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  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 13:50
Mon rapport sur le Grand Lyon

C'est sans doute à mon travail antérieur à la présidence de la commission d'évaluation des transferts de charges à la Communauté urbaine de Lille que je dois d'avoir été désigné par la Commission des finances pour être rapporteur du projet de loi portant sur la ratification de l'ordonnance du 6 novembre 2014 relative à certaines dispositions législatives applicables à la Métropole de Lyon.

 

Le résultat, c'est que ce matin, j'ai à présenter en commission des finances mon rapport sur ce projet de loi. De quoi s'agit-il ?

 

La loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (MAPTAM) du 27 janvier 2014 a créé, par son article 26, une nouvelle collectivité née de la fusion de la Communauté urbaine de Lyon et de la portion du Département du Rhône sur le territoire communautaire : la Métropole de Lyon, dite Grand Lyon, existe ainsi depuis le 1er janvier 2015.

 

Ainsi, par le nouvel article 3662-1 du CGCT, issu lui aussi de la loi MAPTAM, le Grand Lyon dispose de ressources propres : les ressources propres des communautés urbaines (CFE, CVAE, IFER) ; certaines ressources des Départements (part départementale de la TFPB, de la CVAE et des IFER, taxe de séjour, taxe départementale sur la consommation finale d'électricité, redevances d'occupation du domaine public) ; des taxes et redevances transférées (telle que la taxe sur la publicité extérieure).

 

Entité sui generis, la Métropole de Lyon n'est ni une communauté urbaine ni un Département ; elle doit donc être régie par des dispositions spécifiques. Tel est l'objet de ce projet de loi qui, à travers ses différents articles, détermine le cadre financier de la création du Grand Lyon, à savoir :

- les 22 premiers articles traitent de la fiscalité locale (titre I) ;

- les articles 23 à 34, des concours financiers de l'Etat (titre II) ;

- le titre III (art.35 et 36), du fonds départemental de péréquation ;

- le titre IV (art.37), des règles budgétaires et comptables ;

- le titre V (art.38 à 44), de dispositions diverses (approbation des budgets primitifs et comptes  administratifs).

 

Dans cette création, les transferts des compétences et ressources ne seront pas complétement neutres, ce qui suppose la création d'une dotation de compensation métropolitaine destinée à régler le solde entre les deux entités pour compenser les transferts et veiller à ce que les budgets restent équilibrés. Déterminée par des analyses contradictoires, elle est fixée à 75,013 M€, versée par la Métropole de Lyon au Département du Rhône. Mon rapport a été adopté à l'unanimité et le projet de loi conforme avec la version du Sénat.

 

Pour lire mon intervention en commission, cliquez ici.

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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 09:01

Ce matin, le Journal Officiel publie les réponses aux questions que j’avais posées :

 

  • à la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la préoccupation de médecins du travail sur la problématique des comités médicaux et commissions de réforme, relatifs à la prise en compte des difficultés de santé des agents de la fonction publique hospitalière. Pour relire l’intégralité de ma question et prendre connaissance de la réponse, cliquez ici.

 

  • au secrétaire d'État, auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement, sur l'appréciation que peut avoir le Gouvernement quant à une évolution souhaitable du rythme de travail du Parlement qui connaît une évolution préoccupante ces dernières années. Pour relire l’intégralité de ma question et prendre connaissance de la réponse, cliquez ici.

 

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 09:10
"Qu'importe le flocon !"

C'est le titre de la pièce d'Annie Daprey qu'interprète cet après-midi à la MEP la troupe des 3/5 : c'est la première ! Remarquable sens de l'opportunité de jouer une pièce, le jour même où de beaux rayons de soleil annoncent le printemps, et dont le point de départ concerne des automobilistes bloqués sur la route par la neige… à peine quelques jours après que cela se soit produit sur la route des vacances ! Ils sont trop forts ces 3/5 ! Mais le mieux, c'est de les voir et d'en rire…

 

Plantons le décor : Michel (G.), bien calé sur son fauteuil, et Janine (Chantal D.) toute en bigoudis, dans leur petit hameau, sont confrontés à des coupures d'électricité à cause des perturbations neigeuses, tandis qu'à la radio, on annonce que devant les difficultés, des automobilistes quittent leur véhicule pour se réfugier alentour… Que croyez-vous qu'il arrive ?

