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  • : Blog de dominique Baert
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5 janvier 2017 4 05 /01 /janvier /2017 10:28

C’est, on le sait maintenant, pour moi une habitude depuis que je suis député, j’ai choisi d’accorder une partie de ma réserve parlementaire pour soutenir la police et les policiers de Roubaix, qui font un travail difficile, dans des conditions souvent périlleuses, et qui méritent d’être soutenus par leur député. Pendant longtemps, j’ai été le seul député de France à faire cela, et je me souviens que le Ministère de l’Intérieur avait dû mettre en place une procédure budgétaire spécifique pour pouvoir attribuer à un de ses commissariats ces crédits budgétaires.

 

Au terme de la législature, ce jeudi soir, je ne déroge pas à cette ligne de conduite, d’autant moins qu’avec l’état d’urgence, avec ce que les forces de sécurité vivent depuis deux ans dans la lutte contre le terrorisme, il est plus fondamental que jamais de maintenir un signal de soutien à nos policiers. Et là c’est du concret !

 

Voilà donc pourquoi, comme à l’accoutumée, j’ai remis au Commissaire Central de Roubaix, Olivier Dimpre, en présence de Jean-Christophe Bouvier, Préfet délégué à la Sécurité et à la Défense, un arrêté de subvention (sur crédits du Ministère de l’Intérieur) de 20 000 euros (à engager, sur des travaux ou équipements, avant le 28 février 2017).

 

 

 

Voeux aux Corps Constitués (2), des subventions pour la Police et les victimes

Et cette année, dans le contexte de l’état d’urgence, il me paraît aussi important d’avoir également un message, un soutien pour les victimes d’agressions ou de délits. C’est ainsi que, ce même soir, j’ai remis à Jean-François Masselis, Directeur du SIAVIC, association bien connue d’aide aux victimes, un arrêté de subvention de 7 000 euros. Cela permettra de maintenir ou de conforter les appuis accordés par ces juristes aux victimes, si souvent démunies et désorientées lorsqu’elles sont frappées par un accident ou un acte délictueux.

Voeux aux Corps Constitués (2), des subventions pour la Police et les victimes
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3 janvier 2017 2 03 /01 /janvier /2017 16:34

 

Ce matin, avec nombre de ministres et de parlementaires, j’assiste à Paris à la présentation de son projet (50 pages) par Manuel Valls.

 

« Je ne crois ni à la fatalité, ni à la résignation. J’assume pleinement ce qui a été engagé avec F. Hollande, mais je revendique aussi le droit d’inventivité. Je ne viens pas proposer le passé, je viens défendre un chemin.

 

Rien n’est jamais écrit. Je refuse que les vendeurs d’illusion nous divisent, je refuse cette vaste purge que nous prépare François Fillon. Le programme de la Droite, c’est punir les Français ! La Gauche doit gagner, car la France a besoin de progrès, de justice sociale. Mon projet est le fruit d’une longue expérience. Je veux une République forte, intransigeante sur ses principes, protectrice ; c’est le chemin vers une France juste. Une République forte, une France juste, c’est cela l’esprit français. Mon projet est solide. Je vous invite à le lire dans son intégralité. Je veux débattre et je veux convaincre ».

 

Manuel Valls aura insisté sur plusieurs orientations :

> être offensif sur la mondialisation ; que la France redonne un cap, une cohérence à l’Europe (qui a une « crise de sens », et a besoin d’une « conférence de refondation »). L’Europe commence et s’arrête quelque part : mais la Turquie n’a pas vocation à intégrer l’Union Européenne. Le partenariat franco-allemand doit jouer son rôle. L’Afrique doit être le grand projet pour l’Europe et pour la France ;

