faire, à l'image de la rénovation des écoles du quartier que nous allons conduire jusqu'en 2014), c'est incontestablement une étape décisive, un temps fort pour la visualisation du Beaulieu de demain ! L’esplanade est de fait le dernier grand aménagement urbain du quartier qui, il y a à peine dix ans, ressemblait à un labyrinthe géant avec un cœur de quartier enclavé, qui n'était rien d'autre qu’un hôtel des courants d’airs, un lieu froid et dégradé !

 

Aujourd’hui, ce quartier a une autre image, un autre visuel. Il ressemble à son siècle : moderne, aéré, avec un cœur de village centralisant services publics, transports en commun et commerces mais faisant également la part belle aux arbres, bancs, terrains de pétanque et jeux pour enfants (dès le 7 juillet)…

 

Oui, Beaulieu a bien changé ; il est même méconnaissable, et c'est tant mieux ! Il a su se trouver un avenir et pour les équipes municipales que j’ai eu l’honneur de conduire, c’est une immense satisfaction.
Longue vie au nouveau Beaulieu, et qu'on y vive bien ! Car le vrai cœur de Beaulieu ce sont... ses habitants !

 

 

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 17:36

Premier-Vice-president-commission-des-finances.jpgCe matin, la Commission des finances installe son bureau. Comme à l’accoutumée, c’est le doyen d’âge, mon collègue socialiste Marc Goua qui préside, pour quelques minutes, la séance d’installation (cf. photo).


Comme le prévoient les dispositions en vigueur, la présidence de la commission des finances revient à l’opposition, le poste de rapporteur général du budget étant dévolu à la majorité.


Voilà pourquoi, pour la présidence, il n’y aura eu qu’un seul candidat, celui présenté par la Droite, qui est Gilles Carrez, ainsi élu président de la commission des finances. Il était, on s’en souvient, dans les deux législatures antérieures le rapporteur général du budget. Son successeur à ce poste est issu des rangs de la Gauche et, candidat unique présenté par notre groupe socialiste, est mon copain Christian Eckert, député de Moselle.


Vient ensuite la désignation du bureau, composé de quatre vice-présidents (tous de gauche) et de quatre secrétaires (un(e) de gauche, trois de droite : j’étais secrétaire du bureau lors de la législature précédente).


C’est par applaudissements qu’ont été élus les membres du bureau. Parmi ceux-ci, la parité est respectée, c’est-à-dire qu’il y a autant d’hommes que de femmes.


Les deux vice-présidents, hommes, socialistes élus sont Pierre-Alain Muet (député du Rhône) et… moi-même. C’est une réelle satisfaction pour moi d’être ainsi au groupe socialiste de l’Assemblée à la commission des finances et parmi les dix membres du bureau de cette même commission.


D’autant que (cela ne peut que me faire sourire), bien qu’il n’y ait aucune préséance protocolaire entre les vice-présidents autre que l’ordre alphabétique, celui-ci a pour conséquence de faire de Dominique Baert le… premier vice-président de la commission des finances... de l’Assemblée nationale !


J’en suis heureux, a fortiori au vu de ce que je vis actuellement localement !


Mais je sais aussi que l’essentiel n’est ni dans les titres ni dans les fonctions mais dans le travail réalisé.


Et de ce point de vue, du travail à faire, il y en aura. Dès la semaine prochaine : loi de règlement 2011, loi de finances rectificative pour 2012…


Un bon début d’été en perspective. Au boulot !

 

 

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