 

Ding-dong, M. Benoît de Grandpierre (séduisant patron d'une entreprise de 250 personnes) et son épouse Paula (Chantal B. en bourgeoise friquée, égoïste et misanthrope) veulent s'inviter, et si Paula perd son vison, elle gagne de belles chaussettes ridicules, avant de perdre, bien plus tard, ses vêtements, après s'être réfugiée chez le pervers voisin M. Poularde (encore un beau rôle pour Bernard M. !). Déjà compliqué ?

 

 

"Qu'importe le flocon !"

Entre temps, voilà que deux sœurs, dénommées Vanille et Cerise (laquelle est enceinte de 8 mois et demi), sinistrées par la neige, débarquent aussi. Si cela plaît à Janine (qui "adore l'imprévu"), cela commence à faire beaucoup pour Michel, "un peu ours, "perturbé dans ses habitudes", qui estime que "les gosses, ça se dresse dès l'intramuros".

 

 

"Qu'importe le flocon !"
"Qu'importe le flocon !"
"Qu'importe le flocon !"

Mais ce n'est pas tout. Car deux dames, une mère et sa fille, Sylvaine (qui a "bac + 6" !) viennent sonner et l'on comprend vite qu'il y a là embrouille et source d'embrouilles. Car dans cette maison qui n'a plus d'eau, la mère (abusivement) découvre rapidement et déguste la mirabelle secrète (de 30 ans d'âge) de Michel : "On dirait la Sainte Vierge en culotte de velours", même si "elle chauffe la couenne", clame, formidable Marie-Thérése B. (rôle de composition ?) qui nous fait connaître l'ivresse des sommets (du rire !).

 

Tandis que la fille, perturbée par les mensonges de sa mère, se sentant "prise entre deux feux" ("ce qui lui évite d'avoir froid !"), s'absente durablement avec Benoît (et même toute la nuit !) pour déneiger, et si "l'abominable homme déneige", au matin Benoît reconnaît que cela "fait des années qu'il n'avait pas besogné aussi longtemps" : il est vrai qu'il a été rejoint par l'agriculteur voisin (pendant que la femme de celui-ci regardait !) et donc que "quand on est bien équipé, ça aide" !

 

Osé, me diriez-vous ? Avez-vous bien compris ? Et au fait, ce bébé, il en est où ? Je ne vous dirai pas tout…

 

Cette comédie animée, souriante et vivifiante (comme l'air de la montagne enneigée !) est surtout pleine de bon sens. Cette nuit et ce matin-là, dans ce hameau, habitants et visiteurs auront dépassé les difficultés, "comme s'il ne restait plus que l'essentiel". C'est la vérité des gens, celle des âmes et des cœurs, qui est mise à nue : "C'est comme si la blancheur de la neige faisait ressortir la noirceur des gens". Comme le précise la malicieuse Sylvaine, "c'est dans les situations extrêmes qu'on découvre la vraie nature des gens".

 

Une belle leçon de vie et de fraternité, où le coincé PDG Benoît est heureux d'avoir "rencontré des gens souriants, formidables, ouverts"… A dire vrai, "une nuit particulière mais très enrichissante".

 

 

"Qu'importe le flocon !""Qu'importe le flocon !"

Déneigez donc votre emploi du temps et allez à la MEP( prochaines représentations les 14 et 15, 21 et 22, et 28 et 29 mars) : ce n'est pas le ciel qui vous tombera sur la tête, mais… des flocons de rire !

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 14:06
45e Salon des Artistes

Cela devient une très belle habitude : signe (divin ?) que le Printemps des artistes wattrelosiens annonce le printemps, c'est le printemps lui-même qui s'invite dans les galeries du centre socio-éducatif à l'heure de la remise des prix, par de généreux et chauds rayons de soleil dans les baies vitrées.