> la République doit être forte, protectrice pour ceux qui la respectent. 1 000 postes de policiers et de gendarmes par an au cours du prochain quinquennat. Nous devons continuer à expulser les prêcheurs de haine. La lutte contre la radicalisation est un défi considérable. C’est le combat des prochaines années. Il n’y a pas de possibilité de construire ensemble, si notre Etat de droit n’est pas respecté. Dans ma vie d’élu, j’ai acquis la conviction que la laïcité est le socle de ce qui nous rassemble. Ma candidature sera celle d’une laïcité réaffirmée ;

> la citoyenneté : un service civique obligatoire de 6 mois, pour que nos jeunes fassent l’expérience concrète d’une vie en commun ;

> mon pari c’est celui de l’intelligence collective. Dans les 5 prochaines années, la France devra démultiplier l’effort éducatif ; + 1 Md€/an pour nos universités ;

> je veux investir sur la culture : renforcer tout ce qui rend notre nation plus puissante, plus solidaire ;

> l’esprit de la France, c’est l’égalité entre les femmes et les hommes. Je veux qu’elle s’installe dans les esprits et dans les faits. Aucune exclusion des femmes dans l’espace public ne sera tolérée. La lutte contre les violences faites aux femmes doit être une priorité ;

> il faut répondre à la crise de défiance démocratique. Le Président doit être un stratège au service de l’unité. Le Président de la  République a un rôle à part, il incarne le pays. Le rôle du Parlement doit être renforcé, et il faut poursuivre la décentralisation, donner un pouvoir réglementaire aux régions ;

> je veux une France juste. Le Parlement devra définir au début du quinquennat les orientations fiscales. Je veux une nation d’entrepreneurs, une société du travail qui reconnait les efforts de chacun (baisse des impôts, hausse de la prime d’activité, revalorisation des petites retraites, les indépendants seront mieux protégés). Contre ceux qui veulent plus de déremboursements et de franchises, je me battrai. Pour rendre les soins accessibles à tous, sur tout le territoire. Je ferai de la santé environnementale une grande cause nationale.

 

« Mon projet pour la France est ambitieux, il est entièrement financé : nous maintiendrons le déficit en-dessous de 3 %. C’est l’honneur de ce quinquennat de n’avoir jamais mené des politiques d’austérité. Une France juste et forte, c’est une France capable d’investir là où il le faut.

 

J’ai la conviction que la victoire est possible. Le sens de mon projet, c’est un cadre : une République forte et une France juste, pour permettre à chacun d'avoir les moyens d’être « le capitaine de son destin ». La France peut, et doit retrouver sa fierté. L’avenir de la France ne tient qu’à une seule chose : la volonté des Français ! »

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20 décembre 2016 2 20 /12 /décembre /2016 10:47
A Matignon, avec Bernard Cazeneuve !

Le nouveau Premier Ministre, Bernard Cazeneuve a tenu, comme c’est la tradition en fin d’année, à recevoir sa majorité à l’Hôtel Matignon. J’y étais, naturellement. Le Premier Ministre a fait une courte allocution.

 

D’abord pour remercier les parlementaires pour le soutien apporté à l’Assemblée Nationale et au Sénat pour le discours de politique générale : « J’ai vu ce soutien, j’ai vu cette amitié ».

 

Il a rappelé que, comme Ministre de l’Intérieur, il a « affronté beaucoup d’épreuves douloureuses », mais, après l’attentat de Berlin, « nous nous retrouvons dans un contexte particulier de gravité ». Face aux terroristes, il faut deux mots : la fermeté, une « fermeté absolue, dans le respect des principes de la République » ; la dignité, « dans les comportements, à la hauteur des enjeux ». « Ce qui s’est passé en Allemagne aura des conséquences aussi graves qu’en France » ; nous devons donner une « image de maîtrise, de sang-froid ».

 

Et de conclure, avec responsabilité, que « ce n’est pas seulement la République et l’Europe qui peuvent se trouver ébranlées, mais la conception même de notre société, de notre modèle social ».

