Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
  • Contact

Recherche

Articles Récents

4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 07:46

Expo-Jaure-s-1.jpgCe matin au siège de la section, avec Dany Cuchère, 1ère Secrétaire de la section de Wattrelos, nous inaugurons une exposition, montée par des militants aussi motivés que remarquables, consacrée à Jean Jaurès. En cette année Jaurès, pour le centième anniversaire de son assassinat, les socialistes wattrelosiens tiennent à saluer la mémoire de cette grande voix de la gauche.

 

Jean Jaurès fut enseignant (normalien, professeur de philosophie), socialiste (depuis qu’il partagea le combat des mineurs de Carmaux en grève. Il participa à la création de la SFIO en 1905), député (élu, à 26 ans, à Carmaux justement, en 1885 : il sera élu quatre fois !), journaliste (il fonda L’Humanité en 1904). Fondamentalement, l’homme est un humaniste. Il est républicain : « Oui, la République est un grand acte de confiance et un grand acte d’audace », et attaché à l’expression et au respect de la démocratie : « Le suffrage universel, malgré ses incertitudes, malgré ses erreurs et ses surprises, c’est la lumière : c’est le plein jour » écrit-il en 1885. Très critique, donc, contre les révolutions (il fustige « le délire révolutionnaire »), il est réformiste : « Les forces bonnes, les forces de sagesse, de lumière, de justice, ne peuvent se passer du secours du temps… ». Le changement ne peut se faire, se construire, se conduire que progressivement, réforme après réforme.

 

Expo-Jaure-s-2.jpgJean Jaurès, dans notre histoire, ce fut aussi une voix à l’Assemblée où il fut un grand tribun. Il fut de tous les grands débats. En 1893, il dénonce le scandale de Panama (« Nous sommes ici pour y substituer un ordre social plus juste »), et en 1898, il critique le pouvoir dans l’affaire Dreyfus (« Vous êtes en train de livrer la République aux généraux ! »). Il s’engagera avec force aussi contre la peine de mort ou pour la laïcité dans le débat sur la séparation des Eglises et de l’Etat en 1905.

 

Mais l’histoire aura aussi et surtout retenu le destin tragique de Jaurès, véritable martyr de la paix. Ardent pacifiste, dénonçant les nationalismes, et redoutant, visionnaire, le drame du péril d’une guerre européenne, il s’est opposé en 1913 à la loi des trois ans (qui prolongeait la durée du service militaire). Pour éviter la guerre, il s’est battu jusqu’au bout en juillet 1914, à l’Assemblée, dans les ministères, au Bureau de l’Internationale socialiste à Bruxelles (cherchant à organiser la grève des travailleurs allemands pour refuser la guerre), dénonçant fermement les manigances de la diplomatie russe jusqu’à la dernière heure ! Malheureusement, le 31 juillet, il est assassiné au café du Croissant par Raoul Villain (lequel sera acquitté en 1919 !) et sera transféré au Panthéon en 1924 sous le Cartel des gauches !

 

Jean Jaurès, c’est un destin hors normes, une figure de notre histoire et de celle des socialistes. Refusant les illusions, abhorrant la révolution, démocrate et réformiste avant tout, soucieux de réalisme, il écrivit dans son superbe discours à la jeunesse, le 3 juillet 1903

au lycée l’Albi : « Je ne vous propose pas un rêve décevant ; je ne vous propose pas un rêve affaiblissant ».

 

Mais dans une section socialiste de Wattrelos qui, tout au long de son histoire, aura été de tradition et de culture jaurésienne, comme pour moi qui n’ai jamais eu d’autre ligne de conduite, Jean Jaurès, c’est d’abord et avant tout sa définition du courage en politique : le courage, « c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel, c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ».

