C’est au cimetière du Crétinier que commence ce dimanche 11 novembre cette matinée du souvenir de l’armistice de 1918 ; comme à l’accoutumée, avec élus et sociétés patriotiques j’ai fleuri le monument aux morts, et visité les tombes des soldats et résistants français, et des soldats anglais.
Mais c’est au cimetière du Centre que Wattrelos s’est surtout mobilisée pour se souvenir, et la manifestation, à laquelle ont participé plus de 200 enfants, leurs parents, et des wattrelosiens venus en témoignage de respect et de gratitude pour nos disparus, fut forte par le monde présent, belle par le silence qui y régna, intense par l’émotion qui s’en dégagea, et respectueuse de la mémoire de ceux de nos anciens qui sont morts pour nous.
Dès l’entrée du cimetière ce sont les enfants du Conseil municipal des enfants qui ont été placés en tête du cortège, suivis par de nombreuses classes des écoles publiques et privées de la ville, les 160 premiers enfants ayant chacun à la main un drapeau et un bouquet (bleu, blanc, rouge) qu’ils déposeront ultérieurement sur une tombe des soldats morts pendant la 1ère guerre mondiale.
Derrière se trouvent les porte-drapeaux, suivis d’anciens militaires en tenue, et le Conseil municipal et représentants des sociétés patriotiques. Tout au long du cortège se sont massés les parents qui, au fur et à mesure nous emboiterons le pas.
A l’arrivée devant le monument aux morts, les enfants du Conseil municipal des enfants s’y regroupent, tandis que chacun des autres enfants s’installe devant une tombe militaire, dans un magnifique silence qui les honore.
Pour ma part, après la sonnerie du « garde-à-vous », je dévoile avec Didier Degandt, la plaque commémorative que la municipalité a décidé d’installer en l’honneur des 17 soldats wattrelosiens morts en Indochine au début des années 50 : Wattrelos ne leur avait pas encore rendu hommage, et le fait symboliquement en ce jour du Centenaire de l’armistice de la 1ère Guerre Mondiale.
Ensuite, au nom de la Ville de Wattrelos je dépose une gerbe au pied du monument, suivi par Ferdinand Claeis, Président de la Fraternelle des Combattants, par la Députée Catherine Osson, et par le Conseil Municipal des Enfants. Un silence d’un admirable respect s’installe ensuite pour la sonnerie aux morts.
Rappelant dans mon discours que nous sommes ce dimanche 11 novembre à 11 heures à l’heure même où, il y a 100 ans, le Maréchal Foch annonça le cessez-le-feu, j’ai souligné ensuite que, devant toutes ces tombes, nous avions, ensemble, un triple rendez-vous.
D’abord un rendez-vous avec l’Histoire, « la terrible histoire de ce charnier que fut la 1ère Guerre Mondiale ». J’en ai ainsi rappelé les étapes progressives, les offensives, les souffrances, les armes chimiques, la guerre des tranchées, jusqu’à l’offensive de « la campagne de France libératrice » lancée en juillet 1918. Une 1ère Guerre Mondiale qui fut, « l’histoire nous l’enseigne, une régression d’humanité ».
Le second rendez-vous, nous l’avons «en tant que wattrelosiens avec nos grands-parents, nos arrière grands-parents, pour nous souvenir avec affection et respect des souffrances qu’ils ont enduré ». « De 1914 à 1918, 778 soldats wattrelosiens ont perdu la vie », mais la population civile aussi eut des morts ; elle souffrit beaucoup, et la ville fut pillée par l’occupant. Ainsi, comme le dit Florimond Lecomte, 1er Adjoint, le 1er novembre 1918 : « Glorifions nos intrépides soldats et comprenons toute la grandeur du sacrifice de nos enfants ».
Enfin, notre troisième rendez-vous, c’est « celui qu’en tant qu’Européens, que Français, nous devons avoir avec les leçons de l’Histoire ». Les guerres tuent, elles « arrachent des vies » ; « les années de guerre ont un prix, celui du sang » : 18,6 millions de morts pendant la 1ère guerre mondiale, et 21,2 millions de blessés. Aussi « la leçon fondamentale de l’histoire du XXème siècle » est que « dans l’histoire de l’humanité, la paix est un bien rare ». Aussi « 100 ans plus tard, nous avons collectivement un devoir de responsabilité : celui d’assurer la paix ! ».
Or, nul n’oublie que le détonateur de la 1ère Guerre Mondiale, ce fut « la montée des nationalismes », ceux-là même qui aujourd’hui resurgissent, en Europe même, à nos portes ! « Cela peut faire peur ».
Voilà pourquoi, « Nationalismes, égoïsmes, populismes, mais aussi communautarismes, replis sur soi, haines, racismes, terrorismes sont de nos jours le nouveau vol noir des corbeaux sur nos plaines, et comme « le chant des partisans », n’est-il pas temps de crier « Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme ! »
Voilà pourquoi, il y a urgence à croire à l’Europe et à la défendre : « pour la paix ! »
Après mon allocution, tous les enfants réunis chantèrent la Marseillaise, largement reprise par les élus et le public, interprétée par l’Union Musicale, avant que celle-ci ne joue l’Hymne Européen. Puis passage devant les tombes, dépôt de gerbes au monument aux morts de la guerre de 1870, salut aux porte-drapeaux...