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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 15:36

Instauré par le Président de la République le soir des attentats du 13 novembre 2015, l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national a été prorogé jusqu’en juillet 2017, suite au vote intervenu hier soir à l’Assemblée Nationale.

 

Cette prorogation, la 5ème depuis novembre 2015, répond à une double exigence :

 

- D’abord,  faire face à une menace terroriste persistante d’intensité élevée et donc protéger les Français. Le nombre  de Français présents sur les théâtres d’opérations de groupements terroristes, les opérations militaires en cours dans lesquelles la France est engagée, la désignation par Daesch de notre pays comme une cible prioritaire, autant de facteurs qui justifient le maintien des dispositions de l’état d’urgence.

 

Hier après-midi, à l’Assemblée Nationale, Bernard Cazeneuve, lors de sa déclaration de politique générale, a indiqué que, depuis le début de l’année 2016, 420 personnes liées à l’islamisme radical ont été arrêtées et 17 projets d’attentats ont été déjoués sur notre sol. Depuis la dernière prorogation en juillet dernier, ce sont près de 600 perquisitions administratives qui ont été réalisées.

 

- Ensuite, la période électorale qui s’ouvre accroît encore le risque de passage à l’acte. Les élections nationales du premier semestre 2017 -présidentielle d’abord, législatives ensuite- vont entraîner des rassemblements et réunions publiques en nombre sans oublier la tenue de bureaux de vote dans tout le pays. Une démocratie comme la nôtre se doit de protéger ses citoyens et leur permettre de participer sereinement à ces rendez-vous électoraux majeurs.

 

Les mesures de l’état d’urgence comme l’ensemble de l’arsenal antiterroriste mis en œuvre par la majorité présidentielle depuis 2 ans favorisent l’action de la Police judiciaire et de la Justice. Elles sont bien sûr assorties d’un contrôle juridictionnel rigoureux destinés à protéger les droits des citoyens. C’est l’honneur de notre République de savoir se défendre avec les armes de l’Etat de droit. 

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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 10:26

A 48 heures de la fin du dépôt des parrainages, Manuel Valls a voulu ce mardi 13 décembre réunir les élus qui parrainent sa candidature.

 

« La campagne des primaires doit être placée sous le signe de la gravité et de la responsabilité », dit-il en présence du Président de l’Assemblée, du Ministre de la Défense et de nombreux ministres, dont Patrick Kanner. « La France a une parole à faire entendre ; l’élection présidentielle doit d’abord traiter cela : quelle place de la France, comment assurer notre indépendance ? La seule question qui vaille c’est quel est le futur Président de la République, quel sera celui sur qui pèseront des responsabilités majeures ? ». Si Manuel Valls s’engage dans cette campagne, c’est parce qu’il pense avoir « l’expérience, la force, la solidité pour incarner la France ».

 

Il se dit lucide sur le niveau de l’extrême-droite qui se nourrit des peurs, mais aussi de l’espace que la Droite est en train de lui ouvrir. « L’enjeu est considérable », la droite française par son projet veut revenir sur des acquis fondamentaux. F. Fillon a gagné sur un programme de rupture, il va en être prisonnier. Pour la première fois, la droite va à une élection avec un programme de rupture, dur pour les classes populaires et moyennes.

 

Face à cela, comment imaginer que la gauche soit absente, de manière consciente du 2ème tour ? Manuel Valls réaffirme que « rien n’est écrit. Moi, j’aime ce pays. Je veux incarner une République ferme, qui fait face aux défis du monde, mais en même temps solidaire, bienveillante, qui lutte pour l’égalité des chances ». Les Français choisiront un projet, « ils ont une demande de protection et de solidarité ».

 

Double symbole de parrainage, M. Valls installe ses locaux de campagne Avenue de France, aux pieds de la bibliothèque F. Mitterrand. « Déterminé et enthousiaste », conclut le candidat, « pour gagner », « je veux parler de la France tout au long de cette campagne ».