 

Dans la France d’aujourd’hui, ce message me paraît plus que jamais d’actualité ! Les impatients, les irresponsables, et les mélenchonistes feraient bien de le méditer…


Expo-Jaure-s-4.jpg Expo-Jaure-s-3.jpg Expo-Jaure-s-5.jpg

 

Partager cet article
Repost0
3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 08:40

Le-muse-e-fait-son-cine--2.JPGDu 3 mai au 28 juin, le Musée des arts et traditions populaires de Wattrelos (le MATPOP, pour les initiés) présente une exposition consacrée à l’histoire du cinéma à Wattrelos, et ce samedi, en procédant à la visite inaugurale, prenant la parole après Patrick Gonce, cinéaste amateur qui s’exprime au nom du club éponyme, je ne peux qu’évoquer deux nostalgies qui, immanquablement, s’expriment au regard des panneaux et matériels présentés.

 

La première est évidemment liée à cette surprise que certains visiteurs auront de constater qu’il y a 50 ou 60 ans, Wattrelos comptait sur son territoire quatre salles de cinéma : le Pax rue Saint-Joseph ; le Métropolitain, rue Carnot (qui laissera la place au supermarché… Métro) ; le Familia, rue Jean-Jaurès, et le Crétinier Palace, rue Saint-Vincent de Paul (lui aussi devient supérette). Tous ensemble, ils proposaient 3 500 places. Hé oui, à cette époque là, les loisirs étaient collectifs : bals, bals à patates, salles obscures étaient le rendez-vous commun de la jeunesse, et bien des premiers émois ou baisers (comme je le rappelais dans mon discours des jubilaires… avec l’acquiescement de certaines de ces dames) ; à l’époque pas de télévision, d’iPhones ou autre loisirs individuels.

 

Alors, bien sur, le cinéma n’a pas disparu : les cinémas d’antan, dont ceux de Wattrelos, oui, et c’est bien regrettable ! Car les investisseurs (répondant à la demande du public !) privilégient dorénavant les grands complexes multisalles, dans les communes-centres ou dans des pôles commerciaux qui n’ont plus rien à voir avec nos cinémas de quartiers d’hier ; cela a sans doute fait perdre une part de proximité, d’humanité aussi dans nos cités actuelles.

 

Le-muse-e-fait-son-cine--1.JPGLa seconde nostalgie qui peut gagner le visiteur de cette vraiment passionnante exposition, c’est celle justement de la technique du cinéma d’hier et même d’avant-hier : caméras super-8, projecteurs, bandes-films… que de matériels exposés qui nous parlent d’un temps que les accros du DVD et de la clé USB, du film téléchargé et de l’ordinateur ne peuvent pas connaître ! Et à l’époque, il y avait un petit groupe de passionnés, emmenés par Emile Delcour (chauffagiste de son métier qui, vêtu de sa traditionnelle salopette, créa, si je me souviens bien, le club des cinéastes amateurs en 1971… à l’ouverture du CSE !) qui, des années durant, organisa dans une salle du CSE alors ultra-bondée, le concours des cinéastes amateurs ! Ça laisse songeur… car aujourd’hui, quelle projection serait capable de remplir quelques rangées de sièges ? Autres temps, autres modes de vie, autres loisirs.

 

Mais cette belle époque du cinéma à Wattrelos, nous ne l’oublions pas, et cette matinée, est dédiée à tous ceux qui ont ici fait vivre pendant toutes ces années le septième art : les Arickx, Seynhaeve, Tiberghien, Becquet, Rauwel, Gonce… sans oublier la Wattrelosienne Jeannette Merveille (Laumont), présente ce matin, qui tourna en 1963 dans un film, Le fils du patron, histoire d’amour impossible entre un patron et une ouvrière…

 

Avec cette belle expo, le musée fait un clap rétro bien sympathique !

 

Le-muse-e-fait-son-cine--3.jpg

 

Partager cet article
Repost0
1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 10:09

IMG4858C’est une tradition à Wattrelos, et pas question d’y renoncer : le 1er mai, la Municipalité met à l’honneur, au centre socio-éducatif, les médaillés du travail de l’année. Depuis quelques années maintenant, cette matinée de solidarité avec le monde du travail voit sa dimension altruiste se renforcer grâce à l’action du Conseil municipal des enfants, qui vend des brins de muguet à la porte du CSE pour financer des actions de solidarité, notamment à destination d’associations qui aident des enfants : c’est le cas cette année encore, et tous nos médaillés et leur famille, sont ainsi gentiment sollicités par nos conseillers juniors qui arborent fièrement leur cocarde !