 

C'est donc dans cette ambiance printanière qu'accueilli par Dominique Houtekier, vice-président de l'Atelier des Arts (qui remplace Claude Sauvage, président, convalescent) qu'avec les élus, artistes et leurs familles, je procède à la visite inaugurale du salon qui est toujours un pur moment de plaisir.

 

D'abord pour saluer celui qui, fidèlement, est à nos côtés, le grand peintre Abel Leblanc. Ensuite pour découvrir avec le jury, présidé par Serge Groskowiak, les trois artistes primés (à qui, en fin de visite, je remettrai médailles de bronze, d'argent, et d'or de la Ville). Mais aussi parce que, cette année, pour le 45e Salon, l'Atelier des Arts a voulu rendre hommage à deux de ses grands piliers disparus, le sculpteur Edouard Gruszczinski, et le peintre (et ancien président) Michel Couillet, auxquels – moment d'émotion - leur ami et complice Jean Duponchel rend un superbe hommage par deux portraits pastel qu'il présente pour le salon !

 

131 artistes, 252 œuvres exposées… et de bien agréables moments à apprécier, déguster de ses yeux et de sa sensibilité chacune d'entre elles. Aquarelle, pastel, huile, pinceau, découpage, aérographie, bois, pierre, tous les styles artistiques sont présents, et il est impossible que rien ne vous émeuve. Bien sûr, chacun réagira différemment devant telle ou telle œuvre, l'appréciera ou non, mais comme je le dis dans mon intervention, citant Juan Ruiz : " L'art est ce qui permet de briser les cœurs durs "… et émeut, fait réagir, séduit. Au CSE, cet après-midi, il y a de quoi avoir des coups de cœur.

 

Côté peintures, paysages et Afrique me paraissent assez présents ; peintures à l'ambiance diaphane côtoient des œuvres plus modernes d'inspiration américaine, mais aussi nombre d'animaux : aux moutons de Martine font écho la panthère de Roger et le tigre de Thierry (Mordant, immense artiste !). Les sculptures cette année sont tout autant de styles et de compositions différentes. D'entrée, loin de jeter un coup de froid, deux sculptures d'ours polaires (qu'escaladent de jeunes enfants) séduisent (ce sera le 1er prix du jury !).

45e Salon des Artistes

Mais aussi des poissons, des œuvres de récupération (à l'image de ces deux têtes souriantes faites de couverts de cuisine tordus), ce couple enlacé (en bois) ou le duo de "douceur et d'extase" de Keith, ou encore le samouraï de Claude !

45e Salon des Artistes
45e Salon des Artistes
45e Salon des Artistes
45e Salon des Artistes

Sans oublier la queue leu-leu de Jean-Mi (… Leleu !).

45e Salon des Artistes

Bien sûr, il ne m'a pas échappé que la "maîtresse des océans" (fière capitaine de rafiot pirate) de Jean-Luc n'a pas laissé insensible les visiteurs.

45e Salon des Artistes

Non plus et surtout – dans un autre genre - que l'œuvre de Clément ! Cette superbe France en bois, dont le cœur laisse surgir une main qui tient un crayon en ses doigts, magnifique synthèse d'une France de janvier 2015 qui sut "être Charlie".

45e Salon des Artistes

Au moment de la remise des prix de ce salon qui dure jusqu'au dimanche 15 mars prochain, citant Nietzche, je rappelle que " tout art peut être considéré comme un remède de la vie ".

45e Salon des Artistes

Voilà pourquoi, n'hésitez pas, allez visiter ce Salon, les artistes le méritent, et pour tout dire dans un clin d'œil, ce salon est chouette !

45e Salon des Artistes
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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 10:46
De bonnes nouvelles pour Wattrelos !