Wattrelos a su rendre un bel hommage, digne et respectueux à ses aînés ; un énorme merci aux enfants présents. Dans ce passage de génération, puisse notre ville garder la conscience des ravages et des souffrances de la guerre, et que chacun ici présent ce dimanche matin, soit un ardent ambassadeur et défenseur de la paix et de l’Europe.
Ce lundi 15 octobre matin est pour l’Hôpital de Wattrelos une journée importante, et pas seulement parce qu’avec le Directeur Eric Krzykala, le Président de la Commission Médicale d’Etablissement le Docteur Strecker, j’y accueille Frédéric Boiron, le Directeur Général du CHU de Lille (c’est la première fois que j’y reçois le DG du CHR !), le Professeur Mathéï représentant les médecins du CHR, et mon ami le Docteur Patrick Goldstein, « patron » des urgences de Lille.
C’est que ce matin, tous ensemble nous réalisons un acte important pour l’Hôpital de Wattrelos : nous signons une convention, validée par l’ARS (Agence Régionale de Santé), qui met en place au CHW une filière de réhabilitation précoce pour les patients de réanimation !
Ce sont des lits supplémentaires, à haute valeur ajoutée, et donc une offre de soins de plus que fournira l’Hôpital ; c’est une excellente nouvelle pour notre Hôpital de Wattrelos et une « reconnaissance des savoir-faire de nos personnels médicaux et para-médicaux ».
C’est une réalisation concrète de la création de GHT. En effet, comme l’ont rappelé plusieurs intervenants, dans le « projet Médical Partagé » que le GHT a soumis à l’ARS fin juin 2017, le besoin de cette filière de soins a été affiché (pour, après un traumatisme, permettre à un patient de reprendre une vie la plus normale possible), et il est vite apparu que l’Hôpital de Wattrelos était le mieux placé pour cette « expérience-pilote ». Il a fallu monter le parcours de soins, les conditions de fonctionnement de la filière, et des liens se sont progressivement noués entre médecins et soignants de Lille et de Wattrelos.
Et comme l’ont dit les responsables du CHR, la création à Wattrelos de cette filière est « une très belle réalisation dont vous pouvez être fiers » (s’adressant à nous, wattrelosiens), qui apporte « de la qualité à la prise en charge des patients ». « Le CHU de Lille a besoin de ses partenaires. Notre responsabilité est de construire les relations territoriales sur de nouvelles bases, parce que c’est l’intérêt de l’hôpital public et des patients. L’exemple de Wattrelos est tout à fait remarquable », dira Frédéric Boiron, le DG du CHR, avant de conclure « vous pouvez être fiers à Wattrelos des services que vous offrez à la population ».
Pour ma part, je suis évidemment heureux de cette avancée pour notre Hôpital, cet établissement de proximité auquel, population et élus nous sommes très attachés. Cette création d’une nouvelle filière est, je le martèle, un acte important, tant dans sa dimension absolue (instantanée, à l’instant T) que relative (dans le temps).
Aujourd’hui, en effet, elle consacre un partenariat avec le CHR, et est la traduction concrète d’une coopération, fruit du GHT. Disons-le tout net, pour notre participation à la construction du Groupement Hospitalier du Territoire, je me souviens comme Député (et avec mon collègue maire de Roubaix) avoir affirmé notre conception d’un GHT qui devait être « win/win », « gagnant/gagnant » : ce partenariat s’y inscrit.
De même, il faut le souligner, cette nouvelle filière consacre une compétence technique de l’Hôpital de Wattrelos (le matériel technique est de haut niveau, et en télémétrie c’est le même qu’au CHR !) et celle des compétences humaines de nos personnels médicaux et soignants (ils sont la richesse de cet hôpital, et nous pouvons collectivement en être fiers !).
Par ailleurs, dans le temps, il est clair que, loin de s’affaiblir, avec cette nouvelle filière le Centre Hospitalier se renforce, et il le fait avec pas n’importe quel appui : le CHU lui-même ! Une nouvelle filière, c’est un nouveau service à la population, un renforcement de l’offre de soins ! Tant mieux pour l’hôpital de Wattrelos, et bravo à ceux qui ont rendu cela possible, et tous mes encouragements à ceux qui le feront vivre !
Ainsi, avec son Accueil de soins non programmés, sa Médecine, ses Consultations, sa Surveillance Continue, ses Soins de Suite et sa Rééducation Fonctionnelle, sa nouvelle Filière de soins post-opératoires, voilà une bonne base pour l’avenir de notre Hôpital, car à Wattrelos, notre Hôpital on y tient !
Le mot de la fin fut pour le Docteur Maerten, Directrice Adjointe de l’ARS : « Ce projet expérimental (qui sera évalué), nous espérons que ce projet innovant sera un début d’autres projets pour le développement de l’établissement ». Si c’est l’Etat qui le dit, alors tant mieux, ça me va...
Traditionnellement, rencontrant la presse (auparavant c'était à l'occasion de la rentrée parlementaire, début octobre), l'occasion m'est donnée de faire le point sur le contexte de cet automne. Bien sûr, pour le maire que je suis, comment ne pas reconnaître la satisfaction d'avoir connu un Rapport de la Chambre Régionale des Comptes (examiné par le Conseil municipal en juillet dernier) qui est apaisant, sans injonctions ni recommandations, et qui souligne qu'en matière financière, la Ville n'a pas de marge de manœuvre et que la stratégie financière suivie est la bonne, la seule possible.