 

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 07:56
Le PLFR 2016 en Commission des Finances !

Qu’est-ce qu’une Loi de Finance Rectificative ? Un texte budgétaire qui corrige les dépenses et les recettes du Budget de l’Etat compte tenu de l’évolution en cours d’année des unes et des autres. Comme chaque année à cette période, le Gouvernement présente une LFR, pour 2016 donc ; elle a été adoptée en Conseil des ministres vendredi 18 novembre, et ce matin, Christian Eckert, Secrétaire d’Etat au Budget, est venu en Commission des Finances la présenter.

 

Compte tenu de l’évolution de la croissance économique (notamment le chiffre de celle du 3ème trimestre publié par l’INSEE), le Gouvernement a ajusté sa prévision de croissance pour 2016 à 1,4 % (contre 1,5 % retenu précédemment). Elle n’entraîne toutefois pas de modification de la cible de déficit public 2016 maintenue à 3,3 % : cet objectif sera tenu.

 

En 2016, pour la deuxième année consécutive depuis les années 2000, le déficit se réduira, en même temps que le taux de prélèvements obligatoires baissera. L’objectif national des dépenses d’assurance maladie sera également respecté.

 

Pour tenir ces objectifs, le Gouvernement annule des crédits budgétaires pour 4,89 Mds €, essentiellement sur le versement à l’Union Européenne (- 1,18 Mds €) et surtout sur la charge de la dette (- 2,94 Mds €) : les intérêts payés ont pu être plus faibles grâce à une inflation plus faible que prévue, aux taux court terme qui restent bas, et à la crédibilité de la politique budgétaire et financière menée qui permet à la France de bénéficier de très bas taux.

 

A l’inverse, la PLFR pour 2016 prévoit 4,59 Mds € de dépenses nouvelles (auxquelles s’ajoutent 2,41 Mds € de recapitalisation de l’Agence Française de Développement) pour financer, outre la poursuite de l’effort de Défense, les revalorisations des fonctionnaires (Education Nationale pour 602 M €, hausse du point d’indice), le succès de la prime d’activité (+ 369 M€), le relèvement de l’Allocation Adulte Handicapé (+ 424 M €), les nouvelles mesures agricoles (+ 682 M€), le Plan emploi (+ 277 M€), le service civique pour les jeunes (+ 31 M€), et le Fonds d’urgence pour les départements (+ 200 M€).

 

Enfin, comme à l’accoutumée, la PLFR comporte également des dispositions fiscales regroupées autour de quatre thèmes :

 

l d’abord des mesures relatives à la lutte contre la fraude fiscale et l’optimisation : la priorité donnée depuis 2012 se poursuit, avec la création de deux nouvelles procédures de contrôle fiscal et une mesure anti-abus concernant l’exonération d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) des biens professionnels ;

 

l ensuite des mesures qui contribueront à des politiques prioritaires du Gouvernement annoncées en 2016 : la création du « compte PME innovation » et une nouvelle trajectoire de taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) pour les déchets ;

 

l des mesures de mise en conformité avec la jurisprudence constitutionnelle, notamment sur les avoirs non-déclarés à l’étranger, pour lesquels les pénalités fiscales seront augmentées (à 80 %), et sur l’exonération de taxe sur les 3 % sur les bénéfices distribués qui était réservée aux groupes fiscalement intégrés, laquelle est étendue aux filiales de groupes étrangers détenues dans les mêmes conditions (95 %) ;

 

l enfin, des mesures d’adaptation de la fiscalité locale, et en particulier à la mise en place du fonds d’urgence en faveur des départements en difficulté.

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 14:52
Mon Rapport sur la politique de la ville publié !

Dans le cadre de la Loi de Finances pour 2017, j’ai rédigé et présenté en Commission élargie (8 novembre), au nom de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale, mon Rapport portant examen des crédits de la politique de la ville. Ce Rapport vient d’être publié.