 

IMG4852Le rituel de la cérémonie est bien établi. Après le discours que je prononce, j’épingle chaque médaillé, mon adjointe à l’emploi (Nora Miloudi) offre un brin de muguet à chacun, et une heure et quart plus tard, la manifestation se termine par La Marseillaise. Solennité, respect mais surtout personnalisation et proximité humaine les plus grandes possibles.

 

Nos médaillés du travail sont 169 ce matin, 37 grand or, 44 or, 44 vermeil et 44 argent. A eux tous, ils représentent plus de 5 220 années de travail : respect et bravo à tous !

 

IMG4884 IMG4890 copie IMG4898 copie

 

Comme je leur dis « cette médaille est le livre de votre vie ; à tout le moins elle en constitue plusieurs chapitres, parmi les plus marquants, les plus significatifs ». Elle est la vie, elle raconte la vie de toutes et tous, tous les levers, les journées de travail, les bons et mauvais moments…

 

Cette cérémonie qui se tient un 1er mai est aussi solidaire des dates symboles des combats du mouvement ouvrier, et je rappelle ainsi 1886, 1891 et 1919 !

 

Le sens de cette manifestation matinale est aussi d’afficher une solidarité avec le monde du travail. Faisant référence à Karl Marx, mais aussi à Karl Polanyi, j’insiste sur l’importance de « protéger la société », contre cette « fabrique du diable » que constitue le « marché généralisé » pour reprendre les termes du penseur hongrois. Et cette protection, c’est ce qui légitime l’action publique, que ce soit celle de l’Etat ou des collectivités locales.

 

Le chiffre du chômage de mars, même si la stabilisation qu’il dénote est en soi une nouvelle appréciable, n’en reste pas moins préoccupant. Et « l’urgence en France aujourd’hui, est un besoin d’embauche et un besoin d’investissement ».

 

Au niveau national, parce que c’est à la politique économique de l’Etat qu’il appartient de créer les conditions de la création d’entreprises et d’emplois, il est urgent d’avoir conscience que la compétitivité doit être renforcée, voire restaurée : améliorer l’offre productive sans dégrader la demande de consommation, rien n’est plus important !

 

Au niveau local aussi, il faut aller à l’essentiel, et après les campagnes électorales maintenant closes, « l’emploi doit être la première priorité partagée ». A Wattrelos, où l’avenir de La Redoute nous préoccupe plus que tout, « les projets ne manquent pas, l’énergie non plus », et « c’est dans cette direction qu’il faut aller, et vite ! ».

 

Encore bravo à toutes nos médaillées et tous nos médaillés : ils ont bien mérité les applaudissements du CSE ce matin, et l’hommage de leur maire et de leurs élus !

 

Pour lire mon discours, cliquez ici.

 

IMG4873

 

Partager cet article
Repost0
29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 15:23

photo1valls2En montant à la tribune de l’Assemblée cet après-midi pour faire une déclaration du gouvernement (art. 50-1 de la constitution) sur la trajectoire des finances publiques 2014-2017, Manuel Valls dit d’entrée : « Ce n’est pas un vote indicatif, c’est un vote décisif.

 

Comme vous, j’aime la France, et je veux pour elle le meilleur. Nous partageons tous le même objectif : la croissance, l’emploi, le pouvoir d’achat. L’enjeu est de renforcer la compétitivité de la France. Nous avons perdu des dizaines de milliers d’emplois industriels. La croissance est encore trop faible : il faut la soutenir. Le CICE est une première étape. Avec le pacte de redressement et de solidarité, la baisse du coût du travail va s’amplifier : zéro charge pour un salarié payé au Smic au 1er juin 2015 ! » La fiscalité des entreprises va aussi baisser en 2015. « Jamais un tel niveau d’engagement n’a été consenti pour les entreprises en si peu de temps. Les marges dégagées pour les entreprises doivent servir l’investissement et l’emploi.