Mais mes satisfactions, ce sont surtout que la ville n'a jamais autant connu de chantiers ! Wattrelos bouge, avance, et c'est tant mieux !
Ainsi, en ce moment, il y a une réunionite aiguë comme en atteste la semaine dernière : lundi matin, c'était la réunion des maires du Roubaisis sur les propositions de l'Agence de Développement et d'Urbanisme sur les perspectives à 20-30 ans (j'ai évoqué pour Wattrelos les questions de mobilité, du transfrontalier - infrastructures routières et transport, urbanisme, économie et emploi, loisirs - et du cadre de vie, dont les inondations) ; l'après-midi préparation à la MEL du Comité d'engagement sur les Villas avec l'ANRU ; fin d'après-midi, schéma d'urbanisme du SCOT à la MEL ; jeudi, réunion avec tous les présidents d'hôpitaux du GHT sur la stratégie santé des hôpitaux publics face à la concurrence du privé… Autant de dossiers lourds, où il faut être…
Mais le concret, cela existe aussi à court terme, et la masse des chantiers et travaux en cours l'atteste !
Côté grands aménagements sur le plan de l'habitat, ce sont : le projet des Villas dont la convention financière pour ce projet de 8,5 M€ (3,8 M€ pour l'ANRU, 2,4 M€ pour la MEL, 1M€ pour la ville) et l'engagement des travaux seront donnés sur ce dernier trimestre 2018 ; le PMRQAD au Crétinier, où la démolition de l'usine est programmée ; le Centre-ville, où 3 permis de construire ont été signés cet été, un 4e est en examen, et les travaux d'assainissement qui modifieront le bassin et l'entrée du parc vont s'engager ; les programmes Lainière/Commandant Bossut où les lots d'habitat vont sortir de terre. Sur l'urbanisme économique, l'actualité c'est, après la démolition de La Redoute, la construction d'une vaste plateforme logistique de 132 000 m² (avec les emplois afférents), et les premiers projets sur La Lainière enfin !
En voirie, ce sont des travaux tous azimuts, et j'en suis d'autant plus satisfait que ce sont des dossiers que j'ai ardemment défendus personnellement : mi-octobre vont débuter les carrefours sur le boulevard de l'Egalité (pour site Lainière), et début novembre, de la Fraternité (pour site Redoute), travaux qui ont une importance majeure pour les projets économiques. Rue des Villas, comme promis, une partie de la rue a été refaite (parkings, amélioration des trottoirs). La rue du Beau Saule, très défoncée, a été refaite, et l'entrée de l'école sécurisée ; Vieille Place, la réalisation du parking se fera cet automne. Enfin, la suite de la liaison Tourcoing-Beaulieu va s'engager, et le raccordement serait fait fin 2019 !
Le programme dit "du Sapin Vert" se déploie cet automne. Côté vidéo-protection, le dernier Conseil Métropolitain a voté son soutien financier, et les achats de caméras vont enfin pouvoir se faire, tandis que se réorganise le Centre de Surveillance. Pour la fin de l'année sera signée la Convention de partenariat Police nationale-municipale (que j'ai finalisée ces derniers jours), et présenté le Projet de Service de la Police municipale qui sera bientôt en brigades de nuit et armée.
Pour l'église Saint-Maclou, les études se poursuivent. Côté éducation, nous travaillons à renforcer les dotations informatiques pour les enfants, et à préparer le dédoublement des classes de CE1 pour la prochaine rentrée. Nos bibliothèques par ailleurs se transforment, et la ludothèque, déjà dotée, pourra s'ouvrir au 1er trimestre 2019. Nous voulons aussi donner aux cérémonies patriotiques du 11 novembre, cette année, un relief particulier.
J'ajoute à cela que, personnellement, je travaille beaucoup actuellement à financer nos investissements, et à assurer le bouclage financier de l'année.
Bref, une rentrée où il y a du boulot, et tant mieux, j'aime ça !
Quand un Wattrelosien est distingué par la République par un Ordre National, c'est un événement, et quand il s'agit de mon 1er Adjoint dans l'équipe municipale, c'est un événement qui me touche d'autant plus près. Ainsi, ce samedi 26 mai, en fin de matinée, mon "complice de 20 ans", Henri Gadaut, 1er Adjoint, recevait des mains de Patrick Kanner, Ancien Ministre, Sénateur du Nord, les insignes de Chevalier dans l'Ordre National du Mérite.
La salle du CSE était bondée lorsque, Président du Comité d'Honneur, j'ai pris la parole, avec une triple mission. D'abord saluer les personnalités présentes : préfet, maires, députés (Catherine Osson et Francis Vercamer), élus départementaux et métropolitains, services de l'Etat, de la police et des pompiers, et anciens "gaziers" de GDF, le premier métier d'Henri.
Ma seconde mission fut de présenter les membres du Comité d'Honneur, qui, tous, résument la carrière du médaillé du jour (GDF, syndicalisme, politique wattrelosienne, métropolitaine et départementale).