 

Pour lire le Rapport, cliquer ici.

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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 16:34

Lors de l’examen du Projet de loi de finances (PLF) pour 2017 en commission élargie, j’avais fait adopter un amendement visant à supprimer l’article 52 du PLF 2017 prévoyant la dématérialisation de la propagande électorale et donc, la fin, à partir des élections législatives de juin 2017, de l’envoi  des professions de foi des candidats et des bulletins de vote au domicile des électeurs.

 

Avec plusieurs de mes collègues, j’avais indiqué à cette occasion, et même si le recours à internet se développe progressivement, que cette suppression de l’envoi à domicile de la propagande électorale aurait nécessairement une influence négative sur l’évolution de la participation électorale aux scrutins nationaux comme locaux.

 

Je me félicite qu’hier mardi après-midi en séance publique dans l’hémicycle, au moment même où je présentais en Commission mon rapport sur la Politique de la Ville, l’Assemblée Nationale m’ait suivie en votant la suppression de l’article 52 du projet de loi de finances. En 2017, les électeurs continueront de recevoir chez eux les documents de propagande et de vote permettant d’éclairer leurs choix avant d’accomplir leur devoir citoyen.

 

Je suis heureux d’avoir ainsi contribué à éviter, pour reprendre mes termes employés en Commission, « une erreur grave pour la démocratie ».

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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 11:32
Mon rapport sur la Ville en Commission élargie

Cet après-midi, en Commission élargie (Finances + Economie + Développement durable) sont examinés les crédits budgétaires 2017 de la Politique de la Ville. En tant que Rapporteur pour la Commission des Finances, j’ai présenté le Rapport que j’ai rédigé sur ce programme, et suis intervenu en début de Commission.

 

« Madame et Monsieur les Ministres,

 

Votre Rapporteur appellera à voter les crédits du Programme 147 de la mission « Politique de la Ville », car c’est un bon budget.

 

C’est un bon budget en lui-même : avec 416,2 M€, en autorisations de programmes et en crédits de paiement, ce budget consolide à 338 M€ les crédits d’intervention territorialisés, toutes ces actions de proximité des contrats de ville, si fondamentales pour les élus, les acteurs sociaux et les quartiers. Pendant cette législature, malgré le défi considérable du redressement des comptes publics, la politique de la ville aura été préservée politiquement, et cela contraste favorablement avec le quinquennat précédent où les crédits ont été amputés de 250 M€ !

 

C’est un bon budget aussi dans son environnement et ses priorités affichées.

 

D’abord parce qu’il met l’accent sur l’emploi et la jeunesse : dispositifs pour l’emploi, 150 000 « garanties jeunes », services civiques, écoles de la 2ème chance, établissement de la Défense, Agence France Entrepreneur…

 

Ensuite parce qu’il est contemporain du retour de l’Etat à la table des financeurs de l’ANRU, alors qu’à partir de 2009 l’Etat avait brutalement renoncé à verser des dotations, laissant seule Action Logement pour financer la rénovation urbaine. L’Etat va verser 1 Md€, dont 100 M€ dès 2017, c’est une excellente nouvelle.

 

C’est enfin un bon budget, parce qu’il s’intègre dans un ensemble d’actions qui donne à la politique de la Ville une masse budgétaire conséquente. J’ai suffisamment dit que le Ministère de la Ville était un « nain budgétaire », pour ne pas me féliciter qu’aux 416 M€ du Programme 147, il faille adjoindre les : 442 M€ de dépenses fiscales ; 300 M€ des Programmes d’Investissement d’Avenir ; 880 M€ de l’ANRU ; 150 M€ de Dotation Politique de la Ville (abondée cette année de 50 M€) et les 4,6 Mds € de crédits de droit commun fléchés sur la politique de la ville, comme le prévoit la loi de février 2014, soit un total de 6,8 Mds €, auxquels s’ajoutent les 100 M € annoncés pour l’ANRU. 6,9 Mds € pour la Ville en 2017 (on pourrait y additionner aussi la majoration de la DSU, soit 180 M€) ! Oui, à 7 Mds €, c’est un bon budget 2017.