 

L’emploi, c’est celui des seniors qui ne trouvent pas d’employeur, celui des jeunes qui doivent être accompagnés pour entrer dans la vie. La baisse des cotisations sociales pour un salarié payé au Smic va apporter 500 €, soit ½ mois. Une mesure fiscale pour les bas salaires interviendra dès cet automne.

 

Nous devons mettre un terme à ce réflexe de la hausse des impôts et nous engager dans une baisse des prélèvements obligatoires. Le PRS est un levier de confiance pour aller chercher la croissance et la compétitivité.

 

A force de déficits répétés, nos comptes publics sont devenus une entrave pour notre pays. Pendant longtemps, par manque de courage, nous avons rechigné à prendre les mesures. Nous nous sommes appauvris collectivement. Je revendique devant vous le sérieux budgétaire.

 

Les minima sociaux seront indexés par rapport aux prix, l’allocation supplément familial (parent isolé + 5 %) et le complément familial (+10 %) ont été augmentés ; 6,5 millions de retraités verront leur pouvoir d’achat préservé. La revalorisation exceptionnelle du RSA interviendra bien au 1er septembre 2014. Les fonctionnaires bénéficieront bien des revalorisations des catégories C et B. Le gel du point d’indice fera l’objet d’un réexamen chaque année.

 

Il faut accélérer le rythme des réformes. C’est la cohésion de notre stratégie : la réforme territoriale ; restaurer la puissance de nos politiques publiques (école, sécurité et justice) ; préparer l’avenir (créer des logements, dépendance, santé, transition énergétique).

 

Préparer l’avenir ce n’est pas l’austérité, c’est faire des choix, et répondre à la crise de confiance que connaît notre pays.

 

photo2valls2 (6)Le Premier ministre, en conclusion, a cité Pierre Mendès-France : « C’est parce que nous pouvons nous redresser en prenant appui sur des réalités, que j’ai dénoncé des illusions ». C’est ce chemin de possibilité qu’il « assume », que Manuel Valls porte avec la trajectoire 2014-2017 proposée, et le vote, à ses yeux, « conditionne la crédibilité de la France ! »

 

Voilà pourquoi, parce que j’ai été élu pour soutenir l’action du Président, et du Premier Ministre qu’il choisit, parce qu’être responsable, c’est assumer les décisions de l’Etat qui sont nécessaires, parce que je partage la ligne politique et la méthode du gouvernement, j’ai voté pour ! Au final, 265 pour, 232 contre, 67 absentions. C’est adopté !

 

Partager cet article
Repost0
29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 13:46

photo (2)valls1A quelques heures du vote sur le programme de stabilité pour 2014-2017, le Premier Ministre Manuel Valls était ce matin devant le groupe socialiste de l’Assemblée, en présence de Jean-Christophe Cambadélis, nouveau Premier Secrétaire.

 

Pédagogue, voulant rassembler, le Premier Ministre a insisté sur les questions de méthode, rappelant le court laps de temps depuis sa déclaration de politique générale, qui donne la feuille de route : « Nous sommes le Gouvernement de la France et nous devons assumer cette majorité ». S’il n’est pas défavorable au débat, encore faut-il que celui-ci soit «respectueux et responsable : certaines interpellations par voie de presse, véritable pilonnage, sont allées trop loin et nous affaiblissent tous».

 

Le vote d’aujourd’hui « est un moment décisif pour les socialistes, pour la gauche, pour le pays ».


« La France est en train de décrocher sur le plan économique, industriel : c’est pour cela qu’il faut favoriser le choix de la baisse du coût du travail », et M. Valls rappelle que « si nous gouvernons, c’est parce que la France est en difficulté ». Autre choix : « Les économies, non pas parce qu’on nous l’impose, mais parce que l’impératif de réduction du déficit est incontournable ».

 

photo2 vall1

Et il interroge : « Est-ce une politique d’austérité ? Non car on maintient les efforts en faveur de l’école, la priorité aux investissements pour la recherche, nos choix pour la justice, la sécurité. Non plus dans la fonction publique, où nous avons refusé le gel des avancements, pratiqué la revalorisation des catégories C et B, et pour le privé, la revalorisation de 500 €. Et dans le pacte, ce qui a été décidé sur le plan pauvreté, les petites retraites, la revoyure pour les fonctionnaires, l’augmentation de + 5% de l’ASF et de + 10 % pour le complément familial, répondent à la demande de justice sociale. »

 

Une mesure d’allégement de la fiscalité pour les plus modestes est par ailleurs en préparation.