Enfin, bien sûr, je me suis délecté à parler d'Henri Gadaut, en me concentrant sur nos relations personnelles (puisque Patrick Kanner, lui, dresserait le parcours professionnel et politique),
Je l'ai fait en retenant trois thèmes :
Ø Henri et moi, "c'est un malentendu qui a prospéré" : "ça a marché" ! Rencontré en 1993, alors qu'il devient 1er Secrétaire de la section socialiste de Wattrelos, alors que je ne le connaissais pas, nos relations ont à cette période été distantes, et se sont réchauffées au gré de l'évolution de mes relations avec mon prédécesseur. Il m'a rejoint en 1997 lors des élections législatives, et nous ne nous sommes plus quittés depuis. J'ai alors découvert "un homme de justice, droit, honnête, qui n'aimait pas les entourloupes, les faux-semblants, et qui ne demandait qu'à se battre, pour ses idées, ses valeurs". Il m'est, depuis, "devenu indispensable", et "je crois que la réciproque est également vraie". "Nous avons été de toutes les aventures".
Ø notre "complicité politique", que "nous faisons vivre à la mairie". Comme je le dis à mes collègues maires présents : "Votre 1er Adjoint est sans doute très bien, mais le mien est mieux. Et je souhaite à tous les maires d'avoir un 1er Adjoint comme Henri Gadaut", surtout avec les délégations qu'il a exercé (sécurité, gens du voyage, voirie et stationnement, transports collectifs, résidus urbains) qui sont, par nature "des sources d'emmerdes". Mais "Henri assume !"
Et je tiens à rendre hommage "à cet homme de l'ombre dont la rigueur, la capacité de travail, et l'extrême disponibilité sont une chance pour notre équipe municipale et pour la vie quotidienne des Wattrelosiens".
Ø et j'ai conclu en parlant de "l'homme sensible", "humaniste, profondément humaniste" qu'est Henri, et "ce grand cœur" est "la plus belle de mes découvertes chez lui". C'est "un cœur brut, sensible, dévoué" à qui j'ai adressé en conclusion des messages plus personnels assortis d'un "t'es un grand bonhomme, mon grand !"Et si cette médaille a une histoire (celle de celles et ceux qui l'ont rendu possible), elle est aussi sa vie, une vie d'engagements, de dévouement et de disponibilité, dont cet Ordre National du Mérite est une reconnaissance.
Après que Patrick Kanner ait épinglé le récipiendaire, et que la Marseillaise ait retenti, c'est avec beaucoup d'émotion que j'ai remis à Henri la médaille d'or de la ville de Wattrelos (photo au début de l'article), et un bouquet à sa compagne, Martine, pour la remercier de ses encouragements et de cette passion dont elle l'entoure !
Pour lire mon discours, cliquer ci-dessous.
Pour lire le discours de P. Kanner (seul le prononcé fait foi), cliquer ci-dessous.
Aux portes du CSE, ce 1er Mai, les médaillés du Travail et leurs proches sont accueillis par le Conseil Municipal des Enfants, qui vend du muguet au profit de Ludopital. Le ton de la solidarité est donné pour cette manifestation « traditionnelle, historique », et « fondamentale pour notre municipalité ».
126 médaillés du travail, vermeil, argent, or ou grand or, pour cette promotion, dont les deux tiers étaient présents à la cérémonie par laquelle je leur ai épinglé leur médaille, avant de leur remettre leur diplôme, et qu’à l’autre bout de la scène, la députée leur offre un brin de muguet porte-bonheur.
A ceux dont l’heure de la retraite a sonné ou va sonner, je leur souhaite « heureuse et longue », car ils l’ont bien mérité. Et pour ceux pour qui cette médaille n’est « qu’une étape », mes vœux les accompagnent pour la suite de leur carrière.
Mais pour l’heure, ce matin, félicitations à tous nos médaillés, car cette médaille, comme j’aime à le dire, est « la médaille du Mérite des travailleurs », et « la plus belle et la plus noble des médailles »; c’est le récit de leur vie, et « cela mérite respect et reconnaissance ».
J’ai centré mon propos sur le fait que ce 1er mai 2018 se déroule dans un triple contexte :
Ø « celui d’une référence historique » : 50 ans après mai 1968, en ce printemps social, « certains veulent y faire référence, et s’y croire encore », « sauf que 2018 n’est pas 1968 » ! Les différences entre 1968 et 2018 sont majeures sur les plans du travail, social, et de la comparaison des deux sociétés.
Ø le fait que depuis 1968 le monde a changé, et les relations sociales ne peuvent que changer également. Il faut en tenir compte, y compris dans les réformes à entreprendre. Comme je l’ai dit : «Ceux qui refusent de voir la réalité, qui continuent de regarder le monde d'aujourd'hui et d'imaginer celui de demain avec leurs lunettes d'hier ne peuvent pas être efficaces ! Leurs solutions sont des solutions du passé, pas des projets d'avenir »
Voilà pourquoi pour ma part, comme je l’ai dit « si j’avais été Député, j’aurais voté sans réserve la ratification des ordonnances pour le renforcement du dialogue social, elles vont dans le sens de cette "social-démocratie" que je ne cesse d'espérer, qui donne plus de responsabilités aux partenaires sociaux dans l'entreprise ».
Ø enfin, celui d’une situation qui permet d’être, en même temps, plus optimiste et plus préoccupé que jamais. Optimiste, oui je le suis nationalement au vu de l’évolution économique, des créations d’emplois et de la baisse du chômage, et j’y suis enclin localement avec les gros projets qui s’annoncent sur la Lainière et sur l’ancien site de La Redoute.
Mais, en ce 1er mai, le message essentiel c’est que, par-delà « les grèves clientélistes ou catégorielles qui m’énervent car elles sont à côté de la plaque », la mobilisation essentielle devrait porter sur le chômage de longue durée, « véritable apartheid social » « qui s’est installé dans notre pays, et ici aussi ».