 

La volonté politique est là, d’évidence, dans la stratégie gouvernementale. Mais, Madame et Monsieur le Ministre de la Ville, je voudrais vous poser cinq questions :

 

1) Quand et comment, dans la procédure budgétaire, se concrétiseront les 100 M€ supplémentaires pour l’ANRU annoncés par le Président de la République ?

 

2) Peut-on envisager de réviser les critères d’attribution de la DPV, car le critère du pourcentage de la population en QPV est trop restrictif, puisqu’il ne tient compte ni de la situation financière de la commune, ni de la situation sociale réelle puisqu’il exclut les quartiers de veille ?

 

3) Précisément, si la convergence des zones prioritaires (ville, éducation, sécurité) a fait des progrès, elle a encore des carences, qui imposent des correctifs. Ainsi, pour la « Réussite éducative », en quartier de veille l’Etat a imposé un co-financement de la commune à 50/50 pour l’heure, puis dégressif – ce qui pour une commune pauvre reviendra à renoncer de fait à l’action pour les enfants en difficulté concernés – alors même qu’il s’agit d’une « Zone de sécurité prioritaire » ? Peut-on éviter que l’Etat se désengage de ses actions territorialisées, et notamment de la Réussite éducative dans les ZSP qui ne sont pas QPV ?

 

4) Ma 4ème question porte sur le financement de l’ANRU. Fin 2015, l’ANRU 1 se termine sur une « impasse » de 3,7 Mds €, différence entre les engagements, et les paiements effectués : là-dessus, 600 M€ sont annulés pour des projets qui ne se feront pas, et ce reliquat vient abonder l’ANRU 2. Mais 3,1 Mds restent à financer, dont déjà 1,03 Md€ en 2016 et 800 M€ en 2017 ! Or, depuis le début 2015, c’est le NPNRU (ANRU 2) qui est engagé, avec de nouveaux quartiers, de nouveaux projets ! Et les élus, les habitants attendent des réalisations concrètes et rapides. Pour se réaliser l’ANRU2 devra-t-elle attendre qu’on ait fini de payer l’ANRU 1 ? Est-il possible de trouver les moyens d’engager concrètement l’ANRU 2, et sur quels crédits, par exemple en s’appuyant sur la CDC ou  les 100 M€ annoncés par l’Etat pour 2017 ?

 

5) Enfin, je ne peux conclure sans vous redire mon extrême préoccupation. La politique de la Ville doit être souple, rapide, réactive. Or, la manière dont se gère la rénovation urbaine ne l’est pas ! La politique de la Ville, Madame et Monsieur le Ministre, est-elle en train de se technocratiser ? Franchement, quand 2 ans après les décisions annonçant les quartiers ANRU 2, on en est à peine à signer des protocoles de configuration, et à lancer encore – parce que l’administration les réclame – de coûteuses et longues études qui vont enrichir des cabinets de consultants ou d’architectes sans rien apporter aux habitants, quand on en est à programmer encore des comités d’engagement, ce que veut faire le Gouvernement, à savoir changer rapidement et concrètement la vie des habitants et donner des emplois aux jeunes de nos quartiers, n’est-il pas en train d’être dévoyé par une administration et une ingénierie chronophage et courtelinesque, parfois jusqu’à la caricature ? Sauf que les retards pris, ce sont autant de désespérances que l’on sème sur la capacité de la République à agir, et de doutes sur votre volonté politique, Madame et Monsieur le Ministre ! Alors même que par vos décisions, vous avez fait et faites des efforts considérables, notamment budgétaires ! ».