Si le début de l'année 2014 avait été douloureux pour Wattrelos, avec la cession et la restructuration douloureuse de La Redoute, la fin 2014 avait incontestablement vu le déblocage de plusieurs dossiers d'importance pour notre ville : les décisions de la Communauté urbaine d'engager et de voter le grand plan du centre-ville, et de relancer l'appel d'offres de la liaison Tourcoing-Beaulieu, l'accord financier avec le Conseil général pour la reconstruction du collège Neruda, et la relance par celui-ci de son tronçon Tourcoing-Beaulieu, la décision de La Redoute d'établir son futur centre logistique sur Wattrelos, et l'ouverture du premier McDo de la ville lançant la nouvelle zone d'activités du Sartel.

 

Ces dernières semaines, et même ces tous derniers jours, auront été porteuses de nouvelles favorables. Je les avais annoncées dans mes discours de vœux en janvier ; elles se confirment les unes après les autres.

 

En premier lieu sur la santé, avec d'abord la première pierre de la reconstruction du pavillon Saphir à la maison de retraite ; la mise en service du nouveau mammographe numérique tant espéré à l'hôpital ; la signature du permis de construire de la Maison de santé pluridisciplinaire du Sapin Vert ; et surtout la signature, le 19 février, du permis de construire du foyer d'accueil médicalisé pour autistes adultes, construit par Partenord pour l'association ASRL (cf. photo) : c'est un équipement essentiel, juste à côté du centre hospitalier, qui, outre le fait qu'il renforce l'offre médico-sanitaire et sociale sur notre territoire, va créer plusieurs dizaines d'emplois.

 

En matière économique aussi, depuis l'ouverture du McDo sur la nouvelle zone d'activité au Sartel, la boucherie Henri Boucher (le 25 février) et la boulangerie Marie Blachère (le 11 mars) complètent l'offre. Au Laboureur, place de la République, la friche commerciale GITEM a été reprise, et c'est la quincaillerie roubaisienne Carré, une équipe de professionnels reconnus, qui s'installe.

 

Sur la voirie, superbe et incroyable nouvelle : cela fait plus de dix ans qu'on se battait pour que cela sorte, et c'est fait ! En effet, confirmation de la délibération-cadre du 13 février qui assouplit les critères géométriques d'intégration des voiries au domaine public routier métropolitain : par courrier qui m'a été adressé le 19 février, la Métropole européenne de Lille m'annonce procéder (enfin) au classement de 51 voies, carrières, rangées ou impasses wattrelosiennes, avec notamment, cerise sur le gâteau (car sur ce dossier-là que d'analyses juridiques, que de réunions, que d'interpellations mes services, Henri Gadaut et moi-même avons pu porter !), pour la rue Claude-Bernard est engagée "dès maintenant une procédure de transfert d'office".

 

Oui, incontestablement, ce sont autant de bonnes nouvelles pour Wattrelos !

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 10:16
Une réponse parue au J.O.

Ce matin, le Journal Officiel m'apporte la réponse à la question que j'avais posée à la ministre des affaires sociales et de la santé sur la mise en conformité européenne de la législation française excluant les hommes homosexuels du don du sang.

 

Pour relire l’intégralité de ma question et prendre connaissance de la réponse, cliquez ici.

 

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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 11:23

Oui en janvier, j’étais « Charlie », choqué par la barbarie de ces terroristes, tuant des journalistes parce qu’ils étaient journalistes, mais aussi des juifs et des policiers parce qu’ils étaient juifs ou policiers. Passionnément républicain, et attaché au vivre ensemble, aux valeurs de la République, à la fraternité, à la tolérance et au respect, que je suis.

 

Oui je suis « Charlie », et je le serai toujours ! Une presse indépendante dans une démocratie, c’est fondamental. C’est une liberté publique essentielle.

 

Comme "la liberté de blâmer", la caricature fait partie de ces droits essentiels, comme également la vérité et l’honnêteté. Et à dire vrai, à lire quelques échos ces dernières semaines, j'ai le sentiment d'incompréhensions de deux décisions municipales, que je ne puis laisser prospérer sans remettre les choses d'équerre.