J’ai conclu mon propos par une citation de Jean Jaurès qui, en 1903, écrivait «Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire, c'est de ne pas faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ». De ceux-là, je ne serai jamais !
Pour lire mon discours, cliquer ci-dessous !
Encore une bien triste nouvelle en cette fin avril : la doyenne de la Résidence du Touquet, mais aussi et surtout des Wattrelosiens, Estève Verwaerde, nous a quittés, quatre mois à peine avant ses 105 ans.
Je suis très triste car je l’aimais beaucoup, Estève, et je n’étais pas le seul tant sa personnalité, sa gentillesse, son sens de l’amitié savaient séduire. A sa Résidence (elle était l’une des toutes premières résidentes !), elle faisait l’unanimité : conviviale, friande d’animations, elle était de tous les repas, et descendait pour chacune des animations, fidèlement, et encore ces derniers mois. Dynamique, allant régulièrement à la rencontre des autres résidents, elle était un « personnage » de la Résidence et du quartier.
Elle s’était même plus particulièrement liée avec sa voisine, Alfreda Carette, plus jeune… d’à peine un an, et qui doit avoir également le cœur bien lourd, tout comme son petit fils, René, responsable logistique de notre SAVA, à la mairie, et Nadia, son épouse : elle était si fière quand je les ai mariés. Je pense bien à eux en ces douloureux instants.
Je me souviens que le jour des 104 ans d’Estève, en septembre dernier (c’était le jour de la rentrée des classes), je m’étais rendu à son chevet, à l’hôpital de Roubaix, où elle avait été momentanément hospitalisée ; cela faisait plusieurs années que je ne manquais aucun de ses anniversaires ! Fidèle, c’est l’adjectif qui caractérise le mieux Estève. A chaque 1er mai, elle me guettait lorsqu’à la résidence je portais le muguet, souvent avec un café ou une soupe. A chaque cérémonie des vœux au personnel municipal, tant qu’elle l’a pu, elle était là, à Salengro, au 1er rang !
En 2015, quelques semaines à peine après mon accident de moto, c’est à Estève que j’avais réservé ma toute première sortie de l’hôpital. C’était symbolique, mais surtout très affectif : elle n’aurait pas compris que je ne sois pas là pour son anniversaire. Je me l’étais promis : je l’ai fait ; c’est debout que j’étais venu lui faire « eun’ grosse baisse » pour ses 102 ans !
Je lui rappelais à chaque fois, lorsque nous fêtions son anniversaire, qu’elle était née l’année où Charlie Chaplin faisait ses débuts au cinéma. Roland Garros survolait la Méditerranée pour la première fois, le réfrigérateur électrique était inventé, Alain-Fournier publiait Le Grand Meaulnes et Marcel Proust Du côté de chez Swann… 1913 est aussi l’année de naissance d’Albert Camus, Charles Trenet, Jean Marais. Et avec elle, chaque année à son anniversaire, on parlait de son bon appétit, de sa gourmandise pour les bonnes viandes rouges, et Alfreda venait nous chanter « La p’tite Thérèse », et nous riions tous de bon cœur !
Sacrée Estève, qui aura connu une très longue vie, évidemment pas exempte de difficultés : mariée à 17 ans, elle perdit son mari seulement trois ans plus tard. Remariée, elle tint la quincaillerie de la rue des longues haies, à Roubaix durant une vingtaine d’années, avant de devenir agent du CCAS de la Ville de Wattrelos jusqu’à la fin de sa carrière. Elle avait été très affectée par la disparition de René, son si proche époux, et surtout de sa fille : cela l’avait profondément touchée, et je me souviens qu’elle m’avait pris la main, en me disant que ce n’était « pas juste » qu’elle, plus que nonagénaire, fût encore là, tandis que sa fille était partie. Moment d’émotion pour moi, jamais je n’oublierai les yeux de cette maman, si triste de la mort de « son » enfant septuagénaire.
Après la disparition de René Plovie la semaine dernière, c’est une autre « figure » communale qui s’éteint, mais que Wattrelos, de nouveau, n’oubliera pas.
C’était une maman, une mamie, une grand-mamie adorable : je me sens orphelin d’elle !
Adieu Estève, ta vigueur, ton sourire et ton goût de vivre nous marqueront encore longtemps.
Repose en paix à présent, tu l’as bien mérité.
J’ai eu le cœur très en peine, en milieu de semaine, d’apprendre cette bien triste nouvelle qui nous arrive du sud de la France où il s’était installé : René Plovie, emblématique ancien président du Sporting club et ancien vice-président de l’Entraide Sportive, est décédé à l’âge de 88 ans.
René, c’était le grand, le roi René : sa haute stature, sa voix rocailleuse et forte, son rire, sa manière incomparable d’apostropher, de mettre en confiance, sa convivialité, son sens de l’amitié, sa fidélité… oui, c’était un roi ! Le roi de la bonne humeur, du bon accueil dans son bistrot à l’entrée de la rue Gabriel-Péri, le roi de la truculence et de la bonne histoire, toujours joyeux et proche des soucis de ses clients et amis à la fois. Les peines, il les réconfortait ; les tristesses, il les combattait ; les problèmes, il aidait à les oublier par sa main tendue, son « qu’est-ce te bos ? Ch’est pour mi ! » ; ses conversations de bord de comptoir qu’il savait animer… au point de faire oublier l’heure de rentrer.