 

Dès lors, Manuel Valls pose aux socialistes la bonne question : « Avons-nous la volonté de poursuivre ensemble, ou de manifester notre désaccord par rapport à la stratégie qui est la nôtre ? ».

 

Solennel, le Premier Ministre souligne que le programme de stabilité présenté est la stratégie des trois prochaines années. Le vote à émettre n’est pas « un vote consultatif, c’est un vote collectif qui engage le groupe, le PS, et le gouvernement devant les Français ! Il est décisif pour la crédibilité de la France ».

 

Si bon nombre d’élus socialistes ont été évidemment secoués par les résultats des municipales, M. Valls rappelle – et il a raison, ô combien – une autre évidence, c’est que « l’essentiel de votre mandat est devant vous » ; et face à l’adversité, « si on se résigne, si on ne croit pas à la force de la politique, c’est perdu ». Lui se refuse à la résignation et, s’il a conscience de proposer « un chemin difficile », c’est parce qu’il mène à l’efficacité. Une efficacité économique mais aussi politique car notre obsession commune ne doit-elle pas être de faire en sorte que la Gauche soit « capable de gouverner dans la durée » ?

 

« Les choix qui vont être faits aujourd’hui le seront pour le pays », et le Premier Ministre conclut par une exhortation à la responsabilité, que je partage complètement : « Assumons l’exercice du pouvoir, il en va de l’avenir de la France » !

 

 

Partager cet article
Repost0
29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 07:31

assemble222Ce matin, le Journal Officiel m'apporte la réponse à la question que j'avais posée au ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants, sur les critères retenus pour l'attribution de la carte du combattant au titre des « opérations extérieures » menées par nos forces combattantes.


Pour relire l'intégralité de ma question et prendre connaissance de la réponse, cliquez ici.

Partager cet article
Repost0
22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 15:32

assemble222Ce matin, le Journal Officiel publie la question écrite que j'ai posée à la ministre du logement et de l'égalité des territoires sur le problème de l'accès au logement en cas de séparation.

 

Pour lire ma question, cliquez ici.

Partager cet article
Repost0
21 avril 2014 1 21 /04 /avril /2014 11:07


jubi6
Ce lundi matin, comme chaque année, je suis levé très tôt, sans doute comme beaucoup de ménages jubilaires reçus à l’Hôtel de ville à partir de 10 heures. Ils sont 26 cette année. Fût-il bien rodé, je tiens à ce que le rituel soit impeccable : nos hôtes le méritent amplement !

 

Les couples viennent en cortège depuis la place de la République (certains en véhicule d’époque : la 2 CV a remporté un grand succès !), descendent chacun leur tour devant le perron de l’Hôtel de ville, où je les accueille (avec un bouquet de fleurs pour la jeune mariée !), quelques mots de bienvenue et de bon anniversaire, une photo-souvenir, puis chaque couple entre dans la mairie entre deux rangées de mes adjoints (ceints de leur écharpe pour solenniser l’évènement), et remontent l’escalier d’honneur (orné de ballons aux noms de chaque couple) pour rejoindre la salle des mariages… où tout va recommencer !

 

 

jubi5-copie-1


 

Deux jeunes artistes de Nordsud entonnent deux chansons en l’honneur de nos jubilaires : L'hymne à l’amour d’Edith Piaf et Les vieux mariés de Michel Sardou.

 

C’est d’ailleurs dans cette chanson que moi aussi j’ai puisé l’inspiration du début de mon discours. « On vient de marier le dernier / Ce soir, il me vient une idée / Si l’on pensait un peu à nous »… C’est justement le but de cette cérémonie : penser à ces époux de 65, 60 ou 50 ans, eux qui totalisent 1 485 années de vie commune, soit un millénaire et demi d’amour ! Respect !