 

Sur le Carnaval d'abord, dont nous aurions décidé l'annulation du défilé "par peur". Bien sûr que non ! Cette décision a été prise non pas par peur de je ne sais qui, mais par peur de dépenser pour rien ; notre seule peur est de prendre le risque de dépenser inutilement ! Des problèmes de date (à Pâques, les allemands ne sont pas disponibles), de coût, et de risque d'annulation de dernière minute si la situation internationale devait se dégrader et Vigipirate être renforcé, nous ont convaincu de ne pas prendre le risque d'engager des dépenses peut-être pour rien.

 

Autre incompréhension, me semble-t-il, sur la décision budgétaire de réduire de 26.000 euros les dépenses municipales d'abonnements. Soyons précis, nous n'avons pas supprimé « les » abonnements à la presse locale, mais «des » abonnements à la presse locale : il en reste dans les services municipaux, et notamment numériques, et pour ceux à destination de la population (communication, associations, bibliothèque).

 

Oui,  pour n’augmenter ni les impôts, ni les tarifs des cantines ou des activités périscolaires et boucler le Budget 2015, il nous faut faire 1 million d’euros d’économies ! Toutes les lignes budgétaires ont été touchées. S'agissant des abonnements, qu'y a-t-il de neuf ?

 

Nous avons décidé de supprimer les abonnements à la presse locale des élus (indemnisés) et des directeurs généraux et directeurs des services municipaux ! Et seulement ceux-là ! Notre logique était simple : au moment où chacun doit faire des économies, est-il normal que ce soient l’argent public, les deniers des contribuables, qui continuent de payer les abonnements aux journaux des élus et des directeurs de la mairie ? Là aussi, en responsabilité, nous avons répondu non !  Ce n'est pas parce que ça existait depuis longtemps que cela doit continuer.

 

Si les élus et les directeurs de service veulent s'informer, il nous a paru normal, en ces temps d'argent rare qu’ils paient dorénavant leur journal ! C’est une mesure éthique et morale, me semble-t-il !

 

Là est la seule raison de notre décision, dont je pense effectivement qu’elle est saine et bonne ! Je ne me vois pas décider d’augmenter les tarifs des cantines ou baisser l’aide sociale aux Wattrelosiens, pour pouvoir maintenir des abonnements aux élus et aux directeurs ! « Charlie » lui-même, à n'en pas douter, aurait partagé ce choix…

 

En revanche, l'argent économisé préservera le service public aux wattrelosiens.

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19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 09:59
Censure (2) : Valls, le mouvement de la réforme !

Après les interventions des présidents des groupes politiques, c’est le Premier Ministre, Manuel Valls, qui monte à la tribune dans ce débat contre la motion de censure de la Droite : « Ma première responsabilité, c’est de faire avancer notre pays, de le réformer, sans me laisser impressionner. Les Français attendent de nous que nous agissions, que nous levions les blocages, et le premier blocage, c’est bien sûr la croissance économique trop faible !

 

Mais retrouver la croissance se prépare méticuleusement grâce à une politique économique cohérente.

 

La cohérence économique, c’est d’abord la réduction de nos déficits et de notre dette. Le plan de 50 Mds € d’économies bien calibré ne remet pas en cause nos priorités : l’éducation, la recherche, la sécurité, la justice, l’aide et le soutien aux plus démunis, et n’étouffe pas la croissance.

 

La cohérence, c’est ensuite agir pour la compétitivité des entreprises, en baissant le coût du travail, en allégeant la fiscalité, en restaurant les marges. Le CICE, le pacte de responsabilité sont des signes de confiance envoyés par la Nation à ses entrepreneurs ». Mais cela implique en retour que les acteurs économiques « s’engagent pour la création d’emplois.

 

Le marché de l’automobile repart. Celui du logement, lui aussi, progresse. Les premiers signes de reprise sont là : export (contrats Rafale), numérique, luxe, agroalimentaire. Nous bénéficions d’un contexte favorable. Le prix du pétrole baisse, l’euro baisse, les taux d’intérêt sont historiquement bas.