C’était le roi de la fête, de la joie, de l’amitié vraie, franche, virile, sportive ! Il était le roi de mon quartier d’enfance, de la rue Gabriel-Péri et de la place du Moulin. Son café, c’était un lieu de rendez-vous, un point de passage quasi-obligé, avec sa caisse d’épargne, ses œufs durs, sa machine à cacahuètes que le gosse que j’étais dégustait (à l’époque) sans modération.
Dans mon enfance, le dimanche midi, lorsque l’heure a priori normale du déjeuner était déjà bien avancée, que de fois ma mère m’a envoyé chercher mon père « Chez René » et, petit garçon, j’entrais, tirais sur la veste de mon père qui ne m’avait pas vu arriver, en disant : « Maman, elle a dit qu’il faut rentrer manger »… et du coup, mon père me payait une limonade (avant de repartir avec moi enfin !).
René, c’était un monument de la vie locale, tant physiquement que sur le plan associatif puisque, outre la présidence du Sporting (pour laquelle il avait obtenu la médaille de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif) et son engagement à l’Entraide Sportive, il était membre (très) actif du Comité des fêtes de son quartier, mais aussi de la Confrérie du Carnaval, tant il avait la fête et la convivialité chevillées au cœur.
Son bistrot était l’emblématique siège du Sporting des rouges et noirs, si je me souviens bien : c’était tout un univers, un haut lieu de la vie sociale du quartier. René trônait derrière le comptoir et assurait l’ambiance à lui seul, interpellant untel ou untel, payant des tournées, faisant éclater de rire toute l’assistance avec ses réflexions, ses anecdotes. Un vrai théâtre ! Et les jours de derby avec l’US Wattrelos, il fallait voir ça : c’était l’événement de l’année ! On y préparait la rencontre, on faisait le match avant qu'il ne soit joué, on prenait des paris, puis après, on refaisait le match, on fêtait la victoire, ou on essayait d'oublier la défaite... jusqu’à tard après la fin du match !
Dans tout ce quartier, du terrain du Beck à la place du Moulin, la vie du quartier était rythmée par les matches du Sporting ! Je revois encore mon père bondir du fauteuil, un dimanche après-midi, parce qu'il avait entendu des clameurs dans le stade : « Je vais jeter un œil et je reviens... » avait-il dit à ma mère. Lorsqu'il est revenu, il faisait nuit et j'étais couché ! Les matches du Sporting duraient plus longtemps que les autres...
René, c’était une figure, un personnage, une personnalité wattrelosienne qui aura marqué son passage dans cette ville. Après sa retraite, en 1989, il était descendu vivre au soleil, à Canet-en-Roussillon, dans les Pyrénées-Orientales, tout en revenant vivre régulièrement quelques semaines à Wattrelos où il avait gardé une habitation à côté du bistrot ! Je le vois encore tout déconfit lorsque, le croisant sur la place de Wattrelos le 18 mars 2001, où il était remonté du Sud pour venir voter (pour moi) au 2e tour des élections municipales, je lui ai dit : « C’est gentil René, mais j’ai gagné au 1er tour ! ». La Grand’place de Wattrelos résonne encore de son rire… Il m’a alors dit : « Viens, j’te paie un verre ! ».
Je me souviens aussi qu’il était revenu fêter ses noces d’or en mairie de Wattrelos en 2001, puisqu’il s’y était marié 50 ans plus tôt. Jeune maire (c’était ma première cérémonie des jubilaires de Pâques dans la fonction), pour le clin d’œil je n’avais pu m’empêcher de lui offrir un collier de moules « mâles et femelles » faisant référence à une vieille blague dont il avait été victime une vingtaine d’années plus tôt, au moment de la fête des Berlouffes à l’occasion de laquelle le Sporting dressait un grand chapiteau sur la place du Moulin pour y servir des délicieuses moules-frites. Une inspection déclenchée sur la base d’un arrêté factice de mon prédécesseur pour préciser que seules les moules mâles pouvaient être servies (et non les femelles !) avait semé l’effroi chez les bénévoles, et posé des questions existentielles à René de longs moments… avant qu’il ne comprenne l’odieuse supercherie ! Cette place du Moulin avait d’ailleurs été officieusement rebaptisée « place René Plovie » en 1989 – la plaque est encore visible sur le mur, au fond du parking !
René, c’était un ami, un ami de mon père, ils avaient le même âge ! Avec d’autres, comme son ami Roland Merlin hélas également décédé, il incarnait l’âme wattrelosienne, la truculence, la camaraderie, la générosité, la passion de la vie associative. C’était un vrai, vrai, vrai Wattrelosien et je pense que je peux pas lui rendre plus bel hommage que d’écrire cela. Il y a quelques mois, lors de ce qui sera donc son dernier passage à Wattrelos, à la friterie du Moulin, en face de son ancien bistrot qui ne l’est plus, nous avions mangé une frite ensemble, avec sa femme Liliane, toujours si proche de lui, et à qui je pense très fort aujourd’hui. J’étais avec ma mère et il m’avait dit : « Te sais garchon, j’cros que j’n’arvindrai pus », et il m’avait embrassé avec émotion. Nous savions tous deux que c’était vrai. Il avait raison…
Repose en paix, ami René, ami fidèle, tu nous manqueras cruellement mais Wattrelos, elle, ne t’oubliera jamais. Et dans ton quartier, « Chez René », on sait tous encore où c’était…
Traditionnelle à Wattrelos, cette cérémonie est la plus belle de toutes ! D’abord parce qu’elle réunit beaucoup d’émotions, de gestes tendres, et surtout parce qu’on y parle d’amour ! De beaucoup d’amour : 1195 années au total, pour les couples reçus ce lundi matin à l’Hôtel de ville, 3 de saphir (65 ans de mariage), 5 de diamant (60 ans de mariage) et 14 d’or (50 ans).