Mon rapport sur la Ville en Commission élargie
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2 novembre 2016 3 02 /11 /novembre /2016 09:17

Le vote, cet après- midi, du Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2017, le dernier du mandat 2012-2017, est d’abord l’occasion privilégiée d’illustrer le chemin accompli depuis 2012 et l’efficacité de l’action de la Gauche au pouvoir depuis 5 ans.

 

Notre vote, c’est d’abord la marque d’une avancée sans précédent sur la voie du redressement des comptes sociaux ! Si à Droite, beaucoup voudraient dissimuler la vérité des chiffres, la réalité était qu’en 2012, sous Sarkozy, la Sécurité Sociale perdait 21 milliards d’euros ; 17,5 milliards pour le seul régime général !

 

Fin 2016, 4 ans plus tard, le déficit a été ramené à 3,4 Mds seulement ! Surtout, en 2017, le régime général de la Sécurité sociale sera à l’équilibre pour la première fois depuis 2011 et le gouvernement Jospin.

 

En 2017, 3 branches sur 4 de la Sécurité sociale – les branches famille- vieillesse-accidents du travail – seront à l’équilibre !

 

Le sérieux budgétaire qui caractérise le redressement de nos comptes sociaux s’est accompagné de réformes de structure avec, toujours, une seule et unique préoccupation : mieux protéger les Français en poursuivant les avancées sociales.

 

C’est ce que nous avons fait en matière de santé : diminution du reste à charge des ménages après remboursement de l’Assurance maladie, mise en place du tiers payant au profit de 15 millions de Français afin pouvoir se faire soigner sans avancer de frais, 600 000 Français bénéficient de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU), création de la complémentaire santé à la charge des employeurs, suppression des franchises médicales… Ces 5 dernières années, la part des dépenses de santé prise en charge par la Sécurité Sociale n’a cessé de progresser alors, que sous la Droite, elle se réduisait depuis 2004.

 

Mieux protéger, la Gauche l’a fait également en réformant les retraites. En 2016, si pour la première fois depuis 10 ans, la branche vieillesse est à l’équilibre, notre engagement en faveur des retraites par répartition n’a jamais été remis en cause. La pénibilité du travail est désormais une réalité reconnue pour 500 000 Français qui ont acquis des points permettant d’accéder à une retraite anticipée ; le départ à 60 ans pour les carrières longues a été élargi et a, d’ores et déjà, permis l’année dernière à 230 000 personnes de partir plus tôt à la retraite.  Ceci sans oublier la revalorisation des retraites agricoles et la prise en compte des congés maternités, des périodes de stages ou les temps partiels dans le calcul des trimestres de retraite. Ce PLFSS, c’est également et enfin, une baisse de la CSG pour 500 000 retraités modestes, soit un gain mensuel d’environ 46 € !

 

Enfin, la Gauche au pouvoir a développé une nouvelle politique familiale plus juste avec la revalorisation – 1 000 € de plus en moyenne par an – des allocations destinées aux familles les plus pauvres et aux familles monoparentales à l’image de l’allocation de soutien familial revalorisée de 25%  en 4 ans au profit de 740 000 familles. En 4 ans, plus de 70 000 places d’accueil des jeunes enfants ont été créées sans oublier la garantie de paiement des impayés de pension alimentaire si indispensable pour nombre de parents isolés.

 

A quelques jours des primaires de la Droite, je suis fier de porter les résultats de la Gauche au pouvoir en matière de protection sociale, ceci au moment même au moment où, à Droite, certains voudraient proposer aux Français le report de l’âge légal de départ en retraite,  faire payer les passages aux urgences et dérembourser entre 6, 10 ou 20 milliards de dépenses de soins…

 

Notre protection sociale mérite mieux que ces visions rétrogrades et inefficaces qui ont déjà par le passé démontré leur incurie. Alors que les comptes sociaux sont enfin rétablis, c’est la Gauche et elle seule qui peut incarner l’avenir de nos politiques sociales en faveur des retraites, des familles et de l’accès aux soins.

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