 

Pour 2015, nous attendons une croissance autour de 1 %. Toute notre politique économique va dans le sens de la croissance ! La loi dite Macron fait sauter les verrous qui brident notre économie. Elle met fin à des dérives injustifiées qui nuisent au pouvoir d’achat des Français ».

 

Et le Premier Ministre d’égrener les mesures : la fin de la hausse injustifiée des tarifs de péage, la transparence des tarifs de certaines professions réglementées, un permis moins cher et plus rapide pour les jeunes, l’ouverture des liaisons par autocar, la protection des salariés contre le travail illégal... « Vous êtes pour ou vous êtes contre ? ».

 

« Cette loi n’interdit rien, elle ne fait que permettre ; qui sont les réformateurs et qui sont les conservateurs ? ».

 

Dénonçant « une alliance d’immobilismes qui n’a jamais fait un projet de société », Manuel Valls a rappelé le plan Juncker, la baisse de l’euro, le financement des grands projets…

 

Mais il a attaqué aussi l’incohérence de la Droite : « J’entends qu’il faudrait faire 120, 130, non : 150 Mds € d’économies ; où les trouver ? Ce serait une politique qui casserait la croissance et serait injuste ».

 

Le Gouvernement, lui, « assume ses responsabilités. Nous réformons pour bâtir une France plus forte, plus juste, fidèle à ses valeurs. Il y a dans notre pays des fractures, des fossés qui se creusent : nous devons réaffirmer ce qui nous rassemble ».

 

Oui, l’engagement du 49/3, c’est un acte d’autorité car l’autorité, c’est assumer ses responsabilités quand l’intérêt supérieur de la nation l’exige. On ne joue pas aux dés avec un texte aussi important pour notre pays. On ne prend pas de risque face à l’irresponsabilité, l’immaturité de certains ».

 

Et s’adressant aux députés contestataires de gauche : « Si vous voulez que l’action de ce Gouvernement s’arrête, votez cette motion de censure. Mais sachez alors que l’autre politique que vous aurez, ce n’est pas celle que vous croyez... ».

 

Tout est dit ; message reçu : 234 voix pour la motion de censure. Majorité requise : 289. La motion est rejetée ! Il n’y a donc pas, en effet, de majorité alternative au Gouvernement Valls.

 

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19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 08:33
Censure (1) : B. Le Roux : " Continuons de réformer ! "

Suite du dépôt par l’UMP et l’UDI d’une motion de censure contre le Gouvernement Valls, le débat qui a lieu cet après-midi s’organise d’abord à partir des interventions des présidents de chaque groupe politique, avant celle du Premier Ministre. Le vote se déroule ensuite.

 

Pour le groupe socialiste, Bruno Le Roux, d’entrée, rappelle l’enjeu : « Les Français attendent de nous ; et il n’y a pas d’alternative à la majorité actuelle. Et elle continuera de réformer le pays ! Dans le pays, dans les cœurs et les consciences s’expriment des majorités d’idées. La France a besoin de réalisations concrètes ». Et, amer, de regretter ce « télescopage » (qui a empêché le vote de la loi Macron) dû aux pratiquants de la « vieille politique » (à droite… comme à gauche), dont les « jours sont comptés ».

 

Citant François Mitterrand (« J’aime le mouvement qui déplace les lignes »), il souligne : « Voilà pourquoi ce projet de loi est attendu par nos compatriotes. Ce texte augmente les protections des salariés. Où est l’affaiblissement de l’Etat ? Cette loi est novatrice, c’est une loi de progrès social : les compensations au travail le dimanche, les délais plus courts pour les jeunes à l’examen du permis de conduire, le contrôle du travail illégal dans le bâtiment : c’est un progrès !

 

L’immobilisme est la plaie de notre pays. Ce texte vise avant tout à l’efficacité  car, ne l’oublions pas, la Gauche s’est toujours confrontée au réel, pour le bousculer, pour le changer... ».