 

Si, dans Carmen, Georges Bizet énonce que l’amour est « enfant de bohême », un « oiseau rebelle », assurément, ces ménages auront su l’apprivoiser ! Ensemble, nous revisitons leur année de mariage.

 

En 1949, où trois couples de saphir se marièrent, on sort encore de la guerre et on est plutôt frivole dans les chansons, à l’image de la Mi-août de Ray Ventura, de « la guêpière et les longs jupons » d’Yvette Giraud, et nourris de La tactique du gendarme de Bourvil, nos ménages engagent un hymne à l’amour qui est encore aujourd’hui le leur !

 

En 1954, le LOSC est champion de France, Rintintin est sur les écrans, Bill Haley et Elvis Presley secouent l’Amérique, mais nos neuf couples de diamant clament, avec Luis Mariano, que « La vie est là / Qui vous prend par le bras / Oh la là / C’est magnifique ! » : ils le pensent encore, et ils le chantent même ce matin à l’Hôtel de ville !

 

Enfin en 1964, la France sportive se querelle entre Jacques Anquetil e Raymond Poulidor, il y a de grosses inondations à Wattrelos mais nos noces d’or, avec le marteau de Claude François, construisent leur nouveau foyer. Il est vrai que, comme le chante Jean-Jacques Debout, leurs « doigts se sont croisés », pour ne plus jamais se dénouer ; et si France Gall dénonce Charlemagne qui « a inventé l’école », eux découvrent l’école du bonheur !

 

jubi3 jubi2

 

Bien sûr, chacun le sait ce matin : tout n’a pas toujours été facile, et en toutes ces années, des moments difficiles, il y en a eus. Mais ce qui a un jour commencé dans une mairie y est aujourd’hui célébré !

 

Devant élus, enfants, amis, très nombreux à l’Hôtel de ville, nos ménages sont émus, je le vois, je le sens. Je ne le suis pas moins. Et ils peuvent être fiers de leur amour que tous ensemble nous saluons.

 

Aimer et être aimé est en soi une réussite. Eux y sont parvenus, eux ont réussi leur quête, celle de « l’inaccessible étoile » chère au grand Jacques Brel !

 

Mais, comme je le dis en conclusion de mon discours, ils prouvent « aux yeux de tous que, loin d’être un oiseau rebelle, l’amour est ce rossignol qui s’est posé un jour sur le balcon de leur vie et n’en est jamais reparti ! ».

 

Une amie, parlant de son ménage, me disait récemment qu’elle était une perle et qu’elle avait épousé une pépite ! Assurément alors, nos jubilaires de ce matin auront été « les orfèvres de l’amour et les joailliers du bonheur ! ».


 jubi222jubi111.jpgjubi333.jpg

Pour lire mon discours, cliquer ici.

Partager cet article
Repost0
19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 09:06

Ce week-end de Pâques, comme chaque année, Wattrelos se prépare à parler, et surtout à fêter l’amour : celui que 31 couples cultivent et font vivre depuis plus de 50 ans.

 

Précisément, notre Ville honorera 15 noces d’or (50 ans de mariage), 12 noces de diamant (60 ans de mariage) et 4 noces de saphir (65 ans de mariage) : ces couples se sont mariés en 1949, 1954 ou 1964, pour beaucoup à Wattrelos, et tant d’années après ont la chance d’être encore ensemble.

 

Ce samedi matin et après-midi, accompagné des élus de leur quartier, je rends ainsi visite à quatre couples qui ne peuvent venir à l’Hôtel de ville lundi matin. Ceint de mon collier majoral, j’offre ainsi un bouquet à la jeune mariée (comme j’aime à l’appeler à chaque fois), je relis solennellement devant le couple son acte de mariage (qui lui a été lu le jour où Mademoiselle et Monsieur se sont dits oui mais qu’ils n’ont sans doute alors guère écouté…), lui offre une médaille (où l’on trouve les deux mots latins amor semper – amour toujours), ainsi que quelque chose à consommer (sans modération) en famille ou avec des amis. Ce midi, déjà, on lève notre verre à la santé de nos jubilaires, en racontant ce que furent leurs noces, leur vie et en profitant du plaisir d’être ensemble, avec souvent plusieurs enfants ou des voisins.