Pour tous ces couples, l’accueil se veut exemplaire : cortège en voiture de la place de la République jusqu’à l’Hôtel de ville, l’Union musicale pour l’accueil en musique, à l’arrivée j’offre un bouquet à la (jeune) mariée du jour, photo souvenir, et haie d’adjoint(e)s écharpé(e)s qu’ils franchissent sous les applaudissements, avant l’escalier officiel qui mènera chaque couple à la salle des mariages.
Au début de la réception, l’association wattrelosienne NordSud aura chanté 3 chansons en l’honneur des jubilaires : «Ça sert à quoi l’amour » (duo Pascale/Vinciane), « Les vieux mariés » (Pascal) et une très belle interprétation de « l’hymne à l’amour » (Sarah). Les mains se prennent et les doigts se nouent, des yeux s’embuent, nos mariés d’hier renouent avec l’émotion.
Dans mon intervention (que je commence avec le célèbre duo de Johnny et Sylvie, « J’ai un problème ») après les félicitations affectueuses et respectueuses, je revisite l’actualité internationale, nationale, cinématographique et des chansons de chacune des années de mariage de nos jubilaires.
Ainsi, en 1953, guerre d’Indochine, mort de Staline, terribles inondations aux Pays-Bas, émeutes en Allemagne de l’Est, mariage de JFK et de Jackie Bouvier… et celui de nos 3 jubilaires, alors même qu’Albert D’Hondt est réélu maire de Wattrelos. Nos jeunes époux se sont-ils « plu » à la « St-Médard », ou au pied du « Moulin des amours qui tourne ses ailes au ciel des beaux jours ». A l’époque, les chansons ne manquent pas d’audace, telle « Sanguine » d’Yves Montand. Et si Line Renaud, pour surveiller son époux, conseille d’acheter un « joli p’tit chien jaune et blanc » (merci à mes Adjoints, Georges Prpic, et Guy Noël Lemay pour les aboiements) dans la vitrine, nos mariés n’ont retenu que Tino Rossi « Donne-moi ton cœur, donne-moi ta vie ».
En 1958, guerre d’Algérie, putsch d’Alger, retour de De Gaulle au pouvoir, nouvelle Constitution, année tourmentée donc pour nos amoureux qui, heureusement, au cinéma peuvent aller voir « la chatte sur un toit brûlant » ou « Chéri, fais-moi peur ». A l’époque, on voyage beaucoup dans les chansons (Rio, … Tahiti, sur les Marchés de Provence), mais Edith Piaf ne rêve que de son « manège à moi », et de son « Milord ». Nos jeunes épousés sans doute goûtent-ils aux « scoubidou-ha » de Sacha Distel et découvrent avec André Claveau « le voyage doux de la vie ».
1968 est bien sûr l’année révolutionnaire de 14 couples reçus ce matin, dans les rues (en France, comme à Wattrelos) mais aussi dans leur vie. Côté cinéma, c’est l’humour et les grands classiques « le gendarme se marie » ou « le tatoué ». A Wattrelos, toute la ville est enfin raccordée à l’eau potable, et les chantiers de la Zup de Beaulieu et du CSE s’engagent ; Eddy Merckx gagne le Paris-Roubaix, mais Dutronc chante « Il est 5 heures, Paris s’éveille »… et Gilles Dreu invite l’alouette à venir se « réchauffer ». Et Johnny chante : « Ma vie, je la passerai/Hiver, printemps, été/à t’aimer ».
Tous ces couples se sont aimés 50, 60 voire 65 ans, et ont bien l’intention de continuer encore longtemps : ils ont raison, qu’ils s’aiment encore très très longtemps ! Ils ont « notre admiration, notre respect et notre affection ».
A la fin de mon discours, notre « Copé in Deux » Francis Delcourt aura chanté « Les Jubilés », avant de nous raconter son mariage en patois, version Francis d’abord, version Chantal ensuite !
Et si le mot de la fin me revint, je l’empruntai à Mouloudji qui, en 1953, dans sa chanson « Un jour tu verras », concluait par : « Nous danserons l’amour, les yeux au fond des yeux/Vers une nuit profonde, vers une fin du monde »…
Pour lire mon discours aux Jubilaires, cliquer ci-dessous.
Au début de la réception, l’association wattrelosienne NordSud aura chanté 3 chansons en l’honneur des jubilaires : «Ça sert à quoi l’amour » (duo Pascale/Vinciane), « Les vieux mariés » (Pascal) et une très belle interprétation de « l’hymne à l’amour » (Sarah). Les mains se prennent et les doigts se nouent, des yeux s’embuent, nos mariés d’hier renouent avec l’émotion.
Dans mon intervention (que je commence avec le célèbre duo de Johnny et Sylvie, « J’ai un problème ») après les félicitations affectueuses et respectueuses, je revisite l’actualité internationale, nationale, cinématographique et des chansons de chacune des années de mariage de nos jubilaires.