 

Ce soir, estime Bruno Le Roux, « avec ce vote, nous clôturons une « péripétie parlementaire ». Le 49/3 est une procédure contraignante mais (sur ce texte), elle ne s’est pas substituée au travail parlementaire ».

 

Et vers la fin de son intervention, j’ai senti Bruno très amer de constater que les communistes du groupe GDR allaient joindre leurs voix à celles de la Droite pour cette motion de censure, communistes qu'il a taclés en conclusion : « A un moment, il faut savoir où on habite ».

 

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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 17:15
49/3, enfin et tant mieux !

S’il était encore de ce monde, Wolinski aurait sans doute titré ce soir : Mort aux cons… Sans aucune envie criminelle bien sûr, il faut bien reconnaître que cet après-midi, quand le Premier Ministre, Manuel Valls monte à la tribune, et annonce, après la réunion en urgence du conseil des ministres, qu’il engage la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi dit Macron, sur la croissance et l’activité, la très grande majorité des députés socialistes a la rage au cœur.

 

Car pourquoi un tel engagement de responsabilité ? Parce qu’une trentaine de collègues, pourtant membres du groupe socialiste, ne cessant depuis des mois de chercher à mettre en minorité le gouvernement de Manuel Valls, ont dit qu’ils ne voteraient pas le texte, ou pire, ne l’ont pas dit, certains faisant savoir : « Vous le verrez au moment du vote »… Infantile, puéril comme comportement, et pas digne d’un élu de la République, encore moins d’un député de la majorité. Quand on est dans une majorité, on a des responsabilités particulières, notamment de savoir qui vous a investi et pourquoi vous avez été élus. Et tous mes collègues dit frondeurs, que je préfère appeler de leur vrai nom de saboteurs, se rendent-ils compte de ce qu’ils font ?

 

Se rendent-ils compte que leur infantilisme d’enfants gâtés de la République (il est vrai que nombre d’entre eux ont été des candidatures fabriquées et implantées  à la va-vite avec la bénédiction ou à la demande de la 1ère Secrétaire de l’époque !) affaiblit le Premier Ministre et le Président de la République, et donc la gestion de la Gauche au pouvoir ? Que les Français ne comprennent rien à leurs chicayas, et que tout ce qu’ils voient, ce sont des socialistes (ou prétendus tels) qui vont à la télévision (ça, c’est sûr, les caméras et la salle des 4 colonnes, ils aiment ! Plus que d’être dans les réunions de commissions auxquels, pourtant, ils appartiennent !) qui critiquent le Gouvernement ! Comment les Français peuvent-ils ne pas douter dans ces conditions, ne pas se détourner du PS, être tentés par d’autres aventures aux possibles conséquences dramatiques pour la France ? Ces frondeurs sont de pitoyables irresponsables…

 

Se rendent-ils compte qu’il n’y a pas d’alternative, ni politique ni économique, à la réussite de Manuel Valls et de François Hollande en 2017 ? S’ils veulent priver la Gauche de la chance de gouverner, et s’il n’y a plus de majorité absolue à l’Assemblée, la logique de la Ve République c’est la dissolution ! Combien de ces apprentis sorciers frondeurs (souvent élus très étroitement) survivront ? Et la Gauche perdra la majorité, clairement ! Tous ces camarades qui veulent gouverner plus à gauche n’aboutiront, par la bêtise de leurs choix, qu’à amener au pouvoir la Droite, appuyée par l’Extrême Droite !

 

Se rendent-ils compte qu’alors le peuple de gauche, les zones rurales, les quartiers populaires, les  jeunes, l’école, les hôpitaux vont souffrir durement ? Ont-ils oublié les promesses de la Droite de réduire de 130 Mds d’euros les dépenses publiques ? Ont-ils oublié les cadeaux fiscaux et le bouclier fiscal de la présidence Sarkozy ? Ce ne sont pas les plus modestes, que je sache, qui profite des décisions d’un gouvernement de Droite !