 

jubi-mlyn-maslo.jpgCela commence très fort, chez Madame et Monsieur Mlynarczyk, au Laboureur, 65 ans de mariage ! Polonais tous deux d’origine, mariés en 1949 à Auchel, ce couple a eu quatre enfants, dix petits-enfants, et vit dans sa maison actuelle depuis 1954 (quand je dis qu’à Wattrelos, on ne bouge pas !). Tout fringant, en dépit de ses 91 printemps, Monsieur aura été engagé deux ans dans le Polish Guard Batalion de l’US Army avant d’arriver en France et de rencontrer sa femme. Il a travaillé chez Motte, puis depuis 1966 comme contremaître chez Amédée-Prouvost. Il me confie avoir arrêté de fumer en 1974, entretenir son jardin (qu’il me présente, avec sa cabane à outils), et avec fierté me dit aller faire ses courses tous les jours… à vélo ! Et quand je demande au couple ce qu’il répondrait s’il devait se marier aujourd’hui, la réponse est claire : « Oui ! » dans une exclamation qui ne souffre aucun doute ! Superbe leçon de vie…

 

jubi-delfosse-kimpe.jpgChez Madame et Monsieur Delfosse, à quelques rues de là, nous évoquons l’année 1954 (60 ans de mariage) : deux enfants (fille et garçon, à savoir le petit Jacky, devenu conseiller municipal dans mon équipe en mars dernier), et six petits-enfants. Là aussi, l’usine textile a servi de décor principal à la vie professionnelle : Monsieur a travaillé chez Motte, puis à Saint-Liévin. Là encore, fidélité à Wattrelos : le couple vit dans la maison-même où les parents de Madame vivaient, et là-même où elle est née !

jubi-rotsaert-marmet.jpg

 

Chez Madame et Monsieur Rotsaert, à la Houzarde, 60 ans de mariage, deux enfants, un petit-fils. Le couple a été roubaisien avant de venir vivre à Wattrelos. Chez lui aussi, ménage, parents, témoins auront été de la grande famille du textile, à l’image de Monsieur qui aura travaillé chez Amédée-Prouvost jusqu’à sa retraite en 1990.

 

Enfin, noces de diamant également pour Madame et Monsieur Ackou (ph. ci-dessous) qui ont eu trois enfants et dix petits-enfants… qui entourent les jubilaires de leur bonne humeur et de beaucoup de gourmandises ! Ça le vaut bien, en effet !

 

 

jubi1

 

Que ce soit à l’heure de l’apéro ou du dessert, ces moments ont été humainement très forts. Très émouvants, incontestablement. Du pur bonheur pour les couple concernés, leur famille, mais aussi pour les élus qui m’entourent et pour moi. Car jamais ces vies qui sont devant nous, ces vies qui nous sont racontées, n’ont été faciles ; mais toujours l’amour est resté et c’est beau, tellement beau…

 

Comme le dit la chanson : « Ils s’aiment, comme avant… ». Qu’ils continuent longtemps à s’aimer et à vivre ensemble.

 

Très bon anniversaire à toutes et à tous. Votre bonheur, ce samedi, m’a rendu heureux et fier d’être votre maire.

 

Partager cet article
Repost0
15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 13:52

A quelques semaines à peine maintenant de ma réintégration statutaire (après mon exclusion - illégale et infondée - il y a deux ans), en ouvrant mon courrier ce matin, je goûte la satisfaction de la lettre que Gilles Pargneaux, 1er Secrétaire de la fédération du Nord, me fait parvenir.

 

Il me félicite pour ma « brillante élection », qui est « la concrétisation d’une énergie militante que tu as su partager ». Il estime que « cette confiance des électeurs engage notre fédération et notre Parti pour l’avenir » (voilà qui me rassure sur mon avenir !), et m’assure de ses « sentiments socialistes les meilleurs »… 

 

2012-2014, beau chemin parcouru. On déguste sans modération…

 

Pour lire la lettre de G. Pargneaux, cliquer ici.

 

Partager cet article
Repost0