Ainsi, en 1953, guerre d’Indochine, mort de Staline, terribles inondations aux Pays-Bas, émeutes en Allemagne de l’Est, mariage de JFK et de Jackie Bouvier… et celui de nos 3 jubilaires, alors même qu’Albert D’Hondt est réélu maire de Wattrelos. Nos jeunes époux se sont-ils « plu » à la « St-Médard », ou au pied du « Moulin des amours qui tourne ses ailes au ciel des beaux jours ». A l’époque, les chansons ne manquent pas d’audace, telle « Sanguine » d’Yves Montand. Et si Line Renaud, pour surveiller son époux, conseille d’acheter un « joli p’tit chien jaune et blanc » (merci à mes Adjoints, Georges Prpic, et Guy Noël Lemay pour les aboiements) dans la vitrine, nos mariés n’ont retenu que Tino Rossi « Donne-moi ton cœur, donne-moi ta vie ».
En 1958, guerre d’Algérie, putsch d’Alger, retour de De Gaulle au pouvoir, nouvelle Constitution, année tourmentée donc pour nos amoureux qui, heureusement, au cinéma peuvent aller voir « La chatte sur un toit brûlant » ou « Chéri, fais-moi peur ». A l’époque, on voyage beaucoup dans les chansons (Rio, … Tahiti, sur les Marchés de Provence), mais Edith Piaf ne rêve que de son « manège à moi », et de son « Milord ». Nos jeunes épousés sans doute goûtent-ils aux « scoubidou-ha » de Sacha Distel et découvrent avec André Claveau « le voyage doux de la vie ».
1968 est bien sûr l’année révolutionnaire de 14 couples reçus ce matin, dans les rues (en France, comme à Wattrelos) mais aussi dans leur vie. Côté cinéma, c’est l’humour et les grands classiques « le gendarme se marie » ou « le tatoué ». A Wattrelos, toute la ville est enfin raccordée à l’eau potable, et les chantiers de la Zup de Beaulieu et du CSE sont engagés ; Eddy Merckx gagne le Paris-Roubaix, mais Dutronc chante « Il est 5 heures, Paris s’éveille »… et Gilles Dreu invite l’alouette à venir se « réchauffer ». Et Johnny chante : « Ma vie, je la passerai / Hiver, printemps, été / à t’aimer ».
Tous ces couples se sont aimés 50, 60 voire 65 ans, et ont bien l’intention de continuer encore longtemps : ils ont raison, qu’ils s’aiment encore très, très longtemps ! Ils ont « notre admiration, notre respect et notre affection ».
A la fin de mon discours, notre « Copé in Deux » Francis Delcourt aura chanté « Les Jubilés », avant de nous raconter son mariage en patois, version Francis d’abord, version Chantal ensuite !
Et si le mot de la fin me revint, je l’empruntai à Mouloudji qui, en 1953, dans sa chanson « Un jour tu verras », concluait par : « Nous danserons l’amour, les yeux au fond des yeux / Vers une nuit profonde, vers une fin du monde »…
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Ça y est, la ville de Wattrelos a son budget pour 2018. Légalement il doit l’être pour le 31 mars, mais c’est à l’avance, ce vendredi 16 février que le budget 2018 a été voté par le Conseil Municipal. Il est strictement conforme aux orientations budgétaires annoncées par la majorité municipale lors du débat en Conseil le 20 décembre dernier.
C’est ainsi que, pour la première fois depuis six ans, les recettes de la ville ne baisseront pas en 2018, elles augmenteront au contraire légèrement, puisque les dotations de l’Etat ne diminueront plus (ni au niveau national, ni local), tandis que les bases fiscales s’améliorant, les ressources fiscales seront meilleures ; un léger mieux est aussi attendu sur les droits de mutation immobilière. En revanche, pour les contribuables wattrelosiens, la grande nouveauté (et à l’automne, sur leur feuille d’impôt cela se verra !), c’est que la taxe d’habitation va baisser de 30 % pour plus de 11 000 foyers fiscaux wattrelosiens !
Tirant parti de cette situation favorable, reconnaissons-le, la majorité municipale doit cependant impérativement prendre ses précautions, car en 2019, les recettes fiscales vont sévèrement baisser avec la démolition du site historique de La Redoute (nous perdrons près d’un million d’euros !).
Voilà une raison majeure de consolider notre autofinancement, par prudence, pour anticiper le choc budgétaire de 2019, mais aussi pour continuer à emprunter et financer nos investissements. Tout cela sans hausse des taux d’imposition locale (pour la 9e année consécutive !), et en cherchant à poursuivre la réduction de notre stock de dettes.
Ainsi les recettes de fonctionnement augmentent de 0,25 % ; les dépenses diminuent de 1,2 % (soit environ 600 000 euros) ; et l’autofinancement passe de 235 000 euros à 1,2 million d’euros (il est multiplié par 5). Si les investissements fléchissent, de 7,1 à 6,9 millions d’euros, ils concernent des investissements significatifs encore : salle Victor Provo ; accessibilité des personnes handicapées (dans les écoles cette année) ; église Saint-Maclou ; terrain synthétique du Crétinier ; matériel de restauration scolaire et équipements numériques des écoles ; toiture de l’école Jean Macé ; vidéoprotection ; ZAC du Centre…
Pour lire la présentation synthétique du Budget, cliquez ci-dessous.