 

Se rendent-ils compte que leur prétendue politique alternative, on n’y croit pas et on n’en veut pas ? Que nous sommes plus de 250 à considérer, à juste titre, que la seule ligne économique crédible à terme, celle qui restaurera la compétitivité de la France, donc relancera la croissance, donc réduira durablement le chômage, c’est celle que conduisent Manuel Valls et François Hollande ! Ce sont des semeurs d’illusions qui, par leur aveuglement, vont surtout apporter des désillusions à ceux au nom de qui ils prétendent parler !

 

Alors oui, le 49/3 était nécessaire, et il était temps ! On ne peut pas continuer avec des sourds qui ne veulent pas entendre : une majorité, pour rester majorité, doit être consciente de ses responsabilités. Les membres du Gouvernement ne peuvent pas passer autant de temps à écouter les amendements, à discuter, à expliquer, pour qu’au bout du bout, les minoritaires de la majorité se comportent comme des gamins mécontents et votent contre ! Franchement, je fais partie de ceux qui pensent qu’on aurait déjà dû l’utiliser ce fameux 49/3 dès le début de ces comportements frondeurs, notamment sur les lois de finances (LFI, LFR et LFSS).

 

Merci au Premier Ministre de l’avoir fait ! Le soutien des députés de la majorité doit être naturel, car il répond à une triple logique :

 

> une logique institutionnelle : un député de la majorité a été investi par son parti et élu pour soutenir le Président de la République, François Hollande (c’est grâce à la vague de son élection que bien des députés socialistes le sont !), le Premier Ministre et le Gouvernement qu’il choisit,  et la politique qu’il conduit. La logique de la Vème République, c’est celle-là : le patron, c’est le Président ! Et il doit pouvoir s’appuyer sur une majorité fidèle et rassemblée ;

 

> une logique majoritaire : quand, dans l’élaboration d’un texte, un ministre (et Emmanuel Macron a fait un super boulot d’écoute et de présence aux côtés des parlementaires) accepte une vingtaine d’amendements comme il l’a fait avec les Verts, la logique, ce n’est pas qu’ils votent contre, mais qu’à tout le moins ils s’abstiennent, voire votent pour ! Car dans la décision du Premier Ministre d'appliquer le 49/3, il y a aussi l’irresponsabilité du groupe des Verts de voter contre, avec leur gauchiste d’ex-patronne aigrie, Cécile Duflot !

 

> enfin, une logique démocratique : depuis quand des minoritaires estiment que leurs positions doivent-elles être majoritaires ? Ils sont trois dizaines, et le reste du groupe, ce sont vingt-cinq dizaines de députés qui, eux, veulent que le Gouvernement réussisse et qui lui font confiance ! Oui à un débat dans le groupe, mais une fois la position majoritaire décidée, sur les textes importants, elle ne peut qu’être la position de tous !

 

Voilà pourquoi, ce soir, je suis à la fois malheureux et heureux. Malheureux qu’alors que l’exécutif retrouvait de la confiance des Français, que la Droite était affaiblie et divisée, l’immaturité (ou le calcul) politique de certains de mes collègues conduise à faire le cadeau à la Droite (ressoudée pour l’occasion : UMP/UDI) d’une motion de censure (à laquelle d’ailleurs, Front de gauche et communistes se joignent : il est vrai que pour eux, gérer n’est pas l’essentiel ; critiquer, c’est mieux, c’est plus confortable !).

 

Mais je suis heureux car le Premier Ministre siffle la fin de la récréation de ces comportements honteux, fait voter la loi et réaffirme la volonté fondamentale de son Gouvernement de Gauche : réformer la France, parce que c’est nécessaire pour préparer l’avenir de la France et des Français ! Loin d’être un coup de force, c’est un acte salutaire d’autorité et surtout d’intérêt collectif. « Il en va de l’intérêt de notre pays » a déclaré Manuel Valls pour justifier sa décision : il a raison !

 

49/3, enfin et tant mieux !
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