Ce n’est pas une envie de vacances que je pourrais avoir, non.
C’est tout simplement le nom du spectacle que la troupe Evasion présente ce week-end à Wattrelos. Et en matière de show et de spectacle, Evasion sait faire ! Alors, puisque je l’ai raté hier soir (pour cause de remise de prix chez les coulonneux de l’Entente colombophile, un peu plus longue que prévue), j’y suis allé cet après-midi. Et à nouveau, le plaisir, l’humour, le talent des danseuses et danseurs, des chanteuses et chanteurs, fut au rendez-vous.
Quatre tableaux, entrecoupés de petits intermèdes gourmands (il y en avait dans la salle !), que Nathalie, Hervé, les Stéphane, et tous les talents de la troupe, ont rendu superbes et très agréables.
Si, dès le début, on plonge dans le disco, à la recherche de la reine de la nuit, on rit des déboires d’une Dalida-Hervé qui n’arrive pas à « mourir sur scène » (pourtant elle y met tout son cœur), ou des plumes de la grande Zora - Stéphane !
Le second tableau nous emmène à Venise, la magnifique, la magique, la tragique, et se clôt sur une magnifique interprétation de cette chanson où « les romantiques ont toujours 20 ans » et où « la musique, comme la poésie, va réinventer la vie »… On veut bien le croire et la chanson me trotte longtemps en tête.
Plus léger - y compris en tenues car on est à la plage (clin d’œil aux vacances de 1936)… où les messieurs ont de superbes maillots début de siècle rayés rouge du meilleur goût (à la technique aussi, d’ailleurs !) - le 3e tableau fait chanter au public (nombreux, la salle du CSE est bondée, ça fait plaisir !) plusieurs de nos refrains éternels de Fernandel (Ignace) ou de Maurice Chevalier (Elle me fait pouet-pouet…), « comme on s’promène au bord de l’eau ». Tout cela avant un cours de gymnastique mémorable : « C’est physique, c’est technique, on s’applique ! » Et un, et deux, et trois, et quatre…
Enfin, magnifique final, autour des chansons et ritournelles du Paris éternel, de sa féérie sur fond de Moulin Rouge de sa Romance, de son Gamin, ou de dessous « ses ponts ». Et après nous avoir chanté, qu’à Paris, « quand un arbre fleurit, cela fait pendant des semaines deux cœurs qui s’aiment »… voilà que le French Cancan est repris en rythme par un public conquis, avant qu’il ne s’extasie dans un final, à plumes et ballons roses (très appréciés des petites filles), superbement enlevé, qui termine le show sous une standing ovation !
Merci pour l’évasion, les amis, et chapeau pour le travail réalisé ! Bravo à la